Frank Black
Christmass |
Label :
Cooking Vinyl |
||||
Ajoutez lui un déguisement rouge et une longue barbe blanche, et grâce à (ou à cause de...) sa carrure, il y a fort à parier que Frank Black ressemble à s'y méprendre au Père Noël ! Et que pourrait-il bien cacher dans sa hotte ? Des albums sûrement, et ce live à coup sûr: Christmass.
Il y avait bien eu la Black Session éditée au format CD à l'occasion de la sortie de Teenager Of The Year en 1994, mais la qualité sonore laissait plus qu'à désirer, et l'oeuvre de Frank Black n'était pas encore si conséquente à l'époque. Voici donc Christmass pour remettre les choses à leur place comme il se doit. Près de quinze ans de carrière solo (et oui, il y a déjà bien longtemps maintenant que la production de Frank Black est plus abondante que celle de Black Francis) sont saluées par cette retranscription de titres live acoustiques enregistrés au cours de quelques dates américaines entre août et septembre 2006.
Frank Black, seul (ou presque), débarassé de ses Pixies et de ses Catholics, muni uniquement de sa guitare sèche revisitant son répertoire à son bon gré et nous offrant même quelques inédits comme l'excellent "(Do What You Want) Gyaneshwar" d'ouverture. Ici, pas d'artifices donc, juste un bonhomme prenant un plaisir manifeste à présenter ses morceaux allant de "Bullet" toujours aussi superbe quelque soit sa version à un "Nadine" que l'on pouvait pourtant à peine imaginer sans électricité en passant par le tout aussi excellent "I Burn Today", seul morceau valable de Honeycomb et qui prend ici toute son envergure. Black prend donc le pari de la simplicité et de la sobriété (valeurs qu'il avait d'ailleurs sans doute bien oubliées entre 1996 et 2000...), et celà lui sied parfaitement. Finis les hymnes rock électrifiés, l'heure est au folk dépouillé ! Bien sûr, notre homme n'est pas Bob Dylan et encore moins Johnny Cash, mais c'est un plaisir que de l'entendre adapter ses chansons à un registre des plus accessibles, et... humain ? Toujours est-il que Frank Black se distingue remarquablement dans cet exercice de style dans lequel il officie depuis quelques temps maintenant (Honeycomb, Fast Man Raider Man). Autant dire que le passage au révélateur de la scène est nettement plus probant que ses dernières réalisations discographiques. Et lorsque cet exercice se trouve soutenu par un réel travail de d'enregistrement et de production, le résultat force tout naturellement le respect.
Et pour couronner le tout, Cooking Vinyl a eu la bonne idée d'agrémenter ce disque live d'un DVD live présentant une fois encore, Frank Black seul avec sa guitare pour un concert enregistré à Sacramento en 2006. D'accord, au premier abord, une vidéo d'un concert de M. Black esseulé sur scène, ce n'est pas forcément ce qu'il y a de plus bandant au sens premier du terme (!), mais voilà tout de même près de trois quarts d'heure bien plus qu'agréables qui s'offrent à nous: Frank Black qui plaisante avec le public (ce qui était rarissime à une période pas si lointaine) à l'occasion d'un plantage sur le chorus de "Los Angeles". C'est ainsi 13 titres supplémentaires qui présentent encore une fois un Frank Black à l'humilité exemplaire, survolant volontiers l'ensemble de son oeuvre entre Pixies, premiers Frank Black (comme ce "Two Reelers" acoustique et inattendu), titres empruntés aux récents Honeycomb ou Fast Man Raider Man, ainsi qu'un nouvel inédit ("Dead Man's Curve"). Destiné aux fans, sans doute, mais une belle surprise incontestablement !
Etonnant de par sa qualité et sa simplicité, Christmass nous prouve que Frank Black est encore en mesure d'abattre quelques belles cartes. Et moi qui ne croyais plus au Père Noël, je dois avouer que je me suis bien fait avoir !
Il y avait bien eu la Black Session éditée au format CD à l'occasion de la sortie de Teenager Of The Year en 1994, mais la qualité sonore laissait plus qu'à désirer, et l'oeuvre de Frank Black n'était pas encore si conséquente à l'époque. Voici donc Christmass pour remettre les choses à leur place comme il se doit. Près de quinze ans de carrière solo (et oui, il y a déjà bien longtemps maintenant que la production de Frank Black est plus abondante que celle de Black Francis) sont saluées par cette retranscription de titres live acoustiques enregistrés au cours de quelques dates américaines entre août et septembre 2006.
Frank Black, seul (ou presque), débarassé de ses Pixies et de ses Catholics, muni uniquement de sa guitare sèche revisitant son répertoire à son bon gré et nous offrant même quelques inédits comme l'excellent "(Do What You Want) Gyaneshwar" d'ouverture. Ici, pas d'artifices donc, juste un bonhomme prenant un plaisir manifeste à présenter ses morceaux allant de "Bullet" toujours aussi superbe quelque soit sa version à un "Nadine" que l'on pouvait pourtant à peine imaginer sans électricité en passant par le tout aussi excellent "I Burn Today", seul morceau valable de Honeycomb et qui prend ici toute son envergure. Black prend donc le pari de la simplicité et de la sobriété (valeurs qu'il avait d'ailleurs sans doute bien oubliées entre 1996 et 2000...), et celà lui sied parfaitement. Finis les hymnes rock électrifiés, l'heure est au folk dépouillé ! Bien sûr, notre homme n'est pas Bob Dylan et encore moins Johnny Cash, mais c'est un plaisir que de l'entendre adapter ses chansons à un registre des plus accessibles, et... humain ? Toujours est-il que Frank Black se distingue remarquablement dans cet exercice de style dans lequel il officie depuis quelques temps maintenant (Honeycomb, Fast Man Raider Man). Autant dire que le passage au révélateur de la scène est nettement plus probant que ses dernières réalisations discographiques. Et lorsque cet exercice se trouve soutenu par un réel travail de d'enregistrement et de production, le résultat force tout naturellement le respect.
Et pour couronner le tout, Cooking Vinyl a eu la bonne idée d'agrémenter ce disque live d'un DVD live présentant une fois encore, Frank Black seul avec sa guitare pour un concert enregistré à Sacramento en 2006. D'accord, au premier abord, une vidéo d'un concert de M. Black esseulé sur scène, ce n'est pas forcément ce qu'il y a de plus bandant au sens premier du terme (!), mais voilà tout de même près de trois quarts d'heure bien plus qu'agréables qui s'offrent à nous: Frank Black qui plaisante avec le public (ce qui était rarissime à une période pas si lointaine) à l'occasion d'un plantage sur le chorus de "Los Angeles". C'est ainsi 13 titres supplémentaires qui présentent encore une fois un Frank Black à l'humilité exemplaire, survolant volontiers l'ensemble de son oeuvre entre Pixies, premiers Frank Black (comme ce "Two Reelers" acoustique et inattendu), titres empruntés aux récents Honeycomb ou Fast Man Raider Man, ainsi qu'un nouvel inédit ("Dead Man's Curve"). Destiné aux fans, sans doute, mais une belle surprise incontestablement !
Etonnant de par sa qualité et sa simplicité, Christmass nous prouve que Frank Black est encore en mesure d'abattre quelques belles cartes. Et moi qui ne croyais plus au Père Noël, je dois avouer que je me suis bien fait avoir !
Très bon 16/20 | par X_Jpbowersock |
Sorti officiellement le 5 février 2007, Christmass était disponible depuis décembre 2006 via le site de Cooking Vinyl.
En ligne
397 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages