Cat Power
Speaking For Trees : A Film By Mark Borthwick |
Label :
Matador |
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Que dire de Speaking For Trees ? Que c'est un OVNI. Un objet rare.
Le cadre: une clairière dont l'herbe est en partie fauchée fait face à un bois, ni beau ni moche. Juste normal. Un cadre banal (ou peu banal) pour accueillir une prestation musicale accompagné du chant des oiseaux du vent et des grillons.
Le contenu: plan fixe sur ce morceau de nature. Une demoiselle, pieds nus, guitare en bandoulière fait son apparition comme ça. Naturellement. Durant 1:50 la demoiselle (appelons la Chan), va chanter accompagnée de notes posées, pas toujours dans le bon ordre. Les titres s'enchainent, sans que l'on sache toujours quand est le début et la fin.
Se passera-t-il quelque chose ? Elle va marcher sur un hérisson ? Enlever son T-shirt ? Il va pleuvoir ? Mais non ! Pas d'importance pour le cadre (qu'il aurait été stupide de situer l'action dans un cadre sublime), ni la présence de la demoiselle (Chan est trop éloignée pour que l'on puisse voir les expressions de son visage, et de toute façon elle est souvent de dos). C'est l'anonymat qui est important. Et du coup la musique est l'actrice principale. Elle est au centre, au coeur, victorieuse. D'ailleurs, l'image peut tout d'un coup devenir saturée jusqu'a avoir un écran blanc, ou très sombre, voix sur fond noir pour le final.
Chan chante de cette voix si profonde, tellement présente alors que son attitude tente de la faire disparaître. Alors parfois on va décrocher de l'écran, pour aller fumer une cigarette, l'oreille attentive. Et on peut, on a le droit.
'Cette performance ressemble en fait beaucoup à un concert de Chan Marshall: A rien. A un chaos tranquille et assumé. A la fois merdique et très beau. Apparemment normal pour Chan Marshall. Terriblement déroutant pour le reste du monde' disait Stephane Deschamps. Oui, sauf qu'ici personne pour huer, pour parler en buvant une Kro ; omme si personne n'était sur scène. Juste un Mark Bortwich qui a su filmer cette demoiselle indomptable de la meilleur façon qui soit avec simplicité et respect. Juste moi qui écoute, qui ai l'impression de l'avoir pour moi tout seul.
A ceux que Cat Power exaspère, passez votre chemin il n'y a rien à voir. Et vous allez la détester encore plus, vous allez crier au foutage de gueule. A ceux que Chan Marshall touche, foncez. Vous serez sous le charme Ce que je suis... sous le charme.
Le cadre: une clairière dont l'herbe est en partie fauchée fait face à un bois, ni beau ni moche. Juste normal. Un cadre banal (ou peu banal) pour accueillir une prestation musicale accompagné du chant des oiseaux du vent et des grillons.
Le contenu: plan fixe sur ce morceau de nature. Une demoiselle, pieds nus, guitare en bandoulière fait son apparition comme ça. Naturellement. Durant 1:50 la demoiselle (appelons la Chan), va chanter accompagnée de notes posées, pas toujours dans le bon ordre. Les titres s'enchainent, sans que l'on sache toujours quand est le début et la fin.
Se passera-t-il quelque chose ? Elle va marcher sur un hérisson ? Enlever son T-shirt ? Il va pleuvoir ? Mais non ! Pas d'importance pour le cadre (qu'il aurait été stupide de situer l'action dans un cadre sublime), ni la présence de la demoiselle (Chan est trop éloignée pour que l'on puisse voir les expressions de son visage, et de toute façon elle est souvent de dos). C'est l'anonymat qui est important. Et du coup la musique est l'actrice principale. Elle est au centre, au coeur, victorieuse. D'ailleurs, l'image peut tout d'un coup devenir saturée jusqu'a avoir un écran blanc, ou très sombre, voix sur fond noir pour le final.
Chan chante de cette voix si profonde, tellement présente alors que son attitude tente de la faire disparaître. Alors parfois on va décrocher de l'écran, pour aller fumer une cigarette, l'oreille attentive. Et on peut, on a le droit.
'Cette performance ressemble en fait beaucoup à un concert de Chan Marshall: A rien. A un chaos tranquille et assumé. A la fois merdique et très beau. Apparemment normal pour Chan Marshall. Terriblement déroutant pour le reste du monde' disait Stephane Deschamps. Oui, sauf qu'ici personne pour huer, pour parler en buvant une Kro ; omme si personne n'était sur scène. Juste un Mark Bortwich qui a su filmer cette demoiselle indomptable de la meilleur façon qui soit avec simplicité et respect. Juste moi qui écoute, qui ai l'impression de l'avoir pour moi tout seul.
A ceux que Cat Power exaspère, passez votre chemin il n'y a rien à voir. Et vous allez la détester encore plus, vous allez crier au foutage de gueule. A ceux que Chan Marshall touche, foncez. Vous serez sous le charme Ce que je suis... sous le charme.
Excellent ! 18/20 | par Shiboome |
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