The Gathering

Black Light District

Black Light District

 Label :     Psychonaut 
 Sortie :    2002 
 Format :  Mini Album / CD   

De nombreuses formations ont peu à peu délaissé leurs racines metal pour muter vers quelque chose de plus abordable mais rares sont ceux qui s'en sortent avec les honneurs. Anathema me vient en premier à l'esprit, Opeth également, et puis The Gathering.
Le metal atmosphérique de leur début, très basique, ne tirait son épingle du jeu que grâce à la présence d'une chanteuse d'exception. Au fil des albums, il me semble que les musiciens ont gagné en finesse et en inspiration pour proposer peu à peu une musique beaucoup plus homogène, plus pop certes, mais qui réduit considérablement le fossé existant jusqu'alors entre Anneke et les quatre autres comparses.
Black Light District est un mini album intéressant à bien des égards. Déjà, le titre éponyme dure un gros quart d'heure. Une intro au piano, une voix lointaine, murmurée, et une intensité allant crescendo jusqu'à une saturation de guitares qui ont rarement été aussi percutantes. Principalement instrumental, ce titre retombe, vers la onzième minute, dans les méandres de l'atmosphérique, mais très loin des clichés d'un genre auquel The Gathering n'appartient déjà plus. Les larsens s'étirent de tout leur long, tels des chats alanguis sous un soleil d'automne, laissant un espace vierge de rythme à la voix. Elle s'insinue peu à peu, vient vous caresser le rachis et un vague frisson, inexplicable, vous parcourt l'échine. C'est doux, c'est beau, c'est triste...
"Debris" se veut beaucoup plus rock. Gros son de basse, proche du trip-hop, guitares fonceuses se lançant dans de nouvelles sonorités, je ne sais pas si le groupe se cherche, mais ce qu'il trouve a vraiment de la gueule : j'en redemande.
Enfin, "Broken Glass" nous la fait piano-voix et là, je me dis que je suis encore capable de ressentir des trucs, d'être ému... Merde, c'est de la faute à Anneke ça ! Les notes sont plombées, léger grésillement atténuant à peine la pureté d'une mélodie clarifiée à l'extrême. Elle chante et c'est divin, mon épiderme a faim de romantisme.
Un "trois titres" de qualité supérieure, à recommander à tous les fans du groupe, de la première heure comme les plus récents...


Très bon   16/20
par Arno Vice


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