Queens Of The Stone Age
Lullabies To Paralyze |
Label :
Interscope |
||||
Depuis leur premier album, les Queens Of The Stone Age n'ont eu de cesse de se renouveler, tant au niveau musical qu'au niveau de ses membres.
Ayant déjà eu un relatif succès à l'époque de Rated R, ils sont devenus incontournable avec leur troisième album Songs For The Deaf.
Aujourd'hui que sort leur quatrième album Lullabies to Paralyze, le monde entier les attend au tournant, prêt à juger de ce qu'ils ont dans le ventre. Ajouter à cela l'éviction en fanfare du bassiste aussi génial que charismatique Nick Olivieri, et vous avez là une porte ouverte à toutes les spéculations et suppositions en tout genres ... souvent négatives, allez savoir pourquoi !
Et quand pour la première fois on écoute le disque, on ne peut s'empêcher d'être dérouté, on ne peu s'empêcher de se poser mille questions. D'entrée de jeu, il apparaît évident que Dave Grohl brille par son absence, plus encore qu'Olivieri. Songs For The Deaf est loin derrière, et l'on ne sait pas trop où Josh Homme veut nous amener.
C'est pourtant à Mark Lanegan qu'il convient d'ouvrir le disque, avec "This Lullaby", une charmante petite sérénade, surprenante en début de disque, sur laquelle le charme de la voix accroche immédiatement l'auditeur. Dès la suivante, "Medication", on entre dans le vif du sujet, et tout s'emballe ... Les Queens redeviennent saignants, tout en développant un nouveau langage pour exprimer leur rock de malade.
La production dénote franchement du reste de leur discographie, elle devient plus ambitieuse, plus sinueuse ... moins évidente et moins premier degré. "Everybody Knows That You Are Insane" nous percute sans ménagement avec un refrain comme seul Homme est capable d'en sortir. "Burn The Witch" nous présente l'invité spécial, Billy Gibbons de ZZ Top, morceau relevé et entêtant sur lequel est encore une fois présent Lanegan.
De "Tangled Up In Plaid" à "Little Sister", en passant par la chute des dernières Desert Sessions "In my Head", il n'y a que du bon à se mettre sous les crocs.
Arrive maintenant "I Never Came", et à partir de là nous savons que nous avons à faire à un très grand disque. L'enchaînement de trois des meilleurs morceaux de l'album, "I Never Came", "Someone's In The Wolf", et "The Blood Is Love", est tout simplement éprouvant ! Jamais Josh Homme n'avait été si sombre, si menaçant, et rarement il a été aussi inspiré.
Bien sûr on imagine allègrement ce qu'aurait pu faire Dave Grohl sur de tels morceaux, notamment sur "Someone's In The Wolf" ou l'ombre de Songs For The Deaf est très présent ; mais Castillo s'en sort avec les honneurs, et on sait qu'il est d'une puissance infinie sur scène, alors on passe à la suite le sourire aux lèvres.
D'autant que la fin du disque est tout aussi efficace que le début, et l'on a même droit sur "You Got A Killer Scene There, Man... ", à une sorte de blues maléfique sur lequel Shirley Manson (Garbage) et Brody Dalle (The Distillers) viennent soutenir les chœurs.
L'album s'achève sur une marche funèbre faisant suite à la magnifique "Long Slow Goodbye" : note parfaite pour terminer cet album sombre et morbide.
Ainsi donc les Queens Of The Stone Age ont eu l' extrême bonne idée -et surtout le talent-, de ne pas nous recracher Song For The Deaf II . Ce dernier ne sera sans doutes jamais égalé, et il convient de prendre Lullabies to Paralyze pour ce qu'il est, à savoir un incroyable disque de rock, riche, inventif, sensuel, et passionnant.
Josh Homme a fait preuve d'audace, et avec le talent qu'on lui connaît, il ne pouvait échouer. De plus, il faut absolument souligner l'apport énorme de Troy Van Leuvven dans les divers postes qui lui sont attribués, ainsi que celui de Chris Goss et d'Alain Johannes.
Bref Lullabies to Paralyse est une excellente surprise, qui confirme que les Queens sont un des plus grands groupes de rock actuels et qu'ils le resteront encore longtemps.
