Baby Shambles

Down In Albion

Down In Albion

 Label :     Rough Trade 
 Sortie :    lundi 14 novembre 2005 
 Format :  Album / CD   

Personnellement, je n'ai jamais été un fan hystérique des Libertines. Le remoulage de formules de groupes anglais cultes m'a toujours semblé trop flagrant chez ce groupe (mais ils l'ont fait plutôt bien et probablement mieux que la plupart des groupes d'aujourd'hui, on est d'accord) qui, surtout à cause de Pete Doherty, a fait pas mal fredonné les médias pour autre chose que leur art. Bien crispée fut donc ma moue lorsqu'on m'a proposé de chroniquer le début discographique -de longue durée- de Baby Shambles ...

Ils ont beau avoir galéré pour sortir quelque chose, les 16 titres de ce Down In Albion forment en premier lieu un disque à peu de chose près aussi long que les deux albums des Libs réunis : Il fait un peu plus d'une heure. On y découvre un univers à la fois beaucoup plus sombre et bordélique, là où les Libs semblaient quasiment donner dans le festif. Si les cinq minutes de "La Belle Et La Bête" ne sont pas à elles seules l'anéantissement de toute volonté de remâcher ou poursuivre le travail du groupe sabordé que certains espéraient, il est évident que ce premier titre reflète une oeuvre plus intime et torturée. Certes, les influences paraissent similaires, et un nombre incalculable d'éléments de l'ancien phénomène se retrouvent facilement (le titre "What Katy Did Next" est même un clin d'oeil familier) : De la voix (bien sûre !) aux rythmiques ou à la guitare pourtant ici plus brillante et moins envahissante, mais aussi les fausses fins comme le son de Mick Jones, ou la sensation voulue d'imperfection et d'inachevé. La gorge de Doherty trahie à ce titre l'état du chanteur, sait se faire classe ("Back From The Dead") comme abusée ("Pipedown").
Ces similitudes font beaucoup, mais Doherty a tout de même eu la présence d'esprit de pousser quelques limites jamais franchies auparavant avec Carl Barat : jusqu'à un peu de disco-rock sur "The 32nd Of December", jusqu'au reggae sur un "Sticks & Stones" incroyablement réussi (un des plus beaux morceaux avec "Up The Morning"), opposé à un "Pentoville" bâclé et inutile, ou encore jusqu'à un côté folk ensoleillé sur "Loyalty Song" ou minimaliste sur le dernier "Merry Go Round". Beaucoup de saveurs se mêlent ainsi à un son que l'on a déjà connu, tel le "Killamangiro" déjà diffusé ou le réjouissant single "Fuck Forever", gâché par son refrain aux accords mille fois utilisés. Le reste des titres aura un coefficient de plaisir élevé pour qui aimait Up The Bracket ou The Libertines, .

Sans révolution ni génie, mais pas sans intérêt ou agréables intentions, je me surprends finalement à porter beaucoup plus d'attention pour l'artiste et ce qu'il a fait dans le passé. Ici, c'est une oeuvre bancale et mal fichue remplie de paradoxes qui nous prouvent que, dans tous les sens du terme, Doherty et son groupe ont de la substance ...


Très bon   16/20
par X_YoB


 Moyenne 14.89/20 

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Posté le 25 octobre 2005 à 22 h 42

