Adam Green

Friends Of Mine

Friends Of Mine

 Label :     Rough Trade 
 Sortie :    mardi 24 juin 2003 
 Format :  Album / CD   

Voilà le retour d'Adam Green, moitié des trepidants Moldy Peaches, dans un registre un peu différent. A vrai dire, la première écoute de "Jessica" m'avait, à la fois, envouté et laissé perplexe: Adam commencerait-il à se prendre au sérieux ? Par ailleurs, c'est la première fois (selon les journaux), qu'il reste 12 jours en studio pour peaufiner un album. Etonnant, comme l'arrivée de la couleur sur la pochette, sobre il est vrai, mais quand même...
Le disque est à cette image: on retrouve à la fois le Adam qu'on connait, avec ses paroles délirantes et geniales ("There's no wrong way to fuck a girl with no legs", "I wanna die because the government lied", "I wanna choose to die and be buried with the rubick's cube", ou encore on peut l'entendre entonner "Everyone is fuckin' my princess" sur le sublime "The Prince's Bed"), et à la fois un nouveau Adam. En effet, il réalise là, le disque que tout fan des Moldys n'osait pas espérer. Je m'explique.
Les Moldys ayant tout misé sur la spontanéité et l'esprit loufoque, et fabriqué en cours de route (apparement par accident), des melodies merveilleuses. Le fan popeux de base (que je crois bien représenter) ne pouvait s'empecher de rêver d'un truc plus abouti, avec en même temps l'angoisse que ça baisse la magie du truc. Et v'là ti pas qu'Adam y arrive, alors qu'on osait plus l'espérer.
Si Adam a pris la musique au sérieux, il ne se prend pas lui même au sérieu ; d'où mélange idéal entre la loufoquerie geniale des Moldys et l'élégance pop au-delà même d'un Neil Hannon (pour prendre un des canons du genre, un peu au hasard), une gallerie de freaks où l'auteur ne s'épargne pas, ni sa personne, ni sa peine et qui offre des joyaux à la quinzaine, avec la générosité qui lui est habituelle. Des morceaux à mourir de rires et beaux à pleurer comme "Broken Joystick" ou le croonant "We're Not Supposed To Be Lovers" résonneront encore en moi après ma mort.

Bref, plus que génial, un disque inespéré ! Une seule question deumeure : à quand la suite ? Ah une autre, pourra-t-il ne pas décevoir après avoir placé la barre aussi haut ?
Ahhhhhh, mon stupid jew favori a toute ma confiance...


Intemporel ! ! !   20/20
par To7


 Moyenne 19.80/20 

Proposez votre chronique !



Posté le 16 avril 2005 à 21 h 52

La première chronique est déjà très bien faite, mais je vais quand même rajouter mon avis.

Adam Green livre ici un deuxième album solo, après avoir chanté avec les délirants Moldy Peaches.
Cet album est beaucoup plus intimiste que le précédent, et aussi beaucoup plus travaillé. On y trouve beaucoup de violons, mais aussi de la contrebasse, des violoncelles et bien sûr des guitares.
Ce qui marque réellement, ce sont les textes drôles, décalés et souvent au second degré.
On peut découvrir les histoires d'amour de Jessica Simpson, des histoires de joystick ("the joystick choked, the joystick smokes") , qu'il est difficile d'être une fille, ou découvrir comment n***** une fille cul de jatte (si si, en écoutant bien "No Legs" !)

L'album est de plus très facile d'accès, et on accroche très vite à cette musique, pour ne plus en décrocher.
Donc oui, ce disque est intemporel.
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 23 février 2006 à 13 h 46

Friends Of Mine est définitivement le premier album d'Adam à faire écouter. C'est celui là qui vous fera comprendre l'univers musical & le charisme de cet artiste hors du commun.
Adam excelle ici avec ses mélodies sublimes et ses lyrics complètement décadents. Concentrez vous sur ses paroles, elles valent réellement le coup...
L'album commence avec un petit bonheur musical "Bluebirds", très reposant, paisible. On commence à comprendre ensuite le terme "lyrics décadents" avec cette chanson, nommée "Hard To Be A Girl". Ca annonce la couleur, mais rassurez vous le pire est à venir. En effet il va aussi s'attaquer à des gens, notamment à une certaine J. Simpson pour ne pas la citer, qui a carrément droit à son morceau Satirique !
('Jessica Simpson, where has your love gone, its not in your music, no [...] Jessica Simpson, you've got it all wrong. Your fraudulent smile, the way that you faked it the day that you died...')
Mais Adam sait aussi faire dans la super smooth song ("Musical Ladder") ou dans l'ultra mélancolique ("Broken Joystick, Bungee").
Mais l'ensemble est quand même relativement très groovy. Ecoutez "Bunnyranch" ou "Friends Of Mine", et "Shake Your head" !
Pour finir cette chronique, je finirais sur cette chanson, "No Legs" qui obtient à l'unanimité le prix de la chanson la plus décadente, avec des lyrics comme: 'There's no wrong way to fuck a girl with no legs just tell her you love her as she's crawlin' away [...] they thought you were a different girl' (l'auteur de cette chronique n'est pas responsable des propos tenus par l'artiste).
En fait cette chanson raconte une mésaventure: Le cousin d'Adam aurait fait un 'pick-nique' avec un fille sans jambes, et cette dernière lui aurait demandé...de la baiser !! Il l'a fait d'ailleurs fait... contre un arbre !
Quel con cet Adam !
Pauvre Cousin...
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 17 février 2009 à 09 h 22

