The Smashing Pumpkins
Mellon Collie And The Infinite Sadness |
Label :
Virgin |
||||
"Smashing Pumpkins was never meant to be a small band-it was either going to be a big band or a no band" Billy Corgan. C'est en 1995 que sort ce qui est consideré aujourd'hui comme le pivot de l'existence des Smashing Pumpkins. Las des guitares saturées à outrance de Gish et de Siamese Dream, mais toujours pas calmés pour autant, Billy Corgan et ses citrouilles décident de concocter, non sans conscience du risque de grandiloquence que cela suppose, un double album. Cette dualité est palpable d'un bout à l'autre de Mellon Collie, enregistré dans quatre studios différents et avec l'aide de deux producteurs, Alan Moulder et Flood. Surprenant, ce double opus bénéficie du souffle des oeuvres baroques, mais cherche soigneusement à en éviter les excès générateurs de fatuité. C'est dans une ambiance chamarée que s'alternent morceaux à guitares très électriques et douces mélopées, ou quand Billy Corgan prouve qu'il peut délaisser de temps à autre sa Fender au profit de ses talents de songwriter. Mellon Collie est aussi l'occasion pour le groupe de découvrir les samples et les séquenceurs (et d'en user avec brio sur un succès tel que "Tonight, Tonight"), et pour le chanteur chauve de profiter de la longueur du tout pour ménager une (minuscule) place pour que ses deux acolytes James Iha et D'arcy s'expriment le temps des deux titres de clôture des deux CDs ("Take me down" et "Farewell and Goodnight"). Guitares tapageuses et voix nasillarde en avant, cette oeuvre gargantuesque et schizophrénique signe l'entrée des Smashing Pumpkins dans la cour des grands du rock'n'roll.
Très bon 16/20 | par Scifi_leni |
Posté le 27 février 2004 à 16 h 03 |
J'ai longtemps hésité entre les notes 19 et 20 pour noter ce chef-d'oeuvre. Celui qui n'avoue pas, après écoute de Mellon Collie And The Infinite Sadness, que Billy Corgan est un génie est inhumain. Que dire sur cet album ? 28 chansons: 28 perles. Cela aurait pu être un best-of pour n'importe quel autre groupe de rock de l'époque mais là c'est un double album presqu'entièrement écrit et composé par Billy Corgan. Il y a de tout dans cette oeuvre grandiose: rock mélodique ("Jellybelly", "Here Is No Why","Muzzle"), rock sale et gras ("Zero","Where Boys Fear To Tread"), rock très rageur ("Bullet With Butterfly Wings", "And Ode To No One", "Tales Of A Scroched Earth", "X.Y.U."), petites incursions électro ("Love", "We Only Come Out At Night"), et des perles de tristesse et de mélancolie aux sonorités riches, originales et très travaillées ("Porcelina Of The Vast Oceans", "Tru The Eyes Of Ruby", "Beautiful", "By Starlight", "Farewell And Goodnight"). Je n'ai relevé que ces chansons mais tout le reste de l'album est merveilleux; je me demande ce que l'on peut reprocher à MCATIS tant la production, les mélodies et la musique sont parfaites. J'ai honte pour ceux qui ne possèdent toujours pas ce double album depuis sa sortie en 1995. Je commence à regretter de n'avoir pas mis 20/20....
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 26 mars 2004 à 18 h 57 |
Que dire sur cet album qui n'ait jamais été dit? Beaucoup plus travaillé et créatif que "Siamese Dream", "Mellon Collie And The Infinite Sadness" est une oeuvre écoeurante de génie qui plaça Billy Corgan au côté de Kurt Cobain et de Noël Gallagher en tant que meilleurs songwriters des 90's. Violent, calme, rageur, apaisant, tripant, envoûtant, triste, mélancolique, rêveur... Un disque qui vous fera vibrer de nombreuses émotions, tellement son contenu est riche, varié et créatif (quelques touches électro font leur apparition). Autant du point de vue musical et mélodique, que de celui de la production, "Mellon Collie And The Infinite Sadness" est un album qui touche à la perfection. Sans aucun doute, un des meilleurs doubles-albums de l'histoire du rock.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 07 juin 2004 à 02 h 12 |
Bon j'aime personne c'est clair. Mais alors sur ce coup, cet album m'a pas mal fait tourner. Je fais simple. Le gars a des souffrances, il livre ses tripes.
Bébé j'ai vu des clips d'eux: "Tonight Tonight" c'était des clowns sur une lune en croissant, ou alors "Bullet With Butterfly Wings" des morbides partout avec un genre bizarre qui râle au milieu. Bref, des sensations bizarres, des morceaux déja vécus, des souffrances partagées à 3 ans déjà ????
Les autres albums, c'est pas pareil, les précédents sont trop formatés, les suivants, à part "Adore", trop conformes. Là, j'écoute des inédits du "groupe", y'a pas de soucis, c'est du sensationnel.
Je ne suis pas chroniqueur pour un sou, le chroniquetivisme ça me détruit un p'tit peu, mais d'après moi, pour ce que j'en sais, cet album est exceptionnel !
Bébé j'ai vu des clips d'eux: "Tonight Tonight" c'était des clowns sur une lune en croissant, ou alors "Bullet With Butterfly Wings" des morbides partout avec un genre bizarre qui râle au milieu. Bref, des sensations bizarres, des morceaux déja vécus, des souffrances partagées à 3 ans déjà ????
