New Order
Low-Life |
Label :
Factory |
||||
Autant vous prévenir d'entrée de jeu vous êtes face à un monument des 80'.
Si vous ne savez pas d'où viennent tous ces rythmes à la mode qui reviennent ces temps ci squatter les ondes (je pense notamment aux Killers) ou bien vos déhanchement sauvages en écoutant les Chemical Brothers, c'est ici que vous trouverez la réponse.
Car ce troisième album (et oui déjà) de New Order est de ceux que l'on doit bien qualifier à présent de mythique.
Certain pourront prétendre se trouver face à un groupe totalement schizophrène tant on est loin, mais alors très loin de Joy Division.
C'est d'ailleurs parfois à se demander si on à affaire aux même personnes,tant ici tout à changé en l'espace de si peu de temps !
Tel un Janus à deux visages, NO a désormais tourné la page des années sombre et glauque pour se consacrer exclusivement à l'écriture de chansons pop parfaite.
Et pour ce qui est des chansons imparables ici on est plutôt copieusement servi.
Déjà on débute très fort avec "Love Vigilantes", déconcertante de fraicheur et de naiveté.
Si simple, qu'on se demande bien pourquoi on n'y avait pas pensé soit même !
"Face Up" avec son intro tonitruante, rêveillerait n'importe quel mort, tellement cette chanson est enjouée et donne envie de chanter.
Votre futur hymne de salle de bain, j'en met ma main à couper.
Mais je ne peux pas parler de cet album sans évoquer le chef d'œuvre : "The Perfect Kiss"
En un peu moins de 5 min, c'est un condensé d'électro 80'/ de claviers cheap/de basse hallucinatoire/de coassements de grenouilles et de sons vintages qui déboule sur votre platine.
A l'instar de Blue Monday ou Temptation cette chanson aura marqué les générations voir les esprits (voir les groupes cités plus haut). On à difficilement combiné aussi bien depuis écriture rock et électro.
Bref pour résumé, vous avez là les fondations de la musique életronique, qui viendra dans les années suivantes.
Et plus de 20 après c'est toujours aussi bon,cohérent,indispensable quoi !
Là où bien d'autres y auraient laissé des plumes, New Order passe l'épreuve du temps sans crainte.
C'est peut être ça le gênie non ?
Si vous ne savez pas d'où viennent tous ces rythmes à la mode qui reviennent ces temps ci squatter les ondes (je pense notamment aux Killers) ou bien vos déhanchement sauvages en écoutant les Chemical Brothers, c'est ici que vous trouverez la réponse.
Car ce troisième album (et oui déjà) de New Order est de ceux que l'on doit bien qualifier à présent de mythique.
Certain pourront prétendre se trouver face à un groupe totalement schizophrène tant on est loin, mais alors très loin de Joy Division.
C'est d'ailleurs parfois à se demander si on à affaire aux même personnes,tant ici tout à changé en l'espace de si peu de temps !
Tel un Janus à deux visages, NO a désormais tourné la page des années sombre et glauque pour se consacrer exclusivement à l'écriture de chansons pop parfaite.
Et pour ce qui est des chansons imparables ici on est plutôt copieusement servi.
Déjà on débute très fort avec "Love Vigilantes", déconcertante de fraicheur et de naiveté.
Si simple, qu'on se demande bien pourquoi on n'y avait pas pensé soit même !
"Face Up" avec son intro tonitruante, rêveillerait n'importe quel mort, tellement cette chanson est enjouée et donne envie de chanter.
Votre futur hymne de salle de bain, j'en met ma main à couper.
Mais je ne peux pas parler de cet album sans évoquer le chef d'œuvre : "The Perfect Kiss"
En un peu moins de 5 min, c'est un condensé d'électro 80'/ de claviers cheap/de basse hallucinatoire/de coassements de grenouilles et de sons vintages qui déboule sur votre platine.
A l'instar de Blue Monday ou Temptation cette chanson aura marqué les générations voir les esprits (voir les groupes cités plus haut). On à difficilement combiné aussi bien depuis écriture rock et électro.
Bref pour résumé, vous avez là les fondations de la musique életronique, qui viendra dans les années suivantes.
