The Kills
Keep On Your Mean Side |
Label :
Domino |
||||
"Keep on Your Mean Side" est là pour faire taire pour de bon les vieux puristes (qui sont souvent jeunes paradoxallement) qui crachent sur les groupes en "the" et cette jouissive mode rock. The Kills offrant ici un disque sale, sulfureux, vicieux, bluesy, sexy... terriblement rock finalement. Certes le groupe utilise des ficelles utilisées depuis des lustres, mais comment résister à cette guitare crade pausée sur des rythmes directs, à ce côté immediat, cette urgence emportant tout sur son chemin. Certes on pense souvent à Pj Harvey première période, en écoutant la sublime voix de la non moins sublime VV, mais à une Pj qui au lieu de hurler sa frustation, prendrait un flingue et vous pointerez avec un sourire sensuel. Du pesant "Superstition"au nihiliste "Fuck The People", The Kills ont pondu un disque obsédant, sûrement pas intemporel, mais celui qu'on voulait entendre début 2003...
Exceptionnel ! ! 19/20 | par X_Elmo |
Posté le 06 novembre 2004 à 17 h 28 |
Uh huh !
Un album fait par des branleurs, pour des branleurs. Et tant mieux ! Ce duo est génial. Très sexe, très rock attitude.
En concert, ils sont encore meilleurs. Hyper répétitifs, hyper simples, mais aussi hyper efficaces. C'est le genre de musique qui s'écoute à fond dans la bagnole, genre sur la route 66 aux USA, avec à côté une fille délurée qui se met du rouge sur les orteils, les pieds posés sur le tableau de bord. Côté beauf parfaitement assumé.
Jouissif.
Un album fait par des branleurs, pour des branleurs. Et tant mieux ! Ce duo est génial. Très sexe, très rock attitude.
En concert, ils sont encore meilleurs. Hyper répétitifs, hyper simples, mais aussi hyper efficaces. C'est le genre de musique qui s'écoute à fond dans la bagnole, genre sur la route 66 aux USA, avec à côté une fille délurée qui se met du rouge sur les orteils, les pieds posés sur le tableau de bord. Côté beauf parfaitement assumé.
Jouissif.
Excellent ! 18/20
Posté le 11 juin 2005 à 15 h 59 |
Attention : les Bonnie and Clyde du rock débarquent !
Elle : W, chanteuse rageuse et féline, dont
l' élégance fait penser à une P.J. Harvey qui serait retournée à l'état sauvage.
Lui : Hotel, guitariste qui découpe sur sa guitare des tranches bien épaisses de riffs garage-blues.
Pas de doute : ces deux-là sont plus white trash que les White Stripes. Leur son est délicieusement crade, marqué par un salutaire grain de folie. La production est minimale, signe d'une approche saine de la musique. Rien n'est lisse. Tout cela sent la bière, la sueur et le sperme : bon esprit.
L'écoute de ce premier album du terrible duo me donne souvent l'envie de prendre le volant de ma bagnole et de suivre la route. Juste comme ça, au hasard. Simplement pour fuguer et fuir un quotidien trop bien réglé. Parce que j'ai envie de prendre un peu de bon temps. Et puis parce que d'abord, comme ces chansons m'inspirent un nihilisme joyeusement égoïste, j'emmerde les gens.
Le disque tourne dans l'autoradio. Après l'ambiance oppressante de "Superstition", le refrain irrésistible de "Cat Claw" m'euphorise. La route est dégagée : pleins gaz ! L'excitation du voyage est maintenue avec le sautillant "Fried My Little Brains". Avec "Hitched" et "Black Rooster", je ressens l'ivresse d'être loin de mes bases, paumé au milieu de nulle part. Et puis, à force de voir défiler le ruban d'asphalte, une agréable torpeur me gagne. C'est alors que j'aime à me laisser hypnotiser par "Monkey 23" et son atmosphère proche de Mazzy Star. Je me sens près à rentrer au bercail, accompagné par la mélodie apaisée du très roots "Gypsy Death And You".
Au bout du compte, j'ai écouté cette musique d'une oreille un peu distraite, mais pleinement satisfaite. Ainsi que, pour combler ma faim, j'eus mâchonné un sandwich un peu gras et qui aurait roulé dans la poussière. N'empêche, j'ai trouvé ça très bon.
