Queens Of The Stone Age

Paris [Zénith] - vendredi 29 février 2008

Je me lasse des concerts, des sets trop courts, du son trop mou ou trop flou. Et puis d'un coup je me prends les Queens dans la tronche.
Il y a au moins 3 stars dans ce groupe, Troy Van Leuween, deuxième guitariste aux interventions diaboliques, tendues, et qui paraissent sortir d'un esprit allumé, dérangé, et passablement psychédélique : avec la guitare martiale et blues de Josh Homme le mélange sent le soufre, le désert brûlant et les canettes de bières.
Joey Castillo ensuite a sur les os suffisamment de muscles pour nourrir une famille pendant 1 semaine, et susciter chez les filles téméraires des idées anti-papales.
Josh Homme complète, et assure.

Pendant 1h30, peut-être moins, mais pour une vingtaine de chansons, les Queens Of The Stone Age sont lâchés dans le Zénith. Ce devrait être un groupe à solos vu leur excellence musicale et technique, c'est un groupe à méchantes tunes, jouées virtuoses sans autre chose qu'une morgue concentrée, et un sex-appeal écrasant pour le public. Le son est un bloc brûlant, parfois trop massif pour être simplement écoutable. Par moments, on sort du domaine de la musique pour celui du son, énorme, intense et obsédant. Et les rares solos qui en dégoulinent sont un délice.
Josh Homme impérial, triture la 6 cordes. Mais cette fois ci c'est le chant qui marque, sa voix arrive à s'extirper de ce mur du son phénoménal, avec une classe et une puissance tranquille, sans hurler, contrairement au chanteur de Biffy Clyro qui l'avait précédé sur la scène.
"Turning On The Screw" vrille les tympans pour commencer, "Feel Good Hit Of The Summer" fait hurler à des milliers de personnes des intitulés poétiques de drogues, "Burn The Witch" joue avec le diable et les guitares crachent un brouet enflammé.

Mais c'est à la fin que les Queens gagnent définitivement leur titre - en plus d'avoir tout raflé sur la longueur - avec les psychatriques "Sick Sick Sick", "No One Knows" et surtout, encore une fois (toujours cette extase même après 3 concerts) "A Song For The Dead", où les breaks de batterie et la guitare-scie métal, mettent le corps entier à rude épreuve. Les oreilles elles ont définitivement abdiqué, et les Queens montent sur le trône, en écrasant une clope sur la bras rococo du fauteuil.

Mesdames et Messieurs, vous écoutez les Queens Of The Stone Age, veuillez s'il vous plaît attacher vos ceintures, la zone de turbulences va durer longtemps.


Très bon   16/20
par Pandanloeil


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