Les autres albums, c'est pas pareil, les précédents sont trop formatés, les suivants, à part "Adore", trop conformes. Là, j'écoute des inédits du "groupe", y'a pas de soucis, c'est du sensationnel.
Je ne suis pas chroniqueur pour un sou, le chroniquetivisme ça me détruit un p'tit peu, mais d'après moi, pour ce que j'en sais, cet album est exceptionnel !
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 19 octobre 2004 à 21 h 29 |
Cet album marque pour moi la naissance de ma passion et de mon goùt pour la musique.
Ce chef-d'oeuvre représente tant pour moi, chaque chanson, chaque minute, chaque seconde me fait penser à des moments de ma vie, c'est assez étrange d'ailleurs quand je l'écoute, il y a tant de sentiments, tant d'émotions, tant de souvenirs qui remontent à la surface.... C'est étrange mais en même temps très agréable.
Je crois que je pourrais dire qu'il y a surtout un album qui m'a marqué au cours de mon adolescence. J'ai l'impression d'etre né avec cet album et qu'il me suivra toute ma vie, si j'avais un objet à amener sur un île déserte ce serait sans hesiter cet album. C'est comme une petite partie de ma vie, et à chaque nouvelle écoute de cet album de nouveaux sentiments et souvenirs viennent s'ajouter...
Ce chef-d'oeuvre représente tant pour moi, chaque chanson, chaque minute, chaque seconde me fait penser à des moments de ma vie, c'est assez étrange d'ailleurs quand je l'écoute, il y a tant de sentiments, tant d'émotions, tant de souvenirs qui remontent à la surface.... C'est étrange mais en même temps très agréable.
Je crois que je pourrais dire qu'il y a surtout un album qui m'a marqué au cours de mon adolescence. J'ai l'impression d'etre né avec cet album et qu'il me suivra toute ma vie, si j'avais un objet à amener sur un île déserte ce serait sans hesiter cet album. C'est comme une petite partie de ma vie, et à chaque nouvelle écoute de cet album de nouveaux sentiments et souvenirs viennent s'ajouter...
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 06 décembre 2004 à 22 h 52 |
Difficile de chroniquer un album qu'on a écouté sans y être prêt, trop tard ou trop tôt.
L'adolescence ne ressemble pas toujours à "1979", les voyages à "Porcelina", la colère à "Zero".
"In Utero" est l'album d'un mec qui s'est crashé sur le réel, "Mellon Collie..." est celui d'un homme qui a quitté nos sphères. Billy Corgan n'est jamais redescendu de ce trip, ceux qui, à 15 ans, ont écouté "Stumbleine" et "Farewell And Goodnight" ne sont pas près de reprendre pied non plus.
L'adolescence ne ressemble pas toujours à "1979", les voyages à "Porcelina", la colère à "Zero".
"In Utero" est l'album d'un mec qui s'est crashé sur le réel, "Mellon Collie..." est celui d'un homme qui a quitté nos sphères. Billy Corgan n'est jamais redescendu de ce trip, ceux qui, à 15 ans, ont écouté "Stumbleine" et "Farewell And Goodnight" ne sont pas près de reprendre pied non plus.
Bon 15/20
Posté le 18 décembre 2004 à 22 h 12 |
La pub disait: il est double; il est monumental.
Les années ont passé et le groupe a implosé, indiscutablement Mellon Collie And The Infinite Sadness est leur album pivot; la synthèse de tout ce dont Billy Corgan et son groupe étaient capables.
Il y a tout ce qu'il faut dans ce double album pour en faire un disque essentiel: des singles fulgurants bien épaulés par des videos - clips soignés et archidiffusés (merci MTV), "Bullet With Butterfly Wings", "Tonight Tonight, "1979", "Thirty-Three", des balades somptueuses ("Stumbleine", "By Starlight", "Lily", "Farewell & Goodnight", "To Forgive"), des titres plus experimentaux et quelques rares titres dispensables ("X.Y.U.", "Jellybelly").
Deux CD de 14 morceaux chacun, on imagine quel album simple Mellon Collie aurait pu être avec une selection de titres un poil plus rigoureuse.
Ne soyons pas difficile: ce double album s'impose comme un poids lourd dans l'histoire de la musique de ces dix dernières années.
Quant à Billy Corgan, je reste persuadé qu'il avait conscience, à la sortie de ce disque, que les Smashing Pumpkins avaient atteint leur sommet artistique; les productions suivantes n'auront pas le même accueil que cet album majeur et il mettra fin a l'aventure Pumpkins quelques années plus tard.
Les années ont passé et le groupe a implosé, indiscutablement Mellon Collie And The Infinite Sadness est leur album pivot; la synthèse de tout ce dont Billy Corgan et son groupe étaient capables.
Il y a tout ce qu'il faut dans ce double album pour en faire un disque essentiel: des singles fulgurants bien épaulés par des videos - clips soignés et archidiffusés (merci MTV), "Bullet With Butterfly Wings", "Tonight Tonight, "1979", "Thirty-Three", des balades somptueuses ("Stumbleine", "By Starlight", "Lily", "Farewell & Goodnight", "To Forgive"), des titres plus experimentaux et quelques rares titres dispensables ("X.Y.U.", "Jellybelly").
Deux CD de 14 morceaux chacun, on imagine quel album simple Mellon Collie aurait pu être avec une selection de titres un poil plus rigoureuse.
Ne soyons pas difficile: ce double album s'impose comme un poids lourd dans l'histoire de la musique de ces dix dernières années.