Ayant déjà eu un relatif succès à l'époque de Rated R, ils sont devenus incontournable avec leur troisième album Songs For The Deaf.
Aujourd'hui que sort leur quatrième album Lullabies to Paralyze, le monde entier les attend au tournant, prêt à juger de ce qu'ils ont dans le ventre. Ajouter à cela l'éviction en fanfare du bassiste aussi génial que charismatique Nick Olivieri, et vous avez là une porte ouverte à toutes les spéculations et suppositions en tout genres ... souvent négatives, allez savoir pourquoi !
Et quand pour la première fois on écoute le disque, on ne peut s'empêcher d'être dérouté, on ne peu s'empêcher de se poser mille questions. D'entrée de jeu, il apparaît évident que Dave Grohl brille par son absence, plus encore qu'Olivieri. Songs For The Deaf est loin derrière, et l'on ne sait pas trop où Josh Homme veut nous amener.
C'est pourtant à Mark Lanegan qu'il convient d'ouvrir le disque, avec "This Lullaby", une charmante petite sérénade, surprenante en début de disque, sur laquelle le charme de la voix accroche immédiatement l'auditeur. Dès la suivante, "Medication", on entre dans le vif du sujet, et tout s'emballe ... Les Queens redeviennent saignants, tout en développant un nouveau langage pour exprimer leur rock de malade.
La production dénote franchement du reste de leur discographie, elle devient plus ambitieuse, plus sinueuse ... moins évidente et moins premier degré. "Everybody Knows That You Are Insane" nous percute sans ménagement avec un refrain comme seul Homme est capable d'en sortir. "Burn The Witch" nous présente l'invité spécial, Billy Gibbons de ZZ Top, morceau relevé et entêtant sur lequel est encore une fois présent Lanegan.
De "Tangled Up In Plaid" à "Little Sister", en passant par la chute des dernières Desert Sessions "In my Head", il n'y a que du bon à se mettre sous les crocs.
Arrive maintenant "I Never Came", et à partir de là nous savons que nous avons à faire à un très grand disque. L'enchaînement de trois des meilleurs morceaux de l'album, "I Never Came", "Someone's In The Wolf", et "The Blood Is Love", est tout simplement éprouvant ! Jamais Josh Homme n'avait été si sombre, si menaçant, et rarement il a été aussi inspiré.
Bien sûr on imagine allègrement ce qu'aurait pu faire Dave Grohl sur de tels morceaux, notamment sur "Someone's In The Wolf" ou l'ombre de Songs For The Deaf est très présent ; mais Castillo s'en sort avec les honneurs, et on sait qu'il est d'une puissance infinie sur scène, alors on passe à la suite le sourire aux lèvres.
D'autant que la fin du disque est tout aussi efficace que le début, et l'on a même droit sur "You Got A Killer Scene There, Man... ", à une sorte de blues maléfique sur lequel Shirley Manson (Garbage) et Brody Dalle (The Distillers) viennent soutenir les chœurs.
L'album s'achève sur une marche funèbre faisant suite à la magnifique "Long Slow Goodbye" : note parfaite pour terminer cet album sombre et morbide.
Ainsi donc les Queens Of The Stone Age ont eu l' extrême bonne idée -et surtout le talent-, de ne pas nous recracher Song For The Deaf II . Ce dernier ne sera sans doutes jamais égalé, et il convient de prendre Lullabies to Paralyze pour ce qu'il est, à savoir un incroyable disque de rock, riche, inventif, sensuel, et passionnant.
Josh Homme a fait preuve d'audace, et avec le talent qu'on lui connaît, il ne pouvait échouer. De plus, il faut absolument souligner l'apport énorme de Troy Van Leuvven dans les divers postes qui lui sont attribués, ainsi que celui de Chris Goss et d'Alain Johannes.
Bref Lullabies to Paralyse est une excellente surprise, qui confirme que les Queens sont un des plus grands groupes de rock actuels et qu'ils le resteront encore longtemps.
