Thee Silver Mount Zion
He Has Left Us Alone But Shafts Of Light Sometimes Grace The Corners Of Our Rooms... |
Label :
Constellation |
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Des infra basses accompagnant des notes de piano angoissantes, ouvrent ce premier album de A Silver Mount Zion, à la mélancolie prenante. Le violon de Sophie Trudeau les rejoint peu après et remplit l'espace sonore de thèmes entêtants et oppressants. Sur "Movie", la voix déchirante d'Efrim livre un texte anarchiste au piano. S'en suit une plage atmosphérique étouffante, précédent le monstrueux "Blown-out Joy From Heaven's Mercied Hole". La contre-basse glauque de Thierry Amar, quelques notes éparses de piano, une guitare triturée, un violon lancinant, construisent une ambiance surnaturelle et terrifiante se terminant par un chant collectif, illuminant le final. L'album, dédié au chien décédé d'Efrim, se clôture sur un morceau poignant "For Wanda", rappelant un thème de Twin Peaks. Une musique angélique jouée à l'orgue, met un point final à cet album difficile et mortuaire.
Parfait 17/20 | par X_Elmo |
Posté le 30 novembre 2005 à 19 h 20 |
Ce premier opus de A silver Mt Zion est un disque qui m'est assez particulier dans la mesure où c'est, je pense, l'album le plus sombre et pesant que je possède. Dans ce registre, Movie (Never Made) est sans conteste la piste la plus angoissante et la plus noire de l'album. Réfléchissant hier à un titre plus évoquateur pour celle-ci, je me suis laissé tenter par "Last night alone before dying". D'autres perles intemporelles sont présentes sur ce disque, telles "13 Angels Standing..." ou "Blow-Out Joy...".
L'album met également merveilleusement en valeur des instruments tels que la contre-basse (terriblement mais merveilleusement pesante) et les violons.
"He has left us alone...." est un album juste, angoissant, déchirant, qui s'apprécie le plus à mon goût uniquement dans certaines circonstances (malheureuses) et qui ne se partage pas ; il est à écouter seul, et dans le noir.
L'album met également merveilleusement en valeur des instruments tels que la contre-basse (terriblement mais merveilleusement pesante) et les violons.
"He has left us alone...." est un album juste, angoissant, déchirant, qui s'apprécie le plus à mon goût uniquement dans certaines circonstances (malheureuses) et qui ne se partage pas ; il est à écouter seul, et dans le noir.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 02 avril 2006 à 23 h 06 |
Quelques notes de piano, pesantes, éparses se répandent. Rejoints par des violons vifs et austères, "Broken Chords Can Sing A Little" donne ainsi le ton du premier album d'un fragment du groupe Godspeed You Black Emperor !
Essentiellement instrumental, A Silver Mount Zion se dirige comme Godspeed You Black Emperor ! vers des paysages hostiles et angoissants. Véritable hymne à la mélancolie et la morosité, ce disque laisse planer une sensation de vide permanente. Chaque composition est une onde de choc qui nous parcourt inlassablement à la recherche des plus infimes émotions qui sommeillent en nous. On se décompose alors petit à petit... On tombe sous le charme de cette tristesse et de ce désarroi... On tombe...
L'apogée de cette chute est sûrement "Movie (Never Made)", sur laquelle la voix déchirée de Efrim, au piano, accompagnée par la contrebasse de Thierry nous transperce d'un texte troublant.
"Blown-Out Joy From Heaven's Mercied Hole", avec la participation de Gordon Krieger (Exhaust) à la clarinette et Sam Shalabi (The Shalabli Effect) à la guitare électrique, et "For Wanda" sont tout aussi saisissantes et dénudées.
Il nous a laissés seuls mais les rayons de lumière honorent parfois les coins de nos salles.
Ce titre est le négatif de l'effet produit par l'album. Aucun rayon de lumière ne semble passer à travers les compositions du groupe si sombres, si opaques. Pourtant elles possèdent toutes une beauté bouleversante...
