The Cure
Japanese Whispers |
Label :
Fiction |
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The Cure, donc Robert Smith, tourne la page de la 'période noire', libéré de ses malaises. Un projet va redonner des couleurs au groupe, celui de regrouper sur une compilation les singles de la période novembre 82 / novembre 83. Japanese Whispers est à l'opposé de ce qu'a fait le groupe depuis 1980 : excentrique et coloré. Il contient des titres qui deviendront des classiques : "Let's Go To Bed", "The Walk" ou bien encore le très jazzy "The Lovecats" (inspiré du dessin-animé de Walt Disney Les Aristochats). Sous couvert d'une certaine gaiété, certains morceaux n'en demeurent pas moins mélancoliques, tel le superbe "Lament". Pour parvenir à ce résultat, Robert Smith reconstruit son groupe pour pallier notamment au départ de Simon Gallup. Il recrute Phil Thornalley à la basse, initialement producteur sur Pornography, et Andy Anderson à la batterie (Lol Tolhurst ne parvenant pas à soutenir le rythme trop rapide de "The Walk").
Surprenant, Japanese Whispers montre la capacité, grandissante, de Robert Smith à écrire des chansons pop légères, un peu idiotes (mais loin d'être inefficaces...), annonciatrice de tubes tel "In Between Days".
Surprenant, Japanese Whispers montre la capacité, grandissante, de Robert Smith à écrire des chansons pop légères, un peu idiotes (mais loin d'être inefficaces...), annonciatrice de tubes tel "In Between Days".
Pas mal 13/20 | par Agravede |
Posté le 30 mars 2005 à 13 h 02 |
Après la trilogie sombre de Seventeen Seconds / Faith / Pornography, "Japanese Whipser" a de quoi dérouter bons nombres de fans.
Le groupe prend un tout nouveau virage avec des titres beaucoup plus légers , par exemple le premier morceau "Let's Go To Bed" aux paroles un tantinet idiotes. Certains morceaux plus violents et tristes, rappellent tout de même la trilogie comme "The Walk", "Just One Kiss", ou "Lament".
Certains autres morceaux sonnent plus jazzy "Speak My langage" ou le célèbre "Lovecats".
J'en conviens, cet album est loin d'être le meilleur du groupe mais je reteindrais tout de même trois morceaux de taille : "The Walk" (joué régulièrement en tournée), le tourmenté "Just One Kiss", et le récréatif "Lovecats".
Le groupe prend un tout nouveau virage avec des titres beaucoup plus légers , par exemple le premier morceau "Let's Go To Bed" aux paroles un tantinet idiotes. Certains morceaux plus violents et tristes, rappellent tout de même la trilogie comme "The Walk", "Just One Kiss", ou "Lament".
Certains autres morceaux sonnent plus jazzy "Speak My langage" ou le célèbre "Lovecats".
J'en conviens, cet album est loin d'être le meilleur du groupe mais je reteindrais tout de même trois morceaux de taille : "The Walk" (joué régulièrement en tournée), le tourmenté "Just One Kiss", et le récréatif "Lovecats".
Bon 15/20
Posté le 07 juillet 2009 à 16 h 17 |
Après une trilogie aussi noire que Seventeen Seconds / Faith / Pornography, il était assez improbable que les Cure livrent une oeuvre encore plus sombre que celles-ci. Le taux de suicide s'en serait largement ressenti. Ainsi, il mes semble que changer (quasi)radicalement de registre a été la meilleure solution qui se présentait à eux, quitte à prendre le risque de perdre un public pour en gagner un autre certes moins averti mais plus large.
Cet album dépasse de beaucoup le stade de compilation de singles et de faces B. Il constitue, je pense, une transition entre ce qu'avait été la trilogie glaciale et ce que sera l'âge d'or commercial de The Cure. Il est dans un certain sens, à mon avis, un moyen pour Robert Smith de faire un pied de nez à tous ceux qui l'avaient déjà adoubé comme le nouveau Ian Curtis.
Le commencement de la renaissance de The Cure prend la forme de singles : l'insensé et coloré (tout comme son clip) "Let's Go To Bed" : phrases décousues mises les unes à la suite des autres rythme régulier, air facile et entêtant. "The Lovecats", hommage jazzy et minaudant aux Aristochats, certainement une des réponses les plus fréquentes à la question : "Tu connais The Cure ?". "The Walk", promenade étourdie et ludique, présentant un vieil air de famille avec "Blue Monday" de New Order. Ces trois singles montrent bien la capacité de Robert Smith à se réinventer et son désir acharné à en finir avec The Cure-le-ténébreux pour presque basculer dans l'autodérision.
Cependant, malgré la bonne humeur et l'atmosphère psychédélique émanant de la majorité de l'album, deux morceaux se permettent de faire bande à part et pourraient presque faire réveiller en l'auditeur les vieilles pulsions de pendaison de Faith (réveiller seulement...) : "Lament", petit conte morbide relatant l'histoire d'une noyade, au riff de guitare lancinant ; et "Just One Kiss", invocation d'un univers décrépissant que seul l'amour pourrait sauver. Ils ajoutent deux taches obscures dans cette ode au renouveau qui comporte par ailleurs tout le lexique récurrent jalonnant toute la discographie de The Cure : aimer, mourir, mort, oeil, froid, nuit... Et bien sûr le plus important de tous : je.
Cet album dépasse de beaucoup le stade de compilation de singles et de faces B. Il constitue, je pense, une transition entre ce qu'avait été la trilogie glaciale et ce que sera l'âge d'or commercial de The Cure. Il est dans un certain sens, à mon avis, un moyen pour Robert Smith de faire un pied de nez à tous ceux qui l'avaient déjà adoubé comme le nouveau Ian Curtis.
Le commencement de la renaissance de The Cure prend la forme de singles : l'insensé et coloré (tout comme son clip) "Let's Go To Bed" : phrases décousues mises les unes à la suite des autres rythme régulier, air facile et entêtant. "The Lovecats", hommage jazzy et minaudant aux Aristochats, certainement une des réponses les plus fréquentes à la question : "Tu connais The Cure ?". "The Walk", promenade étourdie et ludique, présentant un vieil air de famille avec "Blue Monday" de New Order. Ces trois singles montrent bien la capacité de Robert Smith à se réinventer et son désir acharné à en finir avec The Cure-le-ténébreux pour presque basculer dans l'autodérision.
Cependant, malgré la bonne humeur et l'atmosphère psychédélique émanant de la majorité de l'album, deux morceaux se permettent de faire bande à part et pourraient presque faire réveiller en l'auditeur les vieilles pulsions de pendaison de Faith (réveiller seulement...) : "Lament", petit conte morbide relatant l'histoire d'une noyade, au riff de guitare lancinant ; et "Just One Kiss", invocation d'un univers décrépissant que seul l'amour pourrait sauver. Ils ajoutent deux taches obscures dans cette ode au renouveau qui comporte par ailleurs tout le lexique récurrent jalonnant toute la discographie de The Cure : aimer, mourir, mort, oeil, froid, nuit... Et bien sûr le plus important de tous : je.
Très bon 16/20
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