Muse
Black Holes And Revelations |
Label :
Naïve |
||||
Autant le dire de suite, Muse est le groupe qui me procure le plus d'émotions depuis ce jour de 1999 où la lecture d'une chronique m'a permis de découvrir ce trio anglais.
Alors, la sortie d'un nouvel album de Muse, c'est un peu jour de fête à la maison ! Et ce trois juillet veille de la fête nationale aux States -cela ressemble comme à un pied de nez à ce pays qui résiste encore et toujours à sa musique, on se demande pourquoi d'ailleurs- la visite au magasin à enseigne jaune de quatre lettres est courte mais précise.
La galette enfin arrivée à bon port, le précieux sésame peut enfin dévoiler ce qu'il a dans le ventre même si le lancement du single "Supermassive Black Hole" et son chant à la Prince sur un air plus electro que rock m'avait cependant légèrement refroidit...
Première écoute donc, et sentiment mitigé. Une impression d'évolution vers des arrangements moins bruts de décoffrage, un bain électronique plus que prononcé, mais presque l'illusion d'une perte de vitesse et d'essoufflement.
Deuxième écoute donc, et déjà des morceaux qui appellent votre attention, le très aérien et rythmiquement dantesque "May Of The Problematique" ainsi que "Knights Of Cydonia" qui met un terme au disque sous forme de bande originale "westernienne" (tel un "Cecilia Ann" des Pixies au temps de Bossanova) ultra percutante qui laisse un goût de reviens-y.
Troisième écoute donc, et l'ouverture "Take A Bow" prend des allures de grand classiques avec ses claviers au goût de "Bliss" et son final impressionnant de puissance sonore, "Invincible" devient comme un hymne profondément positif et Bellamy galvanise la foule, "Assassin" n'a jamais aussi bien porté son nom tant le morceau est une tuerie à lui tout seul, très heavy mais déjà une référence de ce Black Holes And Revelation.
Quatrième écoute et tout s'éclaire, la beauté de "A Soldier's Poem" courte ballade lancinante aux choeurs entremêlés de Bellamy, le courage de "City Of Delusion" titre extrêmement ambitieux mélangeant le son oriental au son latino avec solo de trompette et final de cordes, c'est dire !
Cinquième écoute, puis sixième, puis septième... c'est fait, la magie opère.
Alors bien sûr, certains diront que c'est trop grandiloquent, que Bellamy en fait des tonnes. Et pourtant comme toujours c'est avec une grande sincérité que Muse se fait définitivement sa place à part dans le monde du rock. Ce trio ne triche pas, il suffit de les voir et écouter sur scène. Qui peut dire que Bellamy n'a pas une voix incroyablement puissante et juste aussi bien en direct que mixée sur album.
Muse prend un nouveau virage musical, et même le surprenant "Supermassive Black Hole" trouve sa place dans ce disque éclectique où plusieurs influences se télescopent.
Bien joué les p'tits gars !!!!
Alors, la sortie d'un nouvel album de Muse, c'est un peu jour de fête à la maison ! Et ce trois juillet veille de la fête nationale aux States -cela ressemble comme à un pied de nez à ce pays qui résiste encore et toujours à sa musique, on se demande pourquoi d'ailleurs- la visite au magasin à enseigne jaune de quatre lettres est courte mais précise.
La galette enfin arrivée à bon port, le précieux sésame peut enfin dévoiler ce qu'il a dans le ventre même si le lancement du single "Supermassive Black Hole" et son chant à la Prince sur un air plus electro que rock m'avait cependant légèrement refroidit...
Première écoute donc, et sentiment mitigé. Une impression d'évolution vers des arrangements moins bruts de décoffrage, un bain électronique plus que prononcé, mais presque l'illusion d'une perte de vitesse et d'essoufflement.
Deuxième écoute donc, et déjà des morceaux qui appellent votre attention, le très aérien et rythmiquement dantesque "May Of The Problematique" ainsi que "Knights Of Cydonia" qui met un terme au disque sous forme de bande originale "westernienne" (tel un "Cecilia Ann" des Pixies au temps de Bossanova) ultra percutante qui laisse un goût de reviens-y.
Troisième écoute donc, et l'ouverture "Take A Bow" prend des allures de grand classiques avec ses claviers au goût de "Bliss" et son final impressionnant de puissance sonore, "Invincible" devient comme un hymne profondément positif et Bellamy galvanise la foule, "Assassin" n'a jamais aussi bien porté son nom tant le morceau est une tuerie à lui tout seul, très heavy mais déjà une référence de ce Black Holes And Revelation.
Quatrième écoute et tout s'éclaire, la beauté de "A Soldier's Poem" courte ballade lancinante aux choeurs entremêlés de Bellamy, le courage de "City Of Delusion" titre extrêmement ambitieux mélangeant le son oriental au son latino avec solo de trompette et final de cordes, c'est dire !
Cinquième écoute, puis sixième, puis septième... c'est fait, la magie opère.
Alors bien sûr, certains diront que c'est trop grandiloquent, que Bellamy en fait des tonnes. Et pourtant comme toujours c'est avec une grande sincérité que Muse se fait définitivement sa place à part dans le monde du rock. Ce trio ne triche pas, il suffit de les voir et écouter sur scène. Qui peut dire que Bellamy n'a pas une voix incroyablement puissante et juste aussi bien en direct que mixée sur album.
Muse prend un nouveau virage musical, et même le surprenant "Supermassive Black Hole" trouve sa place dans ce disque éclectique où plusieurs influences se télescopent.
Bien joué les p'tits gars !!!!
Excellent ! 18/20 | par Chacal |
Posté le 08 juillet 2006 à 13 h 52 |
Anticipons les torrents d'injures qui vont sans le moindre doute couvrir cette page: cet album de Muse n'est pas si mauvais. Il s'agit, soyons poli, d'un album intéressant (attention, ça reste du Muse, ceux qui y sont allergiques ne changeront pas d'avis). Black Holes And Revelations (un nom qui fait peur, c'est vrai) est plus original que la limonade à succès d'Absolution, mieux arrangé et produit que le boursouflé Origin Of Symetry, et à des années lumières des gammes yorko-buckleyennes de Showbiz.
L'album commence pourtant très mal. "Take A Bow", virus technoïde à base d'arpégiateur (cf. "Tangerine Dream"), aurait pu être, lâchons le mot, grandiose, si le père Bellamy avait eu la bonne idée de le décapiter en pleine spirale de derviche, à 2 min 30s : au lieu de ça, le morceau est massacré dans un final à l'artillerie lourde comme Muse sait si mal les faire. Passons sur les textes (dans le rayon 'Vous les politiciens vous êtes vraiment très-très méchants') : positif, on y verra le mérite de l'engagement politique, négatif la preuve d'une démagogie consternante.
On se rafraîchit sur "Starlight" (les morceaux qui comment par "Star" sont souvent des réussites: "Starcross" de Ash, "Starman" de Bowie, etc...). Début faussement niais à la Vladimir Cosma (un artifice récupéré d'Absolution) sur rouleau compresseur de basse, couplet contenu et mélancolique, faux départ, re-couplet avec montée de sauce à la guitare, vrai départ avec arpégiateur planqué dans l'enceinte de droite, pause sulfureuse, etc. jusqu'à l'emballage final: la synthèse du tube recette Muse, en prime Bellamy n'en fait pas trop niveau voix, un soulagement. A peine une demi-seconde de pause et déboule "Supermassive Black Hole" (encore un nom qui fait peur), le truc le plus inédit de l'album, à la croisée de QOTSA, Beck période Midnight Vulture et donc forcément Prince: grosse surprise, Bellamy n'a jamais eu une voix aussi haut perchée et en même temps aussi posée (pour info, et de source sûre, certains DJ hype des bars pop de type Truskel ont flashé sur ce morceau et envisagent déjà de l'insérer dans leurs sets). La rampe est lancée, et l'album culmine sur "Map Of The Problematique", petite perle de dance-rock qui n'aura pas besoin d'être remixée: après un début planant structuré sur une ligne de guitare à la Mogwai (ah ! parfait !), le morceau s'envole et s'hypertrophie sur les débris égarés de "Bliss", la fièvre à 41° et le métier en plus. Chris Wolstenholme y atteint des sommets de maîtrise par-dessus la boîte à rythme.