Et plus de 20 après c'est toujours aussi bon,cohérent,indispensable quoi !
Là où bien d'autres y auraient laissé des plumes, New Order passe l'épreuve du temps sans crainte.
C'est peut être ça le gênie non ?
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Lolipop |
Posté le 29 novembre 2007 à 19 h 06 |
Low-Life est le troisième album de New Order, et l'un des meilleurs, peut-être aussi le plus représentatif de leur univers dans toute sa diversité.
"Love Vigilantes" est peut-être l'un des meilleurs morceaux de New Order, et représente leur face rock, sans synthé (mais avec un mélodica), celle que je préfère. "The Perfect Kiss" est nettement plus électronique et dansant, c'est la face de New Order que j'aime le moins. "This Time Of Night" est meilleure, plus mélancolique aussi. "Sunrise" porte bien son nom : l'intro débute par une nappe de synthé évoquant un lever de soleil ; puis déboulent une basse véloce et extrêmement mélodieuse, ainsi que la batterie et la guitare. "Elegia", morceau instrumental, cinématique, presque ambient, commence par quelques notes de synthé évoquant quelque film d'horreur italien (au hasard Dario Argento), avec une basse là encore très mélodique et une guitare digne d'Ennio Morricone. "Sooner Than You Think" est un morceau plaisant représentatif du son de New Order, entre dance music et indie rock, entre mélancolie et entrain. "Sub-Culture" est un petit chef-d'œuvre qui réalise encore plus et mieux cet équilibre difficile ; il s'ouvre par un synthé glacial, le refrain est parfait tout comme les paroles. "Face Up" est nettement plus faible, avec des synthés kitsch, un refrain maladroit et une ambiance joyeuse qui sied mal aux successeurs de Joy Division.
Au total, un bon album, quoiqu'assez inégal. Le suivant, Brotherhood, sera nettement meilleur.
"Love Vigilantes" est peut-être l'un des meilleurs morceaux de New Order, et représente leur face rock, sans synthé (mais avec un mélodica), celle que je préfère. "The Perfect Kiss" est nettement plus électronique et dansant, c'est la face de New Order que j'aime le moins. "This Time Of Night" est meilleure, plus mélancolique aussi. "Sunrise" porte bien son nom : l'intro débute par une nappe de synthé évoquant un lever de soleil ; puis déboulent une basse véloce et extrêmement mélodieuse, ainsi que la batterie et la guitare. "Elegia", morceau instrumental, cinématique, presque ambient, commence par quelques notes de synthé évoquant quelque film d'horreur italien (au hasard Dario Argento), avec une basse là encore très mélodique et une guitare digne d'Ennio Morricone. "Sooner Than You Think" est un morceau plaisant représentatif du son de New Order, entre dance music et indie rock, entre mélancolie et entrain. "Sub-Culture" est un petit chef-d'œuvre qui réalise encore plus et mieux cet équilibre difficile ; il s'ouvre par un synthé glacial, le refrain est parfait tout comme les paroles. "Face Up" est nettement plus faible, avec des synthés kitsch, un refrain maladroit et une ambiance joyeuse qui sied mal aux successeurs de Joy Division.
Au total, un bon album, quoiqu'assez inégal. Le suivant, Brotherhood, sera nettement meilleur.
Bon 15/20
Posté le 14 septembre 2008 à 20 h 11 |
Et s'il ne devait en rester qu'un au sein de la brillante discographie de New Order ? Sans aucune hésitation il s'agirait de ce Low-Life. Car oui, outre le fait d'être le meilleur album du quatuor mancunien (devançant légèrement Brotherhood cela dit), Low-Life représente le trait d'union entre la survie végétative de Joy Division entamée par Movement et le kitch absolu des années 80 présent sur Technique.
