Pearl Jam
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Label :
J |
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Un nouvel album de Pearl Jam constitue toujours un événement. Alors, au jour où le groupe de Seattle sort sa première galette sur le label J-Records, on frétille d'impatience les jours précédents la sortie internationale du disque et on jubile une fois le paquet déposé devant la porte de la maison. Le Pearl Jam nouveau est arrivé ! Et une pointe de déception m'habite tout à coup.
Changement de label pour un groupe aussi important semblait (voire devait à mon sens) signifier nouveau changement de genre pour la bande à Vedder, comme ils avaient su le faire avec maestria sur No Code après les fabuleux Ten, Vs et Vitalogy ; ou plus tard encore sur Binaural après un Yield relativement moyen. Tous ces revirements avaient un peu troublé son monde mais m'avaient totalement conquis. Mais ici, pas question de changement, Pearl Jam se place là où il sait se placer, quelque part entre No Code et Riot Act.
Cet album est très loin d'être un échec, simplement loin d'être la révolution attendue. Le single "World Wide Suicide" fait partie des titres les plus aboutis de ce Pearl Jam, accompagné d'autres titres rock bien envoyés comme le "Life Wasted" d'ouverture (repris plus loin sur le disque façon Neil Young intimiste) ou le très bon "Comatose". Plus loin, le Pearl Jam version pop fait son entrée sur le bon "Marker In The Sand" et le surprenant "Parachutes". Sur la fin du disque, le Pearl Jam version acoustique revient avec deux ballades très No Code : "Gone" et "Come Back". L'album se termine sur une note plus riche musicalement avec l'introduction de musiciens invités au piano et cordes sur la très belle ballade "Inside Job".
L'évolution principale de ce Pearl Jam version 2006 se situe dans le chant d'Eddie Vedder, qui s'amuse à emmener sa voix dans des aigus peu utilisés sur l'oeuvre du groupe jusqu'alors. Ce registre n'étant pas le plus maîtrisé par Vedder, on se retrouve parfois à la limité de la justesse, mais surpris par une originalité qui fait plaisir à entendre. Cet effet permet de se dire qu'un album solo de ce chanteur d'exception, acoustique façon Springsteen, serait absolument réjouissant à entendre dans une parenthèse musicale de Pearl Jam. Puisqu'il nous permettrait probablement de goûter par ailleurs à un nouveau Brad, Three Fish, voire même Mad Season (si Mark Lanegan acceptait de reprendre le flambeau laissé par feu Layne Staley comme il en fut longtemps question), ce serait tout à fait rentable. Mais là, nous sommes dans le rêve plus que dans la réalité. Mais puisque ce sentiment m'habite tout au long de l'écoute de l'album alors autant vous en faire part.
Sentiment mitigé donc après plusieurs écoutes (nécessaires, comme d'habitude, pour apprécier ce nouveau disque), le Pearl Jam du cru 2006 n'est sûrement pas le meilleur Pearl Jam. Dans un album assez traditionnel pour le groupe, façonné en plages rock, puis pop-rock, puis acoustiques, la liberté d'expression nouvelle, gagnée avec la signature sur J-Records, est encore assez mal exploitée. Mais gageons qu'avec le temps, Pearl Jam saura encore nous éblouir de son talent et de ses aventures musicales surprenantes. Je le souhaite en tout cas, car rares sont ceux qui savent aussi bien qu'eux me réjouir sur chaque nouvel album...
Changement de label pour un groupe aussi important semblait (voire devait à mon sens) signifier nouveau changement de genre pour la bande à Vedder, comme ils avaient su le faire avec maestria sur No Code après les fabuleux Ten, Vs et Vitalogy ; ou plus tard encore sur Binaural après un Yield relativement moyen. Tous ces revirements avaient un peu troublé son monde mais m'avaient totalement conquis. Mais ici, pas question de changement, Pearl Jam se place là où il sait se placer, quelque part entre No Code et Riot Act.
Cet album est très loin d'être un échec, simplement loin d'être la révolution attendue. Le single "World Wide Suicide" fait partie des titres les plus aboutis de ce Pearl Jam, accompagné d'autres titres rock bien envoyés comme le "Life Wasted" d'ouverture (repris plus loin sur le disque façon Neil Young intimiste) ou le très bon "Comatose". Plus loin, le Pearl Jam version pop fait son entrée sur le bon "Marker In The Sand" et le surprenant "Parachutes". Sur la fin du disque, le Pearl Jam version acoustique revient avec deux ballades très No Code : "Gone" et "Come Back". L'album se termine sur une note plus riche musicalement avec l'introduction de musiciens invités au piano et cordes sur la très belle ballade "Inside Job".
