Mastodon

Paris [Zénith] - vendredi 04 juillet 2014

Du fait de l'horaire (18h), il m'était impossible d'être à l'heure pour assister à l'intégralité du concert de Ghost. Je n'ai donc pu écouter que les deux dernières chansons ("Ritual" et "Monstrance Clock") qui m'ont fait amèrement regretter ce retard incompressible. Pour ceux qui connaissent cette formation suédoise de Heavy Métal satanique, j'ai eu un bref aperçu de la théâtralité du spectacle mené par Papa Emiritus II (chant) et de ses Nameless Ghoul (les musiciens) : costumes superbes, emphase, il faut absolument que je les revoie.
Comme d'habitude, je profite de la pause pour foncer à la buvette puis au merchandising. Le temps d'acquérir un t-shirt de Slayer qui fera de moi le roi des bals cet été, les premières notes de "Black Tongue" s'élève : Mastodon est en scène. Je n'ai pas encore eu l'occasion d'écouter le dernier album en date Once More Round The Sun dont l'étendard flotte en arrière-fond mais les quelques titres que j'identifie sont vraiment excellents ("The Motherload", "Chimes At Midnight") dans une veine très proche de ce que le groupe avait proposé sur The Hunter : des titres plus courts, plus mélodiques également mais qui se marient admirablement avec les anciennes tueries que sont des "Crystal Skull" et autre "Megalodon". En live, Mastodon est toujours aussi avare de communication avec le public mais musicalement, c'est vraiment la grosse claque. Aidé par un son absolument excellent et une performance dantesque de Brann Dailor qui est à mon sens un des meilleurs batteurs en activité, tout le concert est un régal sans aucune baisse de régime et les treize titres passent en un clin d'œil. Il n'y a vraiment rien à redire à la prestation : le quatuor frôle la perfection que seule l'absence de "All The Heavy Lifting" empêche d'atteindre. Intense et puissant.
Ce soir, c'est tout de même principalement pour Slayer que je suis là. Bien sûr, c'est un Slayer sans Lombardo et Hanneman (pour d'autres tristes raisons) mais tout de même ! Avec Gary Holt d'Exodus à la guitare et Jon Dette, notamment passé chez Testament, à la batterie, nous avons là des remplaçants de choix qui transpirent le Thrash depuis leur prime jeunesse. Pas vraiment d'inquiétude à avoir de ce côté-là. Mon interrogation portait davantage sur la Set List, que je n'espérais pas trop accès sur les derniers albums et que dire si ce n'est que mon vœu fut exaucé bien au-delà de mes espoirs ? C'est bien simple, on se serait cru en 1991 à la sortie de Decade Of Aggression ! Paye tes "War Ensemble", "Mandatory Suicide", "Spirit In Black", "Hallowed Point", "Chemical Warfare" & Co. ! La branlée ultime, le tout joué à la perfection, Gary Holt étant particulièrement exceptionnel. Il y a une intensité réellement malsaine qui se dégage du Thrash de Slayer, le malaise atteignant son point culminant sur des titres plus calmes comme les classiques "Dead Skin Mask", "Season In The Abyss" ou l'incontournable "South Of Heaven". Comme d'habitude, on achève bien les quelques survivants avec "Raining Blood" et "Angel Of Death", tout est dit : Slayer est toujours le Maître incontestable.
En dépit d'une affluence plutôt faiblarde et même si je ne regrette pas vraiment la défection d'Anthrax qui n'est actuellement que l'ombre de lui-même, le concert fut anthologique. De la magie noire.


Excellent !   18/20
par Arno Vice


  Set List :

Black Tongue
Divinations
Capillarian Crest
Bladecatcher
Crystal Skull
Naked Burn
Megalodon
The Motherload
Blasteroid
Chimes At MMidnight
High Road
Bedazzled Fingernails
Aqua Dementia


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