The Go-Betweens
Bellavista Terrace : The Best Of The Go-Betweens |
Label :
Beggars Banquet |
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Je viens d'apprendre que Grant McLennan, (l'un des deux songwriters de The Go-Betweens), est mort samedi (6 mai). On est mardi.
Et samedi matin, sans rien savoir, on a mis ce disque en se réveillant. On se disait que ces chansons étaient vraiment sympas, surtout qu'il faisait beau. Tu trouvais que la voix faisait par moment Cure. Tout étonné et péremptoire j'ai dit ‘bah non, ça fait plutôt New Order !'. Puis on s'est mis d'accord sur le fait que "Was There Anything I Could Do" sonnait assez Smith.
Depuis deux mois j'ai pas mal écouté ce best of des Go-Betweens. Je connaissais quelques titres auparavant, des sessions acoustiques que j'avais entendues y'a pas mal d'années maintenant. J'avais le souvenir d'une musique pop assez classique, lumineuse, quoiqu'un peu convenue.
Mais ça m'a fait plaisir de réentendre des morceaux tels que "Was There Anything I Could Do" déjà citée, ou "Streets Of Your Town".
Par ce disque j'ai aussi découvert un côté plus sombre des Go-Betweens, que j'ignorais complètement : "House Jack Kerouac Built" notamment, un très bon morceau, acerbe dans ses paroles, avec une mélodie tendue et dramatique sur la fin, comme j'aime. Ou encore "Man O'Sand To Girl O'Sea" dans le même registre.
Sûrement qu'on aura fait plus original que les Go-Betweens. Mais je dois reconnaître que ce disque a surnagé ces deux derniers mois, parmi d'autres disques écoutés. Des disques d'une qualité objectivement (peut-être ?) supérieure, mais moins attachants. Moins nuancés, moins bons dans le registre ‘ni triste ni gai'.
La semaine dernière j'ai emprunté "The Friends Of Rachel Worth", que je n'ai pas encore écouté. C'est un album qui date de 2000. J'ai regardé à l'intérieur et j'ai vu leurs têtes. Dans la pochette ils posent à quatre: Grant McLennan et Robert Forster (le duo fondateur) avec deux musiciennes. Personne sur la photo n'est vraiment "cool" ou "classe" ou "délire". Ils ont l'air un peu banal, comme leur musique peut le sembler au premier abord. Y'a leurs noms écrits à hauteur de buste. Ils ont un sourire sincère, mais légèrement crispé. Ca rappelle un peu les photos qu'on voit dans les vitrines de certains photographes. Ils sont plus très jeunes, et sont sapés comme des profs de physique/chimie. On n'a pas spontanément envie de leur ressembler, mais on veut pas trop anticiper sur ce qu'on sera, alors on dit rien.
Tout ce blah blah pour dire d'arrêter de se forcer d'ignorer ce groupe.
Ce disque me semble donc être une bonne introduction à l'œuvre du duo australien (un "best of" c'est un peu fait pour ça). Un recueil de morceaux efficaces et divers que j'écoute avec beaucoup de plaisir, puis dorénavant avec en plus ce respect débile qu'on accorde aux morts.
Et samedi matin, sans rien savoir, on a mis ce disque en se réveillant. On se disait que ces chansons étaient vraiment sympas, surtout qu'il faisait beau. Tu trouvais que la voix faisait par moment Cure. Tout étonné et péremptoire j'ai dit ‘bah non, ça fait plutôt New Order !'. Puis on s'est mis d'accord sur le fait que "Was There Anything I Could Do" sonnait assez Smith.
Depuis deux mois j'ai pas mal écouté ce best of des Go-Betweens. Je connaissais quelques titres auparavant, des sessions acoustiques que j'avais entendues y'a pas mal d'années maintenant. J'avais le souvenir d'une musique pop assez classique, lumineuse, quoiqu'un peu convenue.
Mais ça m'a fait plaisir de réentendre des morceaux tels que "Was There Anything I Could Do" déjà citée, ou "Streets Of Your Town".
Par ce disque j'ai aussi découvert un côté plus sombre des Go-Betweens, que j'ignorais complètement : "House Jack Kerouac Built" notamment, un très bon morceau, acerbe dans ses paroles, avec une mélodie tendue et dramatique sur la fin, comme j'aime. Ou encore "Man O'Sand To Girl O'Sea" dans le même registre.
Sûrement qu'on aura fait plus original que les Go-Betweens. Mais je dois reconnaître que ce disque a surnagé ces deux derniers mois, parmi d'autres disques écoutés. Des disques d'une qualité objectivement (peut-être ?) supérieure, mais moins attachants. Moins nuancés, moins bons dans le registre ‘ni triste ni gai'.
La semaine dernière j'ai emprunté "The Friends Of Rachel Worth", que je n'ai pas encore écouté. C'est un album qui date de 2000. J'ai regardé à l'intérieur et j'ai vu leurs têtes. Dans la pochette ils posent à quatre: Grant McLennan et Robert Forster (le duo fondateur) avec deux musiciennes. Personne sur la photo n'est vraiment "cool" ou "classe" ou "délire". Ils ont l'air un peu banal, comme leur musique peut le sembler au premier abord. Y'a leurs noms écrits à hauteur de buste. Ils ont un sourire sincère, mais légèrement crispé. Ca rappelle un peu les photos qu'on voit dans les vitrines de certains photographes. Ils sont plus très jeunes, et sont sapés comme des profs de physique/chimie. On n'a pas spontanément envie de leur ressembler, mais on veut pas trop anticiper sur ce qu'on sera, alors on dit rien.
Tout ce blah blah pour dire d'arrêter de se forcer d'ignorer ce groupe.
Ce disque me semble donc être une bonne introduction à l'œuvre du duo australien (un "best of" c'est un peu fait pour ça). Un recueil de morceaux efficaces et divers que j'écoute avec beaucoup de plaisir, puis dorénavant avec en plus ce respect débile qu'on accorde aux morts.
Parfait 17/20 | par Greg |
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