L'évolution principale de ce Pearl Jam version 2006 se situe dans le chant d'Eddie Vedder, qui s'amuse à emmener sa voix dans des aigus peu utilisés sur l'oeuvre du groupe jusqu'alors. Ce registre n'étant pas le plus maîtrisé par Vedder, on se retrouve parfois à la limité de la justesse, mais surpris par une originalité qui fait plaisir à entendre. Cet effet permet de se dire qu'un album solo de ce chanteur d'exception, acoustique façon Springsteen, serait absolument réjouissant à entendre dans une parenthèse musicale de Pearl Jam. Puisqu'il nous permettrait probablement de goûter par ailleurs à un nouveau Brad, Three Fish, voire même Mad Season (si Mark Lanegan acceptait de reprendre le flambeau laissé par feu Layne Staley comme il en fut longtemps question), ce serait tout à fait rentable. Mais là, nous sommes dans le rêve plus que dans la réalité. Mais puisque ce sentiment m'habite tout au long de l'écoute de l'album alors autant vous en faire part.
Sentiment mitigé donc après plusieurs écoutes (nécessaires, comme d'habitude, pour apprécier ce nouveau disque), le Pearl Jam du cru 2006 n'est sûrement pas le meilleur Pearl Jam. Dans un album assez traditionnel pour le groupe, façonné en plages rock, puis pop-rock, puis acoustiques, la liberté d'expression nouvelle, gagnée avec la signature sur J-Records, est encore assez mal exploitée. Mais gageons qu'avec le temps, Pearl Jam saura encore nous éblouir de son talent et de ses aventures musicales surprenantes. Je le souhaite en tout cas, car rares sont ceux qui savent aussi bien qu'eux me réjouir sur chaque nouvel album...
Sympa 14/20 | par Sinoc |
Posté le 21 mai 2006 à 23 h 37 |
Solide ce Pearl Jam version 2006. Après de nombreuses écoutes attentives, deux bons points à noter : il n'y a pas de chanson manquée sur cet album (comme "Evacuation" sur Binaural ou "Pilate" sur Yield), et le chant de Vedder se montre bien plus convaincant que sur Riot Act en 2002. Parmi les meilleurs titres on épinglera le superbe "Inside Job", écrite par le guitariste Mc Cready, d'une durée de 7 minutes et divisée en deux parties, "Unemployable", ou encore "Wasted Reprise", trop courte malheureusement, mais qui voit avec bonheur le groupe reprendre la première chanson du disque façon Neil Young, nous rappelant le Mirrorball de 95. "Army Reserve", bien que moins direct, constitue également un autre grand moment. On ne reviendra pas ici sur toutes les chansons de cet album, mais on signalera néanmoins que les fans plus "durs" du groupe ne seront pas déçus (avec le début très rock, comme "Life Wasted" et le single "World Wide Suicide"), tandis que ceux qui préfèrent les titres moins rapides seront également satisfaits, bien que le slow "Come Back" divisera.
Plus cohérent que certains albums le précédant, le huitième disque des Américains, sobrement intitulé Pearl Jam nous démontre avec force qu'il faut toujours compter sur eux, et on se réjouit de les voir à nouveau passer par l'Europe cette année.
Plus cohérent que certains albums le précédant, le huitième disque des Américains, sobrement intitulé Pearl Jam nous démontre avec force qu'il faut toujours compter sur eux, et on se réjouit de les voir à nouveau passer par l'Europe cette année.
Parfait 17/20
Posté le 13 juin 2006 à 19 h 31 |
Un nouvel album de Pearl Jam, ça se fête dignement !
D'autant plus que ce foutu groupe a bercé une grande, grande part de ma prime jeunesse !
Après l'attente –quasi insupportable- qui a suivi la sortie de Riot Act, je suis on ne peut plus ravi d'avoir le nouvel opus du groupe entre les oreilles !
Une question 'turlupinante', malgré tout : 'Le groupe va t'il réussir à se renouveler comme il l'a toujours fait de part le passé ?'.
On va voir...et on écoute !
