The Smashing Pumpkins

Machina / The Machines Of God

Machina / The Machines Of God

 Label :     Virgin 
 Sortie :    mardi 29 février 2000 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Le jour de la parution de ce disque fut quand même une claque pour la plupart des fans. Ne sachant pas du tout à quoi s'attendre avec cet album, la plupart des gens aimant les Smashing Pumpkins ont été surpris et ravis de voir dans les crédits du disque, Jimmy Chamberlain aux futs.

La suite n'est que discution futile. <<You know i'm not dead>>, crie haut et fort un Billy Corgan à ses fans qui n'ont pas aimé le magnifique Adore.
La suite s'enchaîne, du gros son qui annonce une grande tournée d'adieu ; car oui, Billy et ses Citrouilles font un dernier petit tour et puis s'en vont. Il faut dire qu'ils défendent Machina/ The Machines Of God plutôt bien sur scène, très bien même. [A Marseille, le 1er Octobre 2000, je jubilais comme une petite groupie. Le jeu de scène est travaillé, l'éclairage extrordinaire, le son monumental, et les adieux au groupe très durs.]
Machina, c'est donc l'album du chant du cygne. Même si tout n'est pas bon dessus, on peut que l'apprécier et faire défiler devant nos yeux la fabuleuse carrière du groupe de Chicago.
On retiendra de fameux moments sur cet album, notamment un "Stand Inside Your Love" magique de beauté, et surtout un "Glass And The Ghost Children", de plus de 10 minutes, véritable chanson psychédelique enchanteresse.
Jimmy Chamberlain y joue encore mieux qu' à son habitude. Il élève son jeu à un niveau que très peu de batteurs des 90's atteignent.

Bref, la dernière Dream Team américaine s'en est allée, et j'espère de tout mon coeur que le groupe suivra le même chemin que les Pixies... et se refermeront dans 8 ans.


Parfait   17/20
par Reznor


 Moyenne 17.25/20 

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Posté le 13 septembre 2005 à 11 h 38

Album concept difficile à définir, Machina/The Machines Of God est une sorte de quête spirituelle, la réponse aux questions que posait Adore. Nous avons ici affaire avec un disque racontant une histoire mais dont la narration est uniquement d'ordre musicale, libre à chacun de voir ce qu'il veut dans les délires contant l'arrivée de Glass sur Terre, des enfants fantômes, d'araignées blanches... Corgan invente ici l'histoire qui ne se dit qu'avec des émotions, ce qui donne au disque un côté éternel et envoutant et c'est en se plaçant de ce point de vue, celui du concept, que l'album prend toute sa mesure.
Faisons fi un moment du concept et parlons boutique: les chansons. Soniquement, le disque est une passerelle entre les deux précédents efforts, le mi-chemin parfait, après Adore, le groupe n'avait plus rien à prouver musicalement, plus d'extrême où se nicher. Le fait marquant est le retour de Jimmy Chamberlin, batteur ô combien extraordinaire, derrière les fûts ce qui offre quelques moments d'anthologies, son jeu aide le groupe à atteindre des sommets inespérés et impensables pour 99% de la concurrence de l'époque ( le 1% restant s'appelle Radiohead).
Des visions d'apocalypse biblique ("Blue Skies Bring Tears") à des moments plus tendres et personnels ("With Every Light"; "Try, Try, Try"), Machina offre un large panel émotionel et sonore, la guitare tranchante de "The Everlasting Gaze" s'accouple avec les envolées mystico-lyriques de "Glass And The Ghost Children", tryptique fabuleux de digressions sonores et délires mégalo.
On trouve ici quelques références au split imminent ("This Time" et "Age Of Innocence"), du Pumpkins classique sur "I Of The Mourning" et les mots manquent pour définir le celeste "Stand Inside Your Love", véritable sommet du disque, déclaration d'amour ultime, pure comme la neige au sommet de l'Everest, peut être la plus belle réussite de son auteur.
Machina/The Machines Of God est l'un de ces trop rares disques où tout passe par l'émotion, où musique, paroles et production se donnent un but commun: l'absolu.
Et dire que ce n'est même pas le meilleur disque de ce groupe...
Excellent !   18/20



Posté le 03 août 2007 à 19 h 05

Voici encore un album bien mal compris, un de ces albums oubliés, coincés entre de plus grosses pointures, instantanément controversés, critiqués avant écoute et puis finalement destinés à un éternel sombre placard... en gros, victime de tous les vis de l'esprit humain médisant, paradoxal et égocentrique.

Si l'on parvient à se défaire de ces mauvaises habitudes, cet oeuvre ce montre très docile et particulièrement domptable. En effet on comprend vite que dans la discographie des légendaires citrouilles rien n'est décidément à laisser. Dans ce troupeau il n'y a ni brebis galeuse, ni mouton noire mais bien de belles créatures d'un blanc pure. On ne reprochera à ce cheptel que le seul fait de contenir des races parfois différentes. Tel est le cas ici présent avec ce curieux titre évangélique et spirituel.