Comment ces membres ont il pu accompagné la noirceur de Ian Curtis lorsque l'on entend la bonne humeur distillée agréablement par "Love Vigilante" ?! Bien qu'un grand nombre de fan s'accorde à dire que "The Perfect Kiss" est probablement l'un des meilleurs titres du groupe il faut bien avouer, qu'aujourd'hui, il résonne un chouia rétro contrairement au "This Time Of Night" qui suit. Un piste qui, malgré sa vingtaine d'années, reste encore insolemment fraîche et moderne. Arrive alors l'intro de "Sunrise" qui rappelle étrangement la passé du groupe, puis le titre s'emballe projetant au loin les idéaux anachroniques. La face B débute avec l'étrange et brumeux "Elegia" avant que "Sonner Than You Think" vienne ramener le groupe vers cette sublime pop enjouée et mélancolique. Enfin "Sub-Culture" est le morceau ayant indéniablement le plus vieillît, mais notons qu'il détient tout de même ce charme sans excès des sonorités eighties. Quant à "Face Up" qui vient conclure l'album, outre la rythmique incroyablement joviale du titre, on retient également que la voix de Bernard Sumner ose s'aventurer bien plus loin qu'a l'accoutumé.
De quoi regretter qu'il ne se soit pas plus abandonné vocalement dès ses débuts en tentant bêtement de plagier les tonalités caverneuses du défunt Ian Curtis.
De quoi regretter d'avoir trop tardé musicalement aussi et d'être tombé inexorablement dans la spirale des sonorités kitschs et house des 80' par la suite.
Mais au final, de quoi se satisfaire que New Order, avec ce Low-Life, nous ait laissé comme héritage un véritable monument de l'electro-pop.
Comment ces membres ont il pu accompagné la noirceur de Ian Curtis lorsque l'on entend la bonne humeur distillée agréablement par "Love Vigilante" ?! Bien qu'un grand nombre de fan s'accorde à dire que "The Perfect Kiss" est probablement l'un des meilleurs titres du groupe il faut bien avouer, qu'aujourd'hui, il résonne un chouia rétro contrairement au "This Time Of Night" qui suit. Un piste qui, malgré sa vingtaine d'années, reste encore insolemment fraîche et moderne. Arrive alors l'intro de "Sunrise" qui rappelle étrangement la passé du groupe, puis le titre s'emballe projetant au loin les idéaux anachroniques. La face B débute avec l'étrange et brumeux "Elegia" avant que "Sonner Than You Think" vienne ramener le groupe vers cette sublime pop enjouée et mélancolique. Enfin "Sub-Culture" est le morceau ayant indéniablement le plus vieillît, mais notons qu'il détient tout de même ce charme sans excès des sonorités eighties. Quant à "Face Up" qui vient conclure l'album, outre la rythmique incroyablement joviale du titre, on retient également que la voix de Bernard Sumner ose s'aventurer bien plus loin qu'a l'accoutumé.
De quoi regretter qu'il ne se soit pas plus abandonné vocalement dès ses débuts en tentant bêtement de plagier les tonalités caverneuses du défunt Ian Curtis.
De quoi regretter d'avoir trop tardé musicalement aussi et d'être tombé inexorablement dans la spirale des sonorités kitschs et house des 80' par la suite.
Mais au final, de quoi se satisfaire que New Order, avec ce Low-Life, nous ait laissé comme héritage un véritable monument de l'electro-pop.
Excellent ! 18/20
Posté le 07 janvier 2009 à 00 h 43 |
Je dois avouer humblement que là, je me fais un petit plaisir... Oui, comment ne pas évoquer le plaisir d'écouter et de réécouter cet album magnifique des New Order ?