Quant à Billy Corgan, je reste persuadé qu'il avait conscience, à la sortie de ce disque, que les Smashing Pumpkins avaient atteint leur sommet artistique; les productions suivantes n'auront pas le même accueil que cet album majeur et il mettra fin a l'aventure Pumpkins quelques années plus tard.
Bon 15/20
Posté le 02 janvier 2005 à 16 h 25 |
Pour moi, il m'est très difficile de chroniquer Mellon Collie. Tout d'abord parce que les Smashing restent pour moi un groupe culte, que j'adore, et que je continuerai d'adorer. De plus, je ressens dans les Smashing tout ce que j'aime dans la musique des 60's et 70's. Des lignes de guitares descendant du Floyd, aux paroles complexes et dangeureuses, comme un Dylan, un Lennon, ou même un Waters, pour en revenir au Floyd. Voila, en gros, pour moi, Mellon Collie sonne comme un des albums de ces grands paroliers de la musique de XXème siècle. Ensuite, j'aime cet ambiance schizophrénique. De "Lily" en passant par "X.Y.U.", le Corgan reste touchant autant dans ses mélodies, que dans ses textes. En fait je trouve cet album sans concession, il est écrit à vif.
Enfin, on peut dire, non sans risque, qu'il est planant. Comme le dit si bien quelqu'un précédement, c'est l'album de quelqu'un qui à fait un trip d'où il n'est pas encore bien revenu. Pareil pour moi, et j'espère pareil pour vous.
Enfin, on peut dire, non sans risque, qu'il est planant. Comme le dit si bien quelqu'un précédement, c'est l'album de quelqu'un qui à fait un trip d'où il n'est pas encore bien revenu. Pareil pour moi, et j'espère pareil pour vous.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 02 février 2005 à 20 h 40 |
Rhalala ce double des Smashing est vraiment un monument du rock. Les chansons sont variées, bien écrites prenantes. La voix nasillarde un peu spéciale de notre chanteur chauve préféré Billy Corgan ne fait que rajouter du charme aux 28 (!) chansons de Mellon Collie.
Impossible de ne pas chavirer à l'ecoute de ces perles qui se suivent sans se ressembler. La créativité exceptionelle de Billy corgan comme songwriter et le niveau des musiciens assurent que chaque chanson est vraiment sympa, unique.
Faire un double album de presque deux heures sans remplissage peu l'ont fait.
Les Smashing au meilleur de leur forme et de leur carrière ont relevé ce defi avec classe. Chapeau bas !
Impossible de ne pas chavirer à l'ecoute de ces perles qui se suivent sans se ressembler. La créativité exceptionelle de Billy corgan comme songwriter et le niveau des musiciens assurent que chaque chanson est vraiment sympa, unique.
Faire un double album de presque deux heures sans remplissage peu l'ont fait.
Les Smashing au meilleur de leur forme et de leur carrière ont relevé ce defi avec classe. Chapeau bas !
Parfait 17/20
Posté le 20 mars 2005 à 11 h 57 |
Ce double album de Billy Corgan et son groupe est pour moi l'un des plus importants de la fin des années 90.
On peut être effrayé par le nombre des titres proposés (28), et pourtant je les trouve pour la plupart excellents, ce qui est rarement le cas sur des albums simples !
Dix ans après, j'écoute avec toujours autant de plaisir des titres comme "Bullet With Butterfly Wings" pourtant matraqué à l'époque par toutes les radios, "Zero", etc ...
Le groupe est aussi efficace sur des titres noisy ("Here Boys Fear To Tread" et "Bodies") que sur des morceaux plus légers ("1979", ).
Même si Billy Corgan est le leader incontesté du groupe, la présence de D'Arcy (pour les chœurs entre autres) et de James Iha, apportent beaucoup à la touche de ce double album.
On peut être effrayé par le nombre des titres proposés (28), et pourtant je les trouve pour la plupart excellents, ce qui est rarement le cas sur des albums simples !
Dix ans après, j'écoute avec toujours autant de plaisir des titres comme "Bullet With Butterfly Wings" pourtant matraqué à l'époque par toutes les radios, "Zero", etc ...
Le groupe est aussi efficace sur des titres noisy ("Here Boys Fear To Tread" et "Bodies") que sur des morceaux plus légers ("1979", ).
Même si Billy Corgan est le leader incontesté du groupe, la présence de D'Arcy (pour les chœurs entre autres) et de James Iha, apportent beaucoup à la touche de ce double album.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 17 juin 2005 à 21 h 45 |
"Mellon Collie and The Infinite Sadness"...
Tout a déjà été dit sur la beauté et la force de ce double album hors normes. Il est acquis, sauf pour quelques oreilles définitivement récalcitrantes, qu'il s'agit là d'une des oeuvres majeures du rock des années 90, mais aussi de l'histoire du rock, voire de celle de la musique en général.
On ne va pas se battre pour savoir quel est le plus grand album des nineties. Certains citeront le "Nevermind" de Nirvana, d'autres la "Grace" de Jeff Buckley, d'autres encore le "OK Computer" de Radiohead, et j'en passe sans doute quelques autres ... "Mellon Collie" tient sa place parmi ces chefs-d'oeuvre et, c'est mon humble avis, mon humble subjectivité, la première place.
C'est par cet album que j'ai vraiment commencé à aimer la musique, cette musique en particulier ; et dix ans après, cet album reste celui que je place toujours le plus haut. Les centaines, voire les milliers d'écoutes n'y ont rien changé -au contraire.