Ensuite, sur deux morceaux, le soporifique "Soldier's Poem" et le ridicule "Invincible", c'est le trou noir, littéralement. Autant Muse nous avait habitués à des choses démesurées à s'en arracher les cheveux, autant depuis certains recoins lugubres de Showbiz on n'avait pas eu droit à des choses si peu remplies d'inspiration: le pire est atteint sur un solo de guitare clôturant "Invincible" et l'on se dit que c'est la fin. On est prêt à arrêter le disque sur les premières mesures de "Assassin", du mauvais System Of A Down.
Pourtant, et c'est là tout l'aspect à la fois fatiguant et intriguant du disque, Muse retrouve un second souffle sur les cinq derniers morceaux, en se permettant d'explorer de nouvelles contrées hantées par... Ennio Morricone. Après avoir sauvé "Assassin" de la noyade complète en en faisant une réplique correcte à "Hyper Music" (encore l'influence d'Origin Of Simetry, digérée), la bande à Bellamy s'aventure dans le rock héroïque. "Exo-Politics", assez plat, est vite aspiré par "City Of Delusion", début d'une calvacade aux odeurs de western, où l'on perçoit enfin le sens d'une pochette sur fond de plateaux rougeâtres découpés de canyons. Il y a du Calexico dans "Hoodoo", hymne à la désolation et à la soif au milieu du désert qui s'offre une averse calme puis orageuse passée la moitié du morceau: de la lance de pompier, au bord du précipice du pompeux. Le bruit des chevaux, jusque dans le crissement des guitares (Ennio, Ennio), annonce un final comme Muse n'en avait jamais fait: adieu la balade sanglotante conçue pour emballer les meufs en fin de soirée (inexorablement présente sur les trois précédents albums); avec "Knights Of Cydonia" Bellamy se paye son "Bohemian Raphsody". Il faut un sacré courage pour faire un morceau aussi expérimental et prétentieux en 2006 quand les Strokes et Cie étendent leur pop monotone sur des kilomètres. Surprise: on est encore sur le fil de l'arête, mais le résultat n'est pas honteux. Le break du morceau, avec ses voix mixées sur piétinement de synthé avant que la cavalerie ne revienne les accompagner, est même l'un des passages les plus enthousiasmants de l'album. Il (ne) faudrait (pas) conseiller Muse à ceux qui veulent faire du cheval sous l'orage au milieu des Causses ou du roller dans le tunnel de Fourvière.
Black Holes & Revelations est un disque osé, fondamentalement bancal et inabouti mais rempli de pièges euphorisants à la nitroglycérine, avec un Bellamy assagi au niveau chant (déjà sur Absolution il semblait avoir compris que ça ne servait à rien de se prendre pour Jeff Buckley). Plus ou moins égaré dans la grandiloquence de ses tournées, Muse trouve encore (enfin ?) le moyen de faire de bonnes choses.
L'album commence pourtant très mal. "Take A Bow", virus technoïde à base d'arpégiateur (cf. "Tangerine Dream"), aurait pu être, lâchons le mot, grandiose, si le père Bellamy avait eu la bonne idée de le décapiter en pleine spirale de derviche, à 2 min 30s : au lieu de ça, le morceau est massacré dans un final à l'artillerie lourde comme Muse sait si mal les faire. Passons sur les textes (dans le rayon 'Vous les politiciens vous êtes vraiment très-très méchants') : positif, on y verra le mérite de l'engagement politique, négatif la preuve d'une démagogie consternante.
On se rafraîchit sur "Starlight" (les morceaux qui comment par "Star" sont souvent des réussites: "Starcross" de Ash, "Starman" de Bowie, etc...). Début faussement niais à la Vladimir Cosma (un artifice récupéré d'Absolution) sur rouleau compresseur de basse, couplet contenu et mélancolique, faux départ, re-couplet avec montée de sauce à la guitare, vrai départ avec arpégiateur planqué dans l'enceinte de droite, pause sulfureuse, etc. jusqu'à l'emballage final: la synthèse du tube recette Muse, en prime Bellamy n'en fait pas trop niveau voix, un soulagement. A peine une demi-seconde de pause et déboule "Supermassive Black Hole" (encore un nom qui fait peur), le truc le plus inédit de l'album, à la croisée de QOTSA, Beck période Midnight Vulture et donc forcément Prince: grosse surprise, Bellamy n'a jamais eu une voix aussi haut perchée et en même temps aussi posée (pour info, et de source sûre, certains DJ hype des bars pop de type Truskel ont flashé sur ce morceau et envisagent déjà de l'insérer dans leurs sets). La rampe est lancée, et l'album culmine sur "Map Of The Problematique", petite perle de dance-rock qui n'aura pas besoin d'être remixée: après un début planant structuré sur une ligne de guitare à la Mogwai (ah ! parfait !), le morceau s'envole et s'hypertrophie sur les débris égarés de "Bliss", la fièvre à 41° et le métier en plus. Chris Wolstenholme y atteint des sommets de maîtrise par-dessus la boîte à rythme.
Ensuite, sur deux morceaux, le soporifique "Soldier's Poem" et le ridicule "Invincible", c'est le trou noir, littéralement. Autant Muse nous avait habitués à des choses démesurées à s'en arracher les cheveux, autant depuis certains recoins lugubres de Showbiz on n'avait pas eu droit à des choses si peu remplies d'inspiration: le pire est atteint sur un solo de guitare clôturant "Invincible" et l'on se dit que c'est la fin. On est prêt à arrêter le disque sur les premières mesures de "Assassin", du mauvais System Of A Down.
Pourtant, et c'est là tout l'aspect à la fois fatiguant et intriguant du disque, Muse retrouve un second souffle sur les cinq derniers morceaux, en se permettant d'explorer de nouvelles contrées hantées par... Ennio Morricone. Après avoir sauvé "Assassin" de la noyade complète en en faisant une réplique correcte à "Hyper Music" (encore l'influence d'Origin Of Simetry, digérée), la bande à Bellamy s'aventure dans le rock héroïque. "Exo-Politics", assez plat, est vite aspiré par "City Of Delusion", début d'une calvacade aux odeurs de western, où l'on perçoit enfin le sens d'une pochette sur fond de plateaux rougeâtres découpés de canyons. Il y a du Calexico dans "Hoodoo", hymne à la désolation et à la soif au milieu du désert qui s'offre une averse calme puis orageuse passée la moitié du morceau: de la lance de pompier, au bord du précipice du pompeux. Le bruit des chevaux, jusque dans le crissement des guitares (Ennio, Ennio), annonce un final comme Muse n'en avait jamais fait: adieu la balade sanglotante conçue pour emballer les meufs en fin de soirée (inexorablement présente sur les trois précédents albums); avec "Knights Of Cydonia" Bellamy se paye son "Bohemian Raphsody". Il faut un sacré courage pour faire un morceau aussi expérimental et prétentieux en 2006 quand les Strokes et Cie étendent leur pop monotone sur des kilomètres. Surprise: on est encore sur le fil de l'arête, mais le résultat n'est pas honteux. Le break du morceau, avec ses voix mixées sur piétinement de synthé avant que la cavalerie ne revienne les accompagner, est même l'un des passages les plus enthousiasmants de l'album. Il (ne) faudrait (pas) conseiller Muse à ceux qui veulent faire du cheval sous l'orage au milieu des Causses ou du roller dans le tunnel de Fourvière.
Black Holes & Revelations est un disque osé, fondamentalement bancal et inabouti mais rempli de pièges euphorisants à la nitroglycérine, avec un Bellamy assagi au niveau chant (déjà sur Absolution il semblait avoir compris que ça ne servait à rien de se prendre pour Jeff Buckley). Plus ou moins égaré dans la grandiloquence de ses tournées, Muse trouve encore (enfin ?) le moyen de faire de bonnes choses.
