Pixies
Anvers - Belgique [Lotto Arena] - vendredi 25 novembre 2016 |
Première fois que je pose mes fesses dans la Lotto Arena d'Anvers : salle d'un peu plus de 5000 places et à taille plus humaine que la mastodonte qu'est le Palais des Sports juste à côté. La place que je me suis réservée m'offre une très bonne vue sur la scène. Arrivé bien à temps, j'attends de voir l'un de ces groupes qui ont façonné mes goûts musicaux lors de ma jeune adolescence : Pixies. L'idée de les voir en live sans Kim Deal, tellement essentielle, m'aurait, il y a un an encore, beaucoup gêné, mais au diable les vieilles idées fixes et bornées qui nous enchaînent : je suis là pour passer un bon moment, avec le gros Francis, Joey, David, et la petite nouvelle Paz, et quelques-unes de mes chansons préférées. Et puis, je dois dire que le dernier opus, Head Carrier, montre un Pixies régénéré et efficace, bien mieux que l'horrible Indie Cindy (2014) qui souillait (les grands mots !) alors une discographie impeccable.
En première partie, nous avons droit à Fews : un groupe post-punk/noise dont je n'avais jamais entendu parler. À part deux-trois chansons de bonne facture, ce qui m'a le plus marqué, c'est le chanteur/guitariste, complètement allumé, qui gigotait ventre en avant et tête en arrière : on frôlait un peu le ridicule, et ça évoquait plus l'Exorciste que la rock star habitée.
Costume noir pour Black Francis, chemise à carreaux pour Joey Santiago, mini-jupe noire pour Paz Lenchantin, et t-shirt gris pour David Lovering : les Pixies arrivent sur scène et lancent l'épique instrumental "Cecilia Ann". Entrée en matière correcte, sans plus. On enchaîne directement avec "Um Chagga Lagga", l'un de leurs derniers titres. Dans la fosse, les premiers rangs sont déjà secoués par des pogos, et les bières volent d'un coin à l'autre. Les morceaux, courts, se suivent, toujours de façon efficace, et les clameurs s'élèvent quand une mélodie connue commence ("Waves of Mutilation", "Monkey Gone to Heaven"), et s'intensifient encore pendant les premières secondes de "All I Think About Now", l'une des nouvelles chansons du groupe, que le public prend au début pour "Where Is My Mind ?" – il faut reconnaître la forte ressemblance, certainement volontaire, des deux titres. La fausse joie du public sera bien sûr réparée quelques chansons plus tard. À partir de "Velouria", une odeur de beu s'échappe de la fosse, et n'a à peu près plus quitté l'air de la salle jusqu'à la fin du concert.
La succession de titres courts, une des marques de fabrique du groupe, fait en sorte que l'on soit tenu en haleine jusqu'au bout : rares sont les temps morts (citons peut-être "Snakes", que je ne reconnais pas sur le moment, extrait du mal-aimé Indie Cindy, et "Havalina", que j'adore sur cd, mais qui, trop mollassonne, ne me passionne pas ce soir-là). La deuxième moitié du concert me convainc encore plus : le superbe "Winterlong", par exemple, que j'entends pour la deuxième fois cette année en live – la première étant jouée par son créateur Neil Young – je pense que j'ai préféré la version des Pixies avec ce très bon final de Santiago. L'enchaînement "Here Comes Your Man"-"La La Love You"-"Motorway to Roswell" est sans aucun doute mon moment préféré du concert : trois excellents morceaux que je suis content d'entendre en live, et que dire de ce "La La Love You" : irrésistible, avec le groupe qui se masse autour du batteur, qui, essoufflé de réciter son refrain en boucle, se met à rire sous l'ovation totale du public.
Vers la fin du concert, les Pixies passent encore à la vitesse supérieure en enchaînant certains de leurs morceaux les plus courts et les plus furieux : "Rock Music", "Crackity Jones", "Baal's Back". On termine enfin avec trois classiques : "Caribou", "Debaser" et "Hey", l'un de mes titres préférés de leur discographie, très bien exécuté en live. Le groupe dépose les armes et se presse sur le devant de la scène pour saluer le public, toujours aussi agité. Les membres se concertent, et sans quitter la scène, entame leur premier rappel : l'excellent "Vamos". Ils s'éclipsent ensuite avant de revenir sous une fumée blanche qui inonde toute la salle : "Into the White" est lancé, chanté par Paz. Après environ une heure quarante de jeu, le dernier titre vient d'être joué ; le groupe s'évaporera directement après dans la masse blanche.
Des concerts auxquels j'ai assisté cette année, c'est peut-être sur le papier celui dont j'attendais le moins, mais c'est l'un de ceux qui m'a le plus plu. L'intérêt ne faiblissait qu'à de très rares occasions, le groupe fonctionnait bien et, disons-le, Paz, sans faire oublier Kim, s'en sort pas mal et semble avoir trouvé sa place. De plus, le concert m'a permis de redécouvrir certains morceaux : "I've Been Tired", par exemple, que j'avais oublié ou encore "U-Mass", que je n'aimais pas spécialement sur album, mais qui m'a séduit en live. Bref, c'était une bonne soirée !