Le premier 'single' (putain, je hais ce mot !) de l'album, "World Wild Suicide" m'a mis l'eau à la bouche, dés les premiers accords ! L'eau à la bouche et la chaire de poule aussi ! Faut comprendre, c'est une partie de moi même qui se réveille (mais évitons toutes considérations 'philo' et 'psycho' logique !).
"Life Wasted", "Comatose", du tout bon Pearl Jam, faut dire ce qui est !
Petite mention (parce que j'aime bien faire des mentions !) pour le morceau, qu'incontestablement je préfère sur l'album : "Severed Hands". Et ces foutu solo de gratte ! Décidément, McReady tient, encore une fois, une forme éblouissante !
Après les premiers 5 morceaux 'rentre-dedans', on s'accorde une petite pause (une peu de douceur dans ce monde de brutes !) avec "Parachutes" et "Unemployable". Sympathiques, un chouia pop... bon, ça va quoi ! Ce genre de morceaux ne fait évidemment pas sauter au plafond, mais ne boudons pas notre plaisir !
Soulignons la beauté puissante ou puissante beauté qui sort du magnifique "Gone" -bientôt culte- et "Wasted Reprise".
L'album se termine avec trois morceaux tout aussi poignants et efficaces, on ressent encore les lointains effets de No Code, comme l'a souligné mon cher collègue Sinoc !
Haa Pearl Jam... toute une histoire !
Mais comme dans toute histoire il faut épiloguer, alors allons-y :
Les premières émotions passées, l'objectivité retrouvée, que retient on de ce Pearl Jam ? Peut être pas beaucoup, mais suffisamment, ça c'est un fait !
Pearl Jam est et restera Pearl Jam. Un groupe qui se fait plaisir et tente de faire plaisir à ses fans. Même si leur musique n'a pas (plus) la prétention d'innover, elle a le mérite d'être sincère et, après tout, que demander de plus ?
D'autant plus que ce foutu groupe a bercé une grande, grande part de ma prime jeunesse !
Après l'attente –quasi insupportable- qui a suivi la sortie de Riot Act, je suis on ne peut plus ravi d'avoir le nouvel opus du groupe entre les oreilles !
Une question 'turlupinante', malgré tout : 'Le groupe va t'il réussir à se renouveler comme il l'a toujours fait de part le passé ?'.
On va voir...et on écoute !
Le premier 'single' (putain, je hais ce mot !) de l'album, "World Wild Suicide" m'a mis l'eau à la bouche, dés les premiers accords ! L'eau à la bouche et la chaire de poule aussi ! Faut comprendre, c'est une partie de moi même qui se réveille (mais évitons toutes considérations 'philo' et 'psycho' logique !).
"Life Wasted", "Comatose", du tout bon Pearl Jam, faut dire ce qui est !
Petite mention (parce que j'aime bien faire des mentions !) pour le morceau, qu'incontestablement je préfère sur l'album : "Severed Hands". Et ces foutu solo de gratte ! Décidément, McReady tient, encore une fois, une forme éblouissante !
Après les premiers 5 morceaux 'rentre-dedans', on s'accorde une petite pause (une peu de douceur dans ce monde de brutes !) avec "Parachutes" et "Unemployable". Sympathiques, un chouia pop... bon, ça va quoi ! Ce genre de morceaux ne fait évidemment pas sauter au plafond, mais ne boudons pas notre plaisir !
Soulignons la beauté puissante ou puissante beauté qui sort du magnifique "Gone" -bientôt culte- et "Wasted Reprise".
L'album se termine avec trois morceaux tout aussi poignants et efficaces, on ressent encore les lointains effets de No Code, comme l'a souligné mon cher collègue Sinoc !
Haa Pearl Jam... toute une histoire !
Mais comme dans toute histoire il faut épiloguer, alors allons-y :
Les premières émotions passées, l'objectivité retrouvée, que retient on de ce Pearl Jam ? Peut être pas beaucoup, mais suffisamment, ça c'est un fait !
Pearl Jam est et restera Pearl Jam. Un groupe qui se fait plaisir et tente de faire plaisir à ses fans. Même si leur musique n'a pas (plus) la prétention d'innover, elle a le mérite d'être sincère et, après tout, que demander de plus ?
Très bon 16/20
Posté le 23 juin 2006 à 13 h 20 |
Quatre ans après Riot Act, Pearl Jam est donc de retour ! Quoi de neuf me direz vous ? Et bien pas grand chose à vrai dire ! Que ce soit clair, cet album n'est pas mauvais mais disons que vu le temps d'attente on pouvait espérer quelque chose de plus sophistiqué peut être...