Aucun morceau n'est à jeter sur les 28. Sur aucun on ne se dit que ses auteurs auraient pu s'en dispenser. Ils sont tous incontournables et indispensables. "Tonight, Tonight" fut le premier que je découvris sans doute, et sa beauté m'avait alors sidéré, comme elle en a sidéré plus d'un. "To Forgive" m'impressionna ensuite beaucoup : tristesse, beauté, et planant de sucroît. Je ne vais pas passer tous les morceaux sous ma loupe, mais simplement ceci : "Fuck You [An Ode To No One]". Celui qui n'a jamais entendu ce morceau dévastateur a vécu jusqu'à ce jour avec un manque énorme qu'il ignorait ; qu'il se précipite immédiatement sur l'album (tous les moyens sont bons), rien que pour ce titre-là ! (si seulement il a envie de se sentir vraiment vivre et vibrer de tous son corps). Morceau hyper original, guitares au sommet de l'inventivité, et un final époustouflant -allez, je me lance : le plus grand que je connaisse !- Guitares en furie et hurlements intenses de Corgan.
Je mentionne aussi "Here Is No Why", pas l'un des morceaux qu'on met en général le plus en avant ... mais que c'est bon aussi. Ca te transporte bien comme il faut.
Sur le deuxième CD, mention spéciale à "Bodies", autre morceau surpuissant. "Thru The Eyes Of Ruby" fut l'un de ces tout premiers morceaux à vraiment m'enthousiasmer, planant puis tout-puissant, avant de s'achever en une troublante accalmie.
Et puis "X.Y.U.", le monumental, le monstrueux, le brutal, pris entre le délicat et prodigieux "Stumbleine" et la série finale, toute douce, toute mélancolique et amoureuse, de "We Only Come Out At Night" jusqu'à "Farewell And Goodnight". J'adore ces derniers morceaux de l'album, au piano, avec la voix douce et magique de Billy.
Mais enfin, celui qui n'a pas entendu ces morceaux (ou quelques-uns) en live n'a rien entendu (ou presque). L'album, génial, est presque décevant, comparé à ce que les Pumpkins en ont fait sur scène. La voix de Billy ne déçoit pas, et l'improvisation y trouve une place des plus réjouissantes.
Pour ce monument de bonheur (au coeur de la mélancolie et de la rage), merci Billy Corgan, merci Jimmy Chamberlain, merci James Iha, merci D'Arcy Wretski.
Tant que les hommes auront des oreilles et un coeur pour vous ressentir, tant que votre musique survivra aux ravages du temps invincible, vous serez éternels.
Tout a déjà été dit sur la beauté et la force de ce double album hors normes. Il est acquis, sauf pour quelques oreilles définitivement récalcitrantes, qu'il s'agit là d'une des oeuvres majeures du rock des années 90, mais aussi de l'histoire du rock, voire de celle de la musique en général.
On ne va pas se battre pour savoir quel est le plus grand album des nineties. Certains citeront le "Nevermind" de Nirvana, d'autres la "Grace" de Jeff Buckley, d'autres encore le "OK Computer" de Radiohead, et j'en passe sans doute quelques autres ... "Mellon Collie" tient sa place parmi ces chefs-d'oeuvre et, c'est mon humble avis, mon humble subjectivité, la première place.
C'est par cet album que j'ai vraiment commencé à aimer la musique, cette musique en particulier ; et dix ans après, cet album reste celui que je place toujours le plus haut. Les centaines, voire les milliers d'écoutes n'y ont rien changé -au contraire.
Aucun morceau n'est à jeter sur les 28. Sur aucun on ne se dit que ses auteurs auraient pu s'en dispenser. Ils sont tous incontournables et indispensables. "Tonight, Tonight" fut le premier que je découvris sans doute, et sa beauté m'avait alors sidéré, comme elle en a sidéré plus d'un. "To Forgive" m'impressionna ensuite beaucoup : tristesse, beauté, et planant de sucroît. Je ne vais pas passer tous les morceaux sous ma loupe, mais simplement ceci : "Fuck You [An Ode To No One]". Celui qui n'a jamais entendu ce morceau dévastateur a vécu jusqu'à ce jour avec un manque énorme qu'il ignorait ; qu'il se précipite immédiatement sur l'album (tous les moyens sont bons), rien que pour ce titre-là ! (si seulement il a envie de se sentir vraiment vivre et vibrer de tous son corps). Morceau hyper original, guitares au sommet de l'inventivité, et un final époustouflant -allez, je me lance : le plus grand que je connaisse !- Guitares en furie et hurlements intenses de Corgan.
Je mentionne aussi "Here Is No Why", pas l'un des morceaux qu'on met en général le plus en avant ... mais que c'est bon aussi. Ca te transporte bien comme il faut.
Sur le deuxième CD, mention spéciale à "Bodies", autre morceau surpuissant. "Thru The Eyes Of Ruby" fut l'un de ces tout premiers morceaux à vraiment m'enthousiasmer, planant puis tout-puissant, avant de s'achever en une troublante accalmie.
Et puis "X.Y.U.", le monumental, le monstrueux, le brutal, pris entre le délicat et prodigieux "Stumbleine" et la série finale, toute douce, toute mélancolique et amoureuse, de "We Only Come Out At Night" jusqu'à "Farewell And Goodnight". J'adore ces derniers morceaux de l'album, au piano, avec la voix douce et magique de Billy.
