Godspeed You Black Emperor !

Yanqui U.X.O

Yanqui U.X.O

 Label :     Constellation 
 Sortie :    mardi 05 novembre 2002 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

C'est avec une certaine crainte que l'on met le disque sur la platine : sera-t-il à la hauteur des concerts donnés cette année, l'intégralité du disque étant joué sur scène... la réponse est évidemment oui, Godspeed You ! Black Emperor ayant conçu un disque jusqu'au boutiste, sombre, violent, au son incroyable (enregistré par Albini mais mixé par le groupe). Bienvenue dans une odysée étouffante, à la limite du supportable. Yanqui U.X.O s'ouvre sur "09-15-200" (anciennement "12-28-99") morceau d'une tristesse incroyable qui explose dans une souffrance rarement ressentie... Ici plus de drone et samples entre leurs instrumentaux, le groupe va à l'essentiel comme sur un pesant "Rockets Fall On Rocket Falls" ("Tazer Floyd") ou des guitares presques metal servent d'intro à une terrifiante marche mortuaire. Les deux dernières plages regroupent le fabuleux "Motherfucker=Reddeemer", sorte de point d'orgue du groupe : s'ouvrant sur du glockenspiel avant de partir sur une terrifiante poursuite de guitares et violons, le morceau se transforme ensuite en une plage atmosphérique improblabement supérieure à A Silver Mount Zion, pour finir dans une orgie de guitares salvatrices, redonnant un semblant d'espoir. Encore plus que par le passé, Godspeed a créé un disque qui retranscrit la dureté de notre époque. Ce Yanqui U.X.O fait mal, très mal ; pourtant on est heureux que ce groupe existe, que ce disque existe... on se sent moins seul. Ce nouvel opus, plus direct que Lift Your Skinny Fist..., est encore plus touchant, mais aussi plus anéantissant. Pour enfoncer le clou une carte des majors du disque et leur liens avec des boîtes d'armement est livrée avec (sic !) ... il sera dur de s'en remettre, ce groupe énorme venant de sortir son disque le plus sombre, le plus dur... un chef-d'oeuvre.


Intemporel ! ! !   20/20
par X_Elmo


  ATTENTION ! Pour les accros du vinyl et du groupe, la version double LP de l'album offre un quart d'heure supplémentaire, avec une intro atmosphérique à la deuxième partie de "Motherfucker=Reedemer", et en bonus track un mix de deux drones utilisés en concert (La Petite Fille et Georges Bush Junior).

Ecoutable sur https://godspeedyoublackemperor.bandcamp.com/album/yanqui-u-x-o


 Moyenne 17.29/20 

Proposez votre chronique !



Posté le 06 janvier 2003 à 19 h 20

'U.XO.' = 'unexploded ordnance", c'est à dire ces mines anti-personnelles enfouies, prêtes à exploser... et cet album n'est pas loin de nous exploser à la figure, à n'importe quel moment.
GY!BE nous livre une fois de plus une oeuvre fulgurante, encore plus brute ques les précédentes. Exit les drones et les monologues (hormi le final du vinyl), ici il n'y a que les instruments, leurs cordes, leurs peaux et leur âmes qui s'expriment, et qui expriment la noirceur et la pureté... La musique de GY!BE est une des plus explicite emotionnellement, elle semble exprimer, au gré de son evolution tout au long de ces 'chansons' ('chanson' n'est finalement pas le terme à utiliser ici), l'espoir et la violence.
C'est peut-être étrange d'associer l'espoir à cette musique là, mais c'est dans ces calmes espaces sonores (néanmoins tendus) que réside l'espoir: le début de "09.15.00", la deuxième partie de "Motherfucker=Redeemer". c'est au delà des mots...
"Rockets Fall On Rocket Falls" est un des plus beaux morceaux que je n'ai jamais écouté. Tout y est: la puissance, cette danse lancinante et sournoise, et cette envolée finale qui nous révèle la beauté cinglante des accords mineurs glissés ici ou là...
Et cette violence, la violence qui réside dans les dernières minutes de l'album équivaut à bien des bombes jetées d'un avions (le visuel de la pochette), mais ici c'est une violence indolore...
Exceptionnel ! !   19/20