Pas mal 13/20
Posté le 08 juillet 2006 à 14 h 13 |
'Trous noirs et révélations', un titre bien étrange pour ce quatrième album de Muse mais qui confirme la passion de Matthew Bellamy pour le vide interstellaire!
Les choses sérieuses commencent de suite avec l'énorme "Take A Bow", un titre à forte consonance electro et qui monte doucement mais sûrement en puissance.
Le groupe s'est bien lâché sur certains titres comme le très 80's "Map Of The Problematique", le grandiloquent "City Of Delusion" (et son solo trompette, si si !) ou l'incroyable "Knights Of Cydonia" qui clôture l'album, titre assez indescriptible qui commence par des bruits de chevaux et de lasers (vous lisez bien), et qui pourrait parfois rappeler le générique de Goldorak ou d'Albator ! Et pourtant croyez moi ce titre est vraiment terrible, pour peu que l'on ne prenne pas trop au sérieux certains aspects de cette musique.
En parlant de générique, "Assassin" rappel celui de K2000 malgré une belle démonstration de Dominic Howard à la batterie !
On trouve aussi quelques titres plus classiques sur cet opus, notamment le très bon (mais un peu facile) "Starlight" qui rappel parfois "Bliss" ou encore "A Soldier's Poem", magnifique ballade dans la lignée d'un "Blackout".
Et puis dans la rubrique 'single qui passe en boucle à la radio', c'est "Supermassive Black Hole" qui s'y colle. Un titre groovy, très surprenant à la première écoute, qui n'a pas plu à tous les fans de Muse mais qui a au moins le mérite de ne pas être un énième titre rock bête et méchant comme "Time Is Running Out" ou "Plug In Baby".
Ce nouvel album des trois anglais est donc une franche réussite, le groupe continu de faire du Muse mais n'a plus peur de se lâcher et cela donne quelques morceaux qui font partis des meilleurs de leur discographie!
Est il pour autant meilleur que le fabuleux "Absolution" ? Difficile de réponde à cette question, mais le simple fait d'hésiter prouve bien la grande qualité de ce Black Holes & Revelations !
Les choses sérieuses commencent de suite avec l'énorme "Take A Bow", un titre à forte consonance electro et qui monte doucement mais sûrement en puissance.
Le groupe s'est bien lâché sur certains titres comme le très 80's "Map Of The Problematique", le grandiloquent "City Of Delusion" (et son solo trompette, si si !) ou l'incroyable "Knights Of Cydonia" qui clôture l'album, titre assez indescriptible qui commence par des bruits de chevaux et de lasers (vous lisez bien), et qui pourrait parfois rappeler le générique de Goldorak ou d'Albator ! Et pourtant croyez moi ce titre est vraiment terrible, pour peu que l'on ne prenne pas trop au sérieux certains aspects de cette musique.
En parlant de générique, "Assassin" rappel celui de K2000 malgré une belle démonstration de Dominic Howard à la batterie !
On trouve aussi quelques titres plus classiques sur cet opus, notamment le très bon (mais un peu facile) "Starlight" qui rappel parfois "Bliss" ou encore "A Soldier's Poem", magnifique ballade dans la lignée d'un "Blackout".
Et puis dans la rubrique 'single qui passe en boucle à la radio', c'est "Supermassive Black Hole" qui s'y colle. Un titre groovy, très surprenant à la première écoute, qui n'a pas plu à tous les fans de Muse mais qui a au moins le mérite de ne pas être un énième titre rock bête et méchant comme "Time Is Running Out" ou "Plug In Baby".
Ce nouvel album des trois anglais est donc une franche réussite, le groupe continu de faire du Muse mais n'a plus peur de se lâcher et cela donne quelques morceaux qui font partis des meilleurs de leur discographie!
Est il pour autant meilleur que le fabuleux "Absolution" ? Difficile de réponde à cette question, mais le simple fait d'hésiter prouve bien la grande qualité de ce Black Holes & Revelations !
Excellent ! 18/20
Posté le 09 juillet 2006 à 16 h 29 |
Muse quatrième ! Après deux albums qui respiraient bon le rock, et un troisième qui sentait (très) mauvais le renfermé, que fallait-il attendre du combo anglais ? Plus grand chose, oui, c'est sur, c'est pas aisé à dire, mais la page était tournée après la dernière seconde d'Absolution, Muse appartenait au passé. Cela dit, c'est avec mes deux oreilles curieuses que j'écoute les chansons de ce Black Holes & Revelations, un brin de nostalgie certainement, juste un dernier coup d'oeil derrière le rideau noir pour voir l'oiseau s'éteindre.
Le début n'annonçait rien de bon, une mort lente et assez chiante, "Take A Bow" n'apporte strictement rien, ni un morceau rock bien foutu, ni une intro intrigante, rien, ça démarre mal pour un jubilé. "Starlight" essaie bien de noyer l'ennui avec sa petite nappe de piano déposée du bout du doigt, mais là encore rien de véritablement bandant, pas de prises de risques, juste la chanson qui s'écoule mollement, et qui laisse sa place au single "Supermassive Black Hole". Lui, on le connaît déjà, le single qui a fait renaître un mince filet d'espoir, le chant grotesque de Bellamy puni, le garçon redevient audible, une chanson sobre, discrète, agréable même, même si la ressemblance avec certains titres de Soulwax démange.
Quoi d'autre, "Soldier's Poem", ballade aussi lancinante que soporifique, ou "Assassin", rock abrutissant qui aurait fait très belle figure dans Absolution. Pas folichon. Mais d'autres titres nous laissent croire que le groupe n'est pas définitivement mort, "Exo-Politics" ou "City Of Delusion" témoignent d'un bel effort, comme si les reproches adressés au groupe avaient été entendus. Rien d'exceptionnel, juste deux titres rock réussis, subtils, bien orchestrés, ce qu'on est en droit d'attendre d'eux simplement.
Puis "Knights Of Cydonia", au titre révélateur du côté épique, espèce de bande son pour western céleste, clôt l'album sur une folle aventure, qui ne plaira certes pas à tout le monde, mais que je me dois de saluer, moi qui n'imaginait plus Muse innover.
On est loin de l'album de l'année, mais j'ose dire à nouveau 'J'aime Muse !' de temps en temps, quand personne ne m'écoute. Même si c'est pas à se rouler par terre, certains efforts sont appréciables, fini le temps où le chant de Bellamy grinçait péniblement dans nos oreilles, où l'on entendait que le roulement brutal de la batterie. Muse n'est pas mort, mais vive eux quand même.
Le début n'annonçait rien de bon, une mort lente et assez chiante, "Take A Bow" n'apporte strictement rien, ni un morceau rock bien foutu, ni une intro intrigante, rien, ça démarre mal pour un jubilé. "Starlight" essaie bien de noyer l'ennui avec sa petite nappe de piano déposée du bout du doigt, mais là encore rien de véritablement bandant, pas de prises de risques, juste la chanson qui s'écoule mollement, et qui laisse sa place au single "Supermassive Black Hole". Lui, on le connaît déjà, le single qui a fait renaître un mince filet d'espoir, le chant grotesque de Bellamy puni, le garçon redevient audible, une chanson sobre, discrète, agréable même, même si la ressemblance avec certains titres de Soulwax démange.
Quoi d'autre, "Soldier's Poem", ballade aussi lancinante que soporifique, ou "Assassin", rock abrutissant qui aurait fait très belle figure dans Absolution. Pas folichon. Mais d'autres titres nous laissent croire que le groupe n'est pas définitivement mort, "Exo-Politics" ou "City Of Delusion" témoignent d'un bel effort, comme si les reproches adressés au groupe avaient été entendus. Rien d'exceptionnel, juste deux titres rock réussis, subtils, bien orchestrés, ce qu'on est en droit d'attendre d'eux simplement.
Puis "Knights Of Cydonia", au titre révélateur du côté épique, espèce de bande son pour western céleste, clôt l'album sur une folle aventure, qui ne plaira certes pas à tout le monde, mais que je me dois de saluer, moi qui n'imaginait plus Muse innover.
