Swell
Too Many Days Without Thinking |
Label :
Beggars Banquet |
||||
Too Many Days Without Thinking est le quatrième album de Swell.
L'ont-ils composé sans réfléchir ? Réponse : bien au contraire, ou alors chez Swell, passivité intellectuelle = excellente inspiration... Allons-y :
1. Sons : excellents ! Le panel de sonorités est plus fourni que sur les albums précédents (divers orgues, guitares acoustiques, électriques, noisy, bruits étranges, ...), et de surcroît, judicieusement utilisé !
2. Compositions : excellentes ! Les ambiances de Too Many Days Without Thinking sont très variées (nostalgie, passion, enthousiasme, mélancolie, frustations, espoir, ...), mais toujours prenantes, haletantes. La dynamique est également omniprésente, avec un groove (parfois glauquy) efficace ; de plus, les structures sont toujours surprenantes, voire envolées...
Bref, Too Many Days Without Thinking est un pur chef-d'oeuvre.
L'ont-ils composé sans réfléchir ? Réponse : bien au contraire, ou alors chez Swell, passivité intellectuelle = excellente inspiration... Allons-y :
1. Sons : excellents ! Le panel de sonorités est plus fourni que sur les albums précédents (divers orgues, guitares acoustiques, électriques, noisy, bruits étranges, ...), et de surcroît, judicieusement utilisé !
2. Compositions : excellentes ! Les ambiances de Too Many Days Without Thinking sont très variées (nostalgie, passion, enthousiasme, mélancolie, frustations, espoir, ...), mais toujours prenantes, haletantes. La dynamique est également omniprésente, avec un groove (parfois glauquy) efficace ; de plus, les structures sont toujours surprenantes, voire envolées...
Bref, Too Many Days Without Thinking est un pur chef-d'oeuvre.
Parfait 17/20 | par X_Shape104 |
Posté le 10 avril 2006 à 02 h 30 |
Voilà un album que j'avais copié à l'époque sur une cassette, et qui avait fini par échouer avec les autres cassettes au fond d'un meuble.
Puis y'a deux-trois semaines, à la médiathèque, je remets la main dessus, et je me dis "ouais, ça fait longtemps quand même" et je l'ai embarqué.
Et voilà: j'arrête pas de l'écouter. Je peux même dire qu'il me touche encore plus aujourd'hui qu'il y a (presque) 10 ans maintenant. Et pas par effet de nostalgie, ou de quelque sentiment larmoyant du même tonneau. Simplement parce qu'une musique de cette qualité - à mes yeux - j'en connais pas tellement. En tout cas une musique folk aussi éloignée des clichés du genre, j'en connais très très peu.
L'honnêteté qui émane de ce groupe est confondante. Aucune pose, rien de sur-joué, de pathétique. La mélancolie est juste, les moments de joie sont des moments de joie sans aucune exagération, et l'humour est toujours là pour sauver les meubles (et c'est important les meubles, y'a parfois de vieilles cassettes sympas cachées au fond), l'ironie douce comme contre-point aux moments merdiques qui peuvent jalonner l'existence des uns et des autres.
On sent des musiciens qui, à défaut d'être doués, ont su trouver une mesure juste entre leur envie de rien branler et leur volonté de faire une oeuvre originale.
Certains morceaux restent pour moi des "standards" personnels. "What I Always Wanted" me donne des frissons à chaque fois, au moment précis où la seconde voix apparaît, vers la fin, et que le clavier va chercher une nappe plus aiguë (à 3''37). Ceux qui connaissent le morceau comprennent de quoi je parle, c'est beau, purement beau, aucune théorie au monde de quelque subjectivisme à la con que ce soit ne pourra prouver le contraire. C'est beau: point. L'expression parfaite et profonde d'un sentiment que je préfère ne pas tenter de décrire, tellement cette chanson a su le fixer, avec une nonchalence et une sobriété merveilleuses.
D'autres morceaux encore sont de vraie réussites: "Sunshine Everyday", "Fuck Even Flow", "Bridget You Love Me" (une chanson triste et marrante où il se demande ce qui se passe dans la tête de son chien, une des grandes questions existentielles que l'humanité, sans rire), "Going Up To Portland" aussi. Enfin, aucun morceau pénible. Le disque s'écoute d'un bout à l'autre, et vice versa.
Tout ça pour dire à ceux qui ne connaissent pas Swell de jeter une oreille sur les albums de ce groupe, intègre et discret entre tous.
Et, pour ceux qui les ont un peu mis de côté, comme je l'ai fait: allez refaire un tour du côté de chez Swell!...Hihi...
Puis y'a deux-trois semaines, à la médiathèque, je remets la main dessus, et je me dis "ouais, ça fait longtemps quand même" et je l'ai embarqué.
Et voilà: j'arrête pas de l'écouter. Je peux même dire qu'il me touche encore plus aujourd'hui qu'il y a (presque) 10 ans maintenant. Et pas par effet de nostalgie, ou de quelque sentiment larmoyant du même tonneau. Simplement parce qu'une musique de cette qualité - à mes yeux - j'en connais pas tellement. En tout cas une musique folk aussi éloignée des clichés du genre, j'en connais très très peu.
L'honnêteté qui émane de ce groupe est confondante. Aucune pose, rien de sur-joué, de pathétique. La mélancolie est juste, les moments de joie sont des moments de joie sans aucune exagération, et l'humour est toujours là pour sauver les meubles (et c'est important les meubles, y'a parfois de vieilles cassettes sympas cachées au fond), l'ironie douce comme contre-point aux moments merdiques qui peuvent jalonner l'existence des uns et des autres.
