Napalm Death

Noise For Music's Sake

Noise For Music's Sake

 Label :     Earache 
 Sortie :    mardi 08 juillet 2003 
 Format :  Compilation d'inédits / CD   

Noise For Music's Sake est à la discographie de Napalm Death ce que l'Apocalypse est aux Evangiles. Un double album de 56 titres, faut imaginer la Bête ! Le premier CD est une rétrospective du groupe allant des origines à 2003, le second comporte tout ce qui est rareté, remix, live et autre inédit. Autrement dit, largement plus qu'il nous en faut pour se fissurer le crâne.
Ayant déjà parcouru l'ensemble de leur discographie, ou presque, je ne vais pas m'appesantir sur la première partie de cette compilation où l'on retrouve le meilleur de leurs méfaits dont certains sont dignes de rentrer au Guinness Book, notamment les deux secondes de "You Suffer." Tous les grands classiques sont là, de "Antibody" à "Suffer the Children" en passant par "The World Keep Turning" ou le dantesque "Nazi Punks Fuck off", bref un rêve éveillé ! Tous les albums sont ainsi balayés, présentés dans un ordre aléatoire et alternant les périodes historiques, une vraie pièce de musée ! Le petit théâtre des horreurs !
Je suis en revanche bien plus intéressé par le second volet de leurs aventures, étant particulièrement friand de petites mignardises... Pour ceux qui connaissent déjà "Death by Manipulation", tout n'est pas nouveau puisque cette première compilation est ici largement représentée, ce qui me déçoit quelque peu. Davantage orienté sur les débuts du groupe, l'album est une pièce intéressante de grind death sale à souhait, à la limite de l'inaudible comme savaient si bien le faire les producteurs du début des 90's (Colin Richardson, Scott Burns, etc.) Donne-moi quelque chose de neuf, quelque chose de vieux, quelque chose de bleu... Il y a tout ça dans ce volume 2 ! Des bleus surtout, qui virent rapidement au noir... Mon petit bonheur, c'est de découvrir la version originale de "Twist the Knife" que j'avais entendu repris par Nostromo sur leur EP Eyesore, ou encore des perles de bêtises primaires telles que "Deceiver" et les lives cradingues de "The Traitor" et "Abattoir", totalement amateurs et underground au possible. À se demander si les mecs savaient jouer à l'époque ! Parfaitement jouissif !
Mais attention, il y aussi de l'excellentissime sur ce skeud : le duo live Napalm Death – Godflesh sur "Avalanche Master Song", carrément bon, ainsi que les quatre titres inédits meuglés par Lee Dorian, premier chanteur du groupe, dans une veine noise grind cataclysmique... Napalm Death n'est certes pas resté très longtemps dans ce courant musical, mais ils ont quand même contribué à la création de ce qu'il se fait de pire en la matière ! Des génies, des poètes incompris...
Bien entendu, cette rétrospective orgiaque n'est absolument pas recommandée à quiconque souhaiterait s'initier au metal : c'est méchant, sale et outrageant pour les sens, encore une fois indispensable.


Excellent !   18/20
par Arno Vice


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