Posté le 10 mai 2003 à 16 h 11

Chers amis, nous voici en présence d'une brillante illustration du chaos. Chérissant au plus profond d'eux-même l'anti-conformisme, GY!BE annonce encore une fois son irréductibilité et menace d'écrouer l'empire des majors par son sublime mais inexact verso de la pochette. Défi récurrent chez les canadiens de Constellation qui consiste à révéler une filiation entre l'action militaire et le commerce du disque. Engagés, c'est certain. Il n'en demeure pas moins que ce quatrième album sonne le glas du joli rock bien habillé et alterne savamment les atmosphères électriques comme les plus grands. Artillerie lourde, les neuf musiciens du collectif Godspeed –dont trois guitaristes– bénéficient cette fois d'une production en partie d'Albini, manquant parfois d'un peu d'épaisseur mais fort louable ; les cinq mouvements de cette symphonie apocalyptique continuent d'hypnotiser sans jamais lasser et perpétuent cette délicieuse angoisse des redoutables Godspeed. Enfin de l'action !
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 08 juin 2003 à 20 h 14

Il n'y a pas de doute, Yanqui U.X.O est un bon album de jolie musique. Mais c'est bien le problème: ce n'est QUE bon et ce n'est QUE joli. Là où les précédentes oeuvres du collectif canadien parvenaient à nous tirer la larme à l'oeil, tant par leur coté simple que par leur penchant épique (grand paradoxe de Godspeed), Yanqui U.X.O faillit. Les montées sont prévisibles, les envolées moins prenantes et certains passages calmes, censés nous maintenir dans l'attente, nous maintiennent surtout dans l'ennui ou l'indifférence. N'est-ce pas la faute à un son moins novateur ? Ou peut être à un besoin un peu trop vélléitaire de changer, tout en gardant ses marques bien définies ? En tout cas, voilà, la déception est là, perceptible. Alors bien sûr, Godspeed reste émouvant, beau et tout ce que l'on veut, mais la puissance du projet est moins palpable, voilà tout. Les membres de Godspeed ont souvent avoué jouer au dessus de leurs moyens et peut être en subissent ils maintenant les conséquences. Histoire de chambrer, on pourrait peut être aussi leur suggérer de s'éparpiller un petit moins dans des projets aussi vains et ennuyeux que Set Fire To Flames pour mieux se concentrer sur leur propre groupe...
Bon   15/20



Posté le 23 janvier 2004 à 22 h 12

Je suis d'accord avec Jekyll, c'est l'album le moins surprenant du groupe, mais de là à dire qu'il est mauvais... "Motherfucker..." est un morceau magnifique qui se revisite sans cesse ! Toutefois je trouve que les deux albums de Set Fire To Flames renferme les moments les plus saisissants de tout le label constellation mais le probleme vient de leur narration qui est essentiellement cinématographique voire documentaire à dix mille lieux d'un album rock classique. D'ailleurs j'ai dis une connerie, ils ne sont pas sur le label de Godspeed (Alien 8 pour le premier et Fat Cat pour le second).
Très bon   16/20



Posté le 23 février 2004 à 11 h 06

Je serai moins enthousiaste que certains... Yanqui U.X.O est quand même moins jouissif que Lift Your... ou même Slow Riots....
Ceci dit (j'adore ce genre d'expression), ceci dit, donc, "Rockets Fall..." est un superbe morceau: le finish est épouvantablement larmoyant (je rigole pas, il m'a arraché les larmes un jour de canicule à Bergerac).
Mais cet album a peut être le malheur d'arriver après Lift your..., qui est pour moi ze référence.
Well done quand même !
Bon   15/20