Ce qui m'a frappé c'est cette impression que cet album aurait pu sortir il y a 15 ans sans problèmes, on peut même dire que ça sonne très old school globalement !
Cet album éponyme est un disque de rock tout ce qu'il y a de plus classique avec ces titres plus ou moins vénères, dans ce registre on retiendra notamment le "Life Wasted" d'ouverture.
Pour le reste "Marker In The Sand", le superbe "Parachutes" et le Bon jovien "Come Back" font figures de morceaux phare du disque.
Ce nouvel opus du combo de Seattle est donc sympathique mais ne bouleversera pas pour autant leur discographie déjà bien fournie en bons disques !
Ce qui m'a frappé c'est cette impression que cet album aurait pu sortir il y a 15 ans sans problèmes, on peut même dire que ça sonne très old school globalement !
Cet album éponyme est un disque de rock tout ce qu'il y a de plus classique avec ces titres plus ou moins vénères, dans ce registre on retiendra notamment le "Life Wasted" d'ouverture.
Pour le reste "Marker In The Sand", le superbe "Parachutes" et le Bon jovien "Come Back" font figures de morceaux phare du disque.
Ce nouvel opus du combo de Seattle est donc sympathique mais ne bouleversera pas pour autant leur discographie déjà bien fournie en bons disques !
Sympa 14/20
Posté le 04 octobre 2006 à 17 h 12 |
Ah Pearl Jam !!!
Combo à midinettes pour les uns, majeur et historique pour d'autres, Vedder le sincère et sa bande sortent là leur 8ème galette studio. Le dernier en date les voyait pratiquer un rock adulte, fier et altier, alternant morceaux puissants et ballades sensibles et force est de constater que la formule sur ce Pearl Jam reste la même.
Toujours servi par des instrumentistes hors pair et une cohésion jamais prise à défaut, cet avocat ne se ramollit que sur quelques titres en deuxième partie d'album. Attaquant l'œuvre par un "Life Wasted" typique de l'art des nôtres, à savoir riff musclé, rythmique puissante et rebondissante, Vedder redevient celui que l'on n'attendait plus trop...concerné et pratiquant (comme sur la bombe hardcore trempé d'AC /DC qu'est "Comatose") le chant atrabilaire et direct. Mc Cready, six cordes soliste au jeu maîtrisant tous les aspects du rock, du heavy au punk en passant par le blues, est particulièrement servi par un son qui lui autorise tout. Un délice !!! Les mélodies sont, elles aussi présentes et rappellent parfois REM ("Unemployable" sur le salariat kleenex) ou les WHO (Vedder, traumatisé par les Mods et "Quadrophenia" pourrait envoyer tous les ans une carte à Pete Townshend à l'occasion de la fête des pères, a-t-il déclaré !!!).Notons d'ailleurs que ce dernier est remercié sur "Gone", ode à la fuite, l'évasion, 3ème single déclaré, superbe, délicat et fin. La finesse, justement, il y en a également avec "Come Back" qui, lentement, s'épaissit pour finir sur un solo qui nous emmène loin, un des sommets de l'album, sans aucun doute, dans la lignée de "Black", c'est dire...D'autres titres sont plus dispensables et virent un peu vers le U2 ("Army Reserve") ou ne vont nulle part, sinon dans un grunge un peu pataud, au riff faussement agressif ("Big Wave" ) Alors certes, l'on lira encore que nos fiers héros recyclent toujours la même tambouille et qu'ils ne proposent rien de neuf. Pas d'épices electro, pas de (fausse) production garage...Vrai. A l'heure où le rock semble quelque peu renaître commercialement, les rescapés de Seattle enfoncent le même clou. Mais Pearl Jam a connu la mode et ses dangers, la mort de nombreux compagnons. Pearl Jam est une formation devenue classique par la force de ses compositions, de son entêtement à creuser son propre sillon en se plaçant dans la lignée des grands anciens. Malgré leur modestie, ces mecs savent où ils vont et produisent de la belle ouvrage...Vous reprendrez bien de la confiture ? Ce pot contient de nombreuses perles, bon goûter.
Combo à midinettes pour les uns, majeur et historique pour d'autres, Vedder le sincère et sa bande sortent là leur 8ème galette studio. Le dernier en date les voyait pratiquer un rock adulte, fier et altier, alternant morceaux puissants et ballades sensibles et force est de constater que la formule sur ce Pearl Jam reste la même.
