Johnny Cash
From Sea To Shining Sea |
Label :
Columbia |
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Régulièrement, le fantôme de Johnny Cash me rend visite pour que l'on revisite ensemble son impressionnante discographie.
Dylanesque : Au printemps 67, alors que les Beatles peaufinent l'enregistrement deSgt Peppers, vous êtes également en train de plancher sur un album concept. Une traversée poétique et patriotique des Etats-Unis. . Orange Blossom Special la parcourait en train, Bitter Tears redonnait la parole aux indiens, Ballads of the True West s'intéressait à la ruée vers l'or et celui-ci... Bah celui-ci mélange un peu tout ça à la fois.
Johnny Cash : Pendant que les hippies faisaient semblant de communier à la nature, moi je lui rendais hommage pour de vrai et chantais les louanges de notre beau pays, ses plaines, ses lacs et ses champs de cotons. Et plutôt que d'inventer des personnages loufoques sortis tout droit de rêveries LSD, je me mettais dans la peau de mes authentiques co-citoyens : le mineur, le marin ou le paysan. Sans oublier ceux à qui la Terre appartient, les indiens. Sans oublier celui qui nous a offert ce paradis, Dieu. Dans le genre album concept, c'est quand même un peu moins couillon que Sgt Peppers Lonely je sais plus quoi...
Dylanesque : Moins couillon mais moins vendeur. L'histoire n'aura pas retenu ce nouveau testament plus à même de convaincre les oreilles de la majorité silencieuse que de la jeunesse rebelle. Enregistré juste avant le Summer of Love et publié au début de la chaotique année 68, From Sea to Shining Sea est une nouvelle pierre mineure de votre catalogue country/gospel, des genres que vous maîtrisez à la perfection mais que vous faîtes ici ronronner un peu trop gentiment et un peu trop en décalage avec votre époque.
Johnny Cash : Qu'est ce que ça peut foutre ? Y a pas d'époque pour s'émerveiller des beautés de la création et des fondamentaux de notre fière nation. Et si vous voulez de la politique, sachez que quelque mois plus tard, je retournais en prison pour chanter devant les gens à qui s'adresse cet album. Les vrais laissés pour compte.
Dylanesque : En attendant, il reste un disque plaisant à défaut d'être mémorable, parfait pour une balade en voiture bucolique. Votre voix est impeccable. Votre narration est gentiment désuète. Et dans la lignée de vos ancêtres et mieux que certains de vos contemporains vous êtes capable de pondre des textes concis, juste et plein d'imagerie pour parler de l'Amérique d'en bas, que ce soit au sujet d'un sculpteur vieillissant dans "The Masterpiece" ou de marins pêcheurs dans une "Shrimpin' Sail" presque aussi loufoque qu'un délire psyché venu de San Francisco. En guise d'intro et d'outro, "America the Beautiful" revisité. Histoire de bien enfoncer le clou sur la route de Folsom.
Johnny Cash : Que Dieu bénisse l'Amérique. Et qu'il mette ce disque dans les oreilles de ceux qui la malmènent, à gauche, à droite et au milieu. Ils se reconnaîtront.
Dylanesque : Au printemps 67, alors que les Beatles peaufinent l'enregistrement deSgt Peppers, vous êtes également en train de plancher sur un album concept. Une traversée poétique et patriotique des Etats-Unis. . Orange Blossom Special la parcourait en train, Bitter Tears redonnait la parole aux indiens, Ballads of the True West s'intéressait à la ruée vers l'or et celui-ci... Bah celui-ci mélange un peu tout ça à la fois.
Johnny Cash : Pendant que les hippies faisaient semblant de communier à la nature, moi je lui rendais hommage pour de vrai et chantais les louanges de notre beau pays, ses plaines, ses lacs et ses champs de cotons. Et plutôt que d'inventer des personnages loufoques sortis tout droit de rêveries LSD, je me mettais dans la peau de mes authentiques co-citoyens : le mineur, le marin ou le paysan. Sans oublier ceux à qui la Terre appartient, les indiens. Sans oublier celui qui nous a offert ce paradis, Dieu. Dans le genre album concept, c'est quand même un peu moins couillon que Sgt Peppers Lonely je sais plus quoi...
Dylanesque : Moins couillon mais moins vendeur. L'histoire n'aura pas retenu ce nouveau testament plus à même de convaincre les oreilles de la majorité silencieuse que de la jeunesse rebelle. Enregistré juste avant le Summer of Love et publié au début de la chaotique année 68, From Sea to Shining Sea est une nouvelle pierre mineure de votre catalogue country/gospel, des genres que vous maîtrisez à la perfection mais que vous faîtes ici ronronner un peu trop gentiment et un peu trop en décalage avec votre époque.
Johnny Cash : Qu'est ce que ça peut foutre ? Y a pas d'époque pour s'émerveiller des beautés de la création et des fondamentaux de notre fière nation. Et si vous voulez de la politique, sachez que quelque mois plus tard, je retournais en prison pour chanter devant les gens à qui s'adresse cet album. Les vrais laissés pour compte.
Dylanesque : En attendant, il reste un disque plaisant à défaut d'être mémorable, parfait pour une balade en voiture bucolique. Votre voix est impeccable. Votre narration est gentiment désuète. Et dans la lignée de vos ancêtres et mieux que certains de vos contemporains vous êtes capable de pondre des textes concis, juste et plein d'imagerie pour parler de l'Amérique d'en bas, que ce soit au sujet d'un sculpteur vieillissant dans "The Masterpiece" ou de marins pêcheurs dans une "Shrimpin' Sail" presque aussi loufoque qu'un délire psyché venu de San Francisco. En guise d'intro et d'outro, "America the Beautiful" revisité. Histoire de bien enfoncer le clou sur la route de Folsom.
Johnny Cash : Que Dieu bénisse l'Amérique. Et qu'il mette ce disque dans les oreilles de ceux qui la malmènent, à gauche, à droite et au milieu. Ils se reconnaîtront.
Sympa 14/20 | par Dylanesque |
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