Mais enfin, celui qui n'a pas entendu ces morceaux (ou quelques-uns) en live n'a rien entendu (ou presque). L'album, génial, est presque décevant, comparé à ce que les Pumpkins en ont fait sur scène. La voix de Billy ne déçoit pas, et l'improvisation y trouve une place des plus réjouissantes.
Pour ce monument de bonheur (au coeur de la mélancolie et de la rage), merci Billy Corgan, merci Jimmy Chamberlain, merci James Iha, merci D'Arcy Wretski.
Tant que les hommes auront des oreilles et un coeur pour vous ressentir, tant que votre musique survivra aux ravages du temps invincible, vous serez éternels.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 14 septembre 2005 à 22 h 47 |
Beaucoup d'albums épatants sont sortis en cette année 95 ... mais pour moi, aucun ne posséde l'envergure de "Mellon Collie ...".
Superbe fresque sonore et émotionnelle, ce monument de ni plus ni moins que 28 titres ne contient que des perles dans lesquelles Corgan met toute sa rage, toute sa douleur, ses frustrations, son espoir, ... tous les sentiments qui l'assaillent, le tenaillent mais, simultanément, le font avancer.
Entre chant colérique, chuchoté, sussuré, guitares puissantes ou délicates, rythmique folle ou posée, cordes discrètes ou grandiloquentes (ce terme n'étant pas, dans le cas des Pumpkins, péjoratif), on est balloté au son de cet album que je considère un peu comme la bande son de ce que la vie peut offrir de bon et de mauvais, mais surtout comme un échappatoire à cette existence parfois insipide, un formidable générateur d'espoir. Corgan, dans tout ce qu'il exprime, broie du noir pour en faire de la lumière, dût-il, pour parvenir à ses fins, se fracasser l'âme dans les tréfonds de la noirceur.
En résumé, on écoute les Pumpkins quand on va mal, on les écoute quand on va bien, on les écoute quand on est haineux, on les écoute quand on est amoureux, on pleure avec eux, on rit avec eux ... et au bout de ces écoutes répétées et passionnées ne subsiste que le bonheur, ou tout au moins l'idée que l'on s'en fait. Merci encore Billy !
Superbe fresque sonore et émotionnelle, ce monument de ni plus ni moins que 28 titres ne contient que des perles dans lesquelles Corgan met toute sa rage, toute sa douleur, ses frustrations, son espoir, ... tous les sentiments qui l'assaillent, le tenaillent mais, simultanément, le font avancer.
Entre chant colérique, chuchoté, sussuré, guitares puissantes ou délicates, rythmique folle ou posée, cordes discrètes ou grandiloquentes (ce terme n'étant pas, dans le cas des Pumpkins, péjoratif), on est balloté au son de cet album que je considère un peu comme la bande son de ce que la vie peut offrir de bon et de mauvais, mais surtout comme un échappatoire à cette existence parfois insipide, un formidable générateur d'espoir. Corgan, dans tout ce qu'il exprime, broie du noir pour en faire de la lumière, dût-il, pour parvenir à ses fins, se fracasser l'âme dans les tréfonds de la noirceur.
En résumé, on écoute les Pumpkins quand on va mal, on les écoute quand on va bien, on les écoute quand on est haineux, on les écoute quand on est amoureux, on pleure avec eux, on rit avec eux ... et au bout de ces écoutes répétées et passionnées ne subsiste que le bonheur, ou tout au moins l'idée que l'on s'en fait. Merci encore Billy !
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 05 juin 2006 à 18 h 33 |
Plus de dix ans après sa parution, Mellon Collie... est loin d'être devenu ce pavé indigeste que le temps aurait pu moisir. N'y voyons pas là de la nostalgie donc, mais un immense album peuplé de bons titres énervés et tantôt calmes. Après un "Mellon Collie..." en guise de pre-générique, "Tonight Tonight" ouvre les rideaux en montée de violons sur un monde émané du créateur Billy Corgan. Un monde couvert souvent d'amoncellement de guitares en furie totale ("Jellybelly", "Tales Of A Scorched Earth"), tantôt moins brouillées ("Zero", "X.Y.U."), tranchante ("Here Is No Why"), ou bien laissant entrevoir de la clémence cernée entre deux tempêtes (Porcelina Of The Vast Ocean"). C'est dans la seconde partie, "Twilight To Starlight", avec le crépusculaire "1979" et vers "We Only Come Out At Night", rythmé d'un bidouillage électronique minimaliste, que l'accalmie s'impose réellement avec "Beautiful", "Lily (My One And Only)", un "By Starlight" céleste salué par des guitares stellaires et "Farewell And Goodbye". Cette oeuvre vaste des citrouilles électriques de l'Illinois pourrait dispenser l'écoute du reste de leur discographie. C'est sûr !
Très bon 16/20
Posté le 07 juin 2006 à 18 h 07 |
Bon aller, vu qu'on me le colle sous les yeux, je m'y mets aussi pour donner mon avis sur Mellon Collie And The Infinite Sadness. Alors voilà, ça fait déjà 10 ans que cet album est sorti... Je me souviens l'avoir acheter le jour de sa sortie, séduis par la pochette, les titres... viennent ensuite les dessins et autres illustrations à l'intérieur du livret, waouhh, je place le premier cd dans la platine, et d'entrée il y a là exactement ce que j'ai envie d'entendre avec "Mellon Collie..." et "Tonight, Tonight", des mélodies enlevées et enfantines, qui font rêver, qui sont dans la lignée de la pochette et des illustrations citées ci-dessus ! Tout est alchimie et Corgan a bel et bien créé un monde qui lui est propre... On poursuit en vrac avec "We Only Come Out At Night", "1979", "By Starlight", "Lily"... Il y a bien sur des morceaux plus énervés, mais de ceux là je ne retiendrais que le sublime et terrifiant "Bodies"...