Essentiellement instrumental, A Silver Mount Zion se dirige comme Godspeed You Black Emperor ! vers des paysages hostiles et angoissants. Véritable hymne à la mélancolie et la morosité, ce disque laisse planer une sensation de vide permanente. Chaque composition est une onde de choc qui nous parcourt inlassablement à la recherche des plus infimes émotions qui sommeillent en nous. On se décompose alors petit à petit... On tombe sous le charme de cette tristesse et de ce désarroi... On tombe...
L'apogée de cette chute est sûrement "Movie (Never Made)", sur laquelle la voix déchirée de Efrim, au piano, accompagnée par la contrebasse de Thierry nous transperce d'un texte troublant.
"Blown-Out Joy From Heaven's Mercied Hole", avec la participation de Gordon Krieger (Exhaust) à la clarinette et Sam Shalabi (The Shalabli Effect) à la guitare électrique, et "For Wanda" sont tout aussi saisissantes et dénudées.
Il nous a laissés seuls mais les rayons de lumière honorent parfois les coins de nos salles.
Ce titre est le négatif de l'effet produit par l'album. Aucun rayon de lumière ne semble passer à travers les compositions du groupe si sombres, si opaques. Pourtant elles possèdent toutes une beauté bouleversante...
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 21 juillet 2006 à 13 h 26 |
He Has Left Us Alone..., ou une musique d'après seconde guerre mondiale...
A Silver Mount Zion n'est alors a l'époque qu'un side-project de Godspeed You!Black Emperor, emmené par Efrim Menuck.
Side-project, ou plutôt continuité d'une musique horriblement sombre et ici affreusement dépouillée, jouant sur la lenteur et sur le silence, les notes éparses de piano victorien s'éparpillant sur des accords mineurs nous entraînent dans l'atmosphère abyssale d'Efrim et ses apôtres de la mélancolie.
Cet EP est composé de deux parties bien distinctes :
"Lonely As The Sound Of Lying On The Ground Of An Airplane Going Down", première partie où l'angoisse est poussée à son paroxysme, les 4 extraits reprennent le même thème oppressant, où les violons se rencontrent et s'éloignent. Un hélicoptère fait irruption sur "Sit In The Middle Of Three Galloping Dogs" et accélère sa cadence jusqu'à implosion, puis une voix déchirante fait son apparition pour la première fois sur "Movie Never Made".
"The World Is SickSICK", la deuxième partie, est une version plus apaisée de la mélancolie canadienne, d'une beauté flagrante. Des pistes de musique ambiant remplis de sons venus de nulle part viennent nous reposer dans une ambiance d'une légèreté insoutenable.
A Silver Mount Zion n'est alors a l'époque qu'un side-project de Godspeed You!Black Emperor, emmené par Efrim Menuck.
Side-project, ou plutôt continuité d'une musique horriblement sombre et ici affreusement dépouillée, jouant sur la lenteur et sur le silence, les notes éparses de piano victorien s'éparpillant sur des accords mineurs nous entraînent dans l'atmosphère abyssale d'Efrim et ses apôtres de la mélancolie.
Cet EP est composé de deux parties bien distinctes :
"Lonely As The Sound Of Lying On The Ground Of An Airplane Going Down", première partie où l'angoisse est poussée à son paroxysme, les 4 extraits reprennent le même thème oppressant, où les violons se rencontrent et s'éloignent. Un hélicoptère fait irruption sur "Sit In The Middle Of Three Galloping Dogs" et accélère sa cadence jusqu'à implosion, puis une voix déchirante fait son apparition pour la première fois sur "Movie Never Made".
"The World Is SickSICK", la deuxième partie, est une version plus apaisée de la mélancolie canadienne, d'une beauté flagrante. Des pistes de musique ambiant remplis de sons venus de nulle part viennent nous reposer dans une ambiance d'une légèreté insoutenable.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 17 février 2007 à 12 h 59 |
Quand le génie se mêle à la poésie et la tristesse à la mélancolie, on obtient une nouvelle étoile filante du label Constellation: A Silver Mount Zion...
