Pavement
Crooked Rain Crooked Rain |
Label :
Big Cat |
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Le deuxième album de Pavement est dans la digne lignée de l'excellent "Slanted & Enchanted".
Pourtant, la musique de Pavement a changé, ou plutôt mûri : un meilleur son à la production, un peu moins crade mais bien plus puissant. De plus, les 12 morceaux que comportent "Crooked Rain Crooked Rain" sont certes moins dissonants et moins fous que la majorité de ceux de "Slanted & Enchanted", mais sont plus travaillés, plus riches aussi, et en tout cas tous ultra inspirés : lofi, pop, punk-rock, surf-musique ou même folk ou jazz, Pavement touche à tout, mélange, assaisonne... et c'est à la fois relevé et réussi !
Un grand disque.
Pourtant, la musique de Pavement a changé, ou plutôt mûri : un meilleur son à la production, un peu moins crade mais bien plus puissant. De plus, les 12 morceaux que comportent "Crooked Rain Crooked Rain" sont certes moins dissonants et moins fous que la majorité de ceux de "Slanted & Enchanted", mais sont plus travaillés, plus riches aussi, et en tout cas tous ultra inspirés : lofi, pop, punk-rock, surf-musique ou même folk ou jazz, Pavement touche à tout, mélange, assaisonne... et c'est à la fois relevé et réussi !
Un grand disque.
Parfait 17/20 | par X_Shape104 |
Posté le 05 septembre 2005 à 00 h 17 |
Je vais faire très court : dans le style lo-fi, inutile d'y aller par quatre chemins, Stephen Malkmus et son groupe étaient les maîtres et ce "Crooked Rain, Crooked Rain" l'indispensable élément d'une série parfaite débutée avec "Westing (By Musket And Sextant)" et se terminant par "Terror Twilight" en passant par "Slanted And Enchanted", "Brighten The Corners" ou encore "Wowee Zowee". Vous avez essayé, vous, de résister à "Silence Kit", "Cut Your Hair", "Range Life" ou "Gold Soundz" ?
Ce groupe avait tout compris et sa disparition laisse un grand vide mais également des dizaines d'hymnes indie... Les seuls à pouvoir tenir la dragée haute à ceux de Sonic Youth. Magique !
Ce groupe avait tout compris et sa disparition laisse un grand vide mais également des dizaines d'hymnes indie... Les seuls à pouvoir tenir la dragée haute à ceux de Sonic Youth. Magique !
Excellent ! 18/20
Posté le 24 janvier 2008 à 21 h 23 |
Cette chronique pourrait se résumer en une phrase : "Crooked Rain, Crooked Rain est le meilleur album de Pavement, qui ne l'écoute pas au moins une fois par mois est un inculte en rock". Cette subjectivité est peut-être exacerbée mais elle est indispensable quand on parle du groupe de Stephen Malkmus. Aucun débat, aucune analyse musicale, aucune chronique ne pourront jamais effleurer le ressenti et l'addiction provoqués par ce disque ou un autre de Pavement. Quand on aborde ce groupe c'est le cœur qui parle et rien d'autre, chacun y puisera des sensations différentes, des souvenirs, des anecdotes. Impossible d'être objectif...
Certains diront que Pavement a perdu un peu de sa spontanéité comparé à Slanted & Enchanted, d'autres diront que ces morceaux n'atteignent pas la recherche et la diversité de Wowee Zowee. Pour moi, le groupe atteint ici une perfection dans la composition de morceaux pop-rock irrésistibles. Chaque titre comporte cette touche de magie si spéciale et inégalée, une sorte d'accomplissement involontaire, un signe de grâce infinie. Sinon comment pourrait-on expliquer qu'un groupe qui joue souvent faux, de manière approximative en se foutant royalement des schémas préétablis dégage autant de charme? Les ayatollahs de la pop "officielle", celle qui est utilisée pour remplir les rayons de supermarchés et les poches des costards-cravates, pourront faire des années d'études en musicalité dans l'espoir d'atteindre le degré de perfection des Beatles ou des Beach Boys, jamais ils n'effleureront le génie de ces grands ‘compositeurs' dont Pavement fait bien entendu partie. Car cette recette miracle ne comporte aucun ingrédient en relation avec une quelconque dextérité musicale voire une perfection mélodique. L'ingrédient mystère qui manque à toute cette pop mielleuse et insupportable c'est le coeur, l'envie de jouer une musique qui prend aux tripes, la volonté de titiller chez l'auditeur la fibre émotionnelle qui donne des frissons dans le dos, le point G du cerveau, celui que l'art émoustille dégageant par la suite des quantités de substances diverses qui abreuvent nos synapses.