Sans rentrer dans la polémique de le citer ou non comme le meilleur album de ce groupe, je peux dire que j'ai souvent chanté dans ma voiture quelques chansons de ce disque, porté par un sens mélodique indéniable, une fraicheur qui ne se dénature pas, des rythmes qui forcent les pieds à bouger... Tout est rassemblé pour montrer que la page Joy Division est tournée et que New Order est une entité à part entière, un groupe à la recherche perpétuelle de terrains musicaux à défricher. Oh bien sûr, ce defrichement les entrainera sans doute un peu trop loin (à mon goût), mais qu'importe... "Love Vigilance" dés le début rassemble ce son qui me plait tant, une batterie séche et précise, une basse imaginative au possible (argh je suis fan de Hooky !), des notes de guitare suffisantes et la voix de Bernard Summer chantonnant ce texte si déconcertant de simplicité et si émotionnel. "The Perfect Kiss" a une place à part dans mon cœur. Plus technoïde, elle fait la part belle aux synthés et à la basse sur des rythmes syncopés. Mais je vous conseille TRES fortement la version longue, présente sur la compilation Substance. En effet, dans cette version longue, cette chanson s'envole vers des sommets qui restent pour moi inégalables, et qui me font chavirer à chaque écoute vers le bonheur le plus total... (Un bon millier de fois peut être depuis prés de 25 ans... Interdit de rire). "This Time Of Night" est un peu en dessous vis-à-vis des deux premiers morceaux, mais mérite que l'on s'y arrête pour noter le doux mélange electro/rock et la débauche d'énergie au niveau de la batterie. "Sunrise" est introduit par une plage de synthé froide avant de nous plonger dans une cavalcade jouissive menée par la basse monstrueuse et des riffs de guitare saignants... Bernard Sumner pousse ses capacités vocales au bout pour survoler le tout, avant de lâcher la bride aux instruments qui s'emballent pour un final dévastateur... "Elegia", morceau instrumental calme le jeu. La mélodie laisse le champ libre à toute imagination, mais évoque tout de même une ambiance un peu glauque d'un vieux western spaghetti... "Sooner Than You Think" nous ramène à quai avec une intro très travaillée. J'adore le décollage du morceau qui est d'une veine plus pop, et dans lequel la basse tient l'ensemble de l'ouvrage. "Sub-Culture" était sortie en single, mais a pris quelques rides. S'inspirant des mauvais cotés de la musique synthétique facile, on attend la fin du morceau que Hook sauve les meubles en plaçant une ligne de basse originale. Quant à "Face Up", il termine l'album sur une note d'interrogation. D'ambiance joviale, il semble ouvrir la porte sur d'autres horizons plus clairs encore.
Avec cet album placé au beau milieu des années 80 souvent décriés, New Order poursuit son chemin vers le statut de groupe majeur de ces années là. Pour ma part, New Order reste un groupe majeur tout court.
Sans rentrer dans la polémique de le citer ou non comme le meilleur album de ce groupe, je peux dire que j'ai souvent chanté dans ma voiture quelques chansons de ce disque, porté par un sens mélodique indéniable, une fraicheur qui ne se dénature pas, des rythmes qui forcent les pieds à bouger... Tout est rassemblé pour montrer que la page Joy Division est tournée et que New Order est une entité à part entière, un groupe à la recherche perpétuelle de terrains musicaux à défricher. Oh bien sûr, ce defrichement les entrainera sans doute un peu trop loin (à mon goût), mais qu'importe... "Love Vigilance" dés le début rassemble ce son qui me plait tant, une batterie séche et précise, une basse imaginative au possible (argh je suis fan de Hooky !), des notes de guitare suffisantes et la voix de Bernard Summer chantonnant ce texte si déconcertant de simplicité et si émotionnel. "The Perfect Kiss" a une place à part dans mon cœur. Plus technoïde, elle fait la part belle aux synthés et à la basse sur des rythmes syncopés. Mais je vous conseille TRES fortement la version longue, présente sur la compilation Substance. En effet, dans cette version longue, cette chanson s'envole vers des sommets qui restent pour moi inégalables, et qui me font chavirer à chaque écoute vers le bonheur le plus total... (Un bon millier de fois peut être depuis prés de 25 ans... Interdit de rire). "This Time Of Night" est un peu en dessous vis-à-vis des deux premiers morceaux, mais mérite que l'on s'y arrête pour noter le doux mélange electro/rock et la débauche d'énergie au niveau de la batterie. "Sunrise" est introduit par une plage de synthé froide avant de nous plonger dans une cavalcade jouissive menée par la basse monstrueuse et des riffs de guitare saignants... Bernard Sumner pousse ses capacités vocales au bout pour survoler le tout, avant de lâcher la bride aux instruments qui s'emballent pour un final dévastateur... "Elegia", morceau instrumental calme le jeu. La mélodie laisse le champ libre à toute imagination, mais évoque tout de même une ambiance un peu glauque d'un vieux western spaghetti... "Sooner Than You Think" nous ramène à quai avec une intro très travaillée. J'adore le décollage du morceau qui est d'une veine plus pop, et dans lequel la basse tient l'ensemble de l'ouvrage. "Sub-Culture" était sortie en single, mais a pris quelques rides. S'inspirant des mauvais cotés de la musique synthétique facile, on attend la fin du morceau que Hook sauve les meubles en plaçant une ligne de basse originale. Quant à "Face Up", il termine l'album sur une note d'interrogation. D'ambiance joviale, il semble ouvrir la porte sur d'autres horizons plus clairs encore.