Toujours servi par des instrumentistes hors pair et une cohésion jamais prise à défaut, cet avocat ne se ramollit que sur quelques titres en deuxième partie d'album. Attaquant l'œuvre par un "Life Wasted" typique de l'art des nôtres, à savoir riff musclé, rythmique puissante et rebondissante, Vedder redevient celui que l'on n'attendait plus trop...concerné et pratiquant (comme sur la bombe hardcore trempé d'AC /DC qu'est "Comatose") le chant atrabilaire et direct. Mc Cready, six cordes soliste au jeu maîtrisant tous les aspects du rock, du heavy au punk en passant par le blues, est particulièrement servi par un son qui lui autorise tout. Un délice !!! Les mélodies sont, elles aussi présentes et rappellent parfois REM ("Unemployable" sur le salariat kleenex) ou les WHO (Vedder, traumatisé par les Mods et "Quadrophenia" pourrait envoyer tous les ans une carte à Pete Townshend à l'occasion de la fête des pères, a-t-il déclaré !!!).Notons d'ailleurs que ce dernier est remercié sur "Gone", ode à la fuite, l'évasion, 3ème single déclaré, superbe, délicat et fin. La finesse, justement, il y en a également avec "Come Back" qui, lentement, s'épaissit pour finir sur un solo qui nous emmène loin, un des sommets de l'album, sans aucun doute, dans la lignée de "Black", c'est dire...D'autres titres sont plus dispensables et virent un peu vers le U2 ("Army Reserve") ou ne vont nulle part, sinon dans un grunge un peu pataud, au riff faussement agressif ("Big Wave" ) Alors certes, l'on lira encore que nos fiers héros recyclent toujours la même tambouille et qu'ils ne proposent rien de neuf. Pas d'épices electro, pas de (fausse) production garage...Vrai. A l'heure où le rock semble quelque peu renaître commercialement, les rescapés de Seattle enfoncent le même clou. Mais Pearl Jam a connu la mode et ses dangers, la mort de nombreux compagnons. Pearl Jam est une formation devenue classique par la force de ses compositions, de son entêtement à creuser son propre sillon en se plaçant dans la lignée des grands anciens. Malgré leur modestie, ces mecs savent où ils vont et produisent de la belle ouvrage...Vous reprendrez bien de la confiture ? Ce pot contient de nombreuses perles, bon goûter.
Parfait 17/20
Posté le 30 avril 2007 à 20 h 30 |
Ah, mais il est très bien cet album, même superbe ! Oui, le dernier Pearl Jam, à vrai dire, il ne me déçoit pas du tout ! Cette pochette vide et stupide (sérieusement, Eddie se serait-il mis à manger beaucoup d'avocats pendant l'enregistrement du disque ?) cache un album vraiment excellent. Ca démarre sur les chapeaux de roue avec le 'tube' "Life Wasted" histoire de nous mettre l'eau à la bouche avec ce morceau bien vivant. Et ça enchaîne bien sur le deuxième 'tube' "World Wide Suicide", encore très puissant. Ensuite vient un "Comatose" violent et un "Severed Hand" sublime qui restera définitivement mon préféré de l'album et qui me rappellera un certain "Insignificance" (sur l'album Binaural) ! "Marker In The Sand" démarre brusquement et Eddie se lance pour continuer sur un refrain apaisant, encore un excellent morceau. "Parachutes" se veut reposante (c'est également l'occasion pour Eddie de nous montrer que depuis Riot Act, il n'a pas perdu la voix) et "Unemployable" avec ses couplets accrocheurs reste une de mes favorites du disque. "Big Wave" qui pourra faire penser à "Comatose" est aussi excellente. Le groupe nous offre soudainement une remarqueble "Gone", très belle et quasi-culte. On a ensuite droit à un habituel interlude qui ici sera une reprise très calme du refrain de "Life Wasted" et une "Army Reserve" très 'funky' co-écrite par Damien Echols (un des "West Memphis 3" accusés de triple homicide dans les années '90, Eddie est pour leur libération. Voilà pour l'anecdote), bref superbe aussi. La suivante "Come Back" respire les années 70, sur celle-ci, Eddie chante comme Robert Plant ou encore Van Morrison. Et voilà la dernière, "Inside Job" qui commence doucement et qui se finit sur un solo énorme de McCready. Y a t-il une seule chanson de l'album à jeter ? La réponse est 'non' car Pearl Jam nous livre ici un album terrible rempli de violence et de vigueur mais aussi de douceur et de beauté... Chaque morceau dégage sa propre énergie. Le meilleur Pearl Jam des années 2000 à ce jour, hands down !