La parabole commence avec un tranchant et saisissant "The Everlasting Gaze". Premier single de l'album, morceau explicitement heavy qui aurait choqués les fans à sa sortie. Effectivement, on sort du registre mélodique, doux et rêveur de Corgan mais cela reste du Pumpkins malgré tout. Un titre phare du groupe quoi qu'il se dise à son sujet. Plus tard l'album retrouvera une certaine sérénité avec des titres ambiants, plus posés, mais tout aussi magnifiques et prodigieux que ceux faisant figures sur les oeuvres antérieurs. Tel "Raindrops + Sunshowers", "Stand Inside Your Love", "I Of The Mourning" et " The Sacred And Profane" qui ne laisseront sans doutes pas indifférent. Après cela vient " Try, Try, Try" second single et sympathique brise d'air frais que l'on hume avec la sensation prendre du recule, de s'éloigner. On notera l'étonnant "Heavy Metal Machine" dont le nom dit presque tout car il s'agit ici d'une nouvelle plage d'évasion grandiose. "This Time" sera du même ordre mais dans un style plus émotif et aucunement heavy, un titre a ne pas manqué quoi qu'il en soit...
La fin de cet opus sera tout aussi étonnante mais dans une subtilité plus accrue avec des retours au heavy, de longues plages et une bonne symbiose instrumentale.

Aucune déception donc sur c'est oeuvre mais que de surprises... du Smashing Pumpkins assurément, eux et seulement eux, comme on les aimes et qui ne déçoivent décidément jamais... indispensable à tout âme ayant pu apprécier au moins une fois, une oeuvre du groupes. Une suite assez logique et assurée d'Adore... Peut-être pas l'agneau de dieu mais assurement une fidèle brebis, à écouter, réécouter et à ne plus abandonner !
Excellent !   18/20



Posté le 18 janvier 2009 à 01 h 07

La pochette de l'album est attirante et mystique. Le livret (magnifique) est fouillé et nous plonge dans ce nouvel univers symbolique. Quand j'ai écouté l'album j'ai d'abord été surpris par le son qui me semblait "hard rock FM" au début du disque (et qui ne correspondait pas à l'idée que m'avait donnée la pochette), sophistiqué (production super léchée) et brumeux (notamment dû aux nappes de synthé). Ce son "commercial" donne l'impression d'une baisse de la créativité des citrouilles. Les chansons semblent à priori plus homogènes que dans les albums précédents, enveloppées dans le cocon de la super production, l'album plus uniforme (ce n'est pas péjoratif). Cela donne un disque qui tend plus vers l'ambiance.
Seule une chanson, "The Imploding Voice", est nettement en dessous des autres et casse l'ambiance. Sautez-la sans hésiter.
Il y a quelques petits passages - ou des petites "formulations" - "gentillets" dans pas mal de chansons (cela est lié au coté commercial) mais ils sont rattrapés par l'inspiration qui ne manque pas de suivre à chaque fois.
Au fur et à mesure des écoutes, je me suis habitué à ce son, mes à-priori se sont dilués et j'ai apprécié la grande richesse, et finalement la diversité de l'album (qu'il faut donc savoir aborder).
Certaines chansons lyriques, flamboyantes, "symphoniques", me font penser un peu à The Killers (et j'ai l'impression que si ces derniers avaient sorti cet album on aurait dit "c'est magnifique!"...).
Dans les chansons phares de l'album on trouve "Stand Inside Your Love", sommet du genre rock lyrique évoqué plus haut; "This Time", ballade rock stratosphérique avec sa ligne de guitare étincelante en arrière plan; "Glass And The Ghost Children", sans doute la plus belle et la plus créative de l'album, lente, obscure, avec une pause psychédélique, puis repart sur une pure ambiance avec des paroles magnifiques ("As she counted the spiders, As they crawled up inside her," ...); "The Crying Tree Of Mercury" - très beau titre de chanson, qui épouse parfaitement la musique -, avec un "jingle" sourd au synthé en leitmotiv, qui nous plonge dans une ambiance profonde, très loin ailleurs; "Blue Skies Bring Tears", dernière chanson d'ambiance lente (avant le final plus léger et ouvert de l'album) aux quelques notes de synthé comme un sifflement d'oiseau sous le ciel métallique de la guitare rare et tranchante. (pour le coup ces trois dernières chansons correspondent bien à l'esprit de la pochette).

Je trouve maintenant que c'est un très bel album (voire magnifique) mais qui ne s'écoute pas dans n'importe quelle condition. Si vous décidez de rentrer dans son univers vous allez découvrir des merveilles.
Je mets 16/20 (à cause des quelques petites faiblesses) pour les personnes qui ne sont pas rebutées par son coté "sur-produit". Les autres risquent de ne pas aimer cet album.
Très bon   16/20







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