Neil Young

Return To Greendale

Return To Greendale

 Label :     Reprise 
 Sortie :    vendredi 06 novembre 2020 
 Format :  Live / CD  Vinyle  Numérique   

En août 2003, Neil Young sort Greendale, un album qui raconte l'histoire de la famille Green, c'est plus ou moins écolo et libertaire. Le disque est enregistré en moins de 10 jours en septembre 2002 avec un Crazy Horse allégé, seuls Ralph Molina, batteur, et Billy Talbot, bassiste, sont présents ; Frank "Poncho" Sampedro n'est pas convoqué.
Avant la sortie de l'album, il fait une courte tournée en Europe. Il y joue d'abord Greendale en entier et dans l'ordre accompagné de récits sur la famille Green entre les morceaux, puis quelques titres de son riche catalogue. Ces concerts n'ont pas très bonne presse pour de multiples raisons, musicales ou pécuniaires, en effet les places sont hors de prix. Il fallait débourser entre soixante et cent trente euros pour le voir, seul, au Palais de Congrès de Paris.

Le 8 juin 2003, la tournée nord-américaine débute à West Palm Beach. Il est éreinté dès le lendemain par la presse pour qui le spectacle ne vaut rien de plus qu'une note en bas de page des ratés de l'histoire du rock !
Ce à quoi ont assisté les personnes présentes lors de cette longue tournée est assez pathétique. Neil Young, accompagné du Crazy Horse au complet, joue dans l'ordre et en entier l'album Greendale, le tout complété par de très longs passages parlés entre les morceaux. "Poncho" est réduit durant toute cette partie à jouer quelques accords sur un piano électrique. En même temps sur la scène, des acteurs joue l'histoire de Greendale dans des décors de carton-pâte. Tout ça dure 1h30 en moyenne.
Après une pause, le groupe revient jouer trois ou quatre classiques. Voire moins, le concert d'Atlanta se passe tellement mal, qu'il n'y aura qu'un seul morceau supplémentaire ! Le groupe se fait siffler, les acteurs dont une proto-Greta Thunberg sont hués. Le public dénonce une arnaque : que Neil Young joue de nouveaux morceaux encore inédits n'est pas un problème en soi, c'est habituel ; le problème c'est le côté monotone de Greendale, tout est plus ou moins sur le même rythme, à l'exception de "Bandit", les guitares sonnent de la même façon du début à la fin, et le spectacle est honteux, les extraits visibles devraient être cachés. Et en plus ça coûte très cher.
La litanie des mauvais retours dans les médias durera tout le temps de la tournée, jusqu'en mars 2004 avec des pauses et des dates dans l'océan Pacifique.
Les critiques seront même pire après la sortie de l'album, en août 2003, puisque ce qui est gravé sur le disque est reproduit note pour note sur scène.
Return To Greendale est enregistré le 4 septembre à Toronto, on y trouve l'ensemble des titres de Greendale dans l'ordre, et c'est tout. Les sept titres plus anciens joués ce soir-là ne figurent pas sur le disque. Surtout, Return To Greendale pourrait sortir de n'importe quel autre concert de la tournée, ce serait exactement pareil. Ce serait un copier-coller de l'album Greendale avec des applaudissements on y verrait que du feu...
Ce n'est pas mauvais, c'est terne.

Si vous trouviez Greendale ennuyeux, passez votre chemin ; dans le cas contraire, passez aussi votre chemin, la musique jouée est la même.


Sans intérêt   8/20
par NicoTag


Proposez votre chronique !







Recherche avancée
En ligne
416 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages
Levé du mauvais pied, je suis plutôt "réac'n roll" : Ras-le-bol...