John Zorn

Ipsissimus

Ipsissimus

 Label :     Tzadik 
 Sortie :    mercredi 15 septembre 2010 
 Format :  Album / CD   

Moonchild est à la base un trio fondé par Zorn en 2006 comprenant Mike Patton au chant/hurlement, Trevor Dunn à la basse (électrique) et Joey Baron à la batterie. Les deux premiers albums Moonchild et Astronome furent suivit de quelques concerts en France notamment avaient pour mérite de faire renouer Zorn avec un musique plus dure, plus violente, plus hardcore, une partie de son oeuvre non pas que nous avions oublié mais qu'il avait mis entre parenthèse depuis painkiller ou Naked city. Ces deux premiers opus, s'ils étaient novateurs et surprenant avait le tort d'être assez répétitif, les borborygmes de Patton aidant. L'album de 2007, Six Litanies For Heliogabalus fut à ce titre une grosse surprise. Au trio vinrent s'ajouter l'excellent Jamie Saft au clavier, la sublime Ikue Mori au "computer", le fameux Zorn au saxo qui avait trop pris l'habitude de ne plus jouer sur ses albums et un choeur de trois charmante jeune femme. Cette album renouvela de manière bienvenue le répétitif trio en y ajoutant une touche mélodique. Le disque suivant quoique moins ambitieux n'en reste pas moins une bonne surprise. Au trio vint se greffer le Zorn, où les voix hurlées de Patton et le sax hystérique de Zorn nous agressent les oreilles d'une orgie de bruit. Marc Ribot s'invita aussi sur un morceau, nous rappelant les grandes heures de Led Zeppelin, Robert Plant en moins mais un dégénéré braillard en plus.
Ipsissimus arrive à point nommé. Zorn nous a gâté cette année, ou pas ?
Deux albums peu ambitieux (In Search Of The Miraculous et The Goddess — Music For The Ancient Of Days), un orchestre contemporain (Dictée/Liber Novus) un Filmworks et des rééditions (Chimeras et de Naked City).
Cette album donc, du trio Moonchild, encore une fois n'est plus en trio.
On y retrouve Zorn et Marc Ribot non plus en featuring mais en membre permanent. On y retrouve la section rythmique de fou faisant parfois penser à Zu ou encore aux Melvins avec cette vilaine basse métal. On y retrouve Patton moins saoulant qu'a son habitude. On y retrouve Zorn toujours aussi bon et cette alchimie qui lie le sax et le chant. Et surtout Marc Ribot, le meilleurs guitariste du monde. On retrouve de lui du asmodeus bien Hendrixien lors des solos, on approche l'osmose lorsqu'il vient nous chatouiller les oreilles avec ses riffs comme dans électrique Masada ou Bar Kokbha, ou encore cette pop bien propre sur elle comme dans The Dreamers. Et puis il y a quelques morceaux à la Derek Bailey, qui nous rappellent Arcana ou parfois Massacre le groupe de Frith.
Sans doute la meilleurs livraison de l'année 2010 pour Zorn (je m'avance un peu, on est qu'en septembre, il y a bien 3 ou 4 sorties de prévus encore ). Quand à établir un classement parmi toutes les livraisons Moonchild, je dirais : écoutez les 2 premiers par curiosité et achetez les 3 suivants par obligation.


Excellent !   18/20
par Makhno


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