Avec cet album placé au beau milieu des années 80 souvent décriés, New Order poursuit son chemin vers le statut de groupe majeur de ces années là. Pour ma part, New Order reste un groupe majeur tout court.
Parfait 17/20
Posté le 06 octobre 2014 à 21 h 23 |
1985.
Cela fait 5 ans que Joy Division est devenu New Order suite au décès de leur ex-chanteur Ian Curtis. Entre 1980 et 85, le groupe a évolué dans le son, passant du post-punk a guitare sombre et froid a un pop-rock dance.
En 1981, Movement qui sonne encore comme Joy Division. En 1982, "Temptation", premier single sans le producteur Martin Hannett et un son plus joyeux. 1983, Power, Corruption and Lies et deux singles complétement électro dont un qui marquera l'histoire de la musique comme étant le 12" le plus vendu au monde ; "Confusion" et surtout "Blue Monday". 1984, deux singles dont le monumental "Thieves Like Us" qui annonce déjà le son de leur futur album, Low-Life. C'est l'album de New Order par excellence, même si il n'est pas parfait. On y retrouve en tout cas tous les éléments qui forment le succès du groupe : la basse de Hooky teinté d'influences western-spaghetti (Ennio Morricone), la guitare claire et la voix suraiguë (parfois fausse) de Bernard, le jeu ultra-rapide et mécanique a la batterie de Steve ainsi que les nappes de synthé lumineuses de Gillian, le tout saupoudré de synthbass séquencé. Bien que l'album précédent Power, Corruption and Lies comprenne déjà tout ces éléments, ils ne sont véritablement mis en exergue qu'a partir de Low-Life.
On a par ailleurs souvent reproché a New Order de ne pas mettre d'images d'eux sur les pochettes de leur disque. En effet, depuis les premiers disques de Joy Division, jamais on ne voit apparaitre les visages des musiciens.
Pour cet album, le groupe y remédie pour la première et dernière fois : dans le cd se trouve quatre photos imprimées sur du papier transparent qui permettent au propriétaire du disque de choisir quel membre du groupe apparaitra sur le devant du disque, avec par défaut le timide batteur Steven Morris. Un design original qui est l'œuvre du graphiste associé a New Order et a leur label Factory, Peter Saville.
L'album en lui-même se compose de huit pistes plus ou moins solides et toutes construites sur le modèle electro-rock développé dans l'album précédent. C'est "Love Vigilantes" qui ouvre le disque sur un air a la fois mélancolique et joyeux. On chante la mort d'un soldat qui veut revoir sa famille une dernière fois. (7/10). "The Perfect Kiss" s'enchaine directement avec son enchainement de percus faite a la bonne vielle boite a rythmes chère a New Order. Un morceau superbe sublimé par un pont mythique : une rupture très électro dans laquelle des samples de grenouilles sont utilisés en mélodie. Un classique encore meilleur dans sa version single (8 bonnes minutes contre 4 sur l'album). (8/10).
Vient ensuite le morceau qui vaudra un procès au groupe. "This Time of Night" comprend en effet un sample citant Jeffrey Barnard "I live what's called the low life". L'auteur, pas impressionné intente directement un procès. Cependant, le morceau est excellent, mélancolique et dansant a souhait car sonne a la fois très electro pop en gardant une dose de ténèbres. (9/10).
"Sunrise" revient à un New Order plus rock avec une ligne de basse digne des meilleures participations de Hooky. Construit tout d'abord sur une ligne de synthé évoquant le lever de soleil, le morceau s'envole ensuite dans quelque chose qui ressemble assez à "In between Days" des Cure...
(8/10).