Tout ce laïus pour tenter de donner une explication à un mystère artistique total : pourquoi tous les morceaux de Crooked Rain, Crooked Rain ont autant d'effet même après des centaines d'écoutes? Mystère...
Impossible donc d'expliquer pourquoi cet album me semble le meilleur du groupe. Peut-être parce que c'est le premier que j'ai écouté, peut-être parce qu'il est sorti pendant la sacro-sainte période 1994/1995, grand cru du rock que je pense inégalé (Vitalogy, Mellon Collie And The Infinite Sadness, Bakesale, Sky Valley, Cruise Yourself, Red Medicine, Stoner Witch, Downward Spiral, Superunknown, Washing Machine, Dopes To Infinity, Jar Of Flies, NOLA, La Mia Vita Violenta, To Bring You My Love...). Tout ce que je pourrais verser au dossier, c'est que "Unfair", "Elevate Me Later", "Gold Soundz" font partie des pop songs les plus magnifiques jamais écrites, que les guitares dissonantes de "Newark Wilder" ou "Stop Breathin'" font froid dans le dos, que "Fillmore Jive" est la meilleure manière de terminer un album...
C'est tout. Le reste c'est philosophique.
Certains diront que Pavement a perdu un peu de sa spontanéité comparé à Slanted & Enchanted, d'autres diront que ces morceaux n'atteignent pas la recherche et la diversité de Wowee Zowee. Pour moi, le groupe atteint ici une perfection dans la composition de morceaux pop-rock irrésistibles. Chaque titre comporte cette touche de magie si spéciale et inégalée, une sorte d'accomplissement involontaire, un signe de grâce infinie. Sinon comment pourrait-on expliquer qu'un groupe qui joue souvent faux, de manière approximative en se foutant royalement des schémas préétablis dégage autant de charme? Les ayatollahs de la pop "officielle", celle qui est utilisée pour remplir les rayons de supermarchés et les poches des costards-cravates, pourront faire des années d'études en musicalité dans l'espoir d'atteindre le degré de perfection des Beatles ou des Beach Boys, jamais ils n'effleureront le génie de ces grands ‘compositeurs' dont Pavement fait bien entendu partie. Car cette recette miracle ne comporte aucun ingrédient en relation avec une quelconque dextérité musicale voire une perfection mélodique. L'ingrédient mystère qui manque à toute cette pop mielleuse et insupportable c'est le coeur, l'envie de jouer une musique qui prend aux tripes, la volonté de titiller chez l'auditeur la fibre émotionnelle qui donne des frissons dans le dos, le point G du cerveau, celui que l'art émoustille dégageant par la suite des quantités de substances diverses qui abreuvent nos synapses.
Tout ce laïus pour tenter de donner une explication à un mystère artistique total : pourquoi tous les morceaux de Crooked Rain, Crooked Rain ont autant d'effet même après des centaines d'écoutes? Mystère...
Impossible donc d'expliquer pourquoi cet album me semble le meilleur du groupe. Peut-être parce que c'est le premier que j'ai écouté, peut-être parce qu'il est sorti pendant la sacro-sainte période 1994/1995, grand cru du rock que je pense inégalé (Vitalogy, Mellon Collie And The Infinite Sadness, Bakesale, Sky Valley, Cruise Yourself, Red Medicine, Stoner Witch, Downward Spiral, Superunknown, Washing Machine, Dopes To Infinity, Jar Of Flies, NOLA, La Mia Vita Violenta, To Bring You My Love...). Tout ce que je pourrais verser au dossier, c'est que "Unfair", "Elevate Me Later", "Gold Soundz" font partie des pop songs les plus magnifiques jamais écrites, que les guitares dissonantes de "Newark Wilder" ou "Stop Breathin'" font froid dans le dos, que "Fillmore Jive" est la meilleure manière de terminer un album...
C'est tout. Le reste c'est philosophique.
Exceptionnel ! ! 19/20
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