On est loin de l'album de l'année, mais j'ose dire à nouveau 'J'aime Muse !' de temps en temps, quand personne ne m'écoute. Même si c'est pas à se rouler par terre, certains efforts sont appréciables, fini le temps où le chant de Bellamy grinçait péniblement dans nos oreilles, où l'on entendait que le roulement brutal de la batterie. Muse n'est pas mort, mais vive eux quand même.
Correct 12/20
Posté le 26 juillet 2006 à 19 h 00 |
Tout nouveau, tout beau, je vous présente le nouvel album de Muse !
Après l'apocalyptique Absolution, album dans l'ensemble bien négocié marquant un léger tournant vers une musique plus heavy et plus oppressante, on pouvait se demander quelle direction prendrait le groupe.
Et je ne vous cache pas ma surprise en écoutant la première fois l'album.
Peut être pas sur la première piste, "Take A Bow", car dans l'esprit elle se rapproche fortement d'absolution : ça commence assez faible et ça montre progressivement, l'atmosphère est vraiment tendue, on attend l'explosion, qui est atteinte après 2minutes 40 ! Pour ma part un des bons moments de ce disque, Muse est très fort dans ce type de morceaux.
Mais alors premier surgit le premier grincement de dents : quelle transition "Take A Bow" - "Starlight" minable !! En effet "Starlight" sera sans doute le prochain single de muse : l'atmosphère est plus positive, moins tendue. Le morceau est sympa, très pop dans l'esprit, le refrain se retient facilement. Mais dans l'ambiance c'est l'opposé de "Take A Bow"...
Vient ensuite "Supermassive Black Hole" : morceau très accrocheur, que je connaissais déjà, ça s'enchaîne mieux déjà ! un riff de batterie très R'n'B dans l'esprit, un chant très aigu agréable, entêtant, bien ficelé, bref j'adhère mais le choc fut grand à la première écoute tant le morceau est taillé pour les dancefloors. M'enfin j'aime donc pas de reproche.
Vient ensuite "Map Of The Problematique" est un morceau plutôt techno dans l'esprit, très Depeche Mode. Sympa, à écouter en soirée ou quand on est dans un état second (il risque de faire des dégâts !!).
Il s'enchaîne sur la ballade de l'album, "A Soldier's Poem", enchanteur bien que simplet. Il tourne autour d'un riff de guitare et de choeurs à la "Bohemian Rhapsody". Morceau sans prétention, il se laisse écouter on va dire. La partie 'calme' de l'album continue avec "Invincible" : arpèges lointains et rythmique solennelle en guise de début, refrain touchant (à noter les gros progrès du chanteur), une fin plus entraînante : un morceau qui va crescendo. J'apprécie.
"Assassin" est par contre un morceau très poussif, une intro digne de K2000, c'est le morceau le plus metal de l'album. Muse se vautre totalement, car ce morceau est véritablement contre nature. N'est pas Serj Tankian qui veut...
"Exo Politics" est quant à lui un morceau sympathique, groovy et entraînant, bien que simplet. Il fera un malheur en live je pense.
On en vient à la fin de l'album : "City Of Delusion" est le morceau le plus osé de l'album car il mêle influences hispanisantes, violons, trompettes ; c'est une réussite.
On pourrait presque considérer que les 3 morceaux finaux sont une trilogie car ce sont les seuls ou on ressent les mêmes influences hispaniques : "Hoodoo" commence par des accords rapides qui se rapproche (je crois) du flamenco, suivis par quelques touches de piano très mélancoliques, et "Knights Of Cydonia", morceau épique totalement dingue et extrêmement original. Je crois que ces 3 morceaux sont les plus grosses réussites de l'album, et montrent que s'ils le souhaitent, muse peuvent devenir un groupe absolument génial. Si l'album avait été dans la continuité de ces 3 morceaux, nul doute qu'il serait un chef-d'oeuvre.
Au vu du morceau par morceau que je viens de faire, on pourrait se dire que je mettrais minimum 17/20 à l'album. Celui ci est malheureusement très hétérogène et les transitions, a part la trilogie finale, sont franchement mal vues. De plus avoir de l'ambition est bien, mais trop en avoir est souvent problématique. Muse a voulu montrer qu'il pouvait procéder différemment pour composer leur musique, et c'est tout à leur honneur. Mais on se sent un peu baladé partout avec cet album, et c'est peu agréable car il n'y a pas de ligne directrice. Une fois de plus, un album à part dans la discographie du groupe, impression renforcée par la production très réussie mais qui n'est pas adaptée au live comme ce fut le cas avant.
En bref, un album assez osé qui atteint ses cibles avec de grandes réussites mais qui a une fâcheuse tendance à s'éparpiller un peu partout.
PS : après réflexion, je relève la note d'un point car la qualité est là.
Après l'apocalyptique Absolution, album dans l'ensemble bien négocié marquant un léger tournant vers une musique plus heavy et plus oppressante, on pouvait se demander quelle direction prendrait le groupe.
Et je ne vous cache pas ma surprise en écoutant la première fois l'album.
Peut être pas sur la première piste, "Take A Bow", car dans l'esprit elle se rapproche fortement d'absolution : ça commence assez faible et ça montre progressivement, l'atmosphère est vraiment tendue, on attend l'explosion, qui est atteinte après 2minutes 40 ! Pour ma part un des bons moments de ce disque, Muse est très fort dans ce type de morceaux.
Mais alors premier surgit le premier grincement de dents : quelle transition "Take A Bow" - "Starlight" minable !! En effet "Starlight" sera sans doute le prochain single de muse : l'atmosphère est plus positive, moins tendue. Le morceau est sympa, très pop dans l'esprit, le refrain se retient facilement. Mais dans l'ambiance c'est l'opposé de "Take A Bow"...
Vient ensuite "Supermassive Black Hole" : morceau très accrocheur, que je connaissais déjà, ça s'enchaîne mieux déjà ! un riff de batterie très R'n'B dans l'esprit, un chant très aigu agréable, entêtant, bien ficelé, bref j'adhère mais le choc fut grand à la première écoute tant le morceau est taillé pour les dancefloors. M'enfin j'aime donc pas de reproche.
Vient ensuite "Map Of The Problematique" est un morceau plutôt techno dans l'esprit, très Depeche Mode. Sympa, à écouter en soirée ou quand on est dans un état second (il risque de faire des dégâts !!).
Il s'enchaîne sur la ballade de l'album, "A Soldier's Poem", enchanteur bien que simplet. Il tourne autour d'un riff de guitare et de choeurs à la "Bohemian Rhapsody". Morceau sans prétention, il se laisse écouter on va dire. La partie 'calme' de l'album continue avec "Invincible" : arpèges lointains et rythmique solennelle en guise de début, refrain touchant (à noter les gros progrès du chanteur), une fin plus entraînante : un morceau qui va crescendo. J'apprécie.
"Assassin" est par contre un morceau très poussif, une intro digne de K2000, c'est le morceau le plus metal de l'album. Muse se vautre totalement, car ce morceau est véritablement contre nature. N'est pas Serj Tankian qui veut...
"Exo Politics" est quant à lui un morceau sympathique, groovy et entraînant, bien que simplet. Il fera un malheur en live je pense.
On en vient à la fin de l'album : "City Of Delusion" est le morceau le plus osé de l'album car il mêle influences hispanisantes, violons, trompettes ; c'est une réussite.
On pourrait presque considérer que les 3 morceaux finaux sont une trilogie car ce sont les seuls ou on ressent les mêmes influences hispaniques : "Hoodoo" commence par des accords rapides qui se rapproche (je crois) du flamenco, suivis par quelques touches de piano très mélancoliques, et "Knights Of Cydonia", morceau épique totalement dingue et extrêmement original. Je crois que ces 3 morceaux sont les plus grosses réussites de l'album, et montrent que s'ils le souhaitent, muse peuvent devenir un groupe absolument génial. Si l'album avait été dans la continuité de ces 3 morceaux, nul doute qu'il serait un chef-d'oeuvre.
