Neil Young

Colorado

Colorado

 Label :     Reprise 
 Sortie :    vendredi 25 octobre 2019 
 Format :  Album / CD   

J'écoute Neil Young depuis longtemps, pas loin de 30 ans je pense. C'est l'artiste dont j'ai le plus de disques officiels, et surtout de pirates de toutes les périodes à l'exception des années 80, bien que j'apprécie l'album Trans pour son côté proto-electro.
Donc je suis toujours content quand un album s'annonce. Ça fait plus de six mois que Neil Young nous parle de Colorado sur son site. Le retour du Crazy Horse sur disque après 7 ans d'absence, avec en prime un changement de guitariste. Autant dire que Americana était bidon et Psychedelic Pills n'était pas un bon cru. Greendale est le dernier album de bonne qualité réalisé avec Crazy Horse. Et le restera.
J'ai eu du mal à aller au bout de chaque titres de ce nouvel album.
"Think Of Me", le premier, est un boogie mal foutu et trop long, pourtant il ne fait que 3 minutes. Les choeurs sont mauvais, mielleux, comme sur tout le disque.
Plus de 14 minutes pour "She Showed Me Love". Pourquoi nous infliger ça ? C'est inutilement long, mais long...comme n'importe quel titre de Are You Passionnate.
"Eternity" est un rare titre du Crazy Horse où le piano domine, le problème c'est que ça sonne comme Storytone version solo. Je m'ennuie. Et c'est pas terminé. Parce que avec "Rainbow Of Colors" on touche le fond de la cuve à guimauve. C'est pire que tout les plus mauvais titres de Monsanto Years et de The Visitor. Dans le genre les gentils sont les meilleurs, ou l'inverse, et les méchants sont pas beaux.
Comme dans chaque mauvais album de Neil Young, il y a un bon morceau: "Milky Way" est réussi, avec une ambiance assez sombre, de bonnes guitares, une manière de chanter qui fait qu'on se demande pourquoi le reste de l'album est si banal.
"I Do", le dernier, est très calme, et plutôt pas mal avec l'orgue dans le fond.
Quelle déception !
C'est mal chanté comme Living With War. C'est plus proche du slogan, alors qu'il sait chanté, il sait utiliser sa voix pour nous tirer des larmes, ou au contraire mettre une grosse dose d'adrénaline.
La musique n'est pas désagréable, mais c'est plat, les Crazy Horse se comportent comme de gentils poneys. Je ne sais pas où est Billy Talbot, j'entends à peine Ralph Molina, et le retour de Nils Lofgren, tant annoncé: il est venu sans guitares.
Je ne comprends pas.
Dommage, pour une fois que la pochette était bien foutue.
Je retourne avec un grand plaisir écouter Le Noise, Peace Trail, Zuma, Mirrorball et d'autres.


Sans intérêt   8/20
par NicoTag


 Moyenne 12.50/20 

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Posté le 14 décembre 2021 à 23 h 19

Au fil des ans, critiquer le dernier album de Neil Young devient un exercice de plus en plus difficile pour deux raisons. Premièrement, les sorties s'enchaînent à une vitesse folle entre les rééditions, les lives et les nouveaux albums. Ensuite, la sortie de chaque album est une pierre de plus à un édifice de plus en plus imposant, ce qui nous impose de réviser, au fur et à mesure, nos jugements, de réévaluer certains albums, d'en dévaluer d'autres.

Je me retrouve personnellement avec plusieurs années d'un retard basé sur le même schéma. J'écoute chaque nouvel album avec passion et je suis régulièrement déçu. Comment ne pas l'être en comparaison des chefs d'œuvre d'antan. Ensuite, les mois passants, j'écoute différemment et rentre dedans ou pas.

Cet album m'a fait le même effet. De prime abord, il est plat, sans réel personnalité. Il ressemble à une énième redite d'une recette qui fonctionnait mais semble tomber à plat.

Après quelques années, ce qui me frappe le plus, c'est le son qui saute aux oreilles, il est brut, intense et sauvage. Les chansons ont chacune leur identité et leur personnalité. Elles s'enchainent avec facilité et atteignent leur but à chaque fois. Cet album est rythmé et ne contient pas de doublon. Il s'écoute facilement et avec beaucoup de plaisir.
Parfait   17/20







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