Parfait 17/20 | par Max |
Edition limitée à la sortie, incluant un DVD bonus
Posté le 25 mars 2005 à 11 h 06 |
Ce gros bourrin de Dave Grohl (ancien batteur de Nirvana) étant parti du groupe, et en sachant que Josh Homme avait gentillement licencié il y a de cela quelques mois son pote Nick Olivieri (bassiste), on pouvait s'attendre à un changement radical.
D'ailleurs la première chanson prend à contre pied l'ancien album des QOSTA, l'album s'ouvre avec une guitare accoustique timide, bientôt soutenue par la voix rauque de Mark Lanegan, un titre poignant d'un peu plus d'une minute.
Le second titre nous fait replonger dans un univers plus rock et plus sauvage, un titre gentillet pas franchement mauvais, mais on reste sur notre faim.
On enchaîne avec "Everybody Knows That You're Insane", qui aurait très bien pu figurer sur les albums précedents du groupe. Autant dire que c'est une excellente chanson, mais qui manque d'originalité. Ceci dit là, je chipote, cette chanson serait celle d'un autre groupe, j'aurais été impréssionné ; mais on sait que QOSTA ont les capacité de créer des chansons transcendantes, et ce n'est pas la suite de l'album qui me contredira.
"Tangled Up In Plaid" nous laisse enfin entrevoir la couleur du nouvel album. L'identité propre à ce nouvel album est en train de naître, un titre que j'affectionne particulièrement, tellement entêtant qu'il en devient presque une drogue.
Vient ensuite "Burn The Witch", avec une intro disons quelque peu spéciale, on peut se demander à quoi correspondent les cris que l'on entend au loin. S'en suit une rythmique saccadée et lourde, entrecoupée d'un refrain des plus fluide. Un savant mélange dont seul les reines de l'age de pierre ont le secret.
On continue le voyage avec "In My Head", on sent la rage et la violence contenues, c'est presque frustrant, on aimerait qu'ils se lâchent un bon coup ; mais les QOSTA aiment jouer avec nos nerfs, et c'est tellement agréable finalement.
On enchaîne avec le single de l'album "Little Sister" : pas franchement marquant ce single, comme sur la plupart des albums de qualité , le single reste bien souvent la chanson la moins interressante, et cet album n'échappe pas à la régle.
Mais apres la pluie vient le beau temps, et "I Never Came" est un sompteux rayon de soleil mélancolique à souhait, et en même temps quelque peu remuante, c'est bon tout simplement.
Et alors là arrivent les deux perles de l'album (c'est bien sur non-objectif quand j'écris ça), deux titres des plus travaillés, des plus violents, calmes, mélancoliques, rageurs, et sompteux. Je ne serais pas capable de décrire ça, il faut écouter et vivre " Someone's In The Wolf" et "The Blood Is Love" pour comprendre. Plusieurs écoutes sont souvent nécessaires pour comprendre à quel point ces deux chansons sont monstrueuses !
Apres cette tornade qui vient de s'abattre sur nous, entre en scène "Skin On Skin", encore un excellent titre avec une voix de Josh Homme quelque peu torturée et quelques solos de guitares tres sympas.
"Broken Box" quand à elle est plutôt très ensoleillée, elle sent bon la poudre blanche cette chanson (Les membres de QOSTA n'ont d'ailleurs jamais caché leur affection tout particulière pour la poudreuse).
S'en suit "You Got A Killer Scene", sûrement une chanson qui retiendra l'attention de très peu de personne, mais moi je la trouve vraiment superbe cette chanson : le chant de Josh Homme accompagne à merveille les solos de guitares. Une chanson touchante et attachante.
C'est enfin à "Long Slow Goodbye" que revient la lourde tâche de clôturer l'album. Il aurait été sûrement plus judicieux d'en faire le single de l'album. Accessible, mélodiquement imparable, cette chanson a tout pour plaire, vraiment.
Voila l'album s'achève ... Le silence m'opresse, je réappuie sur Play.
D'ailleurs la première chanson prend à contre pied l'ancien album des QOSTA, l'album s'ouvre avec une guitare accoustique timide, bientôt soutenue par la voix rauque de Mark Lanegan, un titre poignant d'un peu plus d'une minute.