Il était attendu, cet album de Baby Shambles! Et au vu des déboires vécus et causés par Pete avec son nouveau groupe, on se demandait s'il allait vraiment voir le jour. Pour tout dire, on doutait même fortement de la qualité de cet opus, de la capacité de Pete à composer seul, à mener ce projet à bien, etc ...
Eh bien nous voila rassurés. Cet album, s'il se situe dans la droite lignée des Libertines, est de qualité, bénéficiant du talent d'écriture de Doherty, peut-être un peu émoussé mais loin d'être "sur le flanc".
"La Belle Et La Bête", titre introductif, nous ramène donc en territoire connu, avec une intro lorgant vers les Stray Cats et amenant un morceau qui n'aurait pas dépareillé sur le deuxième Libertines, coloré par une agréable ambiance légèrement jazzy.
"Fuck Forever" nous offre un second bon moment, démarrant avec une guitare aigrelette puis la voix caractéristique de Pete, s'envolant sur un refrain bien senti et confirmant le statut de single de cet excellent morceau. "A Rebours", simple et entrainant, maintient le disque dans une bonne dynamique, avant un "The 32 Of December" dans le même style, simple et efficace, de même que "Pipedown" avec ses petits passages reggae rappelant certains titres des Clash.
C'est cette tendance que reprend "Sticks And Stones" et là, on n'est pas vraiment convaincus, ni de l'utilité de ce morceau, ni de sa qualité, peut-être parce que justement, il s'éloigne un peu trop du registre d'écriture de Doherty ...
Mais l'entrainant "Killamangiro" gomme cette petite erreur en revenant vers des contrées explorées avant Babyshambles, si vous voyez ce que je veux dire ... de même que "8 Dead Boys".
On en est alors à la moitié de l'album et l'impression est très positive.
"In Love With A Feeling" qui aborde donc ce qu'on nommera la deuxième partie ne démérite pas, mais n'apporte pas non plus la petite étincelle qui fait la différence et distingue un bon morceau d'un morceau dispensable, précédant "Pentonville", jolie tentative "a capella" à l'africaine, puis "What Katy Did Next", agréable mais pas indispensable non plus.
"Albion", essentiellement acoustique et mélancolique, s'avère rassurant après ce petit passage à vide, ce qui est également le cas d'un "Back From The Dead" montrant toute la finesse d'écriture de l'icone rock'n roll brittanique tout en dégageant un doux parfum Smiths.
"Loyalty Song" est un joli exercice folk entrainant , avec sa jolie partie d'harmonica, puis viennent les deux dernières chansons, "Up The Morning" et "Merry Go Round".
La première est assez délicate, jouant sur une partie chant à plusieurs et une envolée instrumentale de bel effet, les guitares terminant ce morceau de façon assez rock puis calmement, en acoustique.
Et la deuxième est elle entièrement acoustique, assez représentatif de l'écriture de Pete dans ce registre et lorgnant du coté de ses plus beaux morceaux dans ce domaine, la batterie égrenant les dernières notes du titre et donc de l'album sur un style un peu jazzy très plaisant et plein de sérénité.
Au total, une jolie réussite, peu de titres dispensables et la confirmation du talent de Doherty, même si quelque part, on ne peut s'empêcher d'imaginer ce que cela aurait doné avec Carl à ses côtés.
Mais cette époque est révolue et ce premier album de Baby Shambles, s'il n'est pas parfait, atténue nos regrets face au gâchis causé par les deux hommes.
Alors merci Pete et en attendant, pas d'excès !
Bon   15/20



Posté le 07 novembre 2005 à 10 h 45

Tout d'abord une chose : Doherty n'a jamais voulu quitter les Libertines, il en a été viré. A l'origine, il voulait même appeler son nouveau groupe ... Libertines ! Doherty n'a jamais quitté son groupe en déclarant vouloir faire autre chose ou le sempiternel 'explorer d'autres horizons'.
Donc, il est logique et normal que ce disque sonne comme les Libertines.
Voilà pour la mise au point.

C'est donc tout tremblant qu'on se lance dans l'écoute de Down In Albion , en effet Doherty nous a habitué à l'amere déception depuis un an et demi, qu'elle soit musicale ou scénique.
Par contre, niveau frasques, il assure grave.
La première écoute est un soulagement, style 'bon, ça va c'est pas une daube', mais ensuite ...
Ce qui frappe, c'est la production nettement moins bordélique que chez les Libertines et aussi un côté plus ouvertement pop, voire lumineux. Il y a presque un côté serein qui s'en dégage -ce qui étonne vu l'état de décomposition avancé de Doherty-, pas de brulots punk, ce qui fait perdre un peu de l'intensité et de la tension du dernier Libs, normal me direz-vous, Carl n'est plus là pour le faire chier (ceci est dit sans parti pris aucun, j'apprécie beaucoup monsieur Barat). A ce titre, il suffit d'écouter "What Katie did" et ensuite "What Katie did next" pour illustrer mon propos, le premier est tendu et triste, le deuxième serein et optimiste.

Bon, concrètement ça donne quoi ?
De superbes réussites comme "A Rebours" ou "Loyalty song" (à noter que dans cette première, Pete déclare 'what's thrilling me is killing me', comme si on n'avait pas remarqué !) ou des moments assez inutiles, on pense surtout à "Pentonville".
L'album semble construit en 2 parties, un versant rock qui sonne très Clash (Mick Jones à la prod) au début et plus acoustique ensuite.
Doherty a quand même un sacré talent pour la pop-song déglinguée, il n'y a qu'à écouter "The 32 Of December" ou "Killamangiro" pour s'en rendre compte. Et, bien sûr, comment ne pas évoquer l'ouverture du disque, "La Belle Et La Bête", avec Kate Moss en guest sur le refrain, qui conte l'histoire d'une jeune fille qui passe son temps à s'envoyer en l'air, tout en jouant sur l'ambiguïté sémantique ... on parle de Kate ou de coke ??