Au vu du morceau par morceau que je viens de faire, on pourrait se dire que je mettrais minimum 17/20 à l'album. Celui ci est malheureusement très hétérogène et les transitions, a part la trilogie finale, sont franchement mal vues. De plus avoir de l'ambition est bien, mais trop en avoir est souvent problématique. Muse a voulu montrer qu'il pouvait procéder différemment pour composer leur musique, et c'est tout à leur honneur. Mais on se sent un peu baladé partout avec cet album, et c'est peu agréable car il n'y a pas de ligne directrice. Une fois de plus, un album à part dans la discographie du groupe, impression renforcée par la production très réussie mais qui n'est pas adaptée au live comme ce fut le cas avant.
En bref, un album assez osé qui atteint ses cibles avec de grandes réussites mais qui a une fâcheuse tendance à s'éparpiller un peu partout.
PS : après réflexion, je relève la note d'un point car la qualité est là.
Bon 15/20
Posté le 30 juillet 2006 à 13 h 24 |
Muse est de retour.
Je dois bien avouer qu'après un opus tel qu'Absolution, j'étais plutôt sceptique, limite vraiment médisant quant à la qualité de ce nouvel album. Je voyais déjà partir Muse dans des compositions à tendance grandiloquentes mais facile, mettant simplement en avant la voix de sieur Bellamy qui pousserait toujours plus fort et plus haut ses exclamations suraiguës. En gros, réutiliser la recette qui marche depuis quelques années maintenant. Force est de constater que je m'étais trompé, et tant mieux, bordel, tant mieux.
Bien entendu, on n'enlèvera pas à Muse la grandiloquence de ses morceaux, mais ceux-ci prennent leur ampleur avec mesure et bien plus de subtilité, et surtout, ils le ne sont pas tous. Quant à la voix de Matthew, elle paraît s'être assagie. On ne lui enlèvera pas sa marque de fabrique, la grosse inspiration avant chaque passage de chant, mais il faut bien avouer que sans ça, on serait bien perdu face à tout ce qui a changé, derrière ce qui nous permet de reconnaître le son du groupe.
Derrière, il y a l'instrumentation, et c'est, à mon humble avis, surtout ça qui a changé et qui fait la différence. Ainsi, "Take A Bow" commence comme tout album de Muse, avec une intro sur trois notes, mais qui donne l'air cette fois d'avoir été conçue par quelque appareil électronique, flanquée ensuite d'une seconde mélodie qu'on aurait dit tout droit sortie d'une borne d'arcade d'un jeu vidéo de la fin des années 80. Les morceaux prennent des teintes électro, m'ont parfois fait penser à Depeche Mode (cf : petits airs du début de "Starlight" et "Map Of The Problematique"), et sont particulièrement inventifs. De plus, le single "Supermassive Black Hole" est un riff formidablement efficace, Bellamy nous y surprend par son chant typé eighties, on entend apparaître des chœurs, un gros boulot d'ambiance et des effets électroniques ma foi fort bien plaçés.
Ensuite vient "Map Of The Problematique", où l'électro est clairement assumé, en résulte un morceau à tendances pop très bien dosé, et tout simplement bon.
"Soldier's Poem" joue son rôle de ballade, jolie et sans grande prétention. Ensuite viennent les morceaux qui représentent certainement les points faibles de l'album. Invincible, bien que partant sur une belle base intéressante, est poussive et lente, trop longue aussi. Quant à "Assassin", c'est du Muse facile, sans grand intérêt, qui aurait pu se trouver sur Absolution sans même qu'on la remarque. Un bon défouloir pour les gars du groupe à mon avis, et qui n'a, je pense, d'intérêt qu'en live.
"Exo Politics" ouvre, en quelque sorte, la fin de l'album, avec un riff groovy et entraînant, et bon voilà, ce morceau est foutrement bien foutu. Un bon gros refrain qui tache, et tout ce qu'il faut à côté.
On arrive déjà aux derniers morceaux de l'album, les plus audacieux, dans lesquels ont trouve des airs aux tendances latinos, ou orientales, c'est selon. Et mêlés aux gros riffs de guitare de fond et à la batterie bien lourde, c'est mmmh, surprenant. On a même droit à du violon, c'est dire. Ainsi, "Hoodoo" nous fait grâce d'un crescendo particulièrement réussi, et c'est sans compter "Knights Of Cydonia", clairement le morceau le plus ambitieux de cet album, qui vient le clore de façon magistrale, avec ses airs épiques et héroïques; on se croirait dans un western, pour partir ensuite dans un gros film d'action à l'américaine, mais ceux qui ont l'ambiance et la mise en scène soignées et trépidantes. Par contre, il se termine un peu vite, ce morceau, on en voudrait plus, mais tant pis, c'était bien bon.
Alors au final, ce Black Holes And Revelations ? C'est un grand bol d'air frais pour Muse, et surtout pour ses fans. On y découvre que les gars ont encore beaucoup d'imagination à revendre, on découvre aussi qu'ils n'ont peut-être pas la tête aussi grosse que ça, et qu'ils ont l'air de s'être remis en question. Ainsi, l'album est parfois inégal, perdant de sa splendeur vers le milieu, mais il est aussi très surprenant, et, indéniablement, la qualité est là, et elle vaut le déplacement.
Je dois bien avouer qu'après un opus tel qu'Absolution, j'étais plutôt sceptique, limite vraiment médisant quant à la qualité de ce nouvel album. Je voyais déjà partir Muse dans des compositions à tendance grandiloquentes mais facile, mettant simplement en avant la voix de sieur Bellamy qui pousserait toujours plus fort et plus haut ses exclamations suraiguës. En gros, réutiliser la recette qui marche depuis quelques années maintenant. Force est de constater que je m'étais trompé, et tant mieux, bordel, tant mieux.
Bien entendu, on n'enlèvera pas à Muse la grandiloquence de ses morceaux, mais ceux-ci prennent leur ampleur avec mesure et bien plus de subtilité, et surtout, ils le ne sont pas tous. Quant à la voix de Matthew, elle paraît s'être assagie. On ne lui enlèvera pas sa marque de fabrique, la grosse inspiration avant chaque passage de chant, mais il faut bien avouer que sans ça, on serait bien perdu face à tout ce qui a changé, derrière ce qui nous permet de reconnaître le son du groupe.
Derrière, il y a l'instrumentation, et c'est, à mon humble avis, surtout ça qui a changé et qui fait la différence. Ainsi, "Take A Bow" commence comme tout album de Muse, avec une intro sur trois notes, mais qui donne l'air cette fois d'avoir été conçue par quelque appareil électronique, flanquée ensuite d'une seconde mélodie qu'on aurait dit tout droit sortie d'une borne d'arcade d'un jeu vidéo de la fin des années 80. Les morceaux prennent des teintes électro, m'ont parfois fait penser à Depeche Mode (cf : petits airs du début de "Starlight" et "Map Of The Problematique"), et sont particulièrement inventifs. De plus, le single "Supermassive Black Hole" est un riff formidablement efficace, Bellamy nous y surprend par son chant typé eighties, on entend apparaître des chœurs, un gros boulot d'ambiance et des effets électroniques ma foi fort bien plaçés.
Ensuite vient "Map Of The Problematique", où l'électro est clairement assumé, en résulte un morceau à tendances pop très bien dosé, et tout simplement bon.
"Soldier's Poem" joue son rôle de ballade, jolie et sans grande prétention. Ensuite viennent les morceaux qui représentent certainement les points faibles de l'album. Invincible, bien que partant sur une belle base intéressante, est poussive et lente, trop longue aussi. Quant à "Assassin", c'est du Muse facile, sans grand intérêt, qui aurait pu se trouver sur Absolution sans même qu'on la remarque. Un bon défouloir pour les gars du groupe à mon avis, et qui n'a, je pense, d'intérêt qu'en live.
"Exo Politics" ouvre, en quelque sorte, la fin de l'album, avec un riff groovy et entraînant, et bon voilà, ce morceau est foutrement bien foutu. Un bon gros refrain qui tache, et tout ce qu'il faut à côté.
