The Cure

Three Imaginary Boys

Three Imaginary Boys

 Label :     Fiction 
 Sortie :    mardi 08 mai 1979 
 Format :  Album / CD  Vinyle  K7 Audio   

L'album rock de The Cure. L'album des années 70.
Bien sûr le groupe se cherchai t: on le sent sur le terrifiant "Subway Song", qui voulait aller plus loin, malgré sa simplicité ... (les meilleurs films d'horreur sont les moins saignants). Mais peut-être que l'exercice raté de l'abum qui ignorait encore la déferlante synthé new-wave -voire cold-wave-, n'en est que meilleur : le rock, c'est d'abord l'erreur.

Cet album a tout : la terreur donc, la fureur ("So What ?"), la mélancolie sur fond de rock saturé ("Fire On Cairo"), le rock'n'roll glam ("Object"), la ballade pluvieuse ("Another Day").
Des paroles terribles et grandioses : je pense au glam de "Object", sa méchanceté musicale (pas seulement musicale, d'ailleurs ...) et ses allusions qui me font penser à "Rebel Rebel" de Ziggy. Mais la tension et le rejet de "It's Not You" montrent très bien aussi dans sa froideur intrégrale, la qualité d'écriture du seul corbeau qui osa s'appeler Robert.

Mise à part la reprise de "Foxy Lady", un peu trop psycho et saturée -et encore, ça s'écoute bien- , cet album des Cure est le seul du combo sur mon chevet, le reste étant pour mes jours de pendaison.
Car, oui, je le dis fièrement : The Cure ont fait du rock'n roll, et du rock aussi et tous ces trésors inconnus et maîtrisés (ah, ce "Fire in Cairo" ... ) se trouvent parmi ces trois garçons imaginaires.


Intemporel ! ! !   20/20
par Serket


 Moyenne 17.50/20 

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Posté le 28 juin 2006 à 11 h 35

La new wave (ou la cold wave) succédait sur les cendres refroidies d'une certaine musique punk. Dans Three Imaginary Boys, des braises persistent mêlées de mélodies pop et ce malgré l'avènement d'une nuit verglaçante imminente qui donnera suite. Avant les douches froides successives de Seventeen Seconds de Faith (j'appréhende Pornography 'Gloups!') et encore bien avant "In Between Days" et "Close To Me", il y eut en 1979 ce premier album qui aujourd'hui a toujours une spontanéité et une fraîcheur conservées.
Excellent !   18/20



Posté le 28 août 2006 à 19 h 43

On trouve dans Three Imaginary Boys l'expression musicale du spleen ressentit par Robert Smith : un fort penchant pour la dépression, le renfermement sur soi-même et la paranoïa que l'on retrouvera décuplé sur les albums suivants de The Cure. Les similitudes avec les illustres disques qui suivront s'arrêtent dès lors ce point évoqué.

Ici, certainement en raison du manque de maturité du groupe et des moyens encore relativement restreints dont il disposait, ce mal être s'exprime sous une forme plus primaire et peut être plus sincère que sur les albums qui suivront. La diversité des atmosphères (pas toujours bien senties et maîtrisées), et les effets de voix parfois inutiles de Robert Smith démontrent que l'on a affaire à un groupe qui se cherche encore, et si cet album comporte quelques chansons très réussies ("10:15 Saturday Night", "Grinding Halt", "Another Day", "Fire In Cairo", et la chanson éponyme de l'album), les autres s'avèrent être à mon goût beaucoup plus faibles et même parfois un peu irritantes.

Ce premier album de The Cure est donc loin d'être un chef d'œuvre, et on peut d'ailleurs se demander ce qu'il serait devenu si le groupe ne lui avait pas donné de suite, mais il a conservé comme il a été dit plus haut une grande 'spontanéité', et une 'fraîcheur' qui fait que l'on prend plaisir à l'écouter de temps en temps.

F.J.C
Pas mal   13/20



Posté le 12 avril 2007 à 22 h 54

1987: j'ai 15 ans et je découvre la musique. Mon enfance s'éteignait violemment et une autre renaissait en dissidence. Pour l'apparat, un tour aux puces de Saint-Ouen. Il ne s'agissait pas d'une panoplie mais un sentiment réel d'être enfin vrai avec une haine totale de tout ce qui vous avait empêché de l'être jusqu'alors. Le sommet de cet état ne dure que quelques années ... après on s'arrange. La BO de cette époque est essentielle, déterminante, unique: Siouxsie, Joy Division, Bauhaus, Cocteau Twins, PIL et surtout The Cure.

Nous sommes donc en 87 et je transporte sous le bras,chez un pote un drole de vinyl rose que j'avais écouté inconfortablement et donc rapidos chez moi. Le peu entendu semblait déjà mortel. Le diamant s'incruste dans le sillon noir et nous découvrons un titre de légende comme un manifeste pré-cold wave: "10-15 Saturday Night". L'ensemble de l'album est très efficace et sonne comme un bon groupe pop-punk sans d'autres ambitions artistiques. Pourtant nous ressentons quelque chose de plus important comme si nous lisions entre les lignes (de basse) une autre petite musique à venir. The Cure était déjà complètement présent.

J'aime énormément cet album et particulièrement "10-15", "Accuracy", "Another Day", "Fire in Cairo" et "3 Imaginary Boys". Les titres lents sont les meilleurs à mon avis. La pochette est jolie, Smith et ses acolytes sont jeunes, frais, innocents ...

Enfin je trouve amusant et pathétique le paradoxe suivant : en 87, c'est-à-dire 8 ans après sa sortie, cet album me paraissait venir de l'âge de pierre tant le rock avait évolué et particulièrement sur les années d'or 78-84 ... Alors qu'aujourd'hui ce disque qui a presque 30 ans parait malheureusement plus que jamais moderne face aux pales imitations sonores de l'époque.

10-15 saturday night
and the tap drips
under the strip light
and i'm sitting
in the kitchen sink
and the tap drips ...

Toute une ambiance !
Exceptionnel ! !   19/20







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