En première partie, nous avons droit à Fews : un groupe post-punk/noise dont je n'avais jamais entendu parler. À part deux-trois chansons de bonne facture, ce qui m'a le plus marqué, c'est le chanteur/guitariste, complètement allumé, qui gigotait ventre en avant et tête en arrière : on frôlait un peu le ridicule, et ça évoquait plus l'Exorciste que la rock star habitée.
Costume noir pour Black Francis, chemise à carreaux pour Joey Santiago, mini-jupe noire pour Paz Lenchantin, et t-shirt gris pour David Lovering : les Pixies arrivent sur scène et lancent l'épique instrumental "Cecilia Ann". Entrée en matière correcte, sans plus. On enchaîne directement avec "Um Chagga Lagga", l'un de leurs derniers titres. Dans la fosse, les premiers rangs sont déjà secoués par des pogos, et les bières volent d'un coin à l'autre. Les morceaux, courts, se suivent, toujours de façon efficace, et les clameurs s'élèvent quand une mélodie connue commence ("Waves of Mutilation", "Monkey Gone to Heaven"), et s'intensifient encore pendant les premières secondes de "All I Think About Now", l'une des nouvelles chansons du groupe, que le public prend au début pour "Where Is My Mind ?" – il faut reconnaître la forte ressemblance, certainement volontaire, des deux titres. La fausse joie du public sera bien sûr réparée quelques chansons plus tard. À partir de "Velouria", une odeur de beu s'échappe de la fosse, et n'a à peu près plus quitté l'air de la salle jusqu'à la fin du concert.
La succession de titres courts, une des marques de fabrique du groupe, fait en sorte que l'on soit tenu en haleine jusqu'au bout : rares sont les temps morts (citons peut-être "Snakes", que je ne reconnais pas sur le moment, extrait du mal-aimé Indie Cindy, et "Havalina", que j'adore sur cd, mais qui, trop mollassonne, ne me passionne pas ce soir-là). La deuxième moitié du concert me convainc encore plus : le superbe "Winterlong", par exemple, que j'entends pour la deuxième fois cette année en live – la première étant jouée par son créateur Neil Young – je pense que j'ai préféré la version des Pixies avec ce très bon final de Santiago. L'enchaînement "Here Comes Your Man"-"La La Love You"-"Motorway to Roswell" est sans aucun doute mon moment préféré du concert : trois excellents morceaux que je suis content d'entendre en live, et que dire de ce "La La Love You" : irrésistible, avec le groupe qui se masse autour du batteur, qui, essoufflé de réciter son refrain en boucle, se met à rire sous l'ovation totale du public.
Vers la fin du concert, les Pixies passent encore à la vitesse supérieure en enchaînant certains de leurs morceaux les plus courts et les plus furieux : "Rock Music", "Crackity Jones", "Baal's Back". On termine enfin avec trois classiques : "Caribou", "Debaser" et "Hey", l'un de mes titres préférés de leur discographie, très bien exécuté en live. Le groupe dépose les armes et se presse sur le devant de la scène pour saluer le public, toujours aussi agité. Les membres se concertent, et sans quitter la scène, entame leur premier rappel : l'excellent "Vamos". Ils s'éclipsent ensuite avant de revenir sous une fumée blanche qui inonde toute la salle : "Into the White" est lancé, chanté par Paz. Après environ une heure quarante de jeu, le dernier titre vient d'être joué ; le groupe s'évaporera directement après dans la masse blanche.
Des concerts auxquels j'ai assisté cette année, c'est peut-être sur le papier celui dont j'attendais le moins, mais c'est l'un de ceux qui m'a le plus plu. L'intérêt ne faiblissait qu'à de très rares occasions, le groupe fonctionnait bien et, disons-le, Paz, sans faire oublier Kim, s'en sort pas mal et semble avoir trouvé sa place. De plus, le concert m'a permis de redécouvrir certains morceaux : "I've Been Tired", par exemple, que j'avais oublié ou encore "U-Mass", que je n'aimais pas spécialement sur album, mais qui m'a séduit en live. Bref, c'était une bonne soirée !
Parfait 17/20 | par Rebecca Carlson |
Setlist:
Cecilia Ann
Um Chagga Lagga
I've Been Tired
Cactus
Bel Esprit
Waves of Mutilation
Monkey Gone to Heaven
All I Think About Now
Velouria
Havalina
Snakes
Mr. Grieves
Nimrod's Son
Blown Away
Winterlong
Where Is My Mind ?
Ana
All the Saints
Here Comes Your Man
La La Love You
Motorway to Roswell
Magdalena 318
Gouge Away
U-Mass
Rock Music
Crackity Jones
Baal's Back
Caribou
Debaser
Hey
>>>
Vamos
>>>
Into the White
Photo par l'auteur
Cecilia Ann
Um Chagga Lagga
I've Been Tired
Cactus
Bel Esprit
Waves of Mutilation
Monkey Gone to Heaven
All I Think About Now
Velouria
Havalina
Snakes
Mr. Grieves
Nimrod's Son
Blown Away
Winterlong
Where Is My Mind ?
Ana
All the Saints
Here Comes Your Man
La La Love You
Motorway to Roswell
Magdalena 318
Gouge Away
U-Mass
Rock Music
Crackity Jones
Baal's Back
Caribou
Debaser
Hey
>>>
Vamos
>>>
Into the White
Photo par l'auteur
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