The Cure
Bloodflowers |
Label :
Fiction |
||||
Après Wild Mood Swings (1996), Smith, vexé par le manque de succès de ce dernier, retourne à ses premiers amours : la mélancolie. Il semble dire : 'les fans veulent du noir, je vais leur en donner...' Pari réussi avec Bloodflowers qui sort le jour de la St Valentin 2000. Les mélodies sont lentes et hypnotiques comme au temps de Pornography. Mais pour autant, et même si Smith prétend que Bloodflowers est le troisième et dernier volet d'une trilogie Pornography/Disintegration/Bloodflowers, cet album n'est pas à la hauteur de ses deux prédécesseurs. Sa véritable valeur réside en fait dans sa sincérité. En effet, Robert Smith n'hésite pas à se mettre à nu ("39") ou à affirmer la simplicité des choses qu'il affectionne ("The Loudest Sound" absolument superbe). Comme pour Disintegration, le premier morceau de Bloodflowers, "Out Of This World", emmène l'auditeur dans des contrées musicales évaporées et inconnues. Bien sûr on peut reprocher à Robert Smith d'en faire trop ("Watching Me Fall", 12mn et guitares présentes à l'extrême) mais il n'en demeure pas moins que Bloodflowers est peut-être l'album le plus personnel offert par son leader. Et à ce titre, il est incontournable.
Très bon 16/20 | par Agravede |
Posté le 30 août 2004 à 15 h 13 |
Je ne sais pas si commencer pas Bloodflowers des Cure est une bonne chose, mon avis est donc dépourvu de toute comparaison avec d'autres opus du groupe.
Cet album est un ensemble très prenant qui concentre mélancolie, désespoir et désillusions, apparement très marqué par la personnalité et les réflections de Robert Smith (il a d'ailleurs co-produit cet album).
Tout commence avec "Out Of This World" qui annonce ce qui va suivre... En effet "Watching Me Fall" sera le morceau le plus long du CD, le plus marqué par la voix qui est encore plus "torturée" que sur l'album entier et qui est accompagnée par des guitares poussées à l'extrême, pour donner un morceau déséspéré qui... touche profondément la sensibilité.
"Where The Bird Always Sing" arrive ensuite portant avec lui réflections et désillusions mais tout de même et paradoxalement une lueur d'espoir, rythmiquement il est plus marqué que les autres par la présence de percussions. "Maybe Someday" suit dans le même esprit d'espérance vaine et incertaine...
Suivra "The Last Day Of Summer" dont le titre laisse apparaître la mélancolie qui habite le morceau, tout comme "There Is No If" nous annonce que même si la chanson semble "joyeuse", il n'en peut être ainsi...
"The Loudest Sound" est sûrement une des chansons les plus intimes du disque, émouvante par la simplicité de ces paroles.
Suit "39", chanson fuyante autant par la musique que par les textes...
Tout se termine avec "Bloodflowers" qui est bien représentative de l'ensemble de l'album... et des émotions que celui-ci peut apporter.
Ce que j'apprécie aussi dans cet album, c'est la "symétrie bancale" qui est présente autant dans la structure des chansons elles-mêmes que sur les illustrations du livret... si quelqu'un voit ce que je veux dire...
Cet album est un ensemble très prenant qui concentre mélancolie, désespoir et désillusions, apparement très marqué par la personnalité et les réflections de Robert Smith (il a d'ailleurs co-produit cet album).
Tout commence avec "Out Of This World" qui annonce ce qui va suivre... En effet "Watching Me Fall" sera le morceau le plus long du CD, le plus marqué par la voix qui est encore plus "torturée" que sur l'album entier et qui est accompagnée par des guitares poussées à l'extrême, pour donner un morceau déséspéré qui... touche profondément la sensibilité.
"Where The Bird Always Sing" arrive ensuite portant avec lui réflections et désillusions mais tout de même et paradoxalement une lueur d'espoir, rythmiquement il est plus marqué que les autres par la présence de percussions. "Maybe Someday" suit dans le même esprit d'espérance vaine et incertaine...
Suivra "The Last Day Of Summer" dont le titre laisse apparaître la mélancolie qui habite le morceau, tout comme "There Is No If" nous annonce que même si la chanson semble "joyeuse", il n'en peut être ainsi...
"The Loudest Sound" est sûrement une des chansons les plus intimes du disque, émouvante par la simplicité de ces paroles.
Suit "39", chanson fuyante autant par la musique que par les textes...
Tout se termine avec "Bloodflowers" qui est bien représentative de l'ensemble de l'album... et des émotions que celui-ci peut apporter.
