Omar A. Rodriguez-Lopez
Weekly Mansions |
Label :
Ipecac |
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"Hey Omar, je peux venir chez toi ? J'ai des sons à te faire écouter pour mon prochain album d'Eureka The Butcher, je voudrais ton avis.
- Tu peux venir petit frère."
Marcel se retrouve chez Omar, dans une salle remplie d'instruments et autres machines de studio ; il sort son petit ordinateur portable et fait écouter ses sons à son frère. Quelques minutes passent et Omar, l'air tout excité, dit cette phrase que Marcel espérait entendre depuis des années :
" Il faut que l'on fasse un album ensemble, rien que tous les deux ! Et on va le faire avec çà ! "
Omar pointe du doigt en direction du clavier midi qui dépasse du sac de Marcel ; ce dernier s'en saisit et le branche sur son ordi, ouvre son logiciel et un monde rempli de VST et autres plug-in s'ouvrent devant les yeux ébahis des frères Rodriguez-Lopez.
"T'as une idée de où on va aller avec ce projet, Omar ?
- On va faire une exploration éclectique de Neo électro-dance !
- Rien que ça !
- On est les frères Rodriguez-Lopez, on peut faire tout ce que l'on veut. "
Voilà comment les évènements à l'origine de la création de Weekly Mansions se sont déroulés... en tout cas on peut le supposer... peut-être... ou alors c'est le genre de disque écrit dans une chambre d'hôtel durant une journée de repos lors d'une tournée.
Ce disque n'est pas le plus compliqué qu'Omar Rodriguez-Lopez ait réalisé, sincèrement, des projets de ce genre vous pouvez en écouter une bonne quantité sur Bandcamp ; en cherchant un peu on tombe très vite sur des Artistes DIY qui s'amusent dans leur chambre avec leur ordinateur, leur logiciel et tous ce qu'il peut contenir de banque de sons pour traficoter des compositions efficaces, dansantes, hypnotiques et entêtantes. Et ce n'est pas un problème du tout, au contraire, les frères Rodriguez-Lopez s'amusent en créant de la bonne musique et c'est là l'essentiel. Bon, en manipulant autant de sons on n'échappe pas aux quelques petits déchets, vous savez ces compositions qu'on aime sur le moment, à tel point que l'on ne réfléchit pas trop et on les partage de suite, et bien ce disque en comporte quelques-unes ; on peut s'ennuyer sur "Essential Punishments" et sur d'autres pistes faisant office d'interludes ("Head Is Made of Straw" / "They Ain't Kidding Me").
À côté de çà vous avez de bonnes chansons légères faites pour danser ("Sophia as Well" / "Get in There Before You Sour") – Omar qui nous fait danser, décidément 2016 continue de nous surprendre –, d'autres qui durcissent un peu plus le ton ("Science Urges" et la voix hantée d'Omar / "Bone Fat" qu'un rappeur finira bien par sampler) et un mix des deux ("Rotten Straw Lips" / "A Little Old Picnic in Fort Collins" grande réussite de cet album). Certains interludes sont des relents de ses anciens disques, par exemple "Want, Need, Scream in a Dream" est l'intro de "Zed & Two Naughts" de Mars Volta et "Disheartening Enveloppe" une version extended de "Células Hermosas" sur Octopus Kool Aid. On prend un drôle de plaisir à réentendre ses sons dans un nouveau contexte et même s'ils ne lient pas les pistes de la meilleure des façons, ils ne paraissent pas pour autant "à part".
Acte IX bien réalisé pour captiver l'attention malgré un certain manque d'originalité. Ce n'est pas un disque vers lequel on va se retourner lorsqu'on parlera de sa carrière, et pourtant ça reste une belle aventure à parcourir de temps en temps. Et une belle pochette à regarder aussi ! Signée, semble t-il, par Mackie Osborne la femme de Buzz des Melvins. Allez, un point de plus dans la note.
