Liars
Liars |
Label :
Mute |
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L'entrée en matière de cet album se nomme "Plaster Casts Of Everything", c'est un rock lourd et crade avec des riffs appropriés, des voix doublées ou triplées et des bidouillages électroniques. En dépit de l'énergie employée ici, on attendait mieux même si un tel titre présente l'avantage de pouvoir éliminer d'éventuelles scories pouvant encombrer l'accès de nos oreilles. L'enchaînement avec "Houseclouds" laisse sceptique sur la suite des événements : du Beck période "Odelay" en un peu mieux tout de même, sûrement grâce au travail des voix.
Bref, on comprend très vite que Liars a placé la barre bien haute avec ces deux disques précédents car foncièrement ces deux premiers morceaux sont plutôt bons et satisferaient nombre de rockers en herbe. Alors ?
Alors, la suite nous rappelle une chose essentielle : nous sommes à l'écoute du nouveau Liars ! Et "Leather Prowler" nous le prouve ; concassage du rythme et début de transe, soit un rappel des faits tel qu'établis sur "Drums Not Dead". Mais point de concept album en vue cette fois, c'est même le contraire, ça part dans tous les sens ! Si, à l'instar de "Leather Prowler" certains titres évoquent sans retenue les travaux du précédent album, d'autres envoient vers des contrées jamais vues chez Liars. On peut apercevoir le fantôme de Gorillaz refusant obstinément d'entrer sur le dance-floor ou une bande d'indiens mi-furieux mi-rigolards qui vient de découvrir les guitares électriques et exécute une danse de la pluie acide sur un rythme binaire. On découvre aussi des choses plus pop, bien que maltraitées et traînées dans la boue par ces trois branleurs arty on peut encore parler de pop, donc de musique accessible au plus grand nombre. Bon, que l'on se rassure, Angus, Aaron et Julian ne sont pas encore prêts à passer sur Europe 2.
En quatre albums, ces olibrius ont su se renouveler, changer de cap, prendre le contre-pied, sans jamais se renier. Un bel exploit que l'on espère voir perdurer !
Bref, on comprend très vite que Liars a placé la barre bien haute avec ces deux disques précédents car foncièrement ces deux premiers morceaux sont plutôt bons et satisferaient nombre de rockers en herbe. Alors ?
Alors, la suite nous rappelle une chose essentielle : nous sommes à l'écoute du nouveau Liars ! Et "Leather Prowler" nous le prouve ; concassage du rythme et début de transe, soit un rappel des faits tel qu'établis sur "Drums Not Dead". Mais point de concept album en vue cette fois, c'est même le contraire, ça part dans tous les sens ! Si, à l'instar de "Leather Prowler" certains titres évoquent sans retenue les travaux du précédent album, d'autres envoient vers des contrées jamais vues chez Liars. On peut apercevoir le fantôme de Gorillaz refusant obstinément d'entrer sur le dance-floor ou une bande d'indiens mi-furieux mi-rigolards qui vient de découvrir les guitares électriques et exécute une danse de la pluie acide sur un rythme binaire. On découvre aussi des choses plus pop, bien que maltraitées et traînées dans la boue par ces trois branleurs arty on peut encore parler de pop, donc de musique accessible au plus grand nombre. Bon, que l'on se rassure, Angus, Aaron et Julian ne sont pas encore prêts à passer sur Europe 2.
En quatre albums, ces olibrius ont su se renouveler, changer de cap, prendre le contre-pied, sans jamais se renier. Un bel exploit que l'on espère voir perdurer !