Elle : W, chanteuse rageuse et féline, dont
l' élégance fait penser à une P.J. Harvey qui serait retournée à l'état sauvage.
Lui : Hotel, guitariste qui découpe sur sa guitare des tranches bien épaisses de riffs garage-blues.
Pas de doute : ces deux-là sont plus white trash que les White Stripes. Leur son est délicieusement crade, marqué par un salutaire grain de folie. La production est minimale, signe d'une approche saine de la musique. Rien n'est lisse. Tout cela sent la bière, la sueur et le sperme : bon esprit.
L'écoute de ce premier album du terrible duo me donne souvent l'envie de prendre le volant de ma bagnole et de suivre la route. Juste comme ça, au hasard. Simplement pour fuguer et fuir un quotidien trop bien réglé. Parce que j'ai envie de prendre un peu de bon temps. Et puis parce que d'abord, comme ces chansons m'inspirent un nihilisme joyeusement égoïste, j'emmerde les gens.
Le disque tourne dans l'autoradio. Après l'ambiance oppressante de "Superstition", le refrain irrésistible de "Cat Claw" m'euphorise. La route est dégagée : pleins gaz ! L'excitation du voyage est maintenue avec le sautillant "Fried My Little Brains". Avec "Hitched" et "Black Rooster", je ressens l'ivresse d'être loin de mes bases, paumé au milieu de nulle part. Et puis, à force de voir défiler le ruban d'asphalte, une agréable torpeur me gagne. C'est alors que j'aime à me laisser hypnotiser par "Monkey 23" et son atmosphère proche de Mazzy Star. Je me sens près à rentrer au bercail, accompagné par la mélodie apaisée du très roots "Gypsy Death And You".
Au bout du compte, j'ai écouté cette musique d'une oreille un peu distraite, mais pleinement satisfaite. Ainsi que, pour combler ma faim, j'eus mâchonné un sandwich un peu gras et qui aurait roulé dans la poussière. N'empêche, j'ai trouvé ça très bon.
Très bon 16/20
Posté le 08 juillet 2005 à 19 h 37 |
On peut dire que ces deux là se sont bien foutus de ma gueule. Ils ont failli m'obliger à revenir sur mes principes, les vilains (il faut que vous sachiez que je fais une violente allergie au 'The revival' depuis ses débuts maudits).
Il fallait donc voir ma tête quand on m'a apppris que ces riffs crades, ce son sans concession, cette voix sensuelle, c'était The Kills. Je crois bien que j'ai rougi : aurais-je donc raté quelque chose ? ... Pas possible.
Pourtant, ces deux trois titres corrosifs, entendus à l'arrache et par hasard chez mon disquaire, m'avaient vraiment mis la puce à l'oreille.
Comme il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis, j'emprunte la chose illico et puis là, tout à coup, plus rien. Ou presque. J'ai d'abord cru que c'était moi, vous savez le truc de la barrière psychologique. Mais non.
Evidemment, c'est sale, c'est bruyant, c'est même vraiment rock'n roll (parfois bluesy). En plus VV chante vraiment bien, hein, preque aussi bien que PJ Harvey : ouah !
Mais qu'est ce qu'on s'emmerde ; jamais mon bouton 'avance rapide' n'aura été aussi utile.
Bon je vous concède quand même trois titres : "Cat Claw", "Pull A U" et allez, soyons jeunes, soyons fous, "Fried My Little Brains". Le reste n'étant que rabachage ou presque.
On a le sentiment frustrant que chaque morceau a un vrai potentiel, mais c'est tellement plat, répétitif, qu'on s'ennuie très vite, attendant en vain un décollage salvateur. Rien n'y fait.
Alors deux solutions : soit Hotel apprend quelques accords de plus (ce ne sera pas perdu) ; soit ces deux gus s'achètent des musiciens. Parce que, quand on est deux, c'est quand même plus pratique quand on a un peu d'imagination. Non mais !
Il fallait donc voir ma tête quand on m'a apppris que ces riffs crades, ce son sans concession, cette voix sensuelle, c'était The Kills. Je crois bien que j'ai rougi : aurais-je donc raté quelque chose ? ... Pas possible.
Pourtant, ces deux trois titres corrosifs, entendus à l'arrache et par hasard chez mon disquaire, m'avaient vraiment mis la puce à l'oreille.