Tout commence par quelques notes de piano... L'ambiance est sombre, noire, pesante, l'arrivée du violon et de ces notes interminables accentue encore la morosité de l'ensemble. Tout est triste dans ce disque ou presque, la première partie n'est que splendeur et déchirement, de la montée en puissance, à l'implosion jusqu'au vocaux torturés d'Effrim...
Malheureusement, le disque perd en intensité lors de la seconde partie "The World Is Sick" malgré une fin magnifique grâce à laquelle on s'envole une dernière fois dans les tourments de He Has Left Us Alone But Shafts Of Light Sometimes Grace The Corners Of Our Rooms...
Il y a tout de même une note d'espoir dans cette oeuvre, je pense en particulier à "Stumble Then Rise On Some Awkard Morning", instrumental planant et poignant, qui donne envie de crier, de croire une nouvelle fois en l'homme... une dernière fois... peut-être...
En résumé, ce disque est tellement beau, triste qu'il est indispensable de l'avoir écouté au moins une fois dans sa vie.
Tout commence par quelques notes de piano... L'ambiance est sombre, noire, pesante, l'arrivée du violon et de ces notes interminables accentue encore la morosité de l'ensemble. Tout est triste dans ce disque ou presque, la première partie n'est que splendeur et déchirement, de la montée en puissance, à l'implosion jusqu'au vocaux torturés d'Effrim...
Malheureusement, le disque perd en intensité lors de la seconde partie "The World Is Sick" malgré une fin magnifique grâce à laquelle on s'envole une dernière fois dans les tourments de He Has Left Us Alone But Shafts Of Light Sometimes Grace The Corners Of Our Rooms...
Il y a tout de même une note d'espoir dans cette oeuvre, je pense en particulier à "Stumble Then Rise On Some Awkard Morning", instrumental planant et poignant, qui donne envie de crier, de croire une nouvelle fois en l'homme... une dernière fois... peut-être...
En résumé, ce disque est tellement beau, triste qu'il est indispensable de l'avoir écouté au moins une fois dans sa vie.
Excellent ! 18/20
Posté le 22 août 2007 à 02 h 57 |
He Has Left Us Alone... est pour moi plus qu'un album rock.
Je suis un rêveur depuis mon enfance, et plusieurs musiques m'ont transporté durant les dernières années (de Offspring à 10 ans, Metallica à 12, King Crimson à 14... 654 groupes de prog majestueux par la suite!!!). Le jour ou je me suis acheté cet album de A Silver Mount Zion, à 15 ans, j'ai su, dès les premières écoutes, que ma vision de la musique (et, si j'ose dire, de la vie (oui oui, pardon pour toute cette spiritualité merdique... mais je ne peux rien y faire!) venait de prendre un virage totalement inattendu.
J'ai aujourd'hui 17 ans, et je ne peux plus affirmer qu'A Silver Mount Zion est un 'bon' groupe, avec des 'musiciens talentueux' et 'd'excellentes compositions'. Tout ce que je peux affirmer, c'est que cette bande de perdus représente pour moi toute la beauté de l'humain, tout ce que j'ai toujours recherché chez les gens, tout ce que je n'ai jamais trouvé dans la masse de jeune de mon époque (et de mon quartier (?)). Je n'ai jamais parlé ni rencontré aucun des musiciens du groupe, mais le seul fait d'entendre cette musique et de lire 'The world is sickSICK (So kiss me quick!)' sur le carton me rappelle qu'au fond, on (je ?) n'est (ne suis ?) pas aussi seul que l'on croit. Je continue aujourd'hui à écouter du Godspeed, Hrsta, les autres albums de Zion, Molasses, Fly Pan Am... etc, et je suis apte à porter un jugement sur ces musiques que j'apprécie sainement. Mais quand je mets He Has Left Us Alone... à fond dans mes écouteurs... il n'y a plus de mots.