Le second titre nous fait replonger dans un univers plus rock et plus sauvage, un titre gentillet pas franchement mauvais, mais on reste sur notre faim.
On enchaîne avec "Everybody Knows That You're Insane", qui aurait très bien pu figurer sur les albums précedents du groupe. Autant dire que c'est une excellente chanson, mais qui manque d'originalité. Ceci dit là, je chipote, cette chanson serait celle d'un autre groupe, j'aurais été impréssionné ; mais on sait que QOSTA ont les capacité de créer des chansons transcendantes, et ce n'est pas la suite de l'album qui me contredira.
"Tangled Up In Plaid" nous laisse enfin entrevoir la couleur du nouvel album. L'identité propre à ce nouvel album est en train de naître, un titre que j'affectionne particulièrement, tellement entêtant qu'il en devient presque une drogue.
Vient ensuite "Burn The Witch", avec une intro disons quelque peu spéciale, on peut se demander à quoi correspondent les cris que l'on entend au loin. S'en suit une rythmique saccadée et lourde, entrecoupée d'un refrain des plus fluide. Un savant mélange dont seul les reines de l'age de pierre ont le secret.
On continue le voyage avec "In My Head", on sent la rage et la violence contenues, c'est presque frustrant, on aimerait qu'ils se lâchent un bon coup ; mais les QOSTA aiment jouer avec nos nerfs, et c'est tellement agréable finalement.
On enchaîne avec le single de l'album "Little Sister" : pas franchement marquant ce single, comme sur la plupart des albums de qualité , le single reste bien souvent la chanson la moins interressante, et cet album n'échappe pas à la régle.
Mais apres la pluie vient le beau temps, et "I Never Came" est un sompteux rayon de soleil mélancolique à souhait, et en même temps quelque peu remuante, c'est bon tout simplement.
Et alors là arrivent les deux perles de l'album (c'est bien sur non-objectif quand j'écris ça), deux titres des plus travaillés, des plus violents, calmes, mélancoliques, rageurs, et sompteux. Je ne serais pas capable de décrire ça, il faut écouter et vivre " Someone's In The Wolf" et "The Blood Is Love" pour comprendre. Plusieurs écoutes sont souvent nécessaires pour comprendre à quel point ces deux chansons sont monstrueuses !
Apres cette tornade qui vient de s'abattre sur nous, entre en scène "Skin On Skin", encore un excellent titre avec une voix de Josh Homme quelque peu torturée et quelques solos de guitares tres sympas.
"Broken Box" quand à elle est plutôt très ensoleillée, elle sent bon la poudre blanche cette chanson (Les membres de QOSTA n'ont d'ailleurs jamais caché leur affection tout particulière pour la poudreuse).
S'en suit "You Got A Killer Scene", sûrement une chanson qui retiendra l'attention de très peu de personne, mais moi je la trouve vraiment superbe cette chanson : le chant de Josh Homme accompagne à merveille les solos de guitares. Une chanson touchante et attachante.
C'est enfin à "Long Slow Goodbye" que revient la lourde tâche de clôturer l'album. Il aurait été sûrement plus judicieux d'en faire le single de l'album. Accessible, mélodiquement imparable, cette chanson a tout pour plaire, vraiment.
Voila l'album s'achève ... Le silence m'opresse, je réappuie sur Play.
Très bon 16/20
Posté le 26 mars 2005 à 17 h 25 |
Les Queens Of The Stone Age ont laissé de côté la folie diabolique de leur dernier opus, ce coup de fouet, cette furie brûlante qui se dégageait de "Songs For The Deaf", pour nous entraîner dans un univers inquiétant, glauque et oppressant à souhait.
On s'enfonce dans la partie sombre d'un groupe décidement métamorphosé à chaque visite ... Il faut la sentir cette fascination malsaine, cette atmosphère maléfique ("Burn The Witch"), habitée par des sons venus d'on ne sait où, une guitare slide qui glisse à chaque fois froidement le long de l'échine, pour annoncer les futurs coups de buttoirs de Joey Castillo (impérial au trabendo), et ce Josh Homme possédé par un blues crasseux et suintant, à la voix faussement enjoleuse ...
Impossible de parler de ce disque sans parler de sa présentation au Trabendo à Paris, où on a assisté à une mise en demeure, une démonstration d'animalité, de cette aura qu'ils sont seuls à avoir aujourd'hui.
Même sans Nick Oliveri, sans sa présence, le côté speedé s'évanouit, ces 'comptines pour paralyser' (judicieux comme nom) sont moins jouissives mais fascinantes, on ne sait jamais où l'on va ; mais on suit docilement Josh Homme qui nous embarque dans un trip ("Everybody Knows That You're Insane", gentille ballade rock au départ qui se métamorphose au refrain) plus douceureux que précédemment, mais avec ses accès de nerfs ("Someone's In The Wolf").
On est reconnaissant de ne pas entendre la même chose que sur le dernier opus ; mais malgré tout j'ai l'impression que celui-ci reste insurpassable en comparaison, au niveau graphique aussi je me demande ce qu'il leur a pris de faire un artwork aussi hideux.
Reste que l'on écoute quand même l'un des groupes les plus géniaux de notre époque.
On s'enfonce dans la partie sombre d'un groupe décidement métamorphosé à chaque visite ... Il faut la sentir cette fascination malsaine, cette atmosphère maléfique ("Burn The Witch"), habitée par des sons venus d'on ne sait où, une guitare slide qui glisse à chaque fois froidement le long de l'échine, pour annoncer les futurs coups de buttoirs de Joey Castillo (impérial au trabendo), et ce Josh Homme possédé par un blues crasseux et suintant, à la voix faussement enjoleuse ...
Impossible de parler de ce disque sans parler de sa présentation au Trabendo à Paris, où on a assisté à une mise en demeure, une démonstration d'animalité, de cette aura qu'ils sont seuls à avoir aujourd'hui.
Même sans Nick Oliveri, sans sa présence, le côté speedé s'évanouit, ces 'comptines pour paralyser' (judicieux comme nom) sont moins jouissives mais fascinantes, on ne sait jamais où l'on va ; mais on suit docilement Josh Homme qui nous embarque dans un trip ("Everybody Knows That You're Insane", gentille ballade rock au départ qui se métamorphose au refrain) plus douceureux que précédemment, mais avec ses accès de nerfs ("Someone's In The Wolf").
On est reconnaissant de ne pas entendre la même chose que sur le dernier opus ; mais malgré tout j'ai l'impression que celui-ci reste insurpassable en comparaison, au niveau graphique aussi je me demande ce qu'il leur a pris de faire un artwork aussi hideux.
Reste que l'on écoute quand même l'un des groupes les plus géniaux de notre époque.
Bon 15/20
Posté le 30 mars 2005 à 15 h 59 |
Pas grand chose à ajouter à ces chroniques, si ce n'est qu'à mon avis "Lullabies To Paralyze" surpasse le déjà excellent "Songs For the Deaf". Il est moins accrocheur à première écoute (production moins clinquante), mais se révèle plus subtil, complexe et sinueux, sans rien perdre en efficacité, et s'installe dans la durée.
Josh Homme s'impose comme un songwriter brillant et inspiré (le meilleur du rock actuel ?), sachant enluminer ses compos de mille détails et arrangements inventifs, qui les rendent passionantes d'un bout à l'autre.
Le point culminant de l'album est évidemment le morceau de bravour "Someone's In The Wolf", avec son enchaînement diaboliquement précis de riffs zeppeliniens à tiroirs. Du très grand art. Du très grand rock.
Un grand disque, classique instantané. Je ne vois pas qui pourra faire mieux cette année, ni les suivantes.
Josh Homme s'impose comme un songwriter brillant et inspiré (le meilleur du rock actuel ?), sachant enluminer ses compos de mille détails et arrangements inventifs, qui les rendent passionantes d'un bout à l'autre.
Le point culminant de l'album est évidemment le morceau de bravour "Someone's In The Wolf", avec son enchaînement diaboliquement précis de riffs zeppeliniens à tiroirs. Du très grand art. Du très grand rock.
