Bob Dylan
The Basement Tapes |
Label :
Columbia |
||||
Devenu une star voire même un mythe, Zim est assailli de fans, de journalistes... Tout ce vacarme est de trop pour Dylan qui est victime d'un accident de moto (accident simulé? Le mystère n'est pas encore dévoilé). Notre Zim en profite pour s'isoler loin de tout à Woodstock avec sa famille et avec The Hawks (futur The Band) en 1972. Toute la clique emménage dans une vieille maison dont la façade est rose ce qui lui vaut le surnom de Big Pink. La cave est aménagée pour accueillir quelques instruments et un petit magnétophone mais uniquement pour s'amuser. L'ambiance ne semble pas studieuse et plutôt à la rigolade. Mais Dylan et The Hawks remplissent des kilomètres de bandes dans lesquels on peut retrouver des reprises de John Lee Hoocker ou Curtis Mayfield mais aussi des nouvelles compositions du Zim comme " I'm Not There " . The Basement Tapes n'étaient pas destinées à l'écoute un jour. Finalement quatorze morceaux sont gravés. Rapidement les Basement Tapes circulent sous le manteau (Mick Jagger et Marianne Faithfull sont dans les premiers à écouter The Basement Tapes). Il devient rapidement le disque priate le plus légendaire. Ce qui contraint Dylan à le sortir officiellement en 1975 pour mettre fin aux piratages. L'album se vend très bien et Dylan est le premier surpris pensant que tout le monde l'avait déjà acquis officieusement.
La compilation des Basement Tapes est confiée à Robertson qui est le guitariste de The Band. Robertson choisit de diviser l'album en deux parties: celle avec Dylan qui comporte 16 titres et les chansons de The Band qui compte huit titres. Robertson a aussi enlevé quatre chansons: I'm Not There, Sign Of Cross, Quinn The Eskimo et I Shal Be Realeased sous prétexte que Dylan les sortira plus tard dans des albums.
L'accueil de la critique fut unanime, Robert Christgau de Village Voice le nomma meilleur album de 1975. Pour cause on retrouve un Dylan sans complexe, libre de toute inspiration. Le grand Zim joue dans sa cave, déconnecté du monde ce qui donne des chansons qui n'ont aucun lien avec le monde exterieur que ce soit la guerre du Viet Nam ou la libération sexuelle. Ce qui est surprenant pour un artiste qui un an plus tôt était le porte parole d'une génération. Cette " retraite " de Dylan lui permet d'écrire des chansons plus intimistes mais on peut sentir aussi qu'il s'éclate.
Finalement les Basement Tapes sont composées en 1972 et devient le disque pirate le plus légendaire de tous les temps. Ce mystère autour des Basement Tapes, dont il faut dire tout et n'importe quoi, contribue plus que jamais au mythe Dylan. Et ce n'est pas sa sortie en 1975 qui éclaircit le mystère.
La compilation des Basement Tapes est confiée à Robertson qui est le guitariste de The Band. Robertson choisit de diviser l'album en deux parties: celle avec Dylan qui comporte 16 titres et les chansons de The Band qui compte huit titres. Robertson a aussi enlevé quatre chansons: I'm Not There, Sign Of Cross, Quinn The Eskimo et I Shal Be Realeased sous prétexte que Dylan les sortira plus tard dans des albums.
L'accueil de la critique fut unanime, Robert Christgau de Village Voice le nomma meilleur album de 1975. Pour cause on retrouve un Dylan sans complexe, libre de toute inspiration. Le grand Zim joue dans sa cave, déconnecté du monde ce qui donne des chansons qui n'ont aucun lien avec le monde exterieur que ce soit la guerre du Viet Nam ou la libération sexuelle. Ce qui est surprenant pour un artiste qui un an plus tôt était le porte parole d'une génération. Cette " retraite " de Dylan lui permet d'écrire des chansons plus intimistes mais on peut sentir aussi qu'il s'éclate.
