R.E.M.
Document |
Label :
IRS |
||||
L'album qui va tout changer pour R.E.M.... Document est en effet le dernier album du groupe publié sur le label indé I.R.S. car suite au succès inattendu de l'album (il atteindra le top 10 aux Etats-Unis), R.E.M signera sur une major, en l'occurence Warner. A noter également qu'il s'agit de la première collaboration avec le producteur Scott Litt qui les suivra jusqu'à New Adventures In Hi-Fi. La très bonne production de Scott Litt a certainement une part importante dans ce soudain succès qui se confirmera au fil des années.
L'album démarre par une des meilleures chansons de R.E.M., le torturé "Finest Worksong". Suivent trois chansons qui sont l'une des marques de fabrique de ce groupe, à savoir la protest-song dont une excellente diatribe à l'encontre de la politique étrangère de Reagan "Exhuming McCarthy". Ainsi, si j'osais une comparaison douteuse je dirais que R.E.M. à cette époque là était les Béruriers Noirs américains... mais en nettement plus distingués !
Et puis c'est pas les Bérus qu'auraient composé les deux tubes de l'album: "The One I Love" et "It's The End Of The World As We Know It (And I Feel Fine)". Cette dernière chanson est un monument qui n'a pas pris une ride et qui mérite amplement la médaille du 'titre le plus explicite au monde'. R.E.M. se distingue aussi par son érudition rock en témoigne l'hommage rendu à un célèbre bluesman texan "Lightnin' Hopkins" et la très bonne reprise de "Strange" du groupe post-punk séminal Wire.
Document est dans son ensemble un très bon album pop-rock et pas au sens RTL 2 du terme. Ce qui certes ne dépare pas vraiment avec le reste de la discographie I.R.S. de R.E.M. je l'admet... Mais si Murmur a pour lui le statut de cultissime car premier jet d'un groupe fondamental de l'indé américain, Document est probablement le meilleur album de la période I.R.S. grâce notamment à la variété et la force de ses compositions.
L'album démarre par une des meilleures chansons de R.E.M., le torturé "Finest Worksong". Suivent trois chansons qui sont l'une des marques de fabrique de ce groupe, à savoir la protest-song dont une excellente diatribe à l'encontre de la politique étrangère de Reagan "Exhuming McCarthy". Ainsi, si j'osais une comparaison douteuse je dirais que R.E.M. à cette époque là était les Béruriers Noirs américains... mais en nettement plus distingués !
Et puis c'est pas les Bérus qu'auraient composé les deux tubes de l'album: "The One I Love" et "It's The End Of The World As We Know It (And I Feel Fine)". Cette dernière chanson est un monument qui n'a pas pris une ride et qui mérite amplement la médaille du 'titre le plus explicite au monde'. R.E.M. se distingue aussi par son érudition rock en témoigne l'hommage rendu à un célèbre bluesman texan "Lightnin' Hopkins" et la très bonne reprise de "Strange" du groupe post-punk séminal Wire.
Document est dans son ensemble un très bon album pop-rock et pas au sens RTL 2 du terme. Ce qui certes ne dépare pas vraiment avec le reste de la discographie I.R.S. de R.E.M. je l'admet... Mais si Murmur a pour lui le statut de cultissime car premier jet d'un groupe fondamental de l'indé américain, Document est probablement le meilleur album de la période I.R.S. grâce notamment à la variété et la force de ses compositions.
Parfait 17/20 | par Sirius |
Posté le 01 décembre 2008 à 00 h 18 |
Après avoir suivi de plus ou moins près la carrière de ce groupe mythique, réussissant la prouesse d'avoir été underground puis célèbre puis reconnu par les puristes, je maintiens depuis quelques années ce que je pressentais en 1987 : Document reste et restera pour moi l'album suprême de Rapid Eye Movement. La quintessence de ce combo est audible dans toutes les chansons rassemblées dans cet opus qui ne vieillit pas, et que je prends plaisir à réécouter régulièrement : la voix au zénith de Michael Stipe, le jeu de guitare très varié de Peter Buck passant allégrement de riffs nerveux aux arpèges les plus délicats, la basse toute en rondeur et efficacité de Mike Mills et la batterie juste et fine de Bill Berry. .