On arrive déjà aux derniers morceaux de l'album, les plus audacieux, dans lesquels ont trouve des airs aux tendances latinos, ou orientales, c'est selon. Et mêlés aux gros riffs de guitare de fond et à la batterie bien lourde, c'est mmmh, surprenant. On a même droit à du violon, c'est dire. Ainsi, "Hoodoo" nous fait grâce d'un crescendo particulièrement réussi, et c'est sans compter "Knights Of Cydonia", clairement le morceau le plus ambitieux de cet album, qui vient le clore de façon magistrale, avec ses airs épiques et héroïques; on se croirait dans un western, pour partir ensuite dans un gros film d'action à l'américaine, mais ceux qui ont l'ambiance et la mise en scène soignées et trépidantes. Par contre, il se termine un peu vite, ce morceau, on en voudrait plus, mais tant pis, c'était bien bon.
Alors au final, ce Black Holes And Revelations ? C'est un grand bol d'air frais pour Muse, et surtout pour ses fans. On y découvre que les gars ont encore beaucoup d'imagination à revendre, on découvre aussi qu'ils n'ont peut-être pas la tête aussi grosse que ça, et qu'ils ont l'air de s'être remis en question. Ainsi, l'album est parfois inégal, perdant de sa splendeur vers le milieu, mais il est aussi très surprenant, et, indéniablement, la qualité est là, et elle vaut le déplacement.
Très bon 16/20
Posté le 08 août 2006 à 00 h 34 |
On ne peut pas dire le contraire, la plupart des chroniques précédentes, bien que globalement positives, sont bien écrites, sensées, argumentées et objectives. Pas de délire maniaque de fan transi, mais un vrai boulot d'analyse. C'est bien, ça.
Une question, maintenant : puisque des gens qui apprécient Muse ont fait l'effort de chroniquer cet album de façon constructive, pourquoi ceux qui souffrent d'une allergie à ce groupe n'essaieraient-ils pas aussi ? Car il en est de la musique de Muse, et de la voix du sieur Bellamy en particulier, comme du pollen, des poils de chat ou des piqûres d'abeilles : on y est allergique ou on ne l'est pas. Et je dois avouer que pour ma part, je le suis. Cela avait commencé à se manifester à l'époque de l'atroce Origin Of Symmetry, si ma mémoire est bonne. Je me souviens encore d'un concert dans les arènes de Nîmes où j'avais subi, pendant une heure qui m'en avait semblé dix, les vocalises grotesques de la castafiore pseudo-buckleyennne. Seule la perspective de voir ensuite P.J. Harvey, une vraie diva rock elle au moins, m'avait fait tenir le coup...Mais je promets de faire abstraction de mon irrépressible aversion qui date de ce soir-là, et de ne pas me livrer à un lynchage bête et méchant. Et de ne pas faire subir à ce disque le sort qui lui a été réservé chez les plumes acérées du site Tatapoum.net. Jetez-y un coup d'œil à l'occasion : c'est terrible, même les frisbees sont mieux traités que ça, on se croirait au ball-trap (Mais par contre, qu'est-ce que c'est drôle, ahaha ! Heu, pardon. Objectivité, j'avais promis...).
Allez, assez de bavardages et courage : écoutons-le, ce fameux skeud. Début drolatique avec "Take A Bow" qui aurait tout aussi bien pu s'appeler 'A Night At The Space Opera‘, en référence à Queen dont la pompeuse influence se fait encore une fois sentir. Si Thom Yorke, de passage à Hollywood, avait été la victime d'un producteur psychopathe qui l'aurait séquestré puis drogué pour l'obliger à composer la B.O. du prochain épisode de Star Wars en collaboration avec Jean-Michel Jarre, le résultat aurait sans doute pu ressembler à ça. Pour ce qui est des paroles, il est question de gens qui vont rôtir en enfer pour leurs péchés... Là, je me dis : fais gaffe, l'ami Bellamy, car l'orgueil, la prétention donc, fait partie des sept péchés capitaux. Mais comme un chroniqueur a déjà eu la clairvoyance de signaler la nullité démagogique des lyrics et de ces diatribes envers des politiciens qui sont tous des méchants pas gentils, je m'abstiendrai loyalement d'en rajouter une couche.
"Starlight" pourrait presque faire penser à du Grandaddy, s'il n'y avait ce je ne sais quoi de facile et de vulgaire. Ce piano de supermarché, peut-être ? Vient alors ce grand moment d'humour qu'est "Supermassive Black Hole". Bellamy essaierait-il d'imiter Prince ? A quoi bon du reste, puisque cela a déjà été fait par Beck ? Du coup, j'ai plutôt l'impression d'entendre une imitation de Beck en train d'imiter Prince. Et je me dis que tout compte fait, Muse peut être un groupe génial si on le prend au second degré.
Je rigole un peu moins avec "Map Of The Problematique". C'est à la fois électronique et rythmé, agréable, et la voix est un tant soit peu maîtrisée. Je dois reconnaître que ce morceau-là au moins n'est pas mal. Par contre, je suspecte un léger plagiat, mais ma grande indulgence m'incitera à faire comme si Depeche Mode n'avait jamais existé. Quant aux deux morceaux suivants, "Soldier's Poem" et "Invicible", ils sont totalement insignifiants, cela m'évite donc de les commenter, et c'est tant mieux car j'ai quand même autre chose à faire. Avec "Assassin", le groupe retombe dans ses pires ornières heavy-prog, et c'est le grand retour des vocalises insupportables qui nous avaient été jusque là épargnées...
C'est alors que se produit un phénomène inexplicable. Trois chansons consécutives (oui, trois !) me semblent, ma foi, tout à fait correctes. En particulier, avec "City Of Delusion" et son ambiance latino, le groupe prend de louables risques et parvient à frôler le ridicule sans y sombrer. Et du coup, je suis bien embêté. Si l'album devait s'arrêter là, je serais tenté de lui attribuer 10/20. Bien obligé : j'ai trouvé que 4 ou 5 chansons, c'est à dire la moitié, étaient écoutables. Cela m'angoisse. Si par malheur je devais accorder la moyenne à un album de Muse, je crains une réaction moqueuse de certains membres du site (style : ‘Ouah, la honte ! Oddie, il aime bien Muse ! Putain, les goûts de chiottes qu'il a, beurk !'). Je risque de payer cher ma ridicule intégrité et ma coupable complaisance...
Heureusement, il restait les "Knights Of Cydonia" pour me sauver ! J'ose à peine y croire. C'est comme si les vagues efforts réalisés pour faire une musique décente avaient été trop intenses, et que le groupe rechutait pour de bon dans la plus effroyable grandiloquence. Chassez le naturel, il revient au galop. Le genre de truc que même Manowar ou Europe n'oseraient plus commettre, par pudeur, par peur de l'auto-caricature. Un vautrage total dans le plus absolu mauvais goût. Ha ! Cette intro avec lasers et chevaux ! Cette rythmique martiale avec chœurs de walkyries, trompette pouet-pouet et bourdonnement étrange de mouche intergalactique (à moins qu'il ne s'agisse d'un cosmonaute souffrant de problèmes gastriques ?) ! ! Et ce break insensé, suivi d'un riff marteau-piqueur ! Merci, je suis soulagé. Et c'est en exultant d'une joie mauvaise que je divise la note par deux.
Une question, maintenant : puisque des gens qui apprécient Muse ont fait l'effort de chroniquer cet album de façon constructive, pourquoi ceux qui souffrent d'une allergie à ce groupe n'essaieraient-ils pas aussi ? Car il en est de la musique de Muse, et de la voix du sieur Bellamy en particulier, comme du pollen, des poils de chat ou des piqûres d'abeilles : on y est allergique ou on ne l'est pas. Et je dois avouer que pour ma part, je le suis. Cela avait commencé à se manifester à l'époque de l'atroce Origin Of Symmetry, si ma mémoire est bonne. Je me souviens encore d'un concert dans les arènes de Nîmes où j'avais subi, pendant une heure qui m'en avait semblé dix, les vocalises grotesques de la castafiore pseudo-buckleyennne. Seule la perspective de voir ensuite P.J. Harvey, une vraie diva rock elle au moins, m'avait fait tenir le coup...Mais je promets de faire abstraction de mon irrépressible aversion qui date de ce soir-là, et de ne pas me livrer à un lynchage bête et méchant. Et de ne pas faire subir à ce disque le sort qui lui a été réservé chez les plumes acérées du site Tatapoum.net. Jetez-y un coup d'œil à l'occasion : c'est terrible, même les frisbees sont mieux traités que ça, on se croirait au ball-trap (Mais par contre, qu'est-ce que c'est drôle, ahaha ! Heu, pardon. Objectivité, j'avais promis...).