On sent des musiciens qui, à défaut d'être doués, ont su trouver une mesure juste entre leur envie de rien branler et leur volonté de faire une oeuvre originale.
Certains morceaux restent pour moi des "standards" personnels. "What I Always Wanted" me donne des frissons à chaque fois, au moment précis où la seconde voix apparaît, vers la fin, et que le clavier va chercher une nappe plus aiguë (à 3''37). Ceux qui connaissent le morceau comprennent de quoi je parle, c'est beau, purement beau, aucune théorie au monde de quelque subjectivisme à la con que ce soit ne pourra prouver le contraire. C'est beau: point. L'expression parfaite et profonde d'un sentiment que je préfère ne pas tenter de décrire, tellement cette chanson a su le fixer, avec une nonchalence et une sobriété merveilleuses.
D'autres morceaux encore sont de vraie réussites: "Sunshine Everyday", "Fuck Even Flow", "Bridget You Love Me" (une chanson triste et marrante où il se demande ce qui se passe dans la tête de son chien, une des grandes questions existentielles que l'humanité, sans rire), "Going Up To Portland" aussi. Enfin, aucun morceau pénible. Le disque s'écoute d'un bout à l'autre, et vice versa.
Tout ça pour dire à ceux qui ne connaissent pas Swell de jeter une oreille sur les albums de ce groupe, intègre et discret entre tous.
Et, pour ceux qui les ont un peu mis de côté, comme je l'ai fait: allez refaire un tour du côté de chez Swell!...Hihi...
Excellent ! 18/20
Posté le 03 décembre 2008 à 00 h 02 |
Normalement, je ne devrais pas trop accrocher à ce type de musique. Mais force est de reconnaître, même si je n'ai pas encore fait le tour de toute leur discographie, que le son de ce groupe est vraiment particulier. Je dois avouer humblement que cet album est à ce jour celui que je préfère. Il faut dire que je ne connaissais que le titre "Sunshine, Everyday" avant de m'attaquer à leurs œuvres. Bon, vous allez me dire que les envolées de guitare noisy allaient me faciliter la tache, mais je crois que j'ai été touché par plusieurs autres composantes de leur musique, comme ce jeu de batterie sec, l'utilisation varié de beaucoup d'instruments, les changements de rythme, des breaks bien sentis, des émotions qui transpirent à chaque chanson (mélancoliques, désabusées mais aussi humoristiques), mais surtout la collision de plusieurs styles qui se marient bien chez eux comme la pop noisy et le folk. Les membres de ce groupe ne peuvent pas tricher sur leurs origines, mais ils ont transcendé celles-ci pour trouver un développement remarquable, avec une certaine idée d'architecture de composition, reconnaissables désormais entre mille. David Freel et les siens forcent ici le trait de crayon, en s'aidant d'un producteur pour la première fois et l'on se dit que Swell franchit une étape... Et quelle étape ! Aucun morceau n'est faible et peut avoir une vie indépendante.
Je retiendrai pour cette petite chronique 4 chansons particulières: "Throw The Wine" introduit bien le ton général de l'album, avec des passages calmes et des envolées noise, ainsi que des chœurs impliqués, sans oublier un final tendu. "What I Always Wanted" est beaucoup plus doux, d'une mélancolie extrême qui ne pourra pas laisser insensible tout être normalement constitué (d'accord avec Greg pour fondre littéralement au moment qu'il décrit) ; "(I Know) The Trip" pourrait apparaître comme classique avec des refrains plus costauds, mais ce qui me plait le plus c'est ce petit roulement de batterie qui introduit une partie du texte, soulignant la délicatesse des chansons de Swell qui n'est pas là pour jouer les gros bras, mais donner des frissons. "Sunshine, Everyday" clôt ce disque magnifique avec ces sons de synthés qui invitent au planage complet, précédant la montée en puissance d'une guitare sèche délicieuse... La suite du morceau est du même acabit, un égrenage de notes douces portés par cette batterie qui tente d'attraper l'ensemble musical qui ne veut pas atterrir...
Je ne me lasse pas de cet album au charme désabusé, c'est ainsi...
Je retiendrai pour cette petite chronique 4 chansons particulières: "Throw The Wine" introduit bien le ton général de l'album, avec des passages calmes et des envolées noise, ainsi que des chœurs impliqués, sans oublier un final tendu. "What I Always Wanted" est beaucoup plus doux, d'une mélancolie extrême qui ne pourra pas laisser insensible tout être normalement constitué (d'accord avec Greg pour fondre littéralement au moment qu'il décrit) ; "(I Know) The Trip" pourrait apparaître comme classique avec des refrains plus costauds, mais ce qui me plait le plus c'est ce petit roulement de batterie qui introduit une partie du texte, soulignant la délicatesse des chansons de Swell qui n'est pas là pour jouer les gros bras, mais donner des frissons. "Sunshine, Everyday" clôt ce disque magnifique avec ces sons de synthés qui invitent au planage complet, précédant la montée en puissance d'une guitare sèche délicieuse... La suite du morceau est du même acabit, un égrenage de notes douces portés par cette batterie qui tente d'attraper l'ensemble musical qui ne veut pas atterrir...
Je ne me lasse pas de cet album au charme désabusé, c'est ainsi...
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