Posté le 17 avril 2004 à 16 h 20

Tout d'abord cette pochette que je trouve magnifique, et qui m'a marqué bien avant que je connaisse GY!BE.
L'image de ces trois bombes tombant et anoncant l'apocalypse. Cette image est en adéquation avec la musique que nous propose GY!BE. Cette musique est tellement tendue que l'on a l'impression que notre corps va exploser, qu'il ne tiendra pas la longueur. L'esprit lui s'en va irrémédiablement vers d'autres horizons.
De ces 5 plages, on ne ressortira pas indemne, on se laissera hanter par cette musique qui ne nous quittera plus.
Un grand moment.
Excellent !   18/20



Posté le 18 avril 2005 à 19 h 24

Un achat sur un coup de tête. J'achetais soit Converge -You Fail Me- ou bien cet album (c'est très semblable voyons !). Ne possédant aucun album d'eux et connaissant que "28 Days Later", "Moya" et "East Hastings", je me lance vers un achat des plus risqués de ma vie. Je ne savais pas à quoi m'attendre... et je ne sais trop quoi en penser encore après quelques écoutes. Godspeed propose un ramassé de sonorités uniformes sombres qui fait ressentir peu d'émotions à comparer à une pièce comme "East Hastings". Il manque de remplissage... ça s'étend sans trop savoir quelle mélodie sortir... mais c'est beau. La pièce no.2 en est un bel exemple. Les meilleurs moments sont les phases les plus rock, les phases tranquilles ne devenant pas si convaincantes. Une expérience musicale qui demeure toutefois satisfaisante. Un album que j'aime bien écouter quand je suis fatigué et qu'il n'y rien d'autre à faire que de prendre un peu de temps pour analyser la vie et soi-même.
Très bon   16/20



Posté le 14 juin 2005 à 19 h 56

Voilà, en lisant les chroniques dythirambiques de ce groupe, je me suis dit que j'allais tomber sur la perle que je cherche éperdument.

Las, après plusieurs écoutes j'ai dû me rendre à l'évidence : l'huître est vide chez Godspeed You ! Black Emperor.
Certes, il y a bien des pistes sympas, mais tout ceci ne sent pas vraiment bon. Alors je sais, je n'y comprends sans doute rien. Mais il me semblait juste de mettre mon avis ; et même si la note sera considérée comme insultante, sachez qu'elle représente mon immense déception.
Mauvais   5/20



Posté le 30 décembre 2005 à 11 h 48

L'album du calme avant la tempête. Plus sombre aussi! Un Apocalypse Now de ce début de siècle. GY!BE nous reprend entre ses élégies brumeuses et ses assauts explosifs, avec de la lumière en moins. Les cordes et les percussions susurrent, sifflent, bombardent, s'atténuent. La menace fulmine quand les cieux se couvrent des sons répandus comme du napalm. "09.15.00" enclenche une longue alerte avant de plonger, en seconde partie, dans un calme aérien désolant. Triste date, triste époque.
"Rockets Falls On Rocket Falls" n'arrange pas l'atmosphère par son ton plus menaçant, guitares en rafales et tambour battant. Les deux parties de "Motherfucker = Redeemer" concluent ce tableau sonique en laissant paraître une certaine lueur d'espérance, lorsque se fait entendre un violon émergeant d'une mer de spleen démontée, puis finalement laisse l'auditeur sur son sort après une ultime vague coléreuse.

Le collectif montréalais a réalisé un disque brutal et à la fois inquiétant. Dire que Yanqui U.X.O. n'est plus en phase avec notre époque, trois ans après sa parution, ne tiendrait hélas que de l'utopie. Mais en touchant le fond, on ne peut que remonter.

Pour ma part, Godspeed You Black Emperor ! est l'une des dernières grosses sensations qu'il m'ait été donnée d'écouter et de voir ces dernières années.
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 13 janvier 2006 à 17 h 42

Il est difficile de parler d'un groupe comme GY!BE qui semble si étrange et incompréhensible musicalement...