Le groupe est en état de grâce pour enregistrer cet album, sûr de la fidélité grandissante de ses fans, l'appui du milieu musical local, l'absence de pression et un paysage musical américain qui se cherche des valeurs sûres. Des refrains implacables, un univers sonique sans retenue, les membres du groupe ont une inspiration certaine et des choses à dire, voire à revendiquer. Cela démarre très fort avec "The Finest Worksong" et ses riffs de guitare tendus avec des passages de slides, sa basse élastique et la batterie sèche et puissante. Stipe joue de sa voix de manière merveilleuse. Le ton est donné et le niveau est très haut. "Welcome To The Occupation" est plus nuancée avec un son aérien au niveau du jeu de guitare, "Exhuming Mc Carthy" a des aspects plus bluesy avec ses breaks bienvenus, le tout avec un jeu de basse parfait, un orgue et des cuivres suffisants. "Disturbance At The Heroes House" et "Strange" (héhé reprise de Wire) maintiennent le cap avec des sonorités pop rock rageantes, du bonheur à l'état pur dans lesquelles les variations vocales de Stipe sont un régal... Et ainsi arrive pour moi le morceau absolu de ce groupe : "It's The End Of The World As We Know It", avec une intro presque trop bavarde avant de laisser s'envoler le refrain imparable. Longtemps cette chanson clôtura les sets de ce groupe au vu de sa qualité. Je crois savoir qu'elle fait toujours partie des standards en live et à juste raison. J'ai même pogoté dessus (interdit de rire)... Mais le reste de l'album reste tout aussi élevé avec "The One I Love" et ses envolées majestueuses, "Fireplace" et son texte désabusé, "Lightnin'Hopkins" au son très rêche et ses chœurs idéalement placés, "King Of Birds" et sa batterie martiale et enfin "Oddfellows Local" au ton menaçant. Aucun morceau n'est faible dans cet album. Ils sont tous extraordinaires de variété dans la construction et leur interprétation. Cet album installera définitivement REM dans la cour des grands, confirmant tous les espoirs qui étaient placés en eux depuis le départ. La suite n'est que logique. Définitivement intemporel je vous dis...
Le groupe est en état de grâce pour enregistrer cet album, sûr de la fidélité grandissante de ses fans, l'appui du milieu musical local, l'absence de pression et un paysage musical américain qui se cherche des valeurs sûres. Des refrains implacables, un univers sonique sans retenue, les membres du groupe ont une inspiration certaine et des choses à dire, voire à revendiquer. Cela démarre très fort avec "The Finest Worksong" et ses riffs de guitare tendus avec des passages de slides, sa basse élastique et la batterie sèche et puissante. Stipe joue de sa voix de manière merveilleuse. Le ton est donné et le niveau est très haut. "Welcome To The Occupation" est plus nuancée avec un son aérien au niveau du jeu de guitare, "Exhuming Mc Carthy" a des aspects plus bluesy avec ses breaks bienvenus, le tout avec un jeu de basse parfait, un orgue et des cuivres suffisants. "Disturbance At The Heroes House" et "Strange" (héhé reprise de Wire) maintiennent le cap avec des sonorités pop rock rageantes, du bonheur à l'état pur dans lesquelles les variations vocales de Stipe sont un régal... Et ainsi arrive pour moi le morceau absolu de ce groupe : "It's The End Of The World As We Know It", avec une intro presque trop bavarde avant de laisser s'envoler le refrain imparable. Longtemps cette chanson clôtura les sets de ce groupe au vu de sa qualité. Je crois savoir qu'elle fait toujours partie des standards en live et à juste raison. J'ai même pogoté dessus (interdit de rire)... Mais le reste de l'album reste tout aussi élevé avec "The One I Love" et ses envolées majestueuses, "Fireplace" et son texte désabusé, "Lightnin'Hopkins" au son très rêche et ses chœurs idéalement placés, "King Of Birds" et sa batterie martiale et enfin "Oddfellows Local" au ton menaçant. Aucun morceau n'est faible dans cet album. Ils sont tous extraordinaires de variété dans la construction et leur interprétation. Cet album installera définitivement REM dans la cour des grands, confirmant tous les espoirs qui étaient placés en eux depuis le départ. La suite n'est que logique. Définitivement intemporel je vous dis...
Intemporel ! ! ! 20/20
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