Voilà, c'était il y a un peu plus de 10 ans, finalement je n'ai pas écouté cet album très longtemps, mais je l'ai écouté de façon intense ! Et si aujourd'hui je n'écoute plus du tout les Smashing et que Corgan ne m'inspire plus grand chose... Je dois reconnaître que cet album est, dans son genre, un petit bijou !
Voilà, c'était il y a un peu plus de 10 ans, finalement je n'ai pas écouté cet album très longtemps, mais je l'ai écouté de façon intense ! Et si aujourd'hui je n'écoute plus du tout les Smashing et que Corgan ne m'inspire plus grand chose... Je dois reconnaître que cet album est, dans son genre, un petit bijou !
Très bon 16/20
Posté le 03 septembre 2007 à 18 h 45 |
Voila un sentiment qui ne cesse de mûrir dans l'abstrait d'un esprit. Un fruit qui continue de mûrir et qui, maintenant on le sait, ne tombera et ne pourrira jamais ... Comme on peut le constater, les chroniques précédentes sont relativement courtes et absolument positives. Cela s'explique par une métamorphose de la pensée de ceux qui ont pu admirer de leurs propres oreilles le phénomène. Une idée pure et claire en ait jaillit et un texte simple et concret s'en est inscrit.
Il est au-delà même de la simple musique, c'est au-delà d'une espérance, d'un incroyable opus et même d'un chef-d'œuvre, finalement. Celui-ci se perçoit par l'oreille mais contrairement à d'autre, s'apprécie dans les abysses de l'esprit. Cela semble un rêve tant de fois épanoui mais jamais concrétisé, l'aboutissement d'une éternelle attente, mais une vie peut elle être assez longue pour réunir autant de souvenirs ?... La pochette est déjà tellement saisissante, tellement intrigante, elle rappelle ces souvenirs lointains mais à la fois encore présents, elle reflète parfaitement et naturellement le contenu. Cet album ne semble pas appartenir au temps, on a du mal à situer l'époque de celui-ci à la première écoute. Mais ce que l'on veut signifier est bien au delà de ça, car "il" nous envoie au firmament la main sur le coeur et les yeux tournés avec étonnement et admiration vers cette lumière qui semble éclairer toutes les étoiles du ciel (si l'on fait toujours référence à l'image de la pochette). Il est également impossible pour une personne ayant été touché par cet album de le chroniquer avec objectivité, il est impossible de ne pas émettre sa propre impression, cette sensation nouvelle, cet endroit au-delà des cieux...
Si cet album était comme les autres, on en citerait quelques morceaux mais cela n'en vaut pas la peine car cela rendrait la chronique trop rationnelle et finalement conçue comme une autre. Mettre une note à celui-ci parait également dérisoire et sans importance car les chiffres sont hors contexte...
Quel conseil peut on donner ? Et bien un seul mais d'une importance capitale, celui de se faire une opinion propre à se sujet et de ne pas manquer cette découverte intemporelle. Il s'agit d'une expérience personnelle pour chacun et on se demande même si on n'aurait pas du garder tout cela pour soi de peur de ne pas être compris.
(Cette note et un peu au hasard pour les raisons dites plus haut).
Il est au-delà même de la simple musique, c'est au-delà d'une espérance, d'un incroyable opus et même d'un chef-d'œuvre, finalement. Celui-ci se perçoit par l'oreille mais contrairement à d'autre, s'apprécie dans les abysses de l'esprit. Cela semble un rêve tant de fois épanoui mais jamais concrétisé, l'aboutissement d'une éternelle attente, mais une vie peut elle être assez longue pour réunir autant de souvenirs ?... La pochette est déjà tellement saisissante, tellement intrigante, elle rappelle ces souvenirs lointains mais à la fois encore présents, elle reflète parfaitement et naturellement le contenu. Cet album ne semble pas appartenir au temps, on a du mal à situer l'époque de celui-ci à la première écoute. Mais ce que l'on veut signifier est bien au delà de ça, car "il" nous envoie au firmament la main sur le coeur et les yeux tournés avec étonnement et admiration vers cette lumière qui semble éclairer toutes les étoiles du ciel (si l'on fait toujours référence à l'image de la pochette). Il est également impossible pour une personne ayant été touché par cet album de le chroniquer avec objectivité, il est impossible de ne pas émettre sa propre impression, cette sensation nouvelle, cet endroit au-delà des cieux...
Si cet album était comme les autres, on en citerait quelques morceaux mais cela n'en vaut pas la peine car cela rendrait la chronique trop rationnelle et finalement conçue comme une autre. Mettre une note à celui-ci parait également dérisoire et sans importance car les chiffres sont hors contexte...
Quel conseil peut on donner ? Et bien un seul mais d'une importance capitale, celui de se faire une opinion propre à se sujet et de ne pas manquer cette découverte intemporelle. Il s'agit d'une expérience personnelle pour chacun et on se demande même si on n'aurait pas du garder tout cela pour soi de peur de ne pas être compris.
(Cette note et un peu au hasard pour les raisons dites plus haut).
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 27 juillet 2008 à 01 h 20 |
On était boutonneux.