Allez, assez de bavardages et courage : écoutons-le, ce fameux skeud. Début drolatique avec "Take A Bow" qui aurait tout aussi bien pu s'appeler 'A Night At The Space Opera‘, en référence à Queen dont la pompeuse influence se fait encore une fois sentir. Si Thom Yorke, de passage à Hollywood, avait été la victime d'un producteur psychopathe qui l'aurait séquestré puis drogué pour l'obliger à composer la B.O. du prochain épisode de Star Wars en collaboration avec Jean-Michel Jarre, le résultat aurait sans doute pu ressembler à ça. Pour ce qui est des paroles, il est question de gens qui vont rôtir en enfer pour leurs péchés... Là, je me dis : fais gaffe, l'ami Bellamy, car l'orgueil, la prétention donc, fait partie des sept péchés capitaux. Mais comme un chroniqueur a déjà eu la clairvoyance de signaler la nullité démagogique des lyrics et de ces diatribes envers des politiciens qui sont tous des méchants pas gentils, je m'abstiendrai loyalement d'en rajouter une couche.
"Starlight" pourrait presque faire penser à du Grandaddy, s'il n'y avait ce je ne sais quoi de facile et de vulgaire. Ce piano de supermarché, peut-être ? Vient alors ce grand moment d'humour qu'est "Supermassive Black Hole". Bellamy essaierait-il d'imiter Prince ? A quoi bon du reste, puisque cela a déjà été fait par Beck ? Du coup, j'ai plutôt l'impression d'entendre une imitation de Beck en train d'imiter Prince. Et je me dis que tout compte fait, Muse peut être un groupe génial si on le prend au second degré.
Je rigole un peu moins avec "Map Of The Problematique". C'est à la fois électronique et rythmé, agréable, et la voix est un tant soit peu maîtrisée. Je dois reconnaître que ce morceau-là au moins n'est pas mal. Par contre, je suspecte un léger plagiat, mais ma grande indulgence m'incitera à faire comme si Depeche Mode n'avait jamais existé. Quant aux deux morceaux suivants, "Soldier's Poem" et "Invicible", ils sont totalement insignifiants, cela m'évite donc de les commenter, et c'est tant mieux car j'ai quand même autre chose à faire. Avec "Assassin", le groupe retombe dans ses pires ornières heavy-prog, et c'est le grand retour des vocalises insupportables qui nous avaient été jusque là épargnées...
C'est alors que se produit un phénomène inexplicable. Trois chansons consécutives (oui, trois !) me semblent, ma foi, tout à fait correctes. En particulier, avec "City Of Delusion" et son ambiance latino, le groupe prend de louables risques et parvient à frôler le ridicule sans y sombrer. Et du coup, je suis bien embêté. Si l'album devait s'arrêter là, je serais tenté de lui attribuer 10/20. Bien obligé : j'ai trouvé que 4 ou 5 chansons, c'est à dire la moitié, étaient écoutables. Cela m'angoisse. Si par malheur je devais accorder la moyenne à un album de Muse, je crains une réaction moqueuse de certains membres du site (style : ‘Ouah, la honte ! Oddie, il aime bien Muse ! Putain, les goûts de chiottes qu'il a, beurk !'). Je risque de payer cher ma ridicule intégrité et ma coupable complaisance...
Heureusement, il restait les "Knights Of Cydonia" pour me sauver ! J'ose à peine y croire. C'est comme si les vagues efforts réalisés pour faire une musique décente avaient été trop intenses, et que le groupe rechutait pour de bon dans la plus effroyable grandiloquence. Chassez le naturel, il revient au galop. Le genre de truc que même Manowar ou Europe n'oseraient plus commettre, par pudeur, par peur de l'auto-caricature. Un vautrage total dans le plus absolu mauvais goût. Ha ! Cette intro avec lasers et chevaux ! Cette rythmique martiale avec chœurs de walkyries, trompette pouet-pouet et bourdonnement étrange de mouche intergalactique (à moins qu'il ne s'agisse d'un cosmonaute souffrant de problèmes gastriques ?) ! ! Et ce break insensé, suivi d'un riff marteau-piqueur ! Merci, je suis soulagé. Et c'est en exultant d'une joie mauvaise que je divise la note par deux.
Mauvais 5/20
Posté le 10 octobre 2006 à 21 h 31 |
Depuis sa formation en 1997, Muse s'est continuellement fait comparer à Radiohead. Pour plusieurs, le groupe n'est qu'une pâle copie du célèbre groupe d'Oxford. Au fil des ans, le groupe s'est donc attiré un nombre surprenant de détracteurs qui s'amusent plus souvent qu'autrement à prédire la fin du groupe. Or, aujourd'hui et quatre albums plus tard, Muse semble avoir défié toute probabilité puisqu'il est toujours là et même plus solide que jamais ! Non seulement le groupe n'est pas tombé dans l'oubli comme plusieurs le prédisaient, mais avec son nouvel album, Black Holes And Revelations, Muse met fin une bonne fois pour toutes à la fâcheuse comparaison avec Radiohead en signant l'œuvre la plus achevée de sa carrière.
Sur Black Holes And Revelations, le groupe prouve qu'il a appris du passé et nous sert uniquement le meilleur des deux albums précédents. Le nouvel opus poursuit dans la lancée mélodramatique entamée sur Absolution, mais cette fois de façon plus subtile en délaissant l'atmosphère nostalgique, jugée un peu trop présente sur l'album précédent, pour faire place à plus de variété et pour réintroduire les riffs contagieux avec lesquels le groupe nous a séduit sur Origin Of Symmetry. Les thèmes abordés dans les textes varient principalement entre la fin du monde, la guerre et l'amour, mais malgré le fait qu'il s'agit de sujets parfois lourds, le groupe sait les transposer de façon positive grâce à un sens hors pair de la mélodie. On n'a qu'à penser à "Soldier's Poem" qui traite de la guerre sur un air de berceuse, "Map Of The Problematique" qui évoque le côté parfois souffrant de l'amour sur un rythme électronique rappelant Depeche Mode et finalement "Supermassive Black Hole" qui annonce la fin du monde de façon très groovy où le groupe flirte carrément avec la piste de danse.
Muse nous a toujours servi du matériel de qualité et très prometteur mais c'est vraiment sur ce nouvel album que le groupe est en parfaite synergie. Des pièces comme "Take A Bow" et " City Of Delusion" nous présentent un véritable amalgame sonore où s'échangent à merveille claviers et guitares tandis que "Assassin" nous prouve que les membres du groupe ne font désormais plus qu'un. La pièce qui vole cependant la vedette est sans l'ombre d'un doute "Knights Of Cydonia" où le groupe nous offre sa pièce la plus complète à ce jour et nous fait voyager à travers l'histoire du rock'n roll. Débutant par une mélodie rappelant la musique de films western des années '50, la pièce est ensuite agrémentée par une touche de synthétiseur provenant du mouvement new wave des années '80 et d'un superbe solo a cappella directement inspiré du Bohemian Rhapsody de Queen pour finalement se jeter tête première dans un mur de distorsion digne des meilleurs riffs de Black Sabbath.
En résumé, avec Black Holes And Revelations Muse se dissocie de toutes comparaisons en nous offrant un album débordant d'originalité qui passera assurément le test du temps et avec lequel il vient de se tailler une place parmi les groupes les plus prometteurs de sa génération.
