Bob Dylan
Masked & Anonymous: Music From The Motion Picture |
Label :
Columbia |
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Dylan et le cinéma, c'est une longue et tortueuse histoire. Une histoire de docu réalité (Don't Look Back de Pennebaker en 65), de cowboys (Pat Garret & Billy the Kid de Peckinpah en 73), d'impressionnisme expérimentale (Renaldo & Clara en 78) et de navets improbables (Hearts Of Fire avec Rupert Everett en 87). Malgré tout, Dylan persévère. Avec l'aide de Larry Charles (Seinfeld, Borat) et, sous le pseudonyme de Sergei Petrov, il co-écrit en 2003 le script de l'étrange Masked And Anonymous.
Dans un monde post-apocalyptique, on y suit les déambulations de Jack Fate, une légende du rock tout juste sortie de prison qui va rencontrer sur sa route des personnages dignes de "Desolation Row". Avec une présence à l'écran toujours aussi magnétique, Dylan est entouré de John Goodman, Jessica Lange, Jeff Bridges, Christian Slater, Mickey Rourke, Pénélope Cruz, Val Kilmer et... Et la liste est longue, les acteurs ayant accepté d'être payé le minimum syndical pour apparaître aux côtés du chanteur. Projeté en festivals puis sorti rapidement en DVD, le film divise. Certains critiques crient à l'imposture prétentieuse et bordélique. D'autres y voient le prolongement absurde des thèmes favoris du Zim. Larry Charles le défend ainsi : "I wanted to make a Bob Dylan movie that was like a Bob Dylan song. One with a lot of layers, that had a lot of poetry, that had a lot of surrealism and was ambiguous and hard to figure out, like a puzzle".
Si vous aimez les frères Coen et l'absurde vision du monde prôné par le Zim, je vous conseille fortement d'y jeter un oeil et de vous faire votre avis.
Mieux, écoutez la bande-originale. Elle mélange reprises internationales ("My Back Pages" en japonais ! "Like A Rolling Stone" en italien !) et une relecture de morceaux obscures par Dylan et son groupe de scène ("Diamond Joe", "Dixie" et le toujours ébouriffant "Cold Irons Bound"). La palme revient à la reprise sensuelle de "Most of The Time" par notre Sophie Zelmani (autre chose que Hughes Aufray tout de même). Pour une touche supplémentaire d'americana, le Grateful Dead et Los Lobos sont également au casting ("On A Night Like This" swingue encore plus que l'originale). Comme souvent avec Dylan, il existe une version bootleg avec encore plus de trésors, comme un "Standing in the Doorway" très rare et un "Blowin' in the Wind" en mode Never Ending Tour.
Masked & Anonymous, film comme bande-son, c'est en tout cas l'exemple parfait d'un soi-disant ratage qui demande obligatoirement une relecture et fait partie intégrante de l'oeuvre dylanienne.
Dans un monde post-apocalyptique, on y suit les déambulations de Jack Fate, une légende du rock tout juste sortie de prison qui va rencontrer sur sa route des personnages dignes de "Desolation Row". Avec une présence à l'écran toujours aussi magnétique, Dylan est entouré de John Goodman, Jessica Lange, Jeff Bridges, Christian Slater, Mickey Rourke, Pénélope Cruz, Val Kilmer et... Et la liste est longue, les acteurs ayant accepté d'être payé le minimum syndical pour apparaître aux côtés du chanteur. Projeté en festivals puis sorti rapidement en DVD, le film divise. Certains critiques crient à l'imposture prétentieuse et bordélique. D'autres y voient le prolongement absurde des thèmes favoris du Zim. Larry Charles le défend ainsi : "I wanted to make a Bob Dylan movie that was like a Bob Dylan song. One with a lot of layers, that had a lot of poetry, that had a lot of surrealism and was ambiguous and hard to figure out, like a puzzle".
Si vous aimez les frères Coen et l'absurde vision du monde prôné par le Zim, je vous conseille fortement d'y jeter un oeil et de vous faire votre avis.
Mieux, écoutez la bande-originale. Elle mélange reprises internationales ("My Back Pages" en japonais ! "Like A Rolling Stone" en italien !) et une relecture de morceaux obscures par Dylan et son groupe de scène ("Diamond Joe", "Dixie" et le toujours ébouriffant "Cold Irons Bound"). La palme revient à la reprise sensuelle de "Most of The Time" par notre Sophie Zelmani (autre chose que Hughes Aufray tout de même). Pour une touche supplémentaire d'americana, le Grateful Dead et Los Lobos sont également au casting ("On A Night Like This" swingue encore plus que l'originale). Comme souvent avec Dylan, il existe une version bootleg avec encore plus de trésors, comme un "Standing in the Doorway" très rare et un "Blowin' in the Wind" en mode Never Ending Tour.
Masked & Anonymous, film comme bande-son, c'est en tout cas l'exemple parfait d'un soi-disant ratage qui demande obligatoirement une relecture et fait partie intégrante de l'oeuvre dylanienne.
Sympa 14/20 | par Dylanesque |
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