La face B commence avec le morceau le plus sombre de New Order (mis à part "In a Lonely Place" écrit du vivant de Curtis). En effet, "Elegia" est un morceau lent, instrumental et quasi cinématographique qui doit-être perçu comme étant le dernier hommage du groupe à leur ancien chanteur. La piste sonne comme la rencontre de New Order, Ennio Morricone et des bandes son de Goblin pour Dario Argento, donc a la fois froide, étrange et solennelle. (9/10)
On revient ensuite a quelque chose de plus enjoué qui est "Sooner Than You Think", sorte de réponse a la question "How Soon Is Now" des Smiths (sorti un an plus tôt - rappelons que les deux groupes sont de Manchester et plutôt rivaux, Rob Gretton, le manageur de NO ira jusqu'à dire à Morrissey qu'il n'a "jamais eu les couilles de se pendre pour entrer dans la légende"). "Sooner Than You Think", piste assez dansante et triste a la fois (écoutez les paroles) dominée par un rythme entrainant et des nappes de synthés rappelant "Thieves Like Us". (8/10)
"Subculture", le morceau suivant, est un exemple de ce que New Order a pu faire de moins bon. Sorti en single à l'époque et remixée a l'extrême, "Subculture" devait être le nouveau "Blue Monday". Bien que le synthé froid et la belle ligne de basse de Hooky soient les points forts de la piste, le morceau est noyé dans une sauce italo-disco qui fait un peu "too much" (et très ringard aujourd'hui)... (6/10)
"Face Up" commence sur une intro G-E-N-I-A-L-E. Cependant, ça se gâte. L'intro qui fait écho a celle de "5.8.6" de l'album précédent fait la transition avec une piste plutôt ratée pour du NO. Les basses MIDI sont sur-mixées, la mélodie n'est pas superbe et, pire que tout, Barney n'a jamais chanté aussi faux... Bien que faisant preuve d'une bonne humeur contagieuse, le morceau plonge dans le kitsch sans en remonter. (5/10)
C'est donc ainsi que l'album se termine. On pourra alors dire ce que l'on voudra, mais Low-Life représente bien un sommet dans la carrière de New Order. Sommet qui sera encore assez élevé avec l'album suivant, Brotherhood qui comporte plus de guitares.
Cet album est en tout cas une véritable claque musicale qui influence encore la musique aujourd'hui de par son mélange électro-rock.
Cela fait 5 ans que Joy Division est devenu New Order suite au décès de leur ex-chanteur Ian Curtis. Entre 1980 et 85, le groupe a évolué dans le son, passant du post-punk a guitare sombre et froid a un pop-rock dance.
En 1981, Movement qui sonne encore comme Joy Division. En 1982, "Temptation", premier single sans le producteur Martin Hannett et un son plus joyeux. 1983, Power, Corruption and Lies et deux singles complétement électro dont un qui marquera l'histoire de la musique comme étant le 12" le plus vendu au monde ; "Confusion" et surtout "Blue Monday". 1984, deux singles dont le monumental "Thieves Like Us" qui annonce déjà le son de leur futur album, Low-Life. C'est l'album de New Order par excellence, même si il n'est pas parfait. On y retrouve en tout cas tous les éléments qui forment le succès du groupe : la basse de Hooky teinté d'influences western-spaghetti (Ennio Morricone), la guitare claire et la voix suraiguë (parfois fausse) de Bernard, le jeu ultra-rapide et mécanique a la batterie de Steve ainsi que les nappes de synthé lumineuses de Gillian, le tout saupoudré de synthbass séquencé. Bien que l'album précédent Power, Corruption and Lies comprenne déjà tout ces éléments, ils ne sont véritablement mis en exergue qu'a partir de Low-Life.
On a par ailleurs souvent reproché a New Order de ne pas mettre d'images d'eux sur les pochettes de leur disque. En effet, depuis les premiers disques de Joy Division, jamais on ne voit apparaitre les visages des musiciens.
Pour cet album, le groupe y remédie pour la première et dernière fois : dans le cd se trouve quatre photos imprimées sur du papier transparent qui permettent au propriétaire du disque de choisir quel membre du groupe apparaitra sur le devant du disque, avec par défaut le timide batteur Steven Morris. Un design original qui est l'œuvre du graphiste associé a New Order et a leur label Factory, Peter Saville.