Sur Black Holes And Revelations, le groupe prouve qu'il a appris du passé et nous sert uniquement le meilleur des deux albums précédents. Le nouvel opus poursuit dans la lancée mélodramatique entamée sur Absolution, mais cette fois de façon plus subtile en délaissant l'atmosphère nostalgique, jugée un peu trop présente sur l'album précédent, pour faire place à plus de variété et pour réintroduire les riffs contagieux avec lesquels le groupe nous a séduit sur Origin Of Symmetry. Les thèmes abordés dans les textes varient principalement entre la fin du monde, la guerre et l'amour, mais malgré le fait qu'il s'agit de sujets parfois lourds, le groupe sait les transposer de façon positive grâce à un sens hors pair de la mélodie. On n'a qu'à penser à "Soldier's Poem" qui traite de la guerre sur un air de berceuse, "Map Of The Problematique" qui évoque le côté parfois souffrant de l'amour sur un rythme électronique rappelant Depeche Mode et finalement "Supermassive Black Hole" qui annonce la fin du monde de façon très groovy où le groupe flirte carrément avec la piste de danse.
Muse nous a toujours servi du matériel de qualité et très prometteur mais c'est vraiment sur ce nouvel album que le groupe est en parfaite synergie. Des pièces comme "Take A Bow" et " City Of Delusion" nous présentent un véritable amalgame sonore où s'échangent à merveille claviers et guitares tandis que "Assassin" nous prouve que les membres du groupe ne font désormais plus qu'un. La pièce qui vole cependant la vedette est sans l'ombre d'un doute "Knights Of Cydonia" où le groupe nous offre sa pièce la plus complète à ce jour et nous fait voyager à travers l'histoire du rock'n roll. Débutant par une mélodie rappelant la musique de films western des années '50, la pièce est ensuite agrémentée par une touche de synthétiseur provenant du mouvement new wave des années '80 et d'un superbe solo a cappella directement inspiré du Bohemian Rhapsody de Queen pour finalement se jeter tête première dans un mur de distorsion digne des meilleurs riffs de Black Sabbath.
En résumé, avec Black Holes And Revelations Muse se dissocie de toutes comparaisons en nous offrant un album débordant d'originalité qui passera assurément le test du temps et avec lequel il vient de se tailler une place parmi les groupes les plus prometteurs de sa génération.
Excellent ! 18/20
Posté le 29 octobre 2006 à 12 h 08 |
Le moins que l'on puisse dire sur Muse, c'est que leur style évolue très peu disque après disque... C'est donc sans trop se préparer à de nouvelles choses qu'on aborde ce disque.
Pour ma part j'ai commencé par entendre le premier single "Supermassive Black Hole" avant d'avoir le disque complet et pendant dix jours j'ai eu très peur. Avaient-ils cette fois-ci vraiment changé de style ? L'ambiance disco de ce premier extrait plaidait en faveur de cela. D'autant plus que quand on lit que 'cet album ressemble à du Franz Ferdinand' avant de l'avoir écouté, ca fait franchement peur.
Alors quand le jour de la première écoute de l'album arrive, on se prépare au pire.
Et au final on se dit 'mais que fait ce "Supermassive Black Hole" sur cet album ?' En effet si on l'en exclue, cet album est du Muse, tel qu'on les a connus sur leurs trois précédents opus, avec, ce qui ne gache rien, quelques petites évolutions vers l'électronique. Ainsi, "Map Of The Problematique" est à mon sens la meilleure chanson que le groupe n'ai jamais créée, du moins c'est la plus aboutie, on sort du côté hymne de leurs tubes. Cette chanson devrait ravir ceux qui les accusent d'avoir des mélodies trop 'faciles'.
D'autre part, lorsqu'on apprécie ce qui est le fond de commerce de Muse, à savoir la grandiloquence et le style un peu 'bourrin' (sans aucune connotation péjorative), ce qui est mon cas, on est pas déçu, il y en a sur cet album. On peut signaler également la dernière chanson "Knights Of Cydonia" qui s'inscrit dans la lignée du "New Born" ouvrant leur second album (Origin Of Symetry), avec un morceau assez long (6 minutes), une intro de 2 minutes et une montée en puissance progressive.
Pour ma part j'ai commencé par entendre le premier single "Supermassive Black Hole" avant d'avoir le disque complet et pendant dix jours j'ai eu très peur. Avaient-ils cette fois-ci vraiment changé de style ? L'ambiance disco de ce premier extrait plaidait en faveur de cela. D'autant plus que quand on lit que 'cet album ressemble à du Franz Ferdinand' avant de l'avoir écouté, ca fait franchement peur.
Alors quand le jour de la première écoute de l'album arrive, on se prépare au pire.
Et au final on se dit 'mais que fait ce "Supermassive Black Hole" sur cet album ?' En effet si on l'en exclue, cet album est du Muse, tel qu'on les a connus sur leurs trois précédents opus, avec, ce qui ne gache rien, quelques petites évolutions vers l'électronique. Ainsi, "Map Of The Problematique" est à mon sens la meilleure chanson que le groupe n'ai jamais créée, du moins c'est la plus aboutie, on sort du côté hymne de leurs tubes. Cette chanson devrait ravir ceux qui les accusent d'avoir des mélodies trop 'faciles'.
D'autre part, lorsqu'on apprécie ce qui est le fond de commerce de Muse, à savoir la grandiloquence et le style un peu 'bourrin' (sans aucune connotation péjorative), ce qui est mon cas, on est pas déçu, il y en a sur cet album. On peut signaler également la dernière chanson "Knights Of Cydonia" qui s'inscrit dans la lignée du "New Born" ouvrant leur second album (Origin Of Symetry), avec un morceau assez long (6 minutes), une intro de 2 minutes et une montée en puissance progressive.
Très bon 16/20
Posté le 31 mai 2007 à 18 h 39 |
Bon, juste un petit texte pour vous dire ma pensé à l'égard de cet album.
Certains groupes, à un moment de leur carrière, décide de la pimentée en innovant avec leur musique. Quelques-uns y arrivent très bien, d'autre moins, et même des fois c'est complètement raté ! C'est ce qui est arrivé à ce disque à mon avis.
Je manque peut être d'audace pour commenter chanson par chanson, mais en gros, on est très surpris, et même... Très déçu ! Puisque c'est après une introduction/chanson/truc bizarre avec des bruits que l'on passe directement sur "Starlight" (aucun commentaire) ; on commence déjà à appuyer sur suivant au bout de 10 secondes à chaque chanson !
On a de tout : du clavier, des effets par milliers, de l'acoustique (ils ont même réussis à rivaliser le "Porcelain" des Red Hot avec "Soldier's Poem"), de la voix suraigu (c'est un euphémisme) de Bellamy, et puis "Knights Of Cydonia" clouant l'album le plus décevant de 2006 !
Bref, le groupe avait prévenu, certains fans seront déroutés. Alors déjà je n'étais pas fan avant mais au moins leurs albums précédents étaient meilleurs !
Bon allez, on attend le prochain, juste pour voir !!
Certains groupes, à un moment de leur carrière, décide de la pimentée en innovant avec leur musique. Quelques-uns y arrivent très bien, d'autre moins, et même des fois c'est complètement raté ! C'est ce qui est arrivé à ce disque à mon avis.
Je manque peut être d'audace pour commenter chanson par chanson, mais en gros, on est très surpris, et même... Très déçu ! Puisque c'est après une introduction/chanson/truc bizarre avec des bruits que l'on passe directement sur "Starlight" (aucun commentaire) ; on commence déjà à appuyer sur suivant au bout de 10 secondes à chaque chanson !
On a de tout : du clavier, des effets par milliers, de l'acoustique (ils ont même réussis à rivaliser le "Porcelain" des Red Hot avec "Soldier's Poem"), de la voix suraigu (c'est un euphémisme) de Bellamy, et puis "Knights Of Cydonia" clouant l'album le plus décevant de 2006 !
Bref, le groupe avait prévenu, certains fans seront déroutés. Alors déjà je n'étais pas fan avant mais au moins leurs albums précédents étaient meilleurs !
Bon allez, on attend le prochain, juste pour voir !!
Nul 3/20
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