Miossec

Boire

Boire

 Label :     PIAS 
 Sortie :    1995 
 Format :  Album / CD  K7 Audio   

Le premier album de Miossec s'intitule Boire, et comporte treize chansons à la sécheresse inaltérable.
A travers de multiples allusions portuaires et bretonnes, et via un rock souvent acoustique mais lascérant, Miossec raconte avec rage, pessimisme et pudeur ses émotions et ses pensées sur la vie en général, la vie en couple, la vie en société, l'amour, l'alcool, les relations avec les autres, les relations avec soi-même. À noter la reprise déchirante de Johnny (oui' notre Halliday national !), "La Fille À Qui Je Pense".
C'est un disque désoeuvrant, c'est un disque décourageant, mais c'est un disque tellement beau... car c'est un disque tellement sincère et émouvant. Bref, c'est un GRAND disque.


Parfait   17/20
par X_Shape104


 Moyenne 17.60/20 

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Posté le 21 novembre 2004 à 17 h 04

Chroniquer en 2004 le premier album de Christophe Miossec permet de mesurer toute l'importance et la force de ce disque paru en 1995.
Le Brestois alors inconnu et surgi de nulle part, débarque cette année là avec un single emblématique et sans concession (Non, Non, Non, Non... Je Ne Suis Plus Saoûl), le phrasé qui fait parfois penser à Gainsbourg et la force des textes, nous font tendre immédiatement l'oreille.
L'album s'appelle "Boire" et il defriche le terrain du rock et de la chanson française où bientôt vont éclore toute une nouvelle génération.
Les chansons nous parlent d'alcool, de dérives, de ruptures, d'espoir, d'amitié et de révoltes, et Miossec en profite pour exhumer et faire renaitre une maginfique chanson du repertoire 70's d'Hallyday ("La Fille A Qui Je Pense").
Le tandem Christophe Miossec et Guillaume Jouan réussit la un album coup de poing que l'on peut qualifier aujourd'hui d'essentiel.
Très bon   16/20



Posté le 16 avril 2006 à 12 h 45

Treize missives saoûles comme des beautés usées, treize chansons crachant des colères amères, des amours déchirés, mal recollés, des déambulations assoiffées, des amitiés en déglingue, le tout sur un fond de constat d'une époque sociale à la dérive en toile de fond... "Regarde Un Peu La France" ressent encore l'actualité à la différence que Jean-Paul II n'est plus, mais peut avoir un substitut qui rime moins de nos jours. J'avoue aujourd'hui ne plus trop écouter ce premier album, aux humeurs imbibées d'une vie qu'on dirait autobiographique, dont la cassette m'a accompagnée deux années durant, m'affligeant une emprise tenace mais qui a su s'évaporer avec le temps. Boire a admirablement marqué la chanson française par la cruauté de ses mots, bottant par-là même les culs engraissés d'une variété endormie.

Le titre, "Planter Des Primevères" est en bonus sur le format CD.
Parfait   17/20



Posté le 22 août 2007 à 19 h 10

Ahh, je viens de me ressortir ce ptit album de ma CD-thèque. Je ne me rappelais pas que Miossec, du moins à ses débuts, c'était ça. Un mec qui crache ses tripes, qui nous dévoile ses travers, accompagné par un gratteux-bassiste-trompétiste-compositeur talentueux, et un autre guitariste qui ne démérite pas non plus.

C'est vrai, l'album n'est pas très gai, et parfois, du moins aux premières écoutes, l'originalité du chant de Miossec peut déconcerter. Sur de si belles mélodies souvent jouées à la gratte sèche, des propos moins crus, plus poétiques, auraient aussi leur place. Mais finalement, c'est surtout de là que provient le charme de cet album : Miossec ne passe pas par quatre chemins, ne laisse pas indifférent. Et si on n'a que faire de ses états d'âme, je crois qu'on peut passer notre chemin.

Cet album m'a conquis par sa sincérité, son originalité, et la grande qualité des compositions. Je vous conseille de le télécharger (LEGALEMENT hein !)
Excellent !   18/20



Posté le 10 février 2011 à 22 h 55

Encore un français qui veut nous faire chialer ! Oui mais cette fois-ci, c'est à coups de claques dans la gueule et de coups de tête dans le trottoir. Miossec nous arrive en 1995 comme le messie, le sauveur d'un genre tenu à bout de bras par Dominique A. Il nous livre une gueule de bois de l'anti-héros même pas pénible, parce qu'il ne cherche pas à être consolé, ni aimé, surtout pas sauvé. Il crache, c'est tout et c'est tout (il en fait même un titre "Crachons Veux-Tu Bien"). Il envoie un jus rugueux, minimaliste, des paroles sèches, directes, sans enjolivement, aux métaphores moulées entre deux parpaings.
Boire est un album essentiel dans l'histoire de la musique en France, sa puissance est notamment liée au fait qu'il arrive un peu par hasard et surtout pas attendu.
Je l'écoute encore aujourd'hui avec la même fraîcheur, il me colle à la peau, colmaté par tous ces glaviots séchés. La cohérence des treize titres est telle que l'on pourrait facilement imaginer une photo ou une peinture faisant la synthèse de l'album : Brest évidemment, quartier Recouvrance, une nuit quelconque, le reflet des réverbères sur le trottoir mouillé, bien cliché, une odeur de poubelle se mixant à une brise marine glacée et excitante et là un homme en fin de cuite, lorsque la redescente est cruelle et lucide, qui fixe une chaussure de femme perdue dans le caniveau. Tout un programme !
Intemporel ! ! !   20/20







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