Pixies
EP1 |
Label :
Pixies |
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Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce nouvel EP des Pixies après plus de 20 ans de hiatus aura engendré les réactions les plus paradoxales. Pour sûr, l'arrivée de ces quatre chansons après le single Bagboy aura fait du bruit. D'autant plus avec le départ officiel de Kim Deal. On en parlait un peu partout, on trépignait, on crachait, on haussait le sourcil. Et voilà qu'enfin l'objet sort et là ; plus personne. Dans la presse spécialisée tout du moins. Exceptée la ridicule critique passéiste de Pitchfork et quelques papiers boudeurs par-ci par-là, tout le monde garde un silence gêné. Comme si les journalistes avaient refoulé bien comme il faut cette "embarrassante reformation". Parmi les "simples" amateurs on peut distinguer différentes réactions et opinions. Il y a les fans purs et durs, qui suivent la bande à Black depuis les débuts, qui sont restés marqués à vie par leurs concerts et qui pour la plupart conchient le disque -parfois même uniquement par principe ; un album sans Kim Deal n'étant pas un album des Pixies (sic). Puis il y a les autres fans, ceux qui aiment d'un amour sincère tout ce qui peut sortir sous le nom des Pixies. Ceux-là aiment le disque car il sonne bien comme du "Pixies", dans les grandes lignes. Et n'oublions pas tout de même les amateurs qui ont su écouter avec bienveillance ces quatre morceaux, car ils existent bien ! Quant à moi je n'ai pas l'âge d'être un puriste. Je n'ai pas connu la grande époque du groupe, je n'ai jamais écouté Trompe Le Monde même si j'adore Doolittle, et j'apprécie beaucoup Surfer Rosa ainsi que dans une moindre mesure Bossanova. Mais je l'aime bien, moi, cet EP1.
Pour un si petit disque portant sur ses frêles épaules tant d'attentes de la part d'un public prêt à lyncher le moindre faux-pas, on peut dire qu'il commence bien étrangement. "Andro Queen", ou l'assurance que Black, Santiago et Lovering en ont encore dans le calebard lorsqu'ils proposent en ouverture la piste la moins étiquetable "Pixies". Beaucoup d'écho, des guitares qui réverbèrent en fond, une rythmique lente et métronomique, un chant posé bardé d'effets... Pas étonnant que le fan-club de Surfer Rosa soit monté au créneau à l'écoute de cet étrange morceau. Calmons-nous deux minutes, parce qu'étrange ne veut pas dire mauvais. Non, c'est un bon morceau qui montre que les presque-quinquas sont prêts à évoluer dans une direction différente de celle de leur glorieux passé. Mais pas trop quand même ; "Indie Cindy", sommet évident de l'EP, est une excellente chanson qui ressemble beaucoup à ce que le groupe savait faire de mieux. Le morceau se paie le luxe d'appeler symboliquement à l'indulgence des fans, les implore d'accepter le groupe tel qu'il est et de continuer à les appuyer malgré les changements - de line-up notamment. "Another Toe" se fait plus ordinaire, sans doute la piste la plus faible du disque, tandis que "What Goes Boom" s'élance dans la porte ouverte par "Indie Cindy" et conclue en beauté l'EP.
Alors quoi ? Le groupe mérite-il d'être ignoré et puni comme il l'a été par le public et les critiques ? Certainement pas, au vu de la qualité très acceptable de ses compositions. Et d'autant plus au regard de certaines autres reformations de 2013 ; MBV en tête avec leur album éponyme foireux. Je préfère de loin la bonne pop sans prétention des "nouveaux" Pixies aux grosses ambitions mal placées de revenants tentant de transcender leur patrimoine plusieurs dizaines d'années après la guerre. Ne boudons pas notre plaisir ; cet EP semble être le premier d'une longue série (aucun album n'est prévu dans un futur proche), et s'ils sont tous de la qualité de cet EP1 ce n'est pas moi qui vais râler.