Excellent ! 18/20
Posté le 09 juillet 2007 à 19 h 46 |
Depuis leur rencontre décisive avec Neil Young, Pearl Jam était parti sur le sentier du rock folk abandonnant petit à petit ses derniers restes punks. Riot Act représentait un peu l'accomplissement de cette démarche : un album homogène et adulte.
Ce cru 2006 était annoncé comme l'album le plus ‘énervé' depuis Vs. Le groupe semble même prendre un nouveau départ en ne donnant aucun nom au disque. Bizarre retour en arrière pour un groupe qui semblait avoir trouvé la voie qui lui convenait le mieux. Nous font-ils leur crise de la quarantaine ? En tout cas, à l'écoute de ce Pearl Jam, on se rend vite compte que la recette des premières galettes semble perdue...
Eh oui, car la plupart des titres de cet album sonnent incroyablement creux. On a l'impression que le groupe se démène dans le vide sans parvenir à faire décoller les morceaux. Cette sensation est accentuée par le son qui lui est puissant et, du coup, intensifie la faiblesse des compositions. Ca en est presque pathétique. "Comatose", "Life Wasted" ou "Big Wave" sont d'une platitude jamais entendue chez Pearl Jam. Bizarre quand on sait que ce disque est le premier sorti sur leur propre label. Ils ont les coudées franches et nous sortent ça ??
Le groupe n'a même pas tenté d'expérimentation comme ils en avaient l'habitude.
Tout n'est tout de même pas à jeter. Certains morceaux, même s'ils semblent fades comparés aux anciens albums, sont quand même assez sympas. "Inside Job" est vraiment le meilleur titre du disque. Mike McCready prouve que quand il le veut, il peut composer des titres magnifiques. "Army deserve" répand un souffle chaud et entrainant grâce à des guitares aériennes qui n'en finissent plus de tournoyer. "Gone" est la ballade de l'album, enfin la potable, mais face à une "Come Back" fade et sous-Springsteen, ce n'est pas très dur.
Heureusement que ces morceaux sont assez agréables à écouter sur scène car sur disque c'est d'un ennuyant. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayer. Pearl Jam est vraiment la plus grosse déception de 2006. Comment un groupe avec tant de capacités peut-il accoucher d'une coquille si vide ? J'espère qu'il ne faudra pas attendre à nouveau quatre ans pour voir un nouvel album pointer son nez car j'attends sérieusement que le groupe corrige le tir.
Ce cru 2006 était annoncé comme l'album le plus ‘énervé' depuis Vs. Le groupe semble même prendre un nouveau départ en ne donnant aucun nom au disque. Bizarre retour en arrière pour un groupe qui semblait avoir trouvé la voie qui lui convenait le mieux. Nous font-ils leur crise de la quarantaine ? En tout cas, à l'écoute de ce Pearl Jam, on se rend vite compte que la recette des premières galettes semble perdue...
Eh oui, car la plupart des titres de cet album sonnent incroyablement creux. On a l'impression que le groupe se démène dans le vide sans parvenir à faire décoller les morceaux. Cette sensation est accentuée par le son qui lui est puissant et, du coup, intensifie la faiblesse des compositions. Ca en est presque pathétique. "Comatose", "Life Wasted" ou "Big Wave" sont d'une platitude jamais entendue chez Pearl Jam. Bizarre quand on sait que ce disque est le premier sorti sur leur propre label. Ils ont les coudées franches et nous sortent ça ??
Le groupe n'a même pas tenté d'expérimentation comme ils en avaient l'habitude.
Tout n'est tout de même pas à jeter. Certains morceaux, même s'ils semblent fades comparés aux anciens albums, sont quand même assez sympas. "Inside Job" est vraiment le meilleur titre du disque. Mike McCready prouve que quand il le veut, il peut composer des titres magnifiques. "Army deserve" répand un souffle chaud et entrainant grâce à des guitares aériennes qui n'en finissent plus de tournoyer. "Gone" est la ballade de l'album, enfin la potable, mais face à une "Come Back" fade et sous-Springsteen, ce n'est pas très dur.