"Le petit Adam Green est demandé à la caisse centrale, il a perdu sa maman". Jamais le jeune Adam ne sera retrouvé et Kimya Dawson devra chanter ses comptines pour enfants toute seule dans son coin. En pleine crise d'adolescence, le jeune new-yorkais fuit les Moldy Peaches en 2002. Livré à lui-même, il s'accroche à sa guitare et va grandir de manière suprenante, s'émancipant d'albums en albums de l'anti-folk qui l'a fait connaître. Après un premier album excellent mais où le gamin n'avait pas encore muer complétement, le voilà qui arrive à maturité. Ou presque...

Car même si la forme grandit, Adam Green est un grand gamin et ses textes sont marqués par une légéreté enfantine ("Bluebirds") et des textes graveleux où des filles sans jambes se font culbuter contre un arbre ("No Legs"). Et c'est ce qui fait la force de ces compositions courtes et accrocheuses : l'alliance de sublimes mélodies avec des textes dégueulasses. Pour dire des saloperies sur Jessica Simpson, Adam troque le son crade de ses débuts pour des arrangements délicats et une voix de crooner. Résultat : "Jessica" peut s'écouter comme une charmante chanson d'amour ou comme un gag hilarant. La musique et le rire font bon ménage chez Adam, elles sont indissociables. Une bonne leçon pour tous ceux qui ont tendance à trop se prendre au sérieux et se proclamer artiste. Si Adam est un artiste, c'est un clown trash, un ménestrel obsédé sexuel, un ovni.

Pas la peine de détailler chansons par chansons, d'autres s'en sont déjà chargés mieux que moi. Et puis tout est excellent rien à redire. De l'entraînant "Bluebirds" à la planante "Bungee", je ne me lasserai jamais d'écouter les horreurs que me conte mon pote Adam. Quinze histoires génialement écrites, mélanges de pop culture et de délires à prendre au centième degré. Le degré Green, il existe pas, je l'invente, voilà. Mention spéciale à "I Wanna Die", absurde ballade mélodramatique, où se cotoient tous les malheurs du monde.
"I wanna choose to die, and be buried with a rubik cube." affirme Adam. Qu'il est con...

Bref, tout cela est comment dire... délicieusement dégueulasse ! Un type plein de contradictions, mais qui brille par sa décontraction et une classe foutraque jamais vu depuis... Et bien jamais vu. Bien sûr qu'il y a des influences, mais ce joyeux abruti les transcande. "Friends Of Mine" était le premier coup de foudre entre Adam et moi. Un sentiment qui s'est un peu calmé avec le temps mais qui n'a pas disparu. La flamme se ravive à chaque nouvelle chanson, à chaque concert où ce fou furieux d'Adam nous offre ce qu'il sait faire de mieux : le con ! Qu'il joue les crooner ringards ou qu'il s'amuse avec une flute de pan, Adam Green sera toujours ma plus belle rencontre musicale. Et cet album, mon favori, est comme l'idiot qui nous regarde sur la pochette : unique, délirant et profondément attachant.

"We fall in love by accident,
a heavenly coincidence.
no matter what you think is true.
let me introduce you to some,
friends of mine.
oh, friends of mine.
oh, friends of mine.
oh, friends of mine."
Exceptionnel ! !   19/20



Posté le 02 mars 2010 à 08 h 30

J'ai découvert Adam Green il y a peu grâce à son album Minor Love. Mon intérêt s'est alors déclenché après peu d'écoutes de l'album. Comme une addiction, j'en redemandais et avais besoin de plus. C'est alors que j'ai écouté pour la prèmiere fois Friends Of Mine.

Et bien je fus scotché du début a la fin. C'est rare que je ne saute pas quelques pistes a la première écoute. Mais il n'en etait rien. Ici tout est délicieux, c'est à prendre, à se délecter, à decortiquer; tant dans les accords magnifiques que dans les paroles qui font la particularité de Mr. Green.

L'album s'ouvre sur un "Bluebirds" intemporel et donne le ton qui va suivre de bout en bout. Chaque titre nous arrive en pleine face telle une claque. Des compositions soignées et recherchées, un "Friends Of Mine" orchestral et majestueux, un "No Legs" à tomber par terre... "There's no wrong way to fuck a girls with no legs; just tell her you love her as she's crawling away". Du politiquement incorrect que j'adore...

Un must-have pour tous !
Intemporel ! ! !   20/20







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