On était mal.
On attendait.
Un jour l'oeuf fût. Ce bel oeuf s'appelait Billy. Sur son crane impeccablement rasé se reflétait notre désarroi. Et ce d'une façon si esthétique qu'on s'en touchait la poitrine, les fesses enveloppés dans de l'étoile. La muse renaissance éprise de mélancolie qui ornait la pochette nous donnait l'exemple. On enlevait nos chaussettes, et on posait. Quelle excitation! (combien de rouleaux ont été utilisés cette année-là je vous le demande!). Cette musique transfigurait nos tronches vérolées. On pouvait faire ami-ami avec le jap smart à la frange blanche, on s'identifiait aux envolées lyriques, aux râles de l'oeuf qui en voulait à la terre de nous faire ainsi souffrir. On se sentait aimé, pris en compte. Depuis ce jour je n'ai plus fait d'allergie.
Mais ce n'est pas tout. L'oeuf avait une femme en guise de basse. Son nez était fascinant. D'ailleurs une photo nous le montrait bien en évidence. Elle tenait une carotte en nous regardant d'un air à ne pas la lui faire. Elle savait. Nous n'avions qu'à ouvrir le livret pour qu'elle sache. Elle était ainsi disponible comme ces voix qui nous invitent lorsque l'on compose un numéro rose. On pouvait se réveiller en pleine lune pour la voir, on ouvrait le livret, et l'on baignait dans nos chambres, lovés sous les draps, parcourant des champs étoilés, les yeux vissés sur ce nez, les chaussettes enlevées.
Quel univers l'oeuf!
On était mal.
On attendait.
Un jour l'oeuf fût. Ce bel oeuf s'appelait Billy. Sur son crane impeccablement rasé se reflétait notre désarroi. Et ce d'une façon si esthétique qu'on s'en touchait la poitrine, les fesses enveloppés dans de l'étoile. La muse renaissance éprise de mélancolie qui ornait la pochette nous donnait l'exemple. On enlevait nos chaussettes, et on posait. Quelle excitation! (combien de rouleaux ont été utilisés cette année-là je vous le demande!). Cette musique transfigurait nos tronches vérolées. On pouvait faire ami-ami avec le jap smart à la frange blanche, on s'identifiait aux envolées lyriques, aux râles de l'oeuf qui en voulait à la terre de nous faire ainsi souffrir. On se sentait aimé, pris en compte. Depuis ce jour je n'ai plus fait d'allergie.
Mais ce n'est pas tout. L'oeuf avait une femme en guise de basse. Son nez était fascinant. D'ailleurs une photo nous le montrait bien en évidence. Elle tenait une carotte en nous regardant d'un air à ne pas la lui faire. Elle savait. Nous n'avions qu'à ouvrir le livret pour qu'elle sache. Elle était ainsi disponible comme ces voix qui nous invitent lorsque l'on compose un numéro rose. On pouvait se réveiller en pleine lune pour la voir, on ouvrait le livret, et l'on baignait dans nos chambres, lovés sous les draps, parcourant des champs étoilés, les yeux vissés sur ce nez, les chaussettes enlevées.
Quel univers l'oeuf!
Moyen 10/20
Posté le 30 mai 2011 à 11 h 38 |
Je n'aime pas trop les Smashing Pumpkins, c'est grave docteur?
D'habitude, je ne vois pas l'intérêt d'ajouter ma chronique sur des disques multi-chroniqués, mais celle-ci a pour vocation de rassurer ceux qui, comme moi, peineraient à voir le génie derrière Corgan et le chef-d'œuvre derrière ce Mellon Collie And the Infinite Sadness.
1995 : avec le décès de Cobain et le déclin du grunge en marche, Corgan a enfin le champ libre pour mettre en avant son talent avec cet album, premier succès grand public des citrouilles, qui pour une fois n'est pas éclipsé par les autres sorties de l'année. A mon avis, c'est bien dommage d'être passé à côté de Siamese Dream pour cause d'In Utero (donc, un moindre mal) et de se prendre en pleine face ce double album.
Jetons-y un œil : le titre est poétique, on note un véritable travail artistique concernant le visuel et l'univers est cohérent. Les paroles, toutes présentes dans le livret, sont dans la veine du travail de Corgan, le mal-être exprimé peut l'être avec brio, ou franchir la ligne du niais avec ce soupçon d'imagerie gothique ("Love is suicide"), encore plus présente par la suite, qui fera des Pumpkins une référence pour les ados du début des années 2000.
A part ça, il semblerait que ce melon, comme tous les autres, ne soit pas très digeste quand on le consomme en grande quantité. Pour faire la mauvaise langue, ils auraient pu baptiser l'album "Melon Colique" : on se fait vite chier! Il semblerait que l'objectif de Corgan était d'offrir son The Wall à la génération X. Objectif atteint : un double album arty (un poil prétentieux), référence, dont le grand public ne retiendra que quelques tubes et qui à moins de l'écouter comme un amateur de jazz se révèle très vite lassant.
