The Gathering
Disclosure |
Label :
Psychonaut |
||||
Content pour eux.
C'est que survivre au départ de son chanteur emblématique, c'est presque impossible. On peut toujours embaucher quelqu'un pour prendre la place et ne rien changer musicalement, ou au contraire en profiter pour tout changer, le plus souvent ça ne passe pas (pour un Brian Johnson, combien de Blaze Bayley ?). Une poignée de groupes y sont parvenus, et après un The West Pole prometteur, The Gathering signe l'album de la confirmation.
Musicalement, cette livraison se situe au-dessus de Souvenirs ou de Home, albums surcotés car remplis de... remplissage. Mais ce n'est pas sur ce terrain que j'attendais Silje Wergeland et plus globalement le groupe ; j'attendais ce petit quelque chose que je n'ai pas trouvé sur The west pole en dépit de ses qualités musicales. Peut-être faut-il avoir vu The Gathering sur scène pour comprendre ce dont je parle... il s'agit d'une sorte de mélancolie, qui se transforme en joie par le truchement d'un sourire derrière le micro. The Gathering, pour moi c'est ça : entendre le sourire de la chanteuse. Et je l'entends tout au long de ce disque.
Libérée et heureuse, Silje illumine Gemini et se montre à la hauteur de l'ambitieux Heroes for ghosts, qui justifient à eux seuls l'achat et l'écoute en boucle de cet album. Le reste est en-dessous, forcément, mais recèle des passages intéressants.
C'est que survivre au départ de son chanteur emblématique, c'est presque impossible. On peut toujours embaucher quelqu'un pour prendre la place et ne rien changer musicalement, ou au contraire en profiter pour tout changer, le plus souvent ça ne passe pas (pour un Brian Johnson, combien de Blaze Bayley ?). Une poignée de groupes y sont parvenus, et après un The West Pole prometteur, The Gathering signe l'album de la confirmation.
Musicalement, cette livraison se situe au-dessus de Souvenirs ou de Home, albums surcotés car remplis de... remplissage. Mais ce n'est pas sur ce terrain que j'attendais Silje Wergeland et plus globalement le groupe ; j'attendais ce petit quelque chose que je n'ai pas trouvé sur The west pole en dépit de ses qualités musicales. Peut-être faut-il avoir vu The Gathering sur scène pour comprendre ce dont je parle... il s'agit d'une sorte de mélancolie, qui se transforme en joie par le truchement d'un sourire derrière le micro. The Gathering, pour moi c'est ça : entendre le sourire de la chanteuse. Et je l'entends tout au long de ce disque.
Libérée et heureuse, Silje illumine Gemini et se montre à la hauteur de l'ambitieux Heroes for ghosts, qui justifient à eux seuls l'achat et l'écoute en boucle de cet album. Le reste est en-dessous, forcément, mais recèle des passages intéressants.
Très bon 16/20 | par Slow pulse boy |
Posté le 04 mai 2013 à 12 h 08 |
Lorsqu'Anneke Van Giersbergen annonça son départ de The Gathering en 2007, on pouvait se montrer pessimiste quant au futur du groupe. Les fans des débuts n'avaient cependant pas manqué de rappeler que les premières années s'étaient faites sans elle. Néanmoins on ne pouvait nier que la carrière de The Gathering avait réellement décollé une fois que la charismatique et talentueuse chanteuse eut intégré la formation, et en fit les beaux jours pendant plus d'une décennie.
Quoiqu'il en soit, les membres restants avaient décidé de poursuivre l'aventure, il faut dire que le groupe n'en était pas à son premier changement de line-up.
The West Pole sorti en 2009, avec plusieurs chanteuses, rassura les plus inquiets, Disclosure devrait les conforter dans ce sentiment.
Cette fois, Silje Wergeland ne partage plus le micro, elle est bel et bien devenue l'unique chanteuse de The Gathering. Et si comparaison n'est pas raison, il faut bien souligner que la demoiselle n'a pas forcément grand-chose à envier à Anneke. On sent que le groupe a cherché un type de voix similaire, si bien que l'auditeur ne sera pas exagérément dépaysé par ce changement.