Heureusement que ces morceaux sont assez agréables à écouter sur scène car sur disque c'est d'un ennuyant. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayer. Pearl Jam est vraiment la plus grosse déception de 2006. Comment un groupe avec tant de capacités peut-il accoucher d'une coquille si vide ? J'espère qu'il ne faudra pas attendre à nouveau quatre ans pour voir un nouvel album pointer son nez car j'attends sérieusement que le groupe corrige le tir.
Sans intérêt 8/20
Posté le 23 juillet 2010 à 21 h 40 |
Comment ce groupe - qui a tant cherché à se renouveler durant toute sa carrière - a-t-il pu tomber aussi bas ? Où sont passer les délires grunges décalés, les démonstrations guitaristiques (et capillaires) de la période Ten-Vs ? Et les glauques mais jouissives expérimentations de Vitalogy ? L'émotion à fleur-de-peau sous influence Loneresque de No Code ? Le concept atypique de Yield ? Les expérimentations, mêmes bancales, de "Binaural" ? La maturité et l'engagement politique de Riot Act ?
Cet album éponyme ne possède aucune consistance. On a juste un enchainement de très courts et, souvent, électriques morceaux sur lesquels la bande à Vedder ne fait que s'auto-parodier lamentablement sans émotion aucune, sans une once d'originalité. Même les textes sont consensuels, convenus. Vedder a l'air de se foutre autant de ses compos que de son chant. Et les autres le suivent bêtement dans le bus sans se révolter, sans chercher le traitre et... ach! scheise! Egzguzé moi, che me zuis drombé d'hisdoire.
Bref, cet album est sans caractère, pathétique.
Comme quoi, même quand on s'appelle Pearl Jam, qu'on est des musiciens surdoués acclamés dans le monde entier autant par ses fans que par le milieu professionnel et qu'on croit pouvoir faire un bon album sur un coup de tête... ben ça donne une grosse bouse.
Avec ce Pearl Jam il y a comme une odeur de sapin. Ca s'est confirmé avec "Backspacer" qui lorgne parfois du côté de la soupe et pour lequel aucun fan du site n'a, presque un an après sa sortie, osé faire un commentaire. Le groupe, apparemment content de ses réussites, va se réunir fin 2010 pour fomenter un nouvel album. Avec cette créativité et ce discernement sans failles que Pearl Jam s'accorde, les Jonas Brothers leur ont déjà proposé d'être en 1ère partie de leur prochaine tournée.
Et vous m'avez cru ?! Mais qui sait si cela n'arrivera pas ?
On se consolera en se disant que tous les plus grands groupes et songwriters ont connu une baisse de régime dans leur carrière avant de trouver un second souffle, une deuxième jeunesse. Ou pas...
Cet album éponyme ne possède aucune consistance. On a juste un enchainement de très courts et, souvent, électriques morceaux sur lesquels la bande à Vedder ne fait que s'auto-parodier lamentablement sans émotion aucune, sans une once d'originalité. Même les textes sont consensuels, convenus. Vedder a l'air de se foutre autant de ses compos que de son chant. Et les autres le suivent bêtement dans le bus sans se révolter, sans chercher le traitre et... ach! scheise! Egzguzé moi, che me zuis drombé d'hisdoire.
Bref, cet album est sans caractère, pathétique.
Comme quoi, même quand on s'appelle Pearl Jam, qu'on est des musiciens surdoués acclamés dans le monde entier autant par ses fans que par le milieu professionnel et qu'on croit pouvoir faire un bon album sur un coup de tête... ben ça donne une grosse bouse.
Avec ce Pearl Jam il y a comme une odeur de sapin. Ca s'est confirmé avec "Backspacer" qui lorgne parfois du côté de la soupe et pour lequel aucun fan du site n'a, presque un an après sa sortie, osé faire un commentaire. Le groupe, apparemment content de ses réussites, va se réunir fin 2010 pour fomenter un nouvel album. Avec cette créativité et ce discernement sans failles que Pearl Jam s'accorde, les Jonas Brothers leur ont déjà proposé d'être en 1ère partie de leur prochaine tournée.
Et vous m'avez cru ?! Mais qui sait si cela n'arrivera pas ?
On se consolera en se disant que tous les plus grands groupes et songwriters ont connu une baisse de régime dans leur carrière avant de trouver un second souffle, une deuxième jeunesse. Ou pas...
A éviter 6/20
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