Muse
Drones |
Label :
Warner |
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On a sûrement tout dit à propos de Muse qui sévit désormais depuis plus de 15 ans.
En France en particulier, où le groupe a un ancrage très fort depuis son tout premier disque (là où d'autres contrées n'ont "cédé" que bien après), chaque sortie d'album est précédée de conversations, de débats et d'articles tous plus stériles les uns que les autres.
Comme d'habitude, Drones a donc été enterré d'avance par une frange de "haters" dont les Inrocks se sont fait porte-étendard.
Il faut dire que pour le coup, on ne va pas leur donner totalement tord. Rappelons que les trois britanniques restaient sur un 2nd Law peu glorieux. Et ce n'est pas le premier titre de "Drones", qui nous fut présenté en mars, qui allait vraiment nous rassurer.
En effet, "Psycho" sonne comme une tentative maladroite d'un retour aux sources tant fantasmé par une frange non négligeable de fans, en reprenant un riff qu'ils jouent sur scène depuis des années en "outro" de certains de leurs morceaux. Le groupe en mode flemmard assure le service minimum, car si ledit riff est bon, la chanson elle, est médiocre, avec ses paroles moisies, les interventions du sergent en forme d'hommage à deux balles à "Full Metal Jacket" et une durée inutilement longue.
Pas toujours très regardants, beaucoup de fans ont crié au génie malgré tout. Mais tout au plus, peut-on accorder au morceau de plutôt bien passer en concert, c'est déjà ça.
Le "vrai" premier single qui a suivi peu de temps après fut "Dead Inside", nettement plus dans le ton de leurs productions récentes avec ses relents 80's dans la lignée des "Undisclosed Desires" et autre "Madness", avec un peu plus de pêche.
Puis se fût au tour de "Mercy" d'être officiellement dévoilé avant la sortie de l'album, un morceau pas franchement exceptionnel qui est un peu le "Starlight" de Drones.
La bonne nouvelle dans tout ça, c'est que si ce disque ne s'annonçait pas franchement bien, le groupe a bien joué le coup en faisant filtrer les plus mauvais morceaux en premier !
En effet, une fois passées les premiers plages, on découvre un disque finalement bien loin d'être vilain, à l'image de "Reapers". Un titre rock où Matt Bellamy se lâche complètement sur les solos de guitares. Un morceau relativement complexe où le groupe retrouve cette capacité à mélanger ses influences classic rock tout en ayant cette touche vaguement futuriste, un peu comme sur "Knights Of Cydonia" en son temps. Le morceau évite la formule single et ne lasse pas sur la longueur.
Le constat est le même pour les morceaux suivants comme "The Handler" ou "Defektor".
Alors bien sûr, ceux qui reprochaient à Muse de trop en faire par le passé, ne changeront pas d'avis, et pour cause, les trois anglais ne se fixent toujours pas de limite. Et vas-y que je te colle un discours de Kennedy au milieu du disque, que je te mets des sirènes de police sur (le très bon) "Revolt", que je t'envoie un morceau de 10 minutes qui joue aux montagnes russes et que je te clôture le disque a cappella.
Oui, tout cela il fallait oser, mais si Muse ne le fait pas, alors qui ? Comment peut-on encore écouter ce groupe aujourd'hui et se plaindre de cela ?
Avec Drones, Muse a le grand mérite de nous fournir un travail cohérent, fruit d'une vraie démarche (même si on peut penser ce que l'on veut du thème choisi) là où The 2nd Law était totalement bancal (en plus de contenir des chansons bien foireuses). Mais au-delà, la plupart des morceaux sont de vraies réussites.
Plus rock que ses prédécesseurs, sans être un bête retour en arrière pour autant, Muse surprend agréablement en revenant à une relative simplicité (on insistera sur "relative") sans pour autant tourner en rond.
L'équilibre entre les "tubes" et morceaux plus recherchés est bien respecté là aussi. Tout juste pourra- t-on regretter que Bellamy délaisse autant le piano sur cet album. Difficile également d'être très emballé par les paroles des chansons souvent ras des pâquerettes. Manifestement, ça n'est pas cet aspect là de sa musique que le leader du groupe a voulu développer.
Vous l'aurez compris, Drones est une bonne surprise alors que les premiers titres dévoilés laissaient craindre un nouvel album peu inspiré.
Les trois du Devon ont su prendre du recul sur leur travail précédent et nous offrir cette fois, quelque chose de plus abouti et cohérent, avec en prime quelques morceaux qui resteront parmi ceux qui comptent dans leur discographie. Avec un début d'album de meilleure qualité, on aurait même pu obtenir un grand disque.