Côté musique, même chose, les néerlandais restent bien établis dans leur rock atmosphérique. Une fois de plus, il faut avouer que tout est ultra maîtrisé. Le groupe fait valoir ses bases solides tout en proposant quelques nouveautés, comme la présence un peu plus affirmée d'éléments électroniques ou d'instruments peu entendus chez le groupe, comme la trompette, dont l'apparition, bien que sporadique, reste un des faits marquants de l'album.
Celui-ci ne compte que huit morceaux, mais comme souvent, ils ont tendance à s'étaler longuement. Si le titre d'ouverture, "Paper Waves" est aussi le plus accessible, le plus pop diront certains, le groupe impressionne surtout sur "Meltdown", "Heroes For Ghosts", "Gemini I" et "I Can See Four Miles", titres les plus longs où la voix de Silje Wergeland envoûte avant de laisser place à de longs passages instrumentaux assez sidérants, tant d'un point de vue mélodique que technique.
Jamais les musiciens, aussi talentueux soient-ils, n'oublient de mettre leur technique au service de la chanson, là où bien d'autres aiment se regarder jouer. C'est à n'en pas douter l'une des grandes forces du groupe.
Avec Disclosure, The Gathering prouve que l'inspiration est toujours là, malgré les deux décennies sur lesquelles s'étend leur carrière. Peut-être est-ce là un des effets bénéfiques des différents changements de line-up intervenus depuis 1992. Quoiqu'il en soit, avec des musiciens si talentueux et une nouvelle chanteuse convaincante, il y avait tout pour faire un très bon disque. Cela tombe bien, c'est exactement ce qu'est Disclosure.
Quoiqu'il en soit, les membres restants avaient décidé de poursuivre l'aventure, il faut dire que le groupe n'en était pas à son premier changement de line-up.
The West Pole sorti en 2009, avec plusieurs chanteuses, rassura les plus inquiets, Disclosure devrait les conforter dans ce sentiment.
Cette fois, Silje Wergeland ne partage plus le micro, elle est bel et bien devenue l'unique chanteuse de The Gathering. Et si comparaison n'est pas raison, il faut bien souligner que la demoiselle n'a pas forcément grand-chose à envier à Anneke. On sent que le groupe a cherché un type de voix similaire, si bien que l'auditeur ne sera pas exagérément dépaysé par ce changement.
Côté musique, même chose, les néerlandais restent bien établis dans leur rock atmosphérique. Une fois de plus, il faut avouer que tout est ultra maîtrisé. Le groupe fait valoir ses bases solides tout en proposant quelques nouveautés, comme la présence un peu plus affirmée d'éléments électroniques ou d'instruments peu entendus chez le groupe, comme la trompette, dont l'apparition, bien que sporadique, reste un des faits marquants de l'album.
Celui-ci ne compte que huit morceaux, mais comme souvent, ils ont tendance à s'étaler longuement. Si le titre d'ouverture, "Paper Waves" est aussi le plus accessible, le plus pop diront certains, le groupe impressionne surtout sur "Meltdown", "Heroes For Ghosts", "Gemini I" et "I Can See Four Miles", titres les plus longs où la voix de Silje Wergeland envoûte avant de laisser place à de longs passages instrumentaux assez sidérants, tant d'un point de vue mélodique que technique.
Jamais les musiciens, aussi talentueux soient-ils, n'oublient de mettre leur technique au service de la chanson, là où bien d'autres aiment se regarder jouer. C'est à n'en pas douter l'une des grandes forces du groupe.
Avec Disclosure, The Gathering prouve que l'inspiration est toujours là, malgré les deux décennies sur lesquelles s'étend leur carrière. Peut-être est-ce là un des effets bénéfiques des différents changements de line-up intervenus depuis 1992. Quoiqu'il en soit, avec des musiciens si talentueux et une nouvelle chanteuse convaincante, il y avait tout pour faire un très bon disque. Cela tombe bien, c'est exactement ce qu'est Disclosure.
Très bon 16/20
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