Pour ce qui est de la musique elle-même, on oscille comme toujours entre les morceaux rock énervés et les ballades un brin (voire des fois carrément) niaiseuses, le son est reconnaissable entre mille, de même que la voix de Corgan (très proche de celle d'Eric Cartman en V.O.). On a droit à une brochette de singles pour le meilleur ("Zero", "Bullet With Butterfly Wings", trop entendus mais toujours bons) comme pour le pire ("Tonight, Tonight", "1979"), beaucoup de morceaux dispensables que viennent rattraper quelques perles ("Bodies"!), parfois trop longues ("X.Y.U."). La production est ultra-léchée, on sent la mainmise de Corgan sur chaque note et on ne pourra donc pas lui reprocher le travail artistique, certainement monstrueux, autour de l'album. Il n'en reste que chacun des disques a de sacrés creux, et que l'écoute des deux d'affilé relève pour moi de la performance d'auditeur (dont je me dispense très bien).
Je sais que je suis à contrepied complet des fans et surtout de l'intention du groupe dans la réalisation de ce concept album. L'idée est toujours tentante, mais le résultat est rarement à la hauteur : je n'en ai jamais entendu qui arrive à la cheville de Ziggy Stardust And The Spiders From Mars... Même le Sergent Pepper a son lot de morceaux jetables! Pour ma part, les Smashing Pumpkins auraient gagné à concentrer les meilleurs morceaux des deux disques sur un seul, qui pour le coup aurait été excellent (c'est pourquoi je lui mets quand même la moyenne). Comme on dit parfois, point trop n'en faut... Malheureusement, le virage entamé ici se poursuivra et c'est pourquoi j'ai pour ma part lâché le groupe à partir de ce point de leur discographie.
Pour ceux qui, comme moi, auraient du mal à apprécier ce Mellon Collie..., rabattez-vous quand même sur Gish et Siamese Dream, qui restent des morceaux de choix.
Je n'aime pas trop les Smashing Pumpkins et je n'aime pas trop ce Mellon Collie And The Infinite Sadness, c'est grave docteur? Pour ma part, je vis très bien comme ça...
D'habitude, je ne vois pas l'intérêt d'ajouter ma chronique sur des disques multi-chroniqués, mais celle-ci a pour vocation de rassurer ceux qui, comme moi, peineraient à voir le génie derrière Corgan et le chef-d'œuvre derrière ce Mellon Collie And the Infinite Sadness.
1995 : avec le décès de Cobain et le déclin du grunge en marche, Corgan a enfin le champ libre pour mettre en avant son talent avec cet album, premier succès grand public des citrouilles, qui pour une fois n'est pas éclipsé par les autres sorties de l'année. A mon avis, c'est bien dommage d'être passé à côté de Siamese Dream pour cause d'In Utero (donc, un moindre mal) et de se prendre en pleine face ce double album.
Jetons-y un œil : le titre est poétique, on note un véritable travail artistique concernant le visuel et l'univers est cohérent. Les paroles, toutes présentes dans le livret, sont dans la veine du travail de Corgan, le mal-être exprimé peut l'être avec brio, ou franchir la ligne du niais avec ce soupçon d'imagerie gothique ("Love is suicide"), encore plus présente par la suite, qui fera des Pumpkins une référence pour les ados du début des années 2000.
A part ça, il semblerait que ce melon, comme tous les autres, ne soit pas très digeste quand on le consomme en grande quantité. Pour faire la mauvaise langue, ils auraient pu baptiser l'album "Melon Colique" : on se fait vite chier! Il semblerait que l'objectif de Corgan était d'offrir son The Wall à la génération X. Objectif atteint : un double album arty (un poil prétentieux), référence, dont le grand public ne retiendra que quelques tubes et qui à moins de l'écouter comme un amateur de jazz se révèle très vite lassant.
Pour ce qui est de la musique elle-même, on oscille comme toujours entre les morceaux rock énervés et les ballades un brin (voire des fois carrément) niaiseuses, le son est reconnaissable entre mille, de même que la voix de Corgan (très proche de celle d'Eric Cartman en V.O.). On a droit à une brochette de singles pour le meilleur ("Zero", "Bullet With Butterfly Wings", trop entendus mais toujours bons) comme pour le pire ("Tonight, Tonight", "1979"), beaucoup de morceaux dispensables que viennent rattraper quelques perles ("Bodies"!), parfois trop longues ("X.Y.U."). La production est ultra-léchée, on sent la mainmise de Corgan sur chaque note et on ne pourra donc pas lui reprocher le travail artistique, certainement monstrueux, autour de l'album. Il n'en reste que chacun des disques a de sacrés creux, et que l'écoute des deux d'affilé relève pour moi de la performance d'auditeur (dont je me dispense très bien).
Je sais que je suis à contrepied complet des fans et surtout de l'intention du groupe dans la réalisation de ce concept album. L'idée est toujours tentante, mais le résultat est rarement à la hauteur : je n'en ai jamais entendu qui arrive à la cheville de Ziggy Stardust And The Spiders From Mars... Même le Sergent Pepper a son lot de morceaux jetables! Pour ma part, les Smashing Pumpkins auraient gagné à concentrer les meilleurs morceaux des deux disques sur un seul, qui pour le coup aurait été excellent (c'est pourquoi je lui mets quand même la moyenne). Comme on dit parfois, point trop n'en faut... Malheureusement, le virage entamé ici se poursuivra et c'est pourquoi j'ai pour ma part lâché le groupe à partir de ce point de leur discographie.
Pour ceux qui, comme moi, auraient du mal à apprécier ce Mellon Collie..., rabattez-vous quand même sur Gish et Siamese Dream, qui restent des morceaux de choix.
Je n'aime pas trop les Smashing Pumpkins et je n'aime pas trop ce Mellon Collie And The Infinite Sadness, c'est grave docteur? Pour ma part, je vis très bien comme ça...
Moyen 10/20
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