Comme il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis, j'emprunte la chose illico et puis là, tout à coup, plus rien. Ou presque. J'ai d'abord cru que c'était moi, vous savez le truc de la barrière psychologique. Mais non.
Evidemment, c'est sale, c'est bruyant, c'est même vraiment rock'n roll (parfois bluesy). En plus VV chante vraiment bien, hein, preque aussi bien que PJ Harvey : ouah !
Mais qu'est ce qu'on s'emmerde ; jamais mon bouton 'avance rapide' n'aura été aussi utile.
Bon je vous concède quand même trois titres : "Cat Claw", "Pull A U" et allez, soyons jeunes, soyons fous, "Fried My Little Brains". Le reste n'étant que rabachage ou presque.
On a le sentiment frustrant que chaque morceau a un vrai potentiel, mais c'est tellement plat, répétitif, qu'on s'ennuie très vite, attendant en vain un décollage salvateur. Rien n'y fait.
Alors deux solutions : soit Hotel apprend quelques accords de plus (ce ne sera pas perdu) ; soit ces deux gus s'achètent des musiciens. Parce que, quand on est deux, c'est quand même plus pratique quand on a un peu d'imagination. Non mais !
Pas terrible 9/20
Posté le 14 juillet 2005 à 16 h 17 |
Des le premier titre, le ton est donné : ce "Keep On Your Mean Side" du duo formé par VV et Hotel sous le délicieux nom de The Kills, est un album de rock pur et dur, du son brut et sale, qui rappelle inévitablement les grands disques que PJ Harvey nous avait pondus voici déjà quelques années ("Dry", "To Bring You My Love"), ou encore les envolées rock'n roll de la grande Patti Smith, référence incontournable de toutes les chanteuses de rock.
La référence est audacieuse, mais en aucun cas ne semble effrayer ou complexer The Kills, qui enchaînent pour notre plus grand plaisir des titres irrésistibles et plein d'energie ("Hand", "Kissy Kissy", "Cat Claw", "Superstition", "Fried My Little Brain"...)
Intro et enchaînements, la guitare donne le ton et il est impossible de résister à la furieuse envie de taper du pied, tandis que la voix habitée de VV nous traverse et nous lamine le cerveau. Hotel de son côté, se chargeant de nous transporter très loin avec sa guitare en boucle et le tempo hypnotique et lancinant donné aux chansons.
Rock'n roll donc, mais rock 'n roll de grande qualité pour un premier album exemplaire, signé d'un groupe qui impose avec ce "Keep On Your Mean Side" (et sa magnifique pochette) un style bien à lui.
La référence est audacieuse, mais en aucun cas ne semble effrayer ou complexer The Kills, qui enchaînent pour notre plus grand plaisir des titres irrésistibles et plein d'energie ("Hand", "Kissy Kissy", "Cat Claw", "Superstition", "Fried My Little Brain"...)
Intro et enchaînements, la guitare donne le ton et il est impossible de résister à la furieuse envie de taper du pied, tandis que la voix habitée de VV nous traverse et nous lamine le cerveau. Hotel de son côté, se chargeant de nous transporter très loin avec sa guitare en boucle et le tempo hypnotique et lancinant donné aux chansons.
Rock'n roll donc, mais rock 'n roll de grande qualité pour un premier album exemplaire, signé d'un groupe qui impose avec ce "Keep On Your Mean Side" (et sa magnifique pochette) un style bien à lui.
Parfait 17/20
Posté le 02 avril 2009 à 17 h 01 |
A l'époque ou des minettes frangées, pas encore en âge de boire, s'extasient sur la "belle et électrique décadence de Franz Ferdinand" il est toujours bon de revenir vers les classiques du renouveau rock ou de l'imposture des groupes en "the", selon. Pour moi, tout ça, ça n'est que du rock'n'roll.
Crade à souhait, cet album est un brulot, une sorte de bande originale de nuit de sexe suant et sans tendresse. Ça commence avec les rugissements de VV dans "Superstition" et on sait tout de suite à quoi s'en tenir. Ça va être du garage blues sale, simple, sans compromis, efficace et presque kitch de lubricité malsaine. Les textes, entrecoupés de râles et de gémissements, exploitent bien les abstractions de cette poésie rock, très Beat, et très vite on entre dans cet album comme dans un monde d'excès, de gueules de bois, d'histoires d'amour à cœur ouvert et de drogues en veux-tu en voila...
