Nine Inch Nails

Further Down The Spiral

Further Down The Spiral

 Label :     TVT 
 Sortie :    mardi 23 mai 1995 
 Format :  Mini Album / CD  Vinyle  K7 Audio   

Après Fixed et avant Things Falling Apart, voici l'album de remixes de The Downward Spiral, juste au cas où certains n'en auraient pas eu assez.

Ici, que du bon, à l'image de l'original. Le disque s'ouvre sur un remixe de "Piggy" produit par Rick Rubin, où Dave Navarro livre un jeu de guitare monstrueux ; le morceau en devient encore plus malsain, c'est dire !
"The Art Of Self-Destruction, Part One" recréé par NIN, remarquable par ses assaults de guitares et la batterie de Chris Vrenna, jamais chanson n'a aussi bien portée son nom. Des beats frénétiques et des guitares en avant d'une urgence rare habillent "Self Destruction, part three" ; Charlie Clouser donne deux remixes, dansants (toutes proportions gardées) au début puis tout en échos, réverbs et sonorités métalliques ; "Eraser" démontre comment faire du Ministry avec NIN en saturant batterie et guitares puis en les passant en boucle ; bref, la musique idéale d'un jeu vidéo d'aventure bien gore !
Deux morceaux valent très largement l'écoute : une version live de "Hurt" qui donne une idée de l'intensité avec laquelle Trent est habité par la chanson sur scène, et "At The Heart Of It All" d'Aphex Twin, une des meilleures performances du Mozart electro, capable de rendre inquiétant l'embrasement d'une allumette.

Un très bon disque, à l'écoute assez éprouvante, que l'on se passera quand même moins souvent que The Downward Spiral.


Bon   15/20
par Thinwhitejs


  Note du rédacteur :
Il existe une version nord américaine du disque, au packaging et au tracklisting sensiblement différents.


 Moyenne 16.00/20 

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Posté le 26 août 2022 à 13 h 56

La tradition se poursuit et, consécutivement à la sortie de The Downward Spiral, le groupe sort l'album de remix Further Down The Spiral, similairement à ce qu'ils avaient proposé avec Fixed pour Broken (et un peu avec le maxi-single Head Like A Hole pour Pretty Hate Machine).
La démarche est la même que précédemment : remix jusqu'en-boutiste à vocation de réinterprétation, collaboration étroite avec des proches du groupe (pour ainsi dire les mêmes que sur l'exercice précédent), mains à la pâte du live band,... La principale différence entre Fixed et Further The Spiral est simple : les matériaux de base. Là où Fixed tentait de rendre industriel et électronique un album foncièrement rock, The Downward Spiral offre une palette sonore électronique encore plus conséquente, un niveau d'arrangement de base pléthorique et une multitude de sons cachés un peu partout.
Les talents en présence ne s'y tromperont pas.

Ce qui frappe, c'est la cohérence de l'ensemble du disque, aussi bien dans sa v1 (US) que 2 (UK) : l'œuvre a été pensée dans son ensemble avec des ponts entre les morceaux et le souci de la temporalité. Ce long EP poursuit l'esthétique sonore et visuelle de son modèle, avec cette machine qui tourne, qui avance, qui détruit, qui laisse à peine quelques traces de l'être humain. Les hostilités commencent avec une remix de Piggy, qui devient rock indus hargneux entre les mains expertes de Rick Rubin.
Les deux remix de J.G. THIRLWELL pourrait, dans leur démarches, faire penser à ce que l'homme avait proposé avec ses remixs de Wish sur Fixed, c'est-à-dire une trituration du morceau original, un petit plaisir typique d'ingé son, pour un résultat toujours intéressant (et plus excitant que sur Fixed, je pense particulièrement au Self-Destruction Final, savoureux).
Comme pour le précédent opus, de nouvelles prises sont au menu mais également des portions parfaitement inédites comme ce At The Heart Of It All, composé par Aphex Twin, une pure réussite, à la foie organique et grandiloquante. Il vient également prêter main forte au groupe lui-même sur le The Beauty of Being Numb, en clôturant ce mur de son en un véritable moment de plénitude pour les bienheureux.
Coil proposent, durant leur temps de parole, pas moins de 4 remix. Notons le Bottom de Downward Spiral, un morceau tout droit sortie d'un disque du trio anglais, tant le morceau n'appartient plus à NIN. On y retrouve cette beauté plastique, ce travail sur le son si particulier. L'interlude Eraser (polite) créer un moment suspendu, néo-folk, limite liturgique, d'une beauté... tout simplement un grand moment du disque. Erased, Over, Out, remixe à nouveau ce même titre en une longue complainte parfaitement flippante, qui pourrait sortir de leur album Black Light District. Encore une fois une contribution juste parfaite.
A noter que sur la v2, Charlie Clouser, claviériste du groupe, offre deux remix, Heresy et Ruiner, très EBM, vraiment réussies. Thirlwell substitue Self-destruction Part 2 par la Part 3 qui se trouve être une remix bien plus intéressante, avec une vraie direction artistique : le morceau est plus posé, court et menaçant, jouant sur le long pont de l'original.

Les deux versions se complètent : l'une est plus sombre (la v1), l'autre plus variée (v2)..

Bien que l'on puisse voir cet EP comme une œuvre secondaire, elle marque les esprits à l'époque en devenant un véritable cas d'école d'un album de remix aboutit. Les critiques et le public y aperçoivent une approche artistique totale et la preuve par quatre que REZNOR (et la dope) maîtrise son œuvre d'une main de fer. En tous les cas, il est consolidé en tant que force active du rock US. S'en suivra une tournée de légende avec Bowie, durant laquelle le concert du groupe se fondra à celui de l'idole. Ils y interpréteront la remix de Piggy ici présente et quelques autres issues de singles.
Parfait   17/20







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