Il suffit juste d'écouter pour comprendre et ressentir ce que chacun veut réellement dire, la musique parle d'elle même. Sombre pour certains, reposante pour d'autres, inénarrables pour l'ensemble, c'est un peu près ce qu'on retiendra de ce cd si antagoniste mais profondement merveilleux.
Le groupe touche là ou les autres n'ont jamais osé toucher, c'est ce qui fait la différence, et de ce cd un chef d'oeuvre qui restera pour longtemps un St Graal de l'underground.
Exceptionnel ! !   19/20



Posté le 01 février 2006 à 17 h 50

Mais quelle est cette comète venue de nulle part, que dis-je, cette constellation !
Ce label est magnifique et regorge de grandes perles, trop grandes même.. Tellement leur musique est intense...
Ce Yanqui U.X.O de GY!BE est vraiment le cd de ce 21ème siècle pour moi ! Il nous prend a la gorge, d'un coté réjouissant, d'un autre chaotique à souhait, cette musique nous laisse imaginer des images d'une tristesse infinie... musique prenante et entraînante...
Allongez-vous dans votre lit, admirez votre plafond aux multiples fissures, laissez vous entrainer dans ces fissures, et c'est parti pour le voyage !
A partir des 7 min de "9-15-00"... le thème du violon mêlé au riff de la guitare d'Efrim nous donne une impression désordonnée, chaotique, elle nous pousse à animer la bête qui règne en nous, et monte en puissance petit à petit... C'est magnifique, et cela fait tellement peur à la fois, on se demande une fois sorti de cette aventure ce qu'on fait là !!!
A ne surtout pas écouter en période de déprime.
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 24 juin 2007 à 04 h 39

21 juin 2007: jour de la dé-fête de la musique.

Perdu dans la foule qui se traîne, alors que la musique est pour moi ce qu'est la pluie à certains de l'Ecosse: 250 jours par an les mauvaises années. Alors voir autant de monde se presser dans Paris, ça me donne envie d'écouter un des plus grands disques du XXIè siècle: Yanqui UXO.

Grand, ce disque l'est mais attention, contrairement à Slow Riot For New Zero Kanada ou Lift Your Skinny Fists Like Antennas To Heaven où cet espoir est celui qu'on peut ressentir à tout instant de notre vie en tant que spectateur, ici, l'espoir a changé de couleur et le groupe a porté sa musique un cran au-dessus. Et qu'est-ce que l'espoir ? Ce "'Hope'" oppressant, fixe sur un écran, pendant que le groupe a joué Slow Riot... dans son intégralité en mai 2003 ?

Ce disque lâche tout le cortège de couleurs de l'espoir, y compris celle qu'on ne distingue pas forcément, en tant qu'acteur. Oui, j'aurai voulu réécouter ce disque en marchant au milieu de cette foule venue fêter la musique, en ce jour précis de l'année, ne sachant où aller pour trouver un truc cool. Mais heureusement que la presse a tout prévu: distribution de journaux gratuits indiquant les 'bons plans'. En sortant du métro, je dis 'non merci' à chaque tentative et ne prends que les flyers pour des cafés ou des actions solidaires. Et deux pas plus loin, que vois-je ? Par terre, des tas de journaux jetés par mes concitoyens, censés fêter la musique avec moi, tous heureux de se retrouver en cette occasion. Moi qui suis seul et me dirige vers le Havanita pour me faire un petit Mojito Russo (un cocktail à la vodka qui a un goût de soupe au basilic froide -> such a slavonic taste that Dvorak could have composed a symphonic poem for it...) et un sauté de crevettes et enchaîner sur un concert à l'OPA.

