New Order

NOMC15

NOMC15

 Label :     Mute 
 Sortie :    vendredi 16 juin 2017 
 Format :  Live / CD  Vinyle  Numérique   

Enregistré le 17 novembre 2015 à la Brixton Academy, ce live de New Order s'ouvre avec du Wagner. Un extrait de l'Anneau des Nibelungen s'il vous plait. Signe qu'on va avoir du grandiose ce soir, ou simple illustration sonore d'envergure ?

Dix-huit titres. On a donc le droit, en comparant avec la set-list, le concert en entier, avec les trois derniers titres du rappel. Pas de coupes, de laisser pour compte, ils (nous) donnent tout.

NOMC15, pour New Order Music Complete 15, tout simplement. Pour les gars du fond qui ne suivent pas tout, c'est la tournée qui accompagne la sortie de Music Complete, sorti à peine deux mois plus tôt.
Mais ce n'est pas pour autant qu'ils vont le jouer en intégralité. On est un peu ici dans le concert type des gars qui ont un tel catalogue derrière eux, qu'il y a aussi (qui a dit surtout ?) une attente de bons vieux classiques. Comme lorsque l'on va voir Depeche Mode par exemple. Ce soir là, sans doute comme toutes autres dates de la tournée, ils ne joueront que cinq titres de ce dernier album.

À 59 piges (lors du concert), le Barney a presque toujours sa voix de jeune homme. Loin des outrances vocales des derniers enregistrements live (le live at Troxy fut enregistré seulement quatre ans avant celui là), c'est tout en sobriété qu'il assure, sans un poil qui dépasse.Le groupe se ménage et son public avec, choisissant d'enchaîner "Restless" avec "Lonesome Tonight" (face b de "Thieves Like Us"), ce qui porte préjudice à "Your Silent Face" et son mélodica, qui aurait mérité meilleure introduction. On aurait presque oublié la suite "Ceremony"/"Crystal"/"586" du début de set. Alors qu'on espère la suite des classiques du groupe lancés par "Your Silent Face", c'est "Tutti Frutti" & "People On The High Line" se pointent, accompagnés par La Roux, comme sur l'album. Sauf qu'on est en live, et ces titres supporte assez mal l'absence de la prod qu'on trouvait sur l'album. Heureusement il n'en reste qu'un, "Plastic", qu'on retrouvera dans quelques titres.

Ce concert est clairement en dent de scie, c'est tout de même assez problématique. C'est plutôt une bonne chose que New Order continue de sortir des disques, plutôt intéressants d'ailleurs, même si évidemment les titres les plus récents n'ont pas le même impact qu'un "True Faith" ou "Age of Consent" (malheureusement absent ce soir), mais l'alternance ne marche pas. La faute au groupe ? À la setlist mal branlée ? Je ne pas de réponse tout faite, mais si le concert continue comme ça, on n'a pas le cul sorti des ronces, moi je vous le dis.

Avec le long "Waiting For The Sirens' Call"/"Plastic" (plus d'un quart d'heure à eux deux), c'est pile le moment où tu te poserais la question si t'étais dans la salle. Je reste ? Je me barre ? Moi là, je sais que c'en est fini de Music Complete, que c'est le grand final avec six titres qui font que tu vas voir New Order en concert en 2015, mais aussi parce que t'es trop jeune et trop français pour avoir vu Joy Division sur scène, mais dans la salle, je pense que tu te poses sérieusement la question.

En entendant les premières notes de "The Perfect Kiss", tu sais que tu vas laisser une chance aux Mancuniens et que tu vas t'écouter le disque jusqu'au bout. Et tu fais bien. Evidemment, "True Faith" pointe le bout de son nez.

I used to think that the day would never come
I'd see the light in the shade of the morning sun

Même si tu sens Barney se fatiguer, ca fait déjà 15 titres qu'il chante (plutôt bien, je le redit), tu sens que la fin du concert va partir bien comme il faut. Comme attendu certes, mais on va pas en plus leur reprocher de jouer "Temptation" juste après, dans ce cas là tu n'écoutes un live (récent) de New Order. En plus ce bon vieux Bernard reprend des forces, il se fait plaisir, il donne tout avant la fausse fin du concert. Et l'air de rien, en un titre, on oublie presque les moments un peu plus... Un peu moins... Bref, on vit "Temptation". Et je suis sûr que toi aussi, tu chantonnes :
Oh, you've got green eyes, oh, you've got blue eyes
Oh, you've got grey eyes
And I've never seen anyone quite like you before
No, I've never met anyone quite like you before

à chaque fois, à la manière de Diane dans Trainspotting.
Le rappel attaque, comme un pied de nez à Hooky, avec "Atmosphere" & "Love Will Tears Us Appart". Forcément, elles piquent toujours ces versions/reprises, certes moins qu'avec l'ancien bassiste et son groupe, mais vu la palanquée de tubes qu'ils gardent sous le coude,tu te dis que bon. Il y a un grand absent ce soir, qui va clôturer la soirée, l'inévitable "Blue Monday".

"I recognize that beat", nous fait ce goguenard de Barney alors que l'intro démarre. Je vais pas me répéter, mais si quand même, c'est pas forcément la meilleure idée de finir là dessus. Après un titre comme celui là, le public n'a absolument pas envie de partir, il faudrait relancer le truc. Mais cette légère frustration a du bon. Le concert paraît plus agréable qu'il ne fut réellement, grâce à ce dernier tiers. Ils sont malins !

Le ressenti n'est pas le même dans la salle que sur des enceintes, ça s'est vérifié maintes et maintes fois. Il faudrait quand même que je puisse les voir avant qu'ils raccrochent, histoire de. Mais en attendant, même si c'est mieux qu'en 2011, ce live est encore en dessous de mes attentes. C'est peut-être ça l'unique problème en fait. Je place la barre trop haut avec New Order. Faudrait revoir mes attentes à la baisse. Sérieusement.


Sympa   14/20
par X_Lok


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