Désolé pour la lourdeur et la naïveté de cette chronique, je suis moi-même quotidiennement étonné par la puissance qu'une simple musique peut avoir sur moi... ! Je souhaite à tous de se trouver une oeuvre aussi personnellement marquante et importante, mais je n'affirme pas que ce disque est CELUI QU'IL VOUS FAUT, mais tout simplement qu'à moi, il n'a pas laissé le choix. À chacun son truc après tout. Je ne peux que mettre 20 sur 20 à ce disque, bien que pour moi le seul fait de lui attribuer une note dévalorise ma chronique. Vaut mieux en rire !
Je suis un rêveur depuis mon enfance, et plusieurs musiques m'ont transporté durant les dernières années (de Offspring à 10 ans, Metallica à 12, King Crimson à 14... 654 groupes de prog majestueux par la suite!!!). Le jour ou je me suis acheté cet album de A Silver Mount Zion, à 15 ans, j'ai su, dès les premières écoutes, que ma vision de la musique (et, si j'ose dire, de la vie (oui oui, pardon pour toute cette spiritualité merdique... mais je ne peux rien y faire!) venait de prendre un virage totalement inattendu.
J'ai aujourd'hui 17 ans, et je ne peux plus affirmer qu'A Silver Mount Zion est un 'bon' groupe, avec des 'musiciens talentueux' et 'd'excellentes compositions'. Tout ce que je peux affirmer, c'est que cette bande de perdus représente pour moi toute la beauté de l'humain, tout ce que j'ai toujours recherché chez les gens, tout ce que je n'ai jamais trouvé dans la masse de jeune de mon époque (et de mon quartier (?)). Je n'ai jamais parlé ni rencontré aucun des musiciens du groupe, mais le seul fait d'entendre cette musique et de lire 'The world is sickSICK (So kiss me quick!)' sur le carton me rappelle qu'au fond, on (je ?) n'est (ne suis ?) pas aussi seul que l'on croit. Je continue aujourd'hui à écouter du Godspeed, Hrsta, les autres albums de Zion, Molasses, Fly Pan Am... etc, et je suis apte à porter un jugement sur ces musiques que j'apprécie sainement. Mais quand je mets He Has Left Us Alone... à fond dans mes écouteurs... il n'y a plus de mots.
Désolé pour la lourdeur et la naïveté de cette chronique, je suis moi-même quotidiennement étonné par la puissance qu'une simple musique peut avoir sur moi... ! Je souhaite à tous de se trouver une oeuvre aussi personnellement marquante et importante, mais je n'affirme pas que ce disque est CELUI QU'IL VOUS FAUT, mais tout simplement qu'à moi, il n'a pas laissé le choix. À chacun son truc après tout. Je ne peux que mettre 20 sur 20 à ce disque, bien que pour moi le seul fait de lui attribuer une note dévalorise ma chronique. Vaut mieux en rire !
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 14 octobre 2008 à 10 h 50 |
He has left us alone.... est un album sur l'absence. Sur la première pièce par exemple, une suite glaciale d'accords apparait ici ou là, mais ce qu'on entend le plus c'est le silence. Un silence terrible, un silence malheureux et magnifié par le chant / l'absence de chant du piano. La plupart des morceaux seront de longs développements de thèmes tragiques, moins grandiloquent que Godspeed You! mais tout aussi touchant. Et à la différence du groupe-mère, on entend ici des chants."Movie (never made)" nous fait entendre pour la première fois la voix d'Efrim. Et pourtant cette voix on la connaît, ce chant on l'a déjà ressenti et ce morceau nous semble tellement familier... Il transporte une tristesse, une nostalgie si puissante qu'on ne peut que s'y identifier, avec sa basse si dérangeante et son chant si apaisant.
Un essai audacieux qui semble ouvrir les dernières portes que Godspeed You! n'avait pas découvertes, un hommage mélancolique à tous ceux qui nous ont laissés seuls.
Un essai audacieux qui semble ouvrir les dernières portes que Godspeed You! n'avait pas découvertes, un hommage mélancolique à tous ceux qui nous ont laissés seuls.
Excellent ! 18/20
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