L'album en lui-même se compose de huit pistes plus ou moins solides et toutes construites sur le modèle electro-rock développé dans l'album précédent. C'est "Love Vigilantes" qui ouvre le disque sur un air a la fois mélancolique et joyeux. On chante la mort d'un soldat qui veut revoir sa famille une dernière fois. (7/10). "The Perfect Kiss" s'enchaine directement avec son enchainement de percus faite a la bonne vielle boite a rythmes chère a New Order. Un morceau superbe sublimé par un pont mythique : une rupture très électro dans laquelle des samples de grenouilles sont utilisés en mélodie. Un classique encore meilleur dans sa version single (8 bonnes minutes contre 4 sur l'album). (8/10).
Vient ensuite le morceau qui vaudra un procès au groupe. "This Time of Night" comprend en effet un sample citant Jeffrey Barnard "I live what's called the low life". L'auteur, pas impressionné intente directement un procès. Cependant, le morceau est excellent, mélancolique et dansant a souhait car sonne a la fois très electro pop en gardant une dose de ténèbres. (9/10).
"Sunrise" revient à un New Order plus rock avec une ligne de basse digne des meilleures participations de Hooky. Construit tout d'abord sur une ligne de synthé évoquant le lever de soleil, le morceau s'envole ensuite dans quelque chose qui ressemble assez à "In between Days" des Cure...
(8/10).
La face B commence avec le morceau le plus sombre de New Order (mis à part "In a Lonely Place" écrit du vivant de Curtis). En effet, "Elegia" est un morceau lent, instrumental et quasi cinématographique qui doit-être perçu comme étant le dernier hommage du groupe à leur ancien chanteur. La piste sonne comme la rencontre de New Order, Ennio Morricone et des bandes son de Goblin pour Dario Argento, donc a la fois froide, étrange et solennelle. (9/10)
On revient ensuite a quelque chose de plus enjoué qui est "Sooner Than You Think", sorte de réponse a la question "How Soon Is Now" des Smiths (sorti un an plus tôt - rappelons que les deux groupes sont de Manchester et plutôt rivaux, Rob Gretton, le manageur de NO ira jusqu'à dire à Morrissey qu'il n'a "jamais eu les couilles de se pendre pour entrer dans la légende"). "Sooner Than You Think", piste assez dansante et triste a la fois (écoutez les paroles) dominée par un rythme entrainant et des nappes de synthés rappelant "Thieves Like Us". (8/10)
"Subculture", le morceau suivant, est un exemple de ce que New Order a pu faire de moins bon. Sorti en single à l'époque et remixée a l'extrême, "Subculture" devait être le nouveau "Blue Monday". Bien que le synthé froid et la belle ligne de basse de Hooky soient les points forts de la piste, le morceau est noyé dans une sauce italo-disco qui fait un peu "too much" (et très ringard aujourd'hui)... (6/10)
"Face Up" commence sur une intro G-E-N-I-A-L-E. Cependant, ça se gâte. L'intro qui fait écho a celle de "5.8.6" de l'album précédent fait la transition avec une piste plutôt ratée pour du NO. Les basses MIDI sont sur-mixées, la mélodie n'est pas superbe et, pire que tout, Barney n'a jamais chanté aussi faux... Bien que faisant preuve d'une bonne humeur contagieuse, le morceau plonge dans le kitsch sans en remonter. (5/10)
C'est donc ainsi que l'album se termine. On pourra alors dire ce que l'on voudra, mais Low-Life représente bien un sommet dans la carrière de New Order. Sommet qui sera encore assez élevé avec l'album suivant, Brotherhood qui comporte plus de guitares.
Cet album est en tout cas une véritable claque musicale qui influence encore la musique aujourd'hui de par son mélange électro-rock.
Excellent ! 18/20
Posté le 29 août 2019 à 02 h 25 |
Trois, c'est le nombre d'albums que New Order aura dû produire pour s'affranchir complètement du précieux mais embarrassant héritage de Ian Curtis.
En effet Low-Life est à considérer comme un tout nouveau départ.
Barney a repris sa voix d'origine et cesse de faire dans le ton grave à la qui-vous-savez et les 4 Mancuniens osent enfin s'afficher sur l'album. Ce sera d'ailleurs la première et dernière fois.