Parfois ça ralentit, on reprend son souffle ("Kissy Kissy" ou "Wait") mais la rage, bien que plus sournoise, est encore là, dans ce son qui sature et dans la voix d'Alison qui grogne. Très bonne surprise aussi, avec le morceau de clôture de l'album, triste et apaisé, d'une beauté envoutante. Ça parle d'overdose, et l'album se termine sur cette touche jouissivement macabre, entre pleurs et rires (on ne sait pas trop).
Il y a bien ces étranges interludes, où honnêtement on ne comprend pas grand-chose, qui viennent un peu casser le rythme de l'album. Moi je trouve qu'ils contribuent à dresser la toile de fond et nous faire rentrer dans le monde déjanté du groupe. Et dans l'ère des duos (que les Flash duo jets nous manquent...), celui là s'en sort très bien.
On dira ce qu'on veut : la guitare aurait pu être enregistrée par un amateur ivre mort, il y a du PJ Harvey par-ci par-là, ce sont de poseurs, ils n'inventent rien, mais tout ça c'est du chipotage... Cet album charme justement par ce côté brouillon, sans compromis mais plein de clins d'œil, et très vite on n'a plus envie de s'attarder sur ces détails insignifiants. La musique tape, les mélodies tournent (le détonnant "Fuck The People" qui arrive à faire pardonner son titre ridicule par un riff à faire danser un mort), et l'auditeur a envie de taper du pied, de tournoyer frénétiquement, de crier, et d'arracher les vêtements du premier membre du sexe opposé qu'il croise. A ne pas écouter si on a déjà des pulsions, donc. Sinon, à découvrir et redécouvrir encore et encore, tant ce premier album des Kills nous rappelle que ce retour aux sources un peu réac du rock d'aujourd'hui se fait parfois pour le meilleur.
Crade à souhait, cet album est un brulot, une sorte de bande originale de nuit de sexe suant et sans tendresse. Ça commence avec les rugissements de VV dans "Superstition" et on sait tout de suite à quoi s'en tenir. Ça va être du garage blues sale, simple, sans compromis, efficace et presque kitch de lubricité malsaine. Les textes, entrecoupés de râles et de gémissements, exploitent bien les abstractions de cette poésie rock, très Beat, et très vite on entre dans cet album comme dans un monde d'excès, de gueules de bois, d'histoires d'amour à cœur ouvert et de drogues en veux-tu en voila...
Parfois ça ralentit, on reprend son souffle ("Kissy Kissy" ou "Wait") mais la rage, bien que plus sournoise, est encore là, dans ce son qui sature et dans la voix d'Alison qui grogne. Très bonne surprise aussi, avec le morceau de clôture de l'album, triste et apaisé, d'une beauté envoutante. Ça parle d'overdose, et l'album se termine sur cette touche jouissivement macabre, entre pleurs et rires (on ne sait pas trop).
Il y a bien ces étranges interludes, où honnêtement on ne comprend pas grand-chose, qui viennent un peu casser le rythme de l'album. Moi je trouve qu'ils contribuent à dresser la toile de fond et nous faire rentrer dans le monde déjanté du groupe. Et dans l'ère des duos (que les Flash duo jets nous manquent...), celui là s'en sort très bien.
On dira ce qu'on veut : la guitare aurait pu être enregistrée par un amateur ivre mort, il y a du PJ Harvey par-ci par-là, ce sont de poseurs, ils n'inventent rien, mais tout ça c'est du chipotage... Cet album charme justement par ce côté brouillon, sans compromis mais plein de clins d'œil, et très vite on n'a plus envie de s'attarder sur ces détails insignifiants. La musique tape, les mélodies tournent (le détonnant "Fuck The People" qui arrive à faire pardonner son titre ridicule par un riff à faire danser un mort), et l'auditeur a envie de taper du pied, de tournoyer frénétiquement, de crier, et d'arracher les vêtements du premier membre du sexe opposé qu'il croise. A ne pas écouter si on a déjà des pulsions, donc. Sinon, à découvrir et redécouvrir encore et encore, tant ce premier album des Kills nous rappelle que ce retour aux sources un peu réac du rock d'aujourd'hui se fait parfois pour le meilleur.
Excellent ! 18/20
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