Très bon 16/20 | par Hpl |
Posté le 16 février 2008 à 01 h 03 |
Donc voici ce qui serait comme l'album de Liars le plus accessible à ce jour. Ce quatrième opus démarre d'entrée à deux cents kilomètres à l'heure avec le techno punk bien tribal "Plasters Casts Of Everything", ponctué d'une rythmique pesante. On lâche du leste ensuite sur le funky "Houseclouds" qui, effectivement, se rapproche à du Beck de Midnite Vultures, avant de repénétrer dans du lourd avec le lugubre "Leather Prowler", habité de guitares inquiétantes et d'une ambiance indus au dessus desquelles plane un chant de muezzin malade. Et à cet instant malsain, il faut se rendre compte que ce disque est dangereusement ensorcelant, qu'il se révèle muni d'un charme dont on ne peut résister. Tout aussi lugubres sont, plus loin, "What Would They Know" et "The Dumb In The Rain", rappelant par-là même les sonorités expérimentales des aînés de Sonic Youth, ramenant des remugles d'atmosphères rappelant l'album Sonic Death-Early Sonic mais sans le son de mauvais bootleg. Sur "Cycle Time", ça vire Beastie Boys s'adonnant au glam rock. "Freak Out" arrive ensuite avec un rythme de nouveau plus tribal et une guitare dickdalienne accompagnant des voix toujours malades et graves tandis que "Pure Unevil" sent musicalement le shoegaze à plein pot. Après écoute, il se confirme que Liars part dans plusieurs sens. Il paraît néanmoins être une bonne 'entrée en douceur' dans la discographie de ce trio de possédés instinctifs et barrés, déballant là 11 titres bancals, rythmiques, puissants et procurant une excitation jusqu'à en franchir le seuil de l'abrutissement.
Depuis le temps que j'entendais parler de ces new yorkais d'origine, c'est ce qu'on appelle une bonne pioche!
Depuis le temps que j'entendais parler de ces new yorkais d'origine, c'est ce qu'on appelle une bonne pioche!
Parfait 17/20
Posté le 31 juillet 2008 à 21 h 53 |
Un album un peu décousu, pas très homogène, peut-être la faute à une tracklist un peu brouillonne.
Premier morceau, "Plaster Casts Of Everything". Titre déjanté, survolté, parfait pour donner la pêche au volant, ivre, à fonds la caisse en faisant crisser les pneus dans les virages. Ca commence fort, comment ne pas entrer en transe sur cette chanson ? "Cycle Time" et "Clear Island" sont de la même veine.
Vient ensuite "Houseclouds" aux sonorités funk electro et à la voix sensuelle. Du tout bon.
"Leather Prowler" nous rappelle les anciens albums, et on ne comprend pas trop ce qu'elle fout ici. Tout comme "What Would They Know" et "The Dumb In The Rain" intercalées plus loin dans l'album entre des chansons qui n'ont rien à voir. On passe du coq au vin dans cet album qui nous laisse une impression d'inégalité.
"Sailing To Byzantium" musique douce, triste, excellente, du nouveau pour les Liars et on apprécie énormément cette innovation. A mettre en totale relation avec le morceau final "Protection", titre mélancolique. On adore ces nouvelles chansons, certes plus pop, plus simples d'accès mais tellement jolies, à nous tirer les larmes des yeux.
"Freak Out" et "Pure Unevil", les 2 morceaux collés qui nous rappellent le shoegaze de Jesus And Mary Chain, aucun rapport avec le reste de l'album, mais réussi dans son style.
Donc il s'en ressort 4 grandes catégories: Les nouvelles chansons bourrées de punch; les nouvelles ballades mélancoliques (Vous l'aurez compris je suis très friand de ces nouveautés). Les anciennes sonorités rappelant les précédents albums, pas mauvaises mais inutiles ici ; et cet exercice de style, genre shoegaze, pas mal.
Un album très inégal mais qui à son charme, toutes les chansons sont réussies, juste qu'elles ne sont pas en relations les unes aux autres, un mélange arbitraire ? Un fourre tout ? Mais au final on apprécie. Ils sont forts ces Liars, nous faire aimer un album qui nous laisse pourtant septique.
Premier morceau, "Plaster Casts Of Everything". Titre déjanté, survolté, parfait pour donner la pêche au volant, ivre, à fonds la caisse en faisant crisser les pneus dans les virages. Ca commence fort, comment ne pas entrer en transe sur cette chanson ? "Cycle Time" et "Clear Island" sont de la même veine.
Vient ensuite "Houseclouds" aux sonorités funk electro et à la voix sensuelle. Du tout bon.
"Leather Prowler" nous rappelle les anciens albums, et on ne comprend pas trop ce qu'elle fout ici. Tout comme "What Would They Know" et "The Dumb In The Rain" intercalées plus loin dans l'album entre des chansons qui n'ont rien à voir. On passe du coq au vin dans cet album qui nous laisse une impression d'inégalité.
