Dionysos

Bordeaux [Théatre Barbey] - mardi 12 novembre 2002

La tornade Dionysos est passée ce soir au Théatre Barbey. Le show commence sur les chapeaux de roues et seules quelques notes suffisent à enflammer un public conquis d'avance. Le groupe est rôdé, efficace... certes... mais à trop en faire, Dionysos perd tout charme potentiel. Les fausses interventions improvisées, les nombreuses boutades précalculées de Mathias, et les sourires fats et forcés de Babette fatiguent, et font perdre au show toute crédibilité. Du stade "impressionné" on passe rapidement au stade "sceptique", et on écoute alors d'une autre oreille cette prestation prétentieuse. Les chansons s'enchainent, les tubes aussi ; "Mc Enroe's Poetry", "Anorak" ou "Song For A Jedi" ne manquent pas d'exciter la foule. Mais le manque de sincérité des personnages ne fait que révéler leur vanité scénique et musicale. L'oreille perdue par tant de poudre aux yeux (!), on découvre alors avec stupeur des relents intempestifs du "Quelques Sourires" de Matmatah, en plusieurs versions habilement camouflés sous quelques arrangements complexes et autres textes "recherchés". On s'ennuie, le concert n'en finit plus, "Coccinelle" renflamme un public déjà brûlant, Dionysos s'enfonce dans son concept scénique, et on se demande ce qu'on fait là. On ne reviendra pas, c'est certain.
Dionysos crache ouvertement sur toute la scène pseudo-festive ainsi que sur la musique pseudo-underground qui fait de la musique intellectuelle pour être intellectuelle.
Dionysos réussit pourtant un prétentieux mixage des deux. Chapeau. C'est puant.


A éviter   6/20
par X_Crikou


  Dionysos était à l'affiche aux côtés de The Coral, Sparklehorse et Liars, dans le cadre du festival des Inrockuptibles.


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