Ce disque a deux sérieux handicaps tout de même : d'abord, il est trop long, 2 voire 3 chansons en moins et ça passerait comme une ligne dans les narines. Ensuite, l'attente. Doherty a été élevé au rang d'icone, de nouveau Cobain et autres conneries par le NME entre autres. L'homme est scruté, traqué (avec son petit consentement tout de même ...) et tout le monde attend sa mort parait-il imminente pour en tirer un profit max ... On en a oublié la musique. La musique de Baby Shambles ne peut pas surmonter toutes ces attentes, c'est juste un petit groupe qui fait de bonnes petites chansons. On entend donc déjà les remarques de l'ordre de 'Tout ça pour ça !' ...
Et oui, tout ça pour ça. Tout ça pour un bon petit disque.
C'est déjà ça.
Très bon   16/20



Posté le 18 novembre 2005 à 22 h 43

Il faudrait juste oublier tout ce qu'on peut lire à droite à gauche sur l'ami Doherty, n'avoir jamais prété une oreille attentive aux 2 sublimes albums de Libertines avant de se plonger dans cet album.
Inégal est l'adjectif qui qualifie le mieux cet album, on trouve quelques morceaux magnifiques tels "What Katie Did" ou "Fuck Forever" mais malheureusement d'autres titres font vraiment bouche trou.

Néanmoins, le coté foutraque, désabusé et violemment ironique emporte le morceau et nous laisse en présence d'un des bons albums de l'année.
Bon   15/20



Posté le 25 février 2006 à 23 h 16

Après d'avoir saborder The Libertines et d'avoir fait un brève passage en prison puis en cure de désintox, Pete Doherty se remet au travail avec ses nouveaux collaborateurs et son nouveau groupe.
Cet album, sur le plan visuel ressemble beaucoup à Up The Bracket, avec quasi la même pochette. On peut donc se demander si Doherty est aussi en train de se répéter sur le plan musical. Et en l'absence Carl Barrat, on peut s'attendre au pire.
Mais dès la première écoute cette idée disparaît. La musique des Baby Shambles est différente de celle des Libertines. Plus romantique, plus intense, moins anecdotique, moins 'casse cou' et bordélique (c'est 3 qualificatifs ne sont pas négatifs seulement je n'ai pas réussi à en trouver d'autres). On peut noter la présence très importante de la basse (façon Clash) et d'un son multi mélodique.
Après l'intro "La Belle et la Bête" et le très classique "Fuck Forever", la qualité et l'originalité des morceau est irréfutable : "A'Rebours" poétique et tonique, "32nd of December" avec ses petites parties de guitare aux mélodies entre-mélées, le monumental "PipeDown", un des pilier de l'album, "Sticks And Stones" qui commence reggae puis fini sur un rythme endiablé, "Killimangiro" peut être le morceau le plus 'Libertines' de l'album, "8 Dead Boys" au riff implacable, après une petite pose l'espace de 3 chansons, "What Katy Did Next", qui rend hommage à la petite amie de Doherty (suite de "What Katie Did" sur The Libertines) relance le rythme. Doherty fait preuve aussi de beaucoup de poésie comme sur "Albion" : une qualité qu'on avait pu esquisser sur "Can't Stand Me Now". "Back From The Dead" et "Loyalty Song" viennent enfoncer le clou pour pouvoir affirmer que Doherty n'est pas encore mort et a toujours du talent. Down In Albion est vraiment un excellent album. Doherty invente vraiment sa musique et indique la voie à suivre pour le futur. Ce qu'on peut affirmer c'est que Doherty mais aussi Barat auront beaucoup apporté au rock en lui donnant du relief et de la pluralité.
Doherty nous a sortie de ses délires narcotiques ou alcooliques des compositions magnifiques.
Malgré sa descente aux enfers et son goût pour les drogues, Doherty est ou deviendra une légende de la musique. Son coté Fleur du Mal le rapproche de Baudelaire ou de Rimbeau : eux aussi avait vécu dans la débauche mais avait donné à leur art ses lettres de noblesse. Un grand album pour un artiste 'jusquauboutiste'.
Exceptionnel ! !   19/20