Pour un si petit disque portant sur ses frêles épaules tant d'attentes de la part d'un public prêt à lyncher le moindre faux-pas, on peut dire qu'il commence bien étrangement. "Andro Queen", ou l'assurance que Black, Santiago et Lovering en ont encore dans le calebard lorsqu'ils proposent en ouverture la piste la moins étiquetable "Pixies". Beaucoup d'écho, des guitares qui réverbèrent en fond, une rythmique lente et métronomique, un chant posé bardé d'effets... Pas étonnant que le fan-club de Surfer Rosa soit monté au créneau à l'écoute de cet étrange morceau. Calmons-nous deux minutes, parce qu'étrange ne veut pas dire mauvais. Non, c'est un bon morceau qui montre que les presque-quinquas sont prêts à évoluer dans une direction différente de celle de leur glorieux passé. Mais pas trop quand même ; "Indie Cindy", sommet évident de l'EP, est une excellente chanson qui ressemble beaucoup à ce que le groupe savait faire de mieux. Le morceau se paie le luxe d'appeler symboliquement à l'indulgence des fans, les implore d'accepter le groupe tel qu'il est et de continuer à les appuyer malgré les changements - de line-up notamment. "Another Toe" se fait plus ordinaire, sans doute la piste la plus faible du disque, tandis que "What Goes Boom" s'élance dans la porte ouverte par "Indie Cindy" et conclue en beauté l'EP.
Alors quoi ? Le groupe mérite-il d'être ignoré et puni comme il l'a été par le public et les critiques ? Certainement pas, au vu de la qualité très acceptable de ses compositions. Et d'autant plus au regard de certaines autres reformations de 2013 ; MBV en tête avec leur album éponyme foireux. Je préfère de loin la bonne pop sans prétention des "nouveaux" Pixies aux grosses ambitions mal placées de revenants tentant de transcender leur patrimoine plusieurs dizaines d'années après la guerre. Ne boudons pas notre plaisir ; cet EP semble être le premier d'une longue série (aucun album n'est prévu dans un futur proche), et s'ils sont tous de la qualité de cet EP1 ce n'est pas moi qui vais râler.
Bon 15/20 | par X_Wazoo |
Posté le 16 octobre 2013 à 15 h 31 |
EP1, c'est pas un nom ça ! Si ? Et cette pochette ??? C'est quoi cette pochette ? ET où est Kim ? Et c'est quoi ce morceau d'entrée, Andro Queen ?
Soyons franc, cet EP a tout pour décontenancer. Tout d'abord, je le trouve un peu mou du genou, à part sans doute "Indy Cindy". On aurait bien pu croire qu'il s'agit d'une paire d'inédits de sessions perso de Frank Black, mais on reconnaît, ça et là, la batterie entraînante de David Lovering ainsi que les timides jeux de pédales de disto de Joey Santiago. Pour le reste, concernant l'inspiration, la démarche, on se pose quelques questions. Du genre pourquoi ? quelles sont les intentions ? Est ce que ça valait le coup de revenir ? C'est vrai quoi, avoir fait trembler la terre avec leur retour en 2004 pour accoucher d'une souris, y'a de quoi laisser dubitatif.
Bon, c'est pas que ça soit mauvais non plus : ces trois là savent diablement y faire, mais à quoi bon planifier la sortie échelonnée de plusieurs EPs alors qu'un bon vieil album avec un vrai gros plan promo et une tournée aurait eu plus de gueule. ça sonne comme de la reformation qui ne s'assume pas vraiment, mais ce n'est que mon avis. Et puis OUI, les Pixies sans Kim Deal c'est plus vraiment pareil, comme les Stones sans Keith Richards.
Enfin, si l'on doit mesurer EP1 à l'aune des précédents albums du groupe, on ne peut décemment pas lui donner une note extraordinaire.
Soyons franc, cet EP a tout pour décontenancer. Tout d'abord, je le trouve un peu mou du genou, à part sans doute "Indy Cindy". On aurait bien pu croire qu'il s'agit d'une paire d'inédits de sessions perso de Frank Black, mais on reconnaît, ça et là, la batterie entraînante de David Lovering ainsi que les timides jeux de pédales de disto de Joey Santiago. Pour le reste, concernant l'inspiration, la démarche, on se pose quelques questions. Du genre pourquoi ? quelles sont les intentions ? Est ce que ça valait le coup de revenir ? C'est vrai quoi, avoir fait trembler la terre avec leur retour en 2004 pour accoucher d'une souris, y'a de quoi laisser dubitatif.
Bon, c'est pas que ça soit mauvais non plus : ces trois là savent diablement y faire, mais à quoi bon planifier la sortie échelonnée de plusieurs EPs alors qu'un bon vieil album avec un vrai gros plan promo et une tournée aurait eu plus de gueule. ça sonne comme de la reformation qui ne s'assume pas vraiment, mais ce n'est que mon avis. Et puis OUI, les Pixies sans Kim Deal c'est plus vraiment pareil, comme les Stones sans Keith Richards.
Enfin, si l'on doit mesurer EP1 à l'aune des précédents albums du groupe, on ne peut décemment pas lui donner une note extraordinaire.
Correct 12/20
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