No One Is Innocent

No One Is Innocent

No One Is Innocent

 Label :     Island 
 Sortie :    avril 1994 
 Format :  Album / CD   

1994 Le rock a déjà tremblé sur ses bases avec le Blood, Sugar... du Red Hot en 91, puis en 92 avec le Rage, un vent de mélange a aéré un peu la pièce qui sentait le renfermé, tout le monde s'engouffre dans cette vague de crossover.
1994 Sur les murs de Paris on découvre une drôle d'affiche avec ce drôle de nom No One Is Innocent. Renseignement pris c'est le dernier groupe hype parisien qui prend son envol, dont la légende dira que les affiches étaient faites avant le premier concert.
Et puis le disque est sorti...

Premier titre : "La Peau", sur un riff marteau piqueur UNE VOIX une vraie avec un texte qui annonce la couleur, c'est pas de la romance, la rythmique qui allume, la science du break, le placement de la guitare qui déchire tout et un refrain nickel, c'est là qu'on se rend compte tout de suite qu'on est là dans la cour des grands
Deuxième titre : "Genocide" (in english), l'inventaire continue, basse ronde, cassures rythmiques, les NOII sortent le grand jeu, Kmar nous balance un 'I can't forget the genocide' sur des riffs qui font plaisir aux doigts de pied.
Troisième titre : "They Learn Your Love" sur un brasier bien lourd installe le malaise (on se croirait dans Tool), les interventions de la six-cordes nous rappellent les grands guitaristes que notre belle contrée cache en son sein.
Quatrième titre : "Epargne-moi", c'est terminé, on sait...
On sait que cet album va profondément modifier la perception que nous eûmes du rock FORT français, plus que les Treponem Pal, dont l'indus nous avait scotché au mur, nous tenons là une pépite d'or.
Je ne vous parlerai même pas des 6'50 de délire total du nauséabond "Henry, Serial Killer", vous pouvez déjà, pour avoir l'air moins cons, essayer de vous procurer ce skeud, il n'est pas trop tard avant que l'industrie musicale française nous le planque.
Mais je ne peux passer sous silence "Rusted Faces" qui est un cas d'école pour guitariste, qui fait fortement penser au travail que développera Tres Manos d'Urban Dance Squad dans ses morceaux funko-hendrixien, aubade virevoltante, qui me laisse sans voix... Gasp !
Puis "Le Feu", "Ne Reste-il Que La Guerre Pour Tuer Le Silence" enfoncent le clou pour l'instant RIEN à jeter sur ces sillons, tout est parfait.
"Another Land" entre berimbau et acoustique vous bal(l)adera du coté de l'Arménie et de ce génocide que la Turquie voudrait encore faire passer au rang de détail.
"Beast In The Bottle" et surtout "Nova" nous ramènent du coté du rock plombé et inventif des riffs/cassure ‘à la No One', petits frères du grand Rage, mais avec cette touche inimitable.
Si le disque se termine sur un "Gratitude" ce n'est pas anodin, reprise des Beastie Boys, ceux qui ont mis le feu au poudre.
Ce premier disque éponyme du groupe restera, à mon sens et pour longtemps, LE MEILLEUR de ce la Phrance Rauque peut pondre lorsqu'elle se dévergonde.
Je sais que ce disque (pour moi) deviendra "Intemporel" mais pour vous, je vais laisser le temps. Mais sachez qu'il n'y a pas de victimes innocentes, No one... EXCEPTIONNEL

PS : je fis une première partie, avec mon petit groupe, de ces gens-là, aux Francos de LR, sur scène c'est carton de chez carton.


Exceptionnel ! !   19/20
par Raoul vigil


 Moyenne 17.50/20 

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Posté le 20 octobre 2006 à 11 h 35

Je voyais venir la chose grosse comme un tank au milieu d'une ruelle. Il fallait dégoter dans une forme d'urgence le RATM français. NOII était le groupe tout trouvé.
Aujourd'hui, en 2006, Kmar Gulbenkian en est le seul membre originel après cinq ou six ans de black out du groupe. Des bambins d'il y a dix ans découvrent le groupe (sauf si des aînés éventuels les nourrissaient à leur biberon musical de bon coeur) avec le troisième album discutable.
Aujourd'hui, en 2006, que reste t'il de Silmarils ? De Oneyed Jack ? Du terme 'fusion' en général ? Ces questions sont désormais futiles.
No One pouvait agacer par son esprit militantisme sérieux tout en étant signé sur une major. Mais quand aujourd'hui, en 2006, je réécoute ce premier album, c'est avant tout du bon rock à l'état brut métissé par-ci par-là d'influences de groove, de funk, de tribal et du rap pour le chant.
Au culot, par comparaison musicale voire de hargne, ce disque fait de l'ombre à un nommé Tostaky. Et pourtant Dieu sait que j'ai aimé l'album des bordelais.
Très bon   16/20







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