Shellac
Nantes [L'Olympic] - vendredi 06 juin 2008 |
Pour tout fan de rock indé, assister à un concert de Shellac, est un mini-évènement. On hésite pas, on fonce. Encore plus quand on sait que la salle de l'Olympic est parfaite pour ce genre de concert, et de petite capacité. Lors du passage de Shipping News 10 jours auparavant, ils nous avait chaudement recommandé cette soirée. La première partie, Mission Of Burma, des vieux de la vieille qui ont inspiré une grande partie de la scène indie rock des 90's passe avec quelques longueurs, une bonne énergie, mais un son volontairement saturé usant l'oreille à la longue avec l‘ampli guitare au bord de la scène, des bouchons n'auraient pas été de refus.
Le temps de l'entracte pour se désaltérer et voir la salle se remplir encore plus, il est loin le temps où il y a 20 ans Albini jouait dans d'obscurs salles et caves américaines. Je suis peu étonné que tout le monde se soit passé le mot. Comme à son habitude on voit la formation installer elle-même le matériel, toujours fidèles à leurs valeurs. Albini portant un bleu de travail marqué d'un " E ", " E " pour Electrical Studio, son studio. Autre élément culte de leur image. Steve Albini, y travaillant le reste de l'année, ainsi que son compère Bob Weston qui l'y accompagna durant une douzaine d'année.
Le groupe retourne sur scène, tous sur la même ligne en avant scène. Voir enfin la gestuelle du batteur Todd Trainer est un plaisir pour les yeux et les oreilles, ici pas de son saturé, mais une musique, claire, précise et puissante, comme j'en ai rarement entendu de pareille ! Comme en studio, la réputation n'est donc pas volée, ce ne sont pas des amateurs. Car après 15 ans de formation, ils sont bien rôdés pour nous offrir ce qu'ils ont de meilleur. Une aisance sur scène qui impressionne presque, sans pression comme des gars heureux d'être en vacances mais ne négligeant pas pour autant leur prestation. Le public très chaud, bouge beaucoup au milieu, pas mal de pogos dans la 1ère partie. Qui a dit que Shellac était un groupe de rock minimaliste ?
Une intro habituelle à la " My Black Ass ", la setlist est composée de chansons des 4 albums, pas de jaloux. Très à l'aise, on les sentirait presque en vacances ! Le temps de laisser aux spectateurs quelques questions, pratique qui ne réussit pas beaucoup, la barrière de la langue y a son rôle, mais sûrement que le public préféra les voir continuer de jouer plutôt que de parloter, Bob Weston répliquera : " C'est compris dans le prix du billet, vous avez payé pour ça ! ". Arrivent les 2 chansons bulldozer, " Steady as She Goes " et leur hymne " My Prayer to God ". Ils se payent même le luxe de mimer les avions durant " Wingwalker "... haranguant la foule " I'm a Plane " oui, vous êtes bien des avions qui volent, haut, si haut que " The End of Radio " vient pour les faire atterrir, relâchant par la même occasion une certaine tension du concert la même note de basse qui prostre ou hypnotise selon les cas le spectateur. Et puis une des meilleures compositions de leur dernier album, que j'attendais avec impatience, " Be Prépared " , montrant une fois encore toute leur puissance, un rock brut et direct.
Pas de rappel : le concert se finit sur " Spoke " où Steve Albini et Bob Weston vocalisent à tout va avant de défaire leur matériel alors que le batteur continue méthodiquement de jouer, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien. Rien, il faut bien ça sinon on les verraient bien continuer à jouer jusqu‘à la fin de la nuit. Voilà ce qu'est un concert de Shellac: un vrai et bon concert de rock, ni plus ni moins.
Le temps de l'entracte pour se désaltérer et voir la salle se remplir encore plus, il est loin le temps où il y a 20 ans Albini jouait dans d'obscurs salles et caves américaines. Je suis peu étonné que tout le monde se soit passé le mot. Comme à son habitude on voit la formation installer elle-même le matériel, toujours fidèles à leurs valeurs. Albini portant un bleu de travail marqué d'un " E ", " E " pour Electrical Studio, son studio. Autre élément culte de leur image. Steve Albini, y travaillant le reste de l'année, ainsi que son compère Bob Weston qui l'y accompagna durant une douzaine d'année.
Le groupe retourne sur scène, tous sur la même ligne en avant scène. Voir enfin la gestuelle du batteur Todd Trainer est un plaisir pour les yeux et les oreilles, ici pas de son saturé, mais une musique, claire, précise et puissante, comme j'en ai rarement entendu de pareille ! Comme en studio, la réputation n'est donc pas volée, ce ne sont pas des amateurs. Car après 15 ans de formation, ils sont bien rôdés pour nous offrir ce qu'ils ont de meilleur. Une aisance sur scène qui impressionne presque, sans pression comme des gars heureux d'être en vacances mais ne négligeant pas pour autant leur prestation. Le public très chaud, bouge beaucoup au milieu, pas mal de pogos dans la 1ère partie. Qui a dit que Shellac était un groupe de rock minimaliste ?
Une intro habituelle à la " My Black Ass ", la setlist est composée de chansons des 4 albums, pas de jaloux. Très à l'aise, on les sentirait presque en vacances ! Le temps de laisser aux spectateurs quelques questions, pratique qui ne réussit pas beaucoup, la barrière de la langue y a son rôle, mais sûrement que le public préféra les voir continuer de jouer plutôt que de parloter, Bob Weston répliquera : " C'est compris dans le prix du billet, vous avez payé pour ça ! ". Arrivent les 2 chansons bulldozer, " Steady as She Goes " et leur hymne " My Prayer to God ". Ils se payent même le luxe de mimer les avions durant " Wingwalker "... haranguant la foule " I'm a Plane " oui, vous êtes bien des avions qui volent, haut, si haut que " The End of Radio " vient pour les faire atterrir, relâchant par la même occasion une certaine tension du concert la même note de basse qui prostre ou hypnotise selon les cas le spectateur. Et puis une des meilleures compositions de leur dernier album, que j'attendais avec impatience, " Be Prépared " , montrant une fois encore toute leur puissance, un rock brut et direct.
Pas de rappel : le concert se finit sur " Spoke " où Steve Albini et Bob Weston vocalisent à tout va avant de défaire leur matériel alors que le batteur continue méthodiquement de jouer, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien. Rien, il faut bien ça sinon on les verraient bien continuer à jouer jusqu‘à la fin de la nuit. Voilà ce qu'est un concert de Shellac: un vrai et bon concert de rock, ni plus ni moins.
Parfait 17/20 | par Kaliayev |
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