Un grand disque, classique instantané. Je ne vois pas qui pourra faire mieux cette année, ni les suivantes.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 14 mai 2005 à 17 h 09 |
Je dois avouer que je ne connaissais pas très bien QOTSA, de plus, ce groupe avait tout pour me déplaire : un rock lourd et pousièreux, des influences sudistes très prononcées, et un second chanteur (plus ou moins à mi-temps) dont le rôle n'est pas bien clair. Cependant, devant l'engouement général, j'ai jetté une oreille sur la dernière production en date.
D'abord j'ai testé le single ("Little Sister") que j'ai trouvé intéressant à la première écoute, et formidable dès la deuxième. Fort de cette bonne impression j'ai acheté (oui, oui !) l'album.
La première impression est assez dérangeante : c'est un disque difficile et assez lourd (parfois oppressant). Je ne me décourage pas et je l'écoute encore et encore ; et là peu à peu, je plonge dans un univers musical dense et intense.
Les morceaux se révèlent alors les uns après les autres comme autant de petites perles noires (une petite réserve sur l'intro, un peu trop cliché à mon gout). "Lullubies To Paralyse" mêle habilement puissance, virtuosité et atmosphère oppresante. Il culmine à coup sûr avec l'impressionnat "Someone's In The Wolf".
Avec cet album, QOTSA m'a confirmé que le talent n'est pas une affaire de style. J'ai hâte de découvrir les autres !
D'abord j'ai testé le single ("Little Sister") que j'ai trouvé intéressant à la première écoute, et formidable dès la deuxième. Fort de cette bonne impression j'ai acheté (oui, oui !) l'album.
La première impression est assez dérangeante : c'est un disque difficile et assez lourd (parfois oppressant). Je ne me décourage pas et je l'écoute encore et encore ; et là peu à peu, je plonge dans un univers musical dense et intense.
Les morceaux se révèlent alors les uns après les autres comme autant de petites perles noires (une petite réserve sur l'intro, un peu trop cliché à mon gout). "Lullubies To Paralyse" mêle habilement puissance, virtuosité et atmosphère oppresante. Il culmine à coup sûr avec l'impressionnat "Someone's In The Wolf".
Avec cet album, QOTSA m'a confirmé que le talent n'est pas une affaire de style. J'ai hâte de découvrir les autres !
Très bon 16/20
Posté le 22 janvier 2006 à 12 h 40 |
Je ne sais pas ce qui me prend...
Les QOTSA, je les aime pourtant depuis Rated R, et 'aimer' est déjà un bien faible mot.
Je suis fan, un vrai groupi (sans 'e' au masculin ?), à l'affût des facéties du bon Nick Oliveri, des complaintes de Mark Lanegan, de la coupe 'Elvis Presley' arborée par Josh Homme, et ce, depuis déjà un bon nombre d'années maintenant (5 ans et 3/4 ! le temps passe trop vite !). Tous leurs albums m'ont suivis pendant tout ce temps, tous sans exception. Mais là, que m'arrive t-il ? Je ne ressens plus la folie du désert !
Où sont les dingos et les fennecs ? Où sont les cow-boys déjantés ? Les trucks pourris ? La bière et les bars mal famés ? Les tempêtes de sable ? Les mariachis pervers? Où est donc passée mon âme ? Leur âme ?
Car le problème ne vient peut être pas de moi après tout. Disséquons leur nouveau disque : "This Lullaby" est splendide. "Burn The Witch" est amusante. "Tangled Up In Plaid" nous renvoie au spectre familier d'un Songs For The Deaf. Rien à redire sur "In My Head" (quoique la version Desert Sessions est un petit poil au dessus). "I Never Came" est prenante (et drôle ! Oser faire chanter une fosse à tue tête sur 'je n'ai jamais joui" voila de l'esprit QOTSA !). On adore "Someone's In The Wolf" un de leur meilleur morceau à tout jamais. "Broken Box" est une excellente pop song, très fraîche. "Long Slow Goodbye" peut dores et déjà figurer dans leur panthéon.
Mais alors, où est le malaise ?