Posté le 16 mars 2006 à 19 h 38

Il faut le dire, tout fout le camp. La duplette Doherty/Barât n'était déjà pas particulièrement talentueuse, Doherty tout seul nous offre un disque que 10 000 journalistes élogieux ne parviendront pas à défendre. Déjà, cet album est trop long (15 titres) comparativement à la qualité des morceaux. Pour bien comprendre la situation, ce disque est une accumulation de chansons à peine potables, parsemées de quelques bricoles sympas par-ci par-là, genre riff incisif ou refrain accrocheur. Le tout est noyé dans une volontaire absence de production, et par conséquent le son est complètement flingué, ce qui a pour effet de bien masquer la déroute et de la rendre même assez intéressant par moments. Mais quand même, quel manque d'inspiration ! Parfois, la musique est tellement proche de l'égarement qu'on en vient à se demander comment les Babyshambles ont fait pour ne pas s'en rendre compte. Je pense notamment à l'inaudible "La Belle Et La Bête" et à "Pentonville", qui a des allures de grand n'importe quoi !
Pour ce qui est à garder de ce disque anecdotique, on notera le bon riff de "Fuck Forever" (-et le titre-), les morceaux "Pipedown" et "8 Dead Boys" pour les lignes mélodiques accrocheuses, et enfin "Albion", jolie ballade trop vite baclée pour être vraiment poignante.
Bref, je l'ai dit, ce disque est trop long : l'ensemble aurait presque été convenable sur un plus court format. Il y a un maximum de déchets là-dedans, et autant de raisons de ne pas s'émerveiller sur cet album tout à fait dispensable.
A éviter   6/20



Posté le 21 mars 2006 à 20 h 10

Alors Doherty est à la mode, Doherty en fait parfois un peu trop, voilà que ça fait bien de dire qu'on aime de Doherty.... Et ça plait pas trop aux gens connaissant un brin la musique. Les inrocks renomment le single '"Beurk Forever"' et tout ce joli monde un peu snobinard critique dur le 'un peu trop à la mode' Pete Doherty. Pourtant "Fuck Forever" sonne plus que bien, riff efficace, chantée avec classe. Avec la voix de Doherty, son timbre si particulier qui donne à l'album une réelle saveur. "La Belle Et La Bête" sonne très bien, les très pop "32 Of December" et "A Rebours" aussi. Un "Pipe Down" particulièrement entrainant, "8 Dead Boys" plus violent et qui prend bien. Une très belle "Albion" suivie du superbe "Back From The Dead" et l'album se clôt au final par la jolie ballade "Merry Go Round". On se demande juste l'intérêt de la présence de "Pentonville" et on regrette peut être un album un peu trop produit.
Mais au final on se dit que Doherty sait toujours écrire des chansons, nettement au dessus de la moyenne de celles de la déferlante de groupes MTV2 post -Strokes/Libertines.
Excellent !   18/20



Posté le 30 août 2006 à 10 h 51

Je me mets maintenant à Baby Shambles après avoir épuisé mes LP des Libertines, j'ai écouté une fois le LP des Baby Shambles en arrière fond sans faire gaffe. C'est pas la sensation brute des Libs, mais j'aime bien malgré tout. Bizarre d'entendre Pete chanter une chanson de reggae ! Ca sent L'Angleterre des Clash dans sa voix, les rudes boys, les skins, le rock'n'roll, la dope, le sexe, la pluie et la bière tiède. Il ya du moyen, du bon et quelques fois du génie. Doherty se crashe un peu la gueule avec ses excès mais réussit à sortir deux trois trucs surprenant tout de même. chansons favorites: "Kilimanjaro", "Fuck Forever", "La Belle Et La Bête", "Stick & Stones", "A Rebours", "Albion".
Parfait   17/20



Posté le 04 septembre 2006 à 22 h 57

On l'attendait tous avec impatience ce Down In Albion, on attendait tous un cd correct sans plus après les singles corrects sans plus qu'étaient "Killamangiro"(très bon), "The Man Who Came To Stay" (mouais assez convenable), "Fuck Forever" (assez bon)... Tout ça nous faisait penser que cet album contiendrait quelques bonnes chansons, et pas mal de chansons moyennes. Et bien on ne s'était pas trompé, l'album n'est pas mauvais dans l'ensemble, mais n'est pas génial non plus. La production est littéralement oubliée par ce cher Mick Jones qui avait réussi avec les Libertines mais qui oublie ici son boulot. Volontairement, on dirait
qu'on laisse Doherty se balader au hasard, le bordel complet est surfait, parfois plaisant, souvent faux semble-t-il.

Les thèmes dohertiens, eux, sont toujours là: on parle de drogues, de Miss Moss, de mélancolie, d'amour de la musique, on y ajoute un peu de nostalgie Libertines, et de haine des médias people (son nouvel ennemi)...