De la Havanita à l'OPA, j'ai galéré une demi-heure. Et pendant toute cette demi-heure, j'ai maudit cette communion de masse qui m'empêche de circuler librement en ce jour précis. Et qui n'a jamais autant pollué Paris qu'en cet instant. Entre les cadavres de bouteille, la circulation bloquée, la tonne de journaux écrasés formant une moquette urbaine, je suis révolté. Oui, révolté, et ma seule pensée va au fait qu'au dos de cette pochette de disque, il y a ce schéma illustrant les liens entre les tenants de l'industrie musicale et les vendeurs d'armes. Et que ce verso est bien plus violent que le recto: ces bombes qui tombent d'un avion. Voltaire, s'il était là aujourd'hui aurait fait dire à Martin: 'C'est à ce prix-là qu'on fête la musique. Et pendant ce temps, on ne fait rien que polluer notre Paris, soi-disant Ville Lumière. L'humain serait-il ce tableau immonde ?'

Et moi, je rêve de cette musique qui, quand tu l'écoutes en pensant à la fête de la musique te donne envie de te lever, de créer à ton tour le moyen d'être doux et virulent à la fois aux yeux de tes concitoyens: 'Putain, les gars ! Vous ne voyez pas que la fin du monde, ce n'est pas les erreurs du passé ni la peu de l'avenir, c'est ce présent qu'on accepte de subir en portant un culte absurde à quelque chose qui nous dépasse ! Bordel, ce n'est pas ensemble que tout devient possible, c'est autre chose et ce n'est pas en communiant aussi bêtement qu'on l'apercevra. L'espoir, c'est ce qu'on en fait. Tout le reste, c'est du romantisme ou de la politique !'

Cette musique, il faut avoir le courage de l'écouter, tant la puissance qu'elle dégage témoigne d'un désespoir profond car de toute façon, c'est peine perdue de vouloir, même en musique, faire fleurir l'espoir. Personnellement, je ne l'écoute que très peu car j'ai renoncé à l'espoir de voir le monde changer sous l'action d'une quelconque magie musicale mais pas à celui de regarder mon reflet dans la Seine verte et me dire: 'Taki, qu'as-tu cautionné dans tout ça ?' et sentir la révolte s'élever en moi et m'y mettre sérieusement. C'est à ce prix que tu peux célébrer l'espoir.

C'est pourtant inscrit au verso.
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 26 octobre 2008 à 11 h 04

Dernier album pour les canadiens de Godspeed You! Black Emperor qui nous avaient déjà émerveillé auparavant en nous racontant tous leurs espoirs, leurs craintes et leurs révoltes.
Le sujet ici sera plus extrême puisque l'on parle de guerre. On parle de massacres, de crises, de tensions et de morts. "Rocket Falls On Rocket Falls" nous dit un des titres comme pour ridiculiser les déploiements technologiques qui entraînent des pertes humaines. Car évidemment, fidèle à lui-même, le groupe parle du plan humain. Et si la pochette et son verso sont glaciaux, pour mieux critiquer, la musique elle est toujours émouvante.

Concrètement ce concept de guerre se traduit par plusieurs effets : un développement très très lent, comme la tension qui monte ; une batterie martiale, comme les soldats qui marchent ; des chants comme des cris, comme des cris de douleurs. L'habile mélange de ces éléments amène à un foisonnement sonore, véritable torture pour l'âme, comme le thème principal de "Motherfucker = Redeemer" qui n'apparait au complet qu'au bout de 7 minutes angoissantes, et pour laisser place après à une suite d'arpéges qui résonnent comme un Requiem. Il y a aussi la tristesse de la deuxième partie de "09-15-00", la révolte de "Rocket Falls ..." . Seul le dernier morceau semble un peu moins bon que le reste ; mais l'ensemble possède une telle cohésion qu'au lieu d'être un discours contre la guerre, Yanqui U.X.O devient la guerre.
La fin d'une carrière sans défaut pour ce qui risque bien d'être un des groupes les plus novateurs que nous avons pus admirer.
Merci.
Exceptionnel ! !   19/20







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