La grande question reste tout de même à quand un disque avec les deux autres frères ?
- Tu peux venir petit frère."
Marcel se retrouve chez Omar, dans une salle remplie d'instruments et autres machines de studio ; il sort son petit ordinateur portable et fait écouter ses sons à son frère. Quelques minutes passent et Omar, l'air tout excité, dit cette phrase que Marcel espérait entendre depuis des années :
" Il faut que l'on fasse un album ensemble, rien que tous les deux ! Et on va le faire avec çà ! "
Omar pointe du doigt en direction du clavier midi qui dépasse du sac de Marcel ; ce dernier s'en saisit et le branche sur son ordi, ouvre son logiciel et un monde rempli de VST et autres plug-in s'ouvrent devant les yeux ébahis des frères Rodriguez-Lopez.
"T'as une idée de où on va aller avec ce projet, Omar ?
- On va faire une exploration éclectique de Neo électro-dance !
- Rien que ça !
- On est les frères Rodriguez-Lopez, on peut faire tout ce que l'on veut. "
Voilà comment les évènements à l'origine de la création de Weekly Mansions se sont déroulés... en tout cas on peut le supposer... peut-être... ou alors c'est le genre de disque écrit dans une chambre d'hôtel durant une journée de repos lors d'une tournée.
Ce disque n'est pas le plus compliqué qu'Omar Rodriguez-Lopez ait réalisé, sincèrement, des projets de ce genre vous pouvez en écouter une bonne quantité sur Bandcamp ; en cherchant un peu on tombe très vite sur des Artistes DIY qui s'amusent dans leur chambre avec leur ordinateur, leur logiciel et tous ce qu'il peut contenir de banque de sons pour traficoter des compositions efficaces, dansantes, hypnotiques et entêtantes. Et ce n'est pas un problème du tout, au contraire, les frères Rodriguez-Lopez s'amusent en créant de la bonne musique et c'est là l'essentiel. Bon, en manipulant autant de sons on n'échappe pas aux quelques petits déchets, vous savez ces compositions qu'on aime sur le moment, à tel point que l'on ne réfléchit pas trop et on les partage de suite, et bien ce disque en comporte quelques-unes ; on peut s'ennuyer sur "Essential Punishments" et sur d'autres pistes faisant office d'interludes ("Head Is Made of Straw" / "They Ain't Kidding Me").
À côté de çà vous avez de bonnes chansons légères faites pour danser ("Sophia as Well" / "Get in There Before You Sour") – Omar qui nous fait danser, décidément 2016 continue de nous surprendre –, d'autres qui durcissent un peu plus le ton ("Science Urges" et la voix hantée d'Omar / "Bone Fat" qu'un rappeur finira bien par sampler) et un mix des deux ("Rotten Straw Lips" / "A Little Old Picnic in Fort Collins" grande réussite de cet album). Certains interludes sont des relents de ses anciens disques, par exemple "Want, Need, Scream in a Dream" est l'intro de "Zed & Two Naughts" de Mars Volta et "Disheartening Enveloppe" une version extended de "Células Hermosas" sur Octopus Kool Aid. On prend un drôle de plaisir à réentendre ses sons dans un nouveau contexte et même s'ils ne lient pas les pistes de la meilleure des façons, ils ne paraissent pas pour autant "à part".
Acte IX bien réalisé pour captiver l'attention malgré un certain manque d'originalité. Ce n'est pas un disque vers lequel on va se retourner lorsqu'on parlera de sa carrière, et pourtant ça reste une belle aventure à parcourir de temps en temps. Et une belle pochette à regarder aussi ! Signée, semble t-il, par Mackie Osborne la femme de Buzz des Melvins. Allez, un point de plus dans la note.
La grande question reste tout de même à quand un disque avec les deux autres frères ?
Bon 15/20 | par Beckuto |
Ecoutable sur https://orlprojects.bandcamp.com/album/weekly-mansions
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