En France en particulier, où le groupe a un ancrage très fort depuis son tout premier disque (là où d'autres contrées n'ont "cédé" que bien après), chaque sortie d'album est précédée de conversations, de débats et d'articles tous plus stériles les uns que les autres.
Comme d'habitude, Drones a donc été enterré d'avance par une frange de "haters" dont les Inrocks se sont fait porte-étendard.
Il faut dire que pour le coup, on ne va pas leur donner totalement tord. Rappelons que les trois britanniques restaient sur un 2nd Law peu glorieux. Et ce n'est pas le premier titre de "Drones", qui nous fut présenté en mars, qui allait vraiment nous rassurer.
En effet, "Psycho" sonne comme une tentative maladroite d'un retour aux sources tant fantasmé par une frange non négligeable de fans, en reprenant un riff qu'ils jouent sur scène depuis des années en "outro" de certains de leurs morceaux. Le groupe en mode flemmard assure le service minimum, car si ledit riff est bon, la chanson elle, est médiocre, avec ses paroles moisies, les interventions du sergent en forme d'hommage à deux balles à "Full Metal Jacket" et une durée inutilement longue.
Pas toujours très regardants, beaucoup de fans ont crié au génie malgré tout. Mais tout au plus, peut-on accorder au morceau de plutôt bien passer en concert, c'est déjà ça.
Le "vrai" premier single qui a suivi peu de temps après fut "Dead Inside", nettement plus dans le ton de leurs productions récentes avec ses relents 80's dans la lignée des "Undisclosed Desires" et autre "Madness", avec un peu plus de pêche.
Puis se fût au tour de "Mercy" d'être officiellement dévoilé avant la sortie de l'album, un morceau pas franchement exceptionnel qui est un peu le "Starlight" de Drones.
La bonne nouvelle dans tout ça, c'est que si ce disque ne s'annonçait pas franchement bien, le groupe a bien joué le coup en faisant filtrer les plus mauvais morceaux en premier !
En effet, une fois passées les premiers plages, on découvre un disque finalement bien loin d'être vilain, à l'image de "Reapers". Un titre rock où Matt Bellamy se lâche complètement sur les solos de guitares. Un morceau relativement complexe où le groupe retrouve cette capacité à mélanger ses influences classic rock tout en ayant cette touche vaguement futuriste, un peu comme sur "Knights Of Cydonia" en son temps. Le morceau évite la formule single et ne lasse pas sur la longueur.
Le constat est le même pour les morceaux suivants comme "The Handler" ou "Defektor".
Alors bien sûr, ceux qui reprochaient à Muse de trop en faire par le passé, ne changeront pas d'avis, et pour cause, les trois anglais ne se fixent toujours pas de limite. Et vas-y que je te colle un discours de Kennedy au milieu du disque, que je te mets des sirènes de police sur (le très bon) "Revolt", que je t'envoie un morceau de 10 minutes qui joue aux montagnes russes et que je te clôture le disque a cappella.
Oui, tout cela il fallait oser, mais si Muse ne le fait pas, alors qui ? Comment peut-on encore écouter ce groupe aujourd'hui et se plaindre de cela ?
Avec Drones, Muse a le grand mérite de nous fournir un travail cohérent, fruit d'une vraie démarche (même si on peut penser ce que l'on veut du thème choisi) là où The 2nd Law était totalement bancal (en plus de contenir des chansons bien foireuses). Mais au-delà, la plupart des morceaux sont de vraies réussites.
Plus rock que ses prédécesseurs, sans être un bête retour en arrière pour autant, Muse surprend agréablement en revenant à une relative simplicité (on insistera sur "relative") sans pour autant tourner en rond.
L'équilibre entre les "tubes" et morceaux plus recherchés est bien respecté là aussi. Tout juste pourra- t-on regretter que Bellamy délaisse autant le piano sur cet album. Difficile également d'être très emballé par les paroles des chansons souvent ras des pâquerettes. Manifestement, ça n'est pas cet aspect là de sa musique que le leader du groupe a voulu développer.
Vous l'aurez compris, Drones est une bonne surprise alors que les premiers titres dévoilés laissaient craindre un nouvel album peu inspiré.
Les trois du Devon ont su prendre du recul sur leur travail précédent et nous offrir cette fois, quelque chose de plus abouti et cohérent, avec en prime quelques morceaux qui resteront parmi ceux qui comptent dans leur discographie. Avec un début d'album de meilleure qualité, on aurait même pu obtenir un grand disque.
Très bon 16/20 | par Billyjoe |
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