Ce que j'apprécie aussi dans cet album, c'est la "symétrie bancale" qui est présente autant dans la structure des chansons elles-mêmes que sur les illustrations du livret... si quelqu'un voit ce que je veux dire...
Excellent ! 18/20
Posté le 28 décembre 2006 à 03 h 22 |
Je suis désolé de ne pas être d'accord avec les deux chroniques précédentes, mais je vais le dire franchement, Bloodflowers est pour moi le pire album de The Cure, encore plus mauvais que son prédécesseur Wild Mood Swings.
Eh oui, il ne suffit pas de dire 'je vais faire dans le romantisme, dans la profondeur, je vais boucler la trilogie engagée avec Pornography et Disintegration' pour faire un bon disque. L'intention était peut être là, le résultat est tout autre. Je dirais que c'est le seul album de Cure sur lequel il n'y a même pas une seule chanson passable. "Out Of This World" est une chanson qui commence bien mais qui s'embourbe dans une espèce de bouillabaisse rythmique avec un tempo à deux à l'heure qui tourne en rond, et qui fleure bon la recette commerciale ratée d'un Robert Smith pas très crédible. "Watching Me Fall" est une chanson très étrange, qui commence par une espèce de lyrisme vaguement envoûtant et qui se trouve soudainement coupée par une rupture mélodique totale, ou Smith se met à gueuler, c'est totalement incohérent et ça ne ressemble à rien, on a du mal à comprendre qui il cherche à imiter... La troisième chanson est très ennuyeuse, et le sommet de la nullité est sans doute atteint avec "Maybe Someday", une chanson indigne de Cure, on aurait presque envie de dire que Pascal Obispo fait mieux. Ensuite vient "The Last Day Of Summer", un très léger mieux mais toujours la même bouillabaisse rythmique. Ensuite "There Is No If", chanson totalement insipide, "The Loudest Sound", un petit peu mieux que le reste mais pas terrible, et "39", encore un naufrage total où Smith se met à gueuler sans raison, et "Bloodflowers", qui encore une fois commence pas trop mal et qui s'embourbe ensuite dans des tics musicaux très curieux, comme si le groupe se refusait à créer, ou en était tout simplement incapable. Très surprenant venant d'un tel groupe...
Eh oui, il ne suffit pas de dire 'je vais faire dans le romantisme, dans la profondeur, je vais boucler la trilogie engagée avec Pornography et Disintegration' pour faire un bon disque. L'intention était peut être là, le résultat est tout autre. Je dirais que c'est le seul album de Cure sur lequel il n'y a même pas une seule chanson passable. "Out Of This World" est une chanson qui commence bien mais qui s'embourbe dans une espèce de bouillabaisse rythmique avec un tempo à deux à l'heure qui tourne en rond, et qui fleure bon la recette commerciale ratée d'un Robert Smith pas très crédible. "Watching Me Fall" est une chanson très étrange, qui commence par une espèce de lyrisme vaguement envoûtant et qui se trouve soudainement coupée par une rupture mélodique totale, ou Smith se met à gueuler, c'est totalement incohérent et ça ne ressemble à rien, on a du mal à comprendre qui il cherche à imiter... La troisième chanson est très ennuyeuse, et le sommet de la nullité est sans doute atteint avec "Maybe Someday", une chanson indigne de Cure, on aurait presque envie de dire que Pascal Obispo fait mieux. Ensuite vient "The Last Day Of Summer", un très léger mieux mais toujours la même bouillabaisse rythmique. Ensuite "There Is No If", chanson totalement insipide, "The Loudest Sound", un petit peu mieux que le reste mais pas terrible, et "39", encore un naufrage total où Smith se met à gueuler sans raison, et "Bloodflowers", qui encore une fois commence pas trop mal et qui s'embourbe ensuite dans des tics musicaux très curieux, comme si le groupe se refusait à créer, ou en était tout simplement incapable. Très surprenant venant d'un tel groupe...
Très mauvais 4/20
Posté le 01 novembre 2007 à 05 h 32 |
Voici sonnée l'heure de la rédemption pour les Cure.
Après le navrant Wild Mood Swings et la vaine tentative de rattrapage commercial incarnée par la compilation Galore ; Smith, blessé dans son orgueil par la perte de considération exprimée envers son groupe et l'esprit hanté par les premières ombres de la vieillesse, décide de s'atteler à la réalisation de l'album ultime de son monstre de toujours.
Seul aux manettes - après avoir ouvert la porte de la composition au reste du groupe sur le précédent album - Smith accouche d'un disque à la beauté vespérale. L'album délivre sa paisible angoisse au fil de longues plages nappées d'une brume acoustique ("Out Of This World", "Where The Birds Always Sing") dans laquelle étincellent ça et là de sublimes arpèges électriques, telles d'innombrables particules de givre en suspension ("The Last Day Of Summer").