Finalement les Basement Tapes sont composées en 1972 et devient le disque pirate le plus légendaire de tous les temps. Ce mystère autour des Basement Tapes, dont il faut dire tout et n'importe quoi, contribue plus que jamais au mythe Dylan. Et ce n'est pas sa sortie en 1975 qui éclaircit le mystère.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Tomtom |
Posté le 31 janvier 2010 à 15 h 52 |
C'est l'hiver 68 et il fait froid. On cicatrise, on se fait tout petit. Un chapeau visé sur la tête, une vie bien rangée avec femmes et enfants à la campagne. Le monde peut s'écrouler tout autour, peu importe, laissons aux autres le soin de ranger ce grand bordel à coups de rock'n roll et de psychédélisme complaisant. Car ici, tout est calme et on s'ennuie. Qu'est ce que ça fait du bien de s'ennuyer après des années de dur labeur, de tournées sans fin, la drogue comme seul refuge.
Maintenant, place à la désintoxication. Et pour décrocher, rien de mieux qu'une bande de potes, une vie simple et reculée, et puis bien sûr, de la musique.
Alors pour s'abriter du froid, pour faire passer le temps et s'isoler d'un monde qui devient fou, on se retrouve dans la cave avec une joyeuse bande de musiciens, quelques bouteilles, des chansons qui parlent de tout et de rien. On rigole, on ne se prend pas au sérieux et on enregistre tout ce qui passe par la tête. Des personnages prennent vie, un grand carnaval prend forme dans les souterrains de la maison rose. L'orchestre titube, fanfaronne et on l'entend à peine résonner dans les bois de Woodstock. C'est tour à tour dépouillé, chaleureux, bluesy, plus authentique que jamais. Plus de 150 ritournelles sont gravés sur un vieux magnéto, 150 chansons où l'on revisite le Nouveau Testament, les légendes de l'Ouest, où l'on parcoure l'Amérique et ses fantômes, jusqu'au Mexique. "Going To Acapulco", "Tears Of Rage", "You Ain't Goin' Nowhere", "This Wheel's On Fire"... Une œuvre étourdissante, un bâteau ivre qui ne chavire à aucun moment.
Il y a de la magie dans l'air, un aspect mythique dans ce rocambolesque témoignage improvisé, dans ces Basement Tapes qui n'appartiennent à personne, qui sont d'un autre temps. Et qui ramène les pieds sur terre une bonne partie de la scène musical, qui s'égare. Un secret bien gardé qui ne verra officiellement le jour que la décennie suivante, mais qui restera à jamais le plus beau des mystères. Dylan et le Band frappent une nouvelle fois, et rien n'avait jamais sonné de cette manière.
Maintenant, place à la désintoxication. Et pour décrocher, rien de mieux qu'une bande de potes, une vie simple et reculée, et puis bien sûr, de la musique.
Alors pour s'abriter du froid, pour faire passer le temps et s'isoler d'un monde qui devient fou, on se retrouve dans la cave avec une joyeuse bande de musiciens, quelques bouteilles, des chansons qui parlent de tout et de rien. On rigole, on ne se prend pas au sérieux et on enregistre tout ce qui passe par la tête. Des personnages prennent vie, un grand carnaval prend forme dans les souterrains de la maison rose. L'orchestre titube, fanfaronne et on l'entend à peine résonner dans les bois de Woodstock. C'est tour à tour dépouillé, chaleureux, bluesy, plus authentique que jamais. Plus de 150 ritournelles sont gravés sur un vieux magnéto, 150 chansons où l'on revisite le Nouveau Testament, les légendes de l'Ouest, où l'on parcoure l'Amérique et ses fantômes, jusqu'au Mexique. "Going To Acapulco", "Tears Of Rage", "You Ain't Goin' Nowhere", "This Wheel's On Fire"... Une œuvre étourdissante, un bâteau ivre qui ne chavire à aucun moment.
Il y a de la magie dans l'air, un aspect mythique dans ce rocambolesque témoignage improvisé, dans ces Basement Tapes qui n'appartiennent à personne, qui sont d'un autre temps. Et qui ramène les pieds sur terre une bonne partie de la scène musical, qui s'égare. Un secret bien gardé qui ne verra officiellement le jour que la décennie suivante, mais qui restera à jamais le plus beau des mystères. Dylan et le Band frappent une nouvelle fois, et rien n'avait jamais sonné de cette manière.
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