The Cure
Zurich - Suisse [Hallenstadion] - mercredi 27 février 2008 |
The Cure est un groupe définitivement étrange.
Juillet 2007 voit le début de leur première tournée mondiale depuis 2000.
Le "4 Tour" visite 4 continents et la "jambe" américaine et vite repoussée de l'automne 2007 au printemps 2008.
La tournée européenne débute à Stockholm le 09 février 08 alors qu'aucune nouvelle ne filtre sur ce double album maintes fois repoussé et prévu pour le printemps.
Ce "4 Tour" n'est donc pas une tournée soutenue par un nouvel album... ce qui en déroute plus d'un.
Le groupe a souvent eu l'habitude de démarrer ses tournées avant la sortie de son nouvel album, mais à ce point là, jamais. Tout le monde attend donc une profusion de nouveaux titres ce qui n'est pas le cas. Ce concert arrive donc dans des conditions particulières.
L'arrivée d'un concert de The Cure reste quand-même pour moi un moment très spécial ou l'excitation se mélange à une sorte d'angoisse, ou les tripes se nouent, ou quelque chose d'intimement viscéral se passe dans mon corps. Ce concert sera mon 16ème du groupe, mais la même intensité me gagne à l'approche de cet évènement.
Débarqué à Zurich en train, je file vers le nord et ses quartiers industriels reconvertis pour rejoindre le Hallenstadium fraîchement rénové.
Arrivé en courant, je suis en train de poser ma veste au vestiaire quand j'entends les clochettes annoncer "Plainsong". Grosse frustration de rater ce moment magique où la lumière se meurt. Me voici donc face à mon groupe, béat de cette ouverture rêvée : deux titres de Disintegration revisités sans claviers, et ça passe plutot bien.
Le son est bon, la guitare de Porl bien dosée et contrairement au concert de 2005, la voix de Smith est superbe, puissante, claire et précise.
La première grosse surprise viendra de "A Strange Day" toujours aussi saisissante. Les 12 premiers titres vont osciller entre pur rock ("From The Edge", "Baby Scream" superbes) et mélancolie ("Picture Of You"...).
Robert enfile sa guitare sèche et change d'attitude : "A Boy I Never Knew" m'avait séduit sur ces petites vidéos pourries, mais là..... un son superbe, une voix cristalline. Le public semble figé sous la charge émotionnelle. Le titre dégage une ferveur rare renforcée par l'écho donné à la voix.... Frissons.
La batterie de Jason démarre sur un rythme familier mais impossible à reconnaître. La guitare filandreuse fait sa place à petit pas. Il me faudra le démarrage de la basse pour enfin reconnaître "Other Voices". En un instant il me semble que mon sang va coaguler sur place, que mes entrailles se baladent dans mon corps. En 21 ans de concerts du groupe c'est la première fois que j'entends ce morceau sur scène. La voix a bien changé depuis 81 mais l'essence du titre est toujours là. MAGISTRAL.
Une version dantesque de "Push" me remettra sur les rails.
La baisse de régime ("Us Or Them" inaudible) tombe à pic pour faire une pause, manger, boire et récupérer d'un démarrage intense. "100 Years", étrange. Plus lente, guitare différente.
De "Disintegration" je n'attendais plus rien, le groupe a régulièrement massacré le titre depuis 10 ans. Et voila la deuxième grosse claque de ce concert. Il m'a semblé que durant ces minutes Smith nous avait oublié, il avait quitté la scène pour rentrer dans sa bulle et interpréter le morceau du plus profond de ses tripes. La voix est puissante sans faiblesse, les larmes sont proches. Ma peau se froisse, ma moelle épinière grésille. Quelle fin de set...
Premier rappel à tomber. "At Night" sans clavier me giffle, littéralement. "M" et "Play For Today" sourire béat scotché aux lèvres même si l'enchaînement est attendu. "A Forest" et son intro improvisée ....
Deuxième rappel "POP", où le public déjà bien animé entre en ébullition. Musicalement les morceaux ne sont pas mes préférés, mais le groupe est hilarant. Le public des gradins avec lequel Robert joue est en intégralité debout, pas une personne qui ne danse pas.
10:15 tout en contraste et un "Killing An Arab" survolté clôturent les 3 heures de la messe.
En un coup de revers de la main, The Cure a balayé les doutes et questions concernant cette tournée. Le groupe a remis les pendules à l'heure et a montré une fois de plus qu'après 30 ans de carrière il fallait toujours compter sur eux.
La formation à 4 a obligé le groupe à retravailler ses morceaux et l'absence de claviers donne même une seconde jeunesse à certains. J'ai retrouvé un groupe rajeuni, partageant leur joie d'être sur scène.
Allez Robert, ce 13ème album tu peux maintenant le sortir quand tu voudras.
Après ce concert je suis comblé pour un moment...
Juillet 2007 voit le début de leur première tournée mondiale depuis 2000.
Le "4 Tour" visite 4 continents et la "jambe" américaine et vite repoussée de l'automne 2007 au printemps 2008.
La tournée européenne débute à Stockholm le 09 février 08 alors qu'aucune nouvelle ne filtre sur ce double album maintes fois repoussé et prévu pour le printemps.
Ce "4 Tour" n'est donc pas une tournée soutenue par un nouvel album... ce qui en déroute plus d'un.
Le groupe a souvent eu l'habitude de démarrer ses tournées avant la sortie de son nouvel album, mais à ce point là, jamais. Tout le monde attend donc une profusion de nouveaux titres ce qui n'est pas le cas. Ce concert arrive donc dans des conditions particulières.