C'est aussi l'ère du bidouillage électronique qui deviendra une constante dans le son New Order qu'on retrouvait sur le hit "Blue Monday" bien sûr mais bien plus présent à partir de Low-Life.
"Love Vigilantes" est une belle intro pour saisir l'harmonie qui existe entre le nouveau style vocal de Sumner, la batterie lourde et maîtrisée de Morris et la basse de Hooky. Les choses sérieuses commencent sérieusement avec "Perfect Kiss", probablement l'un des morceaux les plus représentatifs de New Order sur leur style unique mi dansant mi mélancolique avec d'étonnants croassements synthétiques en fin de morceau. Imparable.
"This Time of Night" affirme définitivement ce style avec basse, synthé sur un calque pop. Gillian Gilbert s'affirme enfin à son tour. "Sunrise" est un somptueux feu d'artifice qui s'achèvera sur un gong martial : ICB aurait-on envie de dire. "Elegia" fait office d'interlude instrumental mais est considérablement raccourcie, la version d'origine faisant plus d'un quart d'heure initialement. "Sooner than you think" confirme à son tour la sérénité par une chanson pop maline et roublarde. "Sub-Culture" est à la fois un véritable morceau de New Order mais pas forcément mon préféré. Il anticipe un peu le tournant commercial de certains titres par son versant un peu trop Pop Synthé mais reste malgré tout appréciable grâce à Hooky et sa basse magique en fin de morceau. "Face Up" est sympa mais bien trop festif après la noirceur des premiers morceaux de l'album.
Au final Low-Life constitue aisément le haut du panier dans la discographie du groupe à compléter avec un Brotherhood gémellaire. Le mélange est parfait entre les morceaux sombres ou Low et ceux plus festifs, le côté Life.
Difficile de dire s'il s'agit du meilleur album du groupe comme beaucoup aiment le dire mais il est certain qu'avec "Perfect Kiss" et "Sunrise" en poche, nul doute qu'il en prend facilement le chemin.
En effet Low-Life est à considérer comme un tout nouveau départ.
Barney a repris sa voix d'origine et cesse de faire dans le ton grave à la qui-vous-savez et les 4 Mancuniens osent enfin s'afficher sur l'album. Ce sera d'ailleurs la première et dernière fois.
C'est aussi l'ère du bidouillage électronique qui deviendra une constante dans le son New Order qu'on retrouvait sur le hit "Blue Monday" bien sûr mais bien plus présent à partir de Low-Life.
"Love Vigilantes" est une belle intro pour saisir l'harmonie qui existe entre le nouveau style vocal de Sumner, la batterie lourde et maîtrisée de Morris et la basse de Hooky. Les choses sérieuses commencent sérieusement avec "Perfect Kiss", probablement l'un des morceaux les plus représentatifs de New Order sur leur style unique mi dansant mi mélancolique avec d'étonnants croassements synthétiques en fin de morceau. Imparable.
"This Time of Night" affirme définitivement ce style avec basse, synthé sur un calque pop. Gillian Gilbert s'affirme enfin à son tour. "Sunrise" est un somptueux feu d'artifice qui s'achèvera sur un gong martial : ICB aurait-on envie de dire. "Elegia" fait office d'interlude instrumental mais est considérablement raccourcie, la version d'origine faisant plus d'un quart d'heure initialement. "Sooner than you think" confirme à son tour la sérénité par une chanson pop maline et roublarde. "Sub-Culture" est à la fois un véritable morceau de New Order mais pas forcément mon préféré. Il anticipe un peu le tournant commercial de certains titres par son versant un peu trop Pop Synthé mais reste malgré tout appréciable grâce à Hooky et sa basse magique en fin de morceau. "Face Up" est sympa mais bien trop festif après la noirceur des premiers morceaux de l'album.
Au final Low-Life constitue aisément le haut du panier dans la discographie du groupe à compléter avec un Brotherhood gémellaire. Le mélange est parfait entre les morceaux sombres ou Low et ceux plus festifs, le côté Life.
Difficile de dire s'il s'agit du meilleur album du groupe comme beaucoup aiment le dire mais il est certain qu'avec "Perfect Kiss" et "Sunrise" en poche, nul doute qu'il en prend facilement le chemin.
Exceptionnel ! ! 19/20
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