Smith rappelle qu'il peut être précis et efficace dans son expression romantique ("There Is No If...") et s'affirme, aux détours de quelques brûlots opportuns, comme l'un des plus fidèles et virtuoses disciples d'Hendrix ("Watching Me Fall", "Bloodflowers").
The Cure se permet même le luxe de se montrer innovant sur un magnifique "Loudest Sound" rempli de vibrations hypnotiques et rêveuses à souhait.
Certes, cet album n'a de valeur qu'en ce qu'il marque le retour à un son Cure brut et traditionnel, il n'en reste pas moins qu'il s'impose également comme la preuve d'un courage artistique sans concession (l'album ne contient aucun single). Ce retour en grâce va littéralement décomplexer de nombreux groupes majeurs (Placebo, Deftones, Smashing Pumpkins, Mogwai...) qui dès lors n'hésiteront plus à affirmer haut et fort leur adoration pour un groupe trop rapidement oublié et injustement conspué après qu'eut été décrété le caractère moribond des 80's. Cet album relancera une véritable curemania qui atteindra son apogée à l'année 2003 avec une nauséeuse vague retro-new-wave sur laquelle surferont avec plus ou moins d'aisance de nombreux groupes tels que Bloc Party, Hot Hot Heat ou encore Interpol. Malheureusement, nos 5 compères, visiblement trop enivrés par le chant des sirènes, donneront une suite moins inspirée à cet album de l'éternel retour via un disque éponyme qui malgré quelques fulgurances ("Lost", "The Promise", "Anniversary", "Going Nowhere"...) souffre d'une trop grande complaisance à l'égard du passé légendaire du groupe.
A noter enfin que Bloodflowers, souvent associé à son illustre ancêtre de 1989, s'inscrit plutôt dans la lignée du minimaliste et renversant 17 Seconds de 1980.
Après le navrant Wild Mood Swings et la vaine tentative de rattrapage commercial incarnée par la compilation Galore ; Smith, blessé dans son orgueil par la perte de considération exprimée envers son groupe et l'esprit hanté par les premières ombres de la vieillesse, décide de s'atteler à la réalisation de l'album ultime de son monstre de toujours.
Seul aux manettes - après avoir ouvert la porte de la composition au reste du groupe sur le précédent album - Smith accouche d'un disque à la beauté vespérale. L'album délivre sa paisible angoisse au fil de longues plages nappées d'une brume acoustique ("Out Of This World", "Where The Birds Always Sing") dans laquelle étincellent ça et là de sublimes arpèges électriques, telles d'innombrables particules de givre en suspension ("The Last Day Of Summer").
Smith rappelle qu'il peut être précis et efficace dans son expression romantique ("There Is No If...") et s'affirme, aux détours de quelques brûlots opportuns, comme l'un des plus fidèles et virtuoses disciples d'Hendrix ("Watching Me Fall", "Bloodflowers").
The Cure se permet même le luxe de se montrer innovant sur un magnifique "Loudest Sound" rempli de vibrations hypnotiques et rêveuses à souhait.
Certes, cet album n'a de valeur qu'en ce qu'il marque le retour à un son Cure brut et traditionnel, il n'en reste pas moins qu'il s'impose également comme la preuve d'un courage artistique sans concession (l'album ne contient aucun single). Ce retour en grâce va littéralement décomplexer de nombreux groupes majeurs (Placebo, Deftones, Smashing Pumpkins, Mogwai...) qui dès lors n'hésiteront plus à affirmer haut et fort leur adoration pour un groupe trop rapidement oublié et injustement conspué après qu'eut été décrété le caractère moribond des 80's. Cet album relancera une véritable curemania qui atteindra son apogée à l'année 2003 avec une nauséeuse vague retro-new-wave sur laquelle surferont avec plus ou moins d'aisance de nombreux groupes tels que Bloc Party, Hot Hot Heat ou encore Interpol. Malheureusement, nos 5 compères, visiblement trop enivrés par le chant des sirènes, donneront une suite moins inspirée à cet album de l'éternel retour via un disque éponyme qui malgré quelques fulgurances ("Lost", "The Promise", "Anniversary", "Going Nowhere"...) souffre d'une trop grande complaisance à l'égard du passé légendaire du groupe.
A noter enfin que Bloodflowers, souvent associé à son illustre ancêtre de 1989, s'inscrit plutôt dans la lignée du minimaliste et renversant 17 Seconds de 1980.
Parfait 17/20
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