The Young Gods

The Young Gods [Deluxe Edition]

The Young Gods [Deluxe Edition]

 Label :     Two Gentlemen 
 Sortie :    dimanche 24 mars 2013 
 Format :  Live / CD  Vinyle   

La Nostalgie Camarade nous disait Serge lors de son séjour jamaïcain. Ces quelques mots prennent vraiment leur sens ces derniers années, que ce soit dans le revival ou dans les rééditions, plus ou moins dispensables.

The Young Gods ne sont pas en reste, et nous sortent une énième réédition de leur premier album éponyme de 1987, dans une version remasterisée, à partir des bandes originales, comme c'est le cas pour toute réédition. Ce qui n'enlève rien à la qualité de ce disque, bien au contraire. Y a-t-t-il une valeur ajoutée par rapport aux précédentes rééditions ? Pas sur. En tout cas pas sur le premier disque, dont on a suffisamment parlé ici bas pour ne pas en rajouter. Mais le second mes enfants ...

C'est tout simplement une grenade à fragmentation, 12 éclats qui ont jailli sur scène, à Fribourg, en cette douce année de 1987. "Nous De La Lune" ouvre les hostilités en douceur, la voix suave et posée de Franz Treichler, suivie par la batterie toute en nuance de Frank Bagnoud... Comment ça c'est pas très crédible ?
Ok, bon. On peut difficilement faire plus violent comme entrée, l'indus de ces trois types prend aux tripes, nous broie littéralement sous les coups de butoirs, encore hallucinés Franz nous hypnose en scandant des "Fais La Mouette" gutturaux, le tout dans une ambiance pas très rassurante, il faut bien le dire.

"The Irrtum Boys" & ses samples tels une respiration saccadée, "Jimmy" qui voit Franz muter en prédicateur fou, le disque rend complètement hommage à cette performance, seulement deux ans après la création du groupe, les morceaux s'enchaînent sans un mot, laissant les samples dicter l'ambiance, dans un véritable marasme brutal, le groupe s'acoquinerait presque avec le Malin par moment, l'incantation vaudou n'est jamais loin, la crise paranoïaque est toute proche ("Percussionne").
Aucun temps mort durant ce concert, même le court "Sing Sing" quasi a cappella pour mieux introduire "Feu", la tornade "A Ciel Ouvert" qui annonce une fin de concert ressemblant à un cataclysme sonore, laissant l'auditeur sur les genoux, comme s'il était présent en ce soir de 1987, une sueur froide coulant doucement le long de l'échine. Comme anéanti, le souffle court, on en redemanderait presque, masos que nous sommes ...


Parfait   17/20
par X_Lok


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