"Sailing To Byzantium" musique douce, triste, excellente, du nouveau pour les Liars et on apprécie énormément cette innovation. A mettre en totale relation avec le morceau final "Protection", titre mélancolique. On adore ces nouvelles chansons, certes plus pop, plus simples d'accès mais tellement jolies, à nous tirer les larmes des yeux.
"Freak Out" et "Pure Unevil", les 2 morceaux collés qui nous rappellent le shoegaze de Jesus And Mary Chain, aucun rapport avec le reste de l'album, mais réussi dans son style.
Donc il s'en ressort 4 grandes catégories: Les nouvelles chansons bourrées de punch; les nouvelles ballades mélancoliques (Vous l'aurez compris je suis très friand de ces nouveautés). Les anciennes sonorités rappelant les précédents albums, pas mauvaises mais inutiles ici ; et cet exercice de style, genre shoegaze, pas mal.
Un album très inégal mais qui à son charme, toutes les chansons sont réussies, juste qu'elles ne sont pas en relations les unes aux autres, un mélange arbitraire ? Un fourre tout ? Mais au final on apprécie. Ils sont forts ces Liars, nous faire aimer un album qui nous laisse pourtant septique.
Très bon 16/20
Posté le 03 août 2008 à 17 h 29 |
Crise d'épilepsie, syndrome de stress post-traumatique et foulage de tympan, écouter un album de Liars signifie prendre un risque pour sa santé mentale. Post-punk, punk-rock, hard rock, electro-trash, industriel et psychédélisme, rares sont les groupes aussi avant-gardistes, provocateurs et imprévisibles que ce trio établi à Los Angeles. Plus sombre que jamais, ce quatrième album éponyme se présente comme l'antithèse du déluge sonore que sont leurs premiers albums.
Les balais de sorcière ont disparu du livret, les cris de déséquilibrés ont été dissous, la folie ordinaire du groupe a été polie. Est-ce là la trace qu'a laissée l'ancien producteur de Depeche Mode lors du mixage de l'album ? Toujours est-il que Liars nous prend de court avec ce virage à 180° vers un univers mélodique rétro... Sans extra-crémage de décibels, Liars nous sert ici son album le plus direct, avec une économie de moyen pour arriver à leur fin habituelle : démolir les frontières du bon goût musical.
Plus épurées mais tout aussi denses, ces 11 nouvelles pièces hétéroclites sont coulées au travers de riffs de guitare caustiques et d'arrangements électroniques à la fois mélodiques et expérimentaux. Des guitares métalliques, qui cherchent leur écho, qui étouffent. Des chants répétitifs, hypnotiques, qui sautent à la gorge avec cette sonorité sourde, lointaine. Pointent ici et là quelques émotions égarées, volontairement échappées de tout ce processus musical aseptique. Plus que jamais, les trois menteurs se dévoilent comme des êtres vulnérables, se nourrissent de la folie plutôt que de la générer.
Encore une fois en lice pour le titre d'ovni de l'année.
Les balais de sorcière ont disparu du livret, les cris de déséquilibrés ont été dissous, la folie ordinaire du groupe a été polie. Est-ce là la trace qu'a laissée l'ancien producteur de Depeche Mode lors du mixage de l'album ? Toujours est-il que Liars nous prend de court avec ce virage à 180° vers un univers mélodique rétro... Sans extra-crémage de décibels, Liars nous sert ici son album le plus direct, avec une économie de moyen pour arriver à leur fin habituelle : démolir les frontières du bon goût musical.
Plus épurées mais tout aussi denses, ces 11 nouvelles pièces hétéroclites sont coulées au travers de riffs de guitare caustiques et d'arrangements électroniques à la fois mélodiques et expérimentaux. Des guitares métalliques, qui cherchent leur écho, qui étouffent. Des chants répétitifs, hypnotiques, qui sautent à la gorge avec cette sonorité sourde, lointaine. Pointent ici et là quelques émotions égarées, volontairement échappées de tout ce processus musical aseptique. Plus que jamais, les trois menteurs se dévoilent comme des êtres vulnérables, se nourrissent de la folie plutôt que de la générer.
Encore une fois en lice pour le titre d'ovni de l'année.
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