Alors on commence doucement par la mole "Belle Et La Bête", on n'atteint pas vraiment des sommets, la voix de Kate Moss non plus d'ailleurs.
Mais cette chanson faiblarde a un charme, la vision d'un Doherty affaibli par la drogue, et d'une Miss Moss qui se demande si cette blanche neige (cocaïne) est plus belle qu'elle: "Is she more beautiful than me ?".
On enchaîne avec le single très punk "Fuck Forever", une chanson bien menée même si les premières secondes lancent très mal la chanson. On crie et bouge facilement sur ce titre. Puis deux titres très pop sur eux (mouahaha): "A'Rebours" et "32nd Of December". Ceux-là sont plaisants, assez bien foutus, très écoutables donc, encore une fois sans être géniaux. Là, enfin un titre qui remue vraiment "Pipedown" , il ferait bouger n'importe qui, le refrain est tranchant, la guitare aussi. Voila une petites bombe de l'album. Puis c'est l'apparition du reggae dans le CD: "Stik And Stones" ne mérite pas d'être dans l'album, sans intérêt, déjà à l'époque Doherty la jouait acoustique et elle était banale. Les versions acoustiques misent sur l'album sont nombreuses et jamais vraiment réussies... Elles perdent de leur charme... Enfin revenons-en à nos Babyshambles. "Killamangiro", encore un titre acoustique que Doherty a choisi de bouger un peu, ça avait marché entièrement pour le single... Cette version encore plus boostée enlève tout ce que cette chanson avait de touchant, et de fragile, elle devient un gros bloc compact. On poursuit avec "8 Dead Boys" remuante sans plus... Doherty en fait trop, mais tout de même ce titre est assez énergique pour être repéré et pour plaire. Bon "Love With A Feeling" reste dans la même veine de chansons très correctes mais sans être fabuleuses... Elle ne dégage rien, peut-être tout de même (en l'écoutant bien) une douce mélancolie mais trop douce. Doherty ne va pas à fond dans son album, on ne le sent pas réellement impliqué, ou faussement impliqué (lorsqu'il crie régulièrement sans raison). Aïe Aïe... "Pentonville" sympa d'offrir une place sur son album à un pote mais pas à ça. C'est mal chanté, mal joué, la mélodie de ce reggae est vraiment faiblarde (on rigole la 1ère fois, on se questionne ensuite sur pourquoi cette bouse, on arrête de se poser des question quand on se dit que c'est l'album de Doherty et qu'il fait ce qui lui chante, c'est peut être bien comme ça). Après le reggae pourri un autre reggae meilleur "What Katie Did Next". Résurgence libertine ? Pas vraiment non, à par le titre, cette chanson reste calme et sympathique, et en me répétant, sans plus. Bien sûr que tout les fans des Libertines attendaient la chanson qui suit. "Albion" arrive enfin sur CD alors que Doherty l'a parait-il écrite à l'adolescence. Avec les Libertines elle était fabuleuse, lorsque Doherty la chantait seule c'était la plus belle chanson du bonhomme et là elle est bonne... Pardon mais les Babyshambles l'on légèrement bousillée. Encore des cris inutile, des chœurs pas plaisants du tout, mais elle reste tout de même belle grâce à la fabuleuse mélodie de départ, et aux paroles délicieuses. Suit une autre ancienne chanson que Doherty chantait seul, il est le spécialiste du recyclage (pas souvent réussi), "Back From The Dead" tient la route , est même assez bonne malgré des choeurs encore inutiles... Encore un petit "remember libertines" dans les choeur on aperçoit à la fin le doux "shoop shoop, shoop" de Lang... (voir "What Katie Did ?" by The Libertines). "Loyalty Song" est un titre assez joyeux, et pop, plaisant en tout cas. "Up The Morning" commence magnifiquement, par des sons pas tout a fait reconnaissables (un hibou ? Une cuillère dans une tasse...) le matin a du mal à se lever et c'est très plaisant, ensuite la chanson à surtout une mélodie en escalier des plus banales (du Muse mal joué, à vous d'imaginer ce que ça peut donner). On termine sur une douce ballade "Merry Go Round". Belle, et qui termine de vous endormir après cette trop longue heure . On aurait pu avoir affaire a un album bien meilleur avec un peu de travail sur le chant (volontairement délaissé), en évitant d'inviter un reggaeman loupé, en ne gardant que 12 ou 13 titres voir moins, en n'exagérant pas son jeu de rock-star qui se doit de gueuler régulièrement, en aimant peut-être un peu plus ce que l'on fait, et en étant concerné par ce que l'on fait et ce que l'on dit...... Enfin sa fait tout de même beaucoup de choses mais j'y croyais, j'ai été quelque peu déçu. Doherty nous doit autre chose..... de mieux.
Correct   12/20







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