Depeche Mode

Wrong

Wrong

 Label :     Mute 
 Sortie :    lundi 06 avril 2009 
 Format :  Maxi / CD  Vinyle   

Précurseurs du remix, Depeche Mode a toujours gardé un œil du côté de la musique électronique pour choisir les remixeurs de leur single, avec un goût certain illustrant leur modernité. Si je parle des années 2000 que je connais pas mal, le casting a de quoi faire rêver depuis 2004. Se sont succédés par exemple Booka Shade, Ricardo Villalobos, Digitalism, Troy Pierce, Stefan Bodzin, Boys Noize. Impressionant pour des artistes qui approchent des 50 ans !
Voici donc Wrong, le premier single issu de Sounds Of The Universe. N'y allons pas par quatre chemins, ce morceau est une veritable tuerie, qui illustre une fois de plus l'indépendance du groupe. Traditionnellement, Depeche Mode a choisi des singles déroutants pour présenter leurs nouveaux albums. Et "Wrong" se situe dans la lignée des "Personal Jesus", "I Feel You" et "Barrel Of A Gun" pour est ce qui est de leur originalité. Il s'agit d'un morceau anti-commercial dénué de couplets et de refrains. Au contraire, on est en présence d'un élan continu, une agression verbale étouffante. Dave Gahan chante avec passion et hargne, sur un instrumental ramassé démentiel et sombre. Les chœurs de Martin L. Gore, souvent lyriques, se font cette fois-ci sinistres et ajoutent à la dramatique subtile du morceau. Violent, sombre et original : on ne pouvait pas trouver mieux que "Wrong" pour annoncer le retour du groupe.
Côté Remix, on peut s'attendre à du lourd lorsqu'on voit les artistes choisis : Trentemøller, Thin White Duke, Magda et Boys Noize vs DIM. Mais malheureusement, ce single est un peu pâle. Trentemøller déçoit : il s'éloigne de son style minimal pour une electro efficace. Pas vraiment d'inventivité, il se contente d'allonger le morceau et de le rendre plus efficace. Thin White Duke fait mieux sur le "Wrong (Thin White Duke Club Mix)", où il triture la structure du morceau en créant des passages célestes et dansants. Magda nous gratifie aussi d'un remix plutôt cool, avec un morceau de minimal glacial, porté par un instrumental reprenant la mélodie de l'original mais terriblement rachitique. En revanche petite déception concernant DIM et Boys Noize, soit le fondateur et la figure montante du label Boys Noize Records. Pas vraiment d'idée, et surtout, alors qu'on s'attendait à une tuerie techno bien punchy, on se retrouve face à un morceau un peu mou.
Au final, deux remixes décevants et deux autres sympas sans être réellement marquants. On aurait pu s'attendre à mieux donc.

Ces remixes sont présents sur la version du single disponible en téléchargement légal. Il en existe d'autres versions où on peut retrouver la face-B "Oh Well" (disponible dans le Deluxe Boxset) ainsi que son remix "Oh Well (Blak Light Odyssey)". Ce titre est en fait la première collaboration en Martin Gore et Dave Gahan. Ce dernier a ainsi flashé sur un instrumental du blondinet qui lui a inspiré un texte. On se retrouve ainsi en présence d'un morceau plutôt surprenant et sensuel, ouvertement dance et technoïde. Mais que ce soit par sa qualité ou son ambiance, ce morceau n'aurait pas pu trouver sa place sur l'album. Le remix est quant à lui un petit tube en puissance qui décuple l'énergie de l'original.


Pas mal   13/20
par Vamos


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