Qu'est ce qui ne tient plus ? Les chansons de l'album (et ce malgré un faux départ avec "Medication") sont parfaites, toutes dans un genre différent ! Le dernier QOTSA se veut varié. Certes, bonne intention, mais c'est peut être là que la bât blesse en réalité... Quant les trois précédents albums possédaient chacun une ligne directrice, une ambiance propre, (des ovnis en passant par le désert) le dernier album lui n'en a pas. Il y a pourtant tout un art work sur le cd basé sur l'étrange, les contes de Perrault etc... Cependant seuls deux titres sont à cette image ("Burn The Witch" et "Someone's In The Wolf"). Pire, les chansons dures côtoient les chansons légères sans cohésion, on à l'impression d'écouter une sordide compilation de leurs plus grands succès. Le talent est toujours là, mais l'inspiration manque un peu. La faute à qui, à quoi ? 'No one knows', comme dirait l'autre. Tout ça apparaît un peu trop calibré radio et succès, la folie nous manque (Nick, REVIENS !!!!).
Heureusement que pour le bizarre et le génie, Josh nous laisse ses Desert Sessions qui restent encore définitivement excitantes.
J'attends le prochain album avec encore plus d'impatience que ce dernier.
On les excuse pour ce coup (ils restent quand même largement au dessus de la masse) mais qu'on ne les y reprennent plus !
Les QOTSA, je les aime pourtant depuis Rated R, et 'aimer' est déjà un bien faible mot.
Je suis fan, un vrai groupi (sans 'e' au masculin ?), à l'affût des facéties du bon Nick Oliveri, des complaintes de Mark Lanegan, de la coupe 'Elvis Presley' arborée par Josh Homme, et ce, depuis déjà un bon nombre d'années maintenant (5 ans et 3/4 ! le temps passe trop vite !). Tous leurs albums m'ont suivis pendant tout ce temps, tous sans exception. Mais là, que m'arrive t-il ? Je ne ressens plus la folie du désert !
Où sont les dingos et les fennecs ? Où sont les cow-boys déjantés ? Les trucks pourris ? La bière et les bars mal famés ? Les tempêtes de sable ? Les mariachis pervers? Où est donc passée mon âme ? Leur âme ?
Car le problème ne vient peut être pas de moi après tout. Disséquons leur nouveau disque : "This Lullaby" est splendide. "Burn The Witch" est amusante. "Tangled Up In Plaid" nous renvoie au spectre familier d'un Songs For The Deaf. Rien à redire sur "In My Head" (quoique la version Desert Sessions est un petit poil au dessus). "I Never Came" est prenante (et drôle ! Oser faire chanter une fosse à tue tête sur 'je n'ai jamais joui" voila de l'esprit QOTSA !). On adore "Someone's In The Wolf" un de leur meilleur morceau à tout jamais. "Broken Box" est une excellente pop song, très fraîche. "Long Slow Goodbye" peut dores et déjà figurer dans leur panthéon.
Mais alors, où est le malaise ?
Qu'est ce qui ne tient plus ? Les chansons de l'album (et ce malgré un faux départ avec "Medication") sont parfaites, toutes dans un genre différent ! Le dernier QOTSA se veut varié. Certes, bonne intention, mais c'est peut être là que la bât blesse en réalité... Quant les trois précédents albums possédaient chacun une ligne directrice, une ambiance propre, (des ovnis en passant par le désert) le dernier album lui n'en a pas. Il y a pourtant tout un art work sur le cd basé sur l'étrange, les contes de Perrault etc... Cependant seuls deux titres sont à cette image ("Burn The Witch" et "Someone's In The Wolf"). Pire, les chansons dures côtoient les chansons légères sans cohésion, on à l'impression d'écouter une sordide compilation de leurs plus grands succès. Le talent est toujours là, mais l'inspiration manque un peu. La faute à qui, à quoi ? 'No one knows', comme dirait l'autre. Tout ça apparaît un peu trop calibré radio et succès, la folie nous manque (Nick, REVIENS !!!!).
Heureusement que pour le bizarre et le génie, Josh nous laisse ses Desert Sessions qui restent encore définitivement excitantes.
J'attends le prochain album avec encore plus d'impatience que ce dernier.
On les excuse pour ce coup (ils restent quand même largement au dessus de la masse) mais qu'on ne les y reprennent plus !
Bon 15/20
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