L'arrivée d'un concert de The Cure reste quand-même pour moi un moment très spécial ou l'excitation se mélange à une sorte d'angoisse, ou les tripes se nouent, ou quelque chose d'intimement viscéral se passe dans mon corps. Ce concert sera mon 16ème du groupe, mais la même intensité me gagne à l'approche de cet évènement.
Débarqué à Zurich en train, je file vers le nord et ses quartiers industriels reconvertis pour rejoindre le Hallenstadium fraîchement rénové.
Arrivé en courant, je suis en train de poser ma veste au vestiaire quand j'entends les clochettes annoncer "Plainsong". Grosse frustration de rater ce moment magique où la lumière se meurt. Me voici donc face à mon groupe, béat de cette ouverture rêvée : deux titres de Disintegration revisités sans claviers, et ça passe plutot bien.
Le son est bon, la guitare de Porl bien dosée et contrairement au concert de 2005, la voix de Smith est superbe, puissante, claire et précise.
La première grosse surprise viendra de "A Strange Day" toujours aussi saisissante. Les 12 premiers titres vont osciller entre pur rock ("From The Edge", "Baby Scream" superbes) et mélancolie ("Picture Of You"...).
Robert enfile sa guitare sèche et change d'attitude : "A Boy I Never Knew" m'avait séduit sur ces petites vidéos pourries, mais là..... un son superbe, une voix cristalline. Le public semble figé sous la charge émotionnelle. Le titre dégage une ferveur rare renforcée par l'écho donné à la voix.... Frissons.
La batterie de Jason démarre sur un rythme familier mais impossible à reconnaître. La guitare filandreuse fait sa place à petit pas. Il me faudra le démarrage de la basse pour enfin reconnaître "Other Voices". En un instant il me semble que mon sang va coaguler sur place, que mes entrailles se baladent dans mon corps. En 21 ans de concerts du groupe c'est la première fois que j'entends ce morceau sur scène. La voix a bien changé depuis 81 mais l'essence du titre est toujours là. MAGISTRAL.
Une version dantesque de "Push" me remettra sur les rails.
La baisse de régime ("Us Or Them" inaudible) tombe à pic pour faire une pause, manger, boire et récupérer d'un démarrage intense. "100 Years", étrange. Plus lente, guitare différente.
De "Disintegration" je n'attendais plus rien, le groupe a régulièrement massacré le titre depuis 10 ans. Et voila la deuxième grosse claque de ce concert. Il m'a semblé que durant ces minutes Smith nous avait oublié, il avait quitté la scène pour rentrer dans sa bulle et interpréter le morceau du plus profond de ses tripes. La voix est puissante sans faiblesse, les larmes sont proches. Ma peau se froisse, ma moelle épinière grésille. Quelle fin de set...
Premier rappel à tomber. "At Night" sans clavier me giffle, littéralement. "M" et "Play For Today" sourire béat scotché aux lèvres même si l'enchaînement est attendu. "A Forest" et son intro improvisée ....
Deuxième rappel "POP", où le public déjà bien animé entre en ébullition. Musicalement les morceaux ne sont pas mes préférés, mais le groupe est hilarant. Le public des gradins avec lequel Robert joue est en intégralité debout, pas une personne qui ne danse pas.
10:15 tout en contraste et un "Killing An Arab" survolté clôturent les 3 heures de la messe.
En un coup de revers de la main, The Cure a balayé les doutes et questions concernant cette tournée. Le groupe a remis les pendules à l'heure et a montré une fois de plus qu'après 30 ans de carrière il fallait toujours compter sur eux.
La formation à 4 a obligé le groupe à retravailler ses morceaux et l'absence de claviers donne même une seconde jeunesse à certains. J'ai retrouvé un groupe rajeuni, partageant leur joie d'être sur scène.
Allez Robert, ce 13ème album tu peux maintenant le sortir quand tu voudras.
Après ce concert je suis comblé pour un moment...
Excellent ! 18/20 | par Shiboome |
Setlist :
Plainsong,
Prayers For Rain,
alt.end,
A Strange Day,
The End of the World,
Lovesong,
To Wish Impossible Things,
Pictures of You,
Lullaby,
From the Edge of the Deep Green Sea,
Please Project,
The Baby Screams,
A Boy I Never Knew,
Other Voices,
Push,
Inbetween Days,
Just Like Heaven,
Primary,
Us or Them,
Never Enough,
Wrong Number,
One Hundred Years,
Disintegration
1st encore:
At Night,
M,
Play For Today,
A Forest
2nd encore:
Let's Go To Bed,
Freak Show,
Friday I'm In Love,
Close To Me,
Why Can't I Be You
3rd encore:
Boys Don't Cry,
10:15 Saturday Night,
Killing An Arab.
Photo par Shiboome.
Plainsong,
Prayers For Rain,
alt.end,
A Strange Day,
The End of the World,
Lovesong,
To Wish Impossible Things,
Pictures of You,
Lullaby,
From the Edge of the Deep Green Sea,
Please Project,
The Baby Screams,
A Boy I Never Knew,
Other Voices,
Push,
Inbetween Days,
Just Like Heaven,
Primary,
Us or Them,
Never Enough,
Wrong Number,
One Hundred Years,
Disintegration
1st encore:
At Night,
M,
Play For Today,
A Forest
2nd encore:
Let's Go To Bed,
Freak Show,
Friday I'm In Love,
Close To Me,
Why Can't I Be You
3rd encore:
Boys Don't Cry,
10:15 Saturday Night,
Killing An Arab.
Photo par Shiboome.
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