Katatonia

Last Fair Deal Gone Down

Last Fair Deal Gone Down

 Label :     Snapper 
 Sortie :    mardi 08 mai 2001 
 Format :  Album / CD   

Last Fair Deal Gone Down se démarque peut-être par une certaine singularité et ses tentatives presque instinctives pour le moins réussies dans la discographie de Katatonia.
Petite précision : la pochette dépliable et embarrassante peut vous donner à elle seule l'envie de vous procurer l'album ; l'artwork est grandiose.

Les scandinaves démarrent par un "Dispossession" flottant, élevé et captivant.
Sagesse, lenteur et intelligence placent cette plage aux sommets des plus belles réalisations du groupe. Avec ce gros coup envoûteur, Katatonia se libère.
On peut se réjouir de façon immédiate d'un son tout à fait au point, travaillé et désormais stable qui donne enfin une identité à Katatonia.
Cet album est débordant de maturité et de prises de risques.
"We Must Bury You" est quant à lui beaucoup plus pressé, brusque et fulminant.
"Teargas", "Tonight's Music" et "The Future Of Speech" évoluent au même niveau –sans doute un peu trop tant on a l'impression qu'ils se ressemblent- et sont représentatifs de l'ensemble de Last Fair Deal Gone Down notamment dans cette optique d'un son dépouillé et nouveau placé dans un décor funeste et entraînant.
Malgré leurs similitudes, ces trois titres se positionnent en tant que leaders de l'album et font figure de sentiers incontournables. Consternation explosive !

Les six autres fragments sont quant à eux un peu trop débordés par la modestie et se contentent de flirter avec le convenable. Sans être totalement bâclés, ils s'avèrent sans doute trop lents et esclaves des cinq autres bombes magistrales de la galette.

Néanmoins, en surplombant les montagnes anxieuses et électriques, Last Fair Deal Gone Down est un album au passage obligatoire qui raffine une fois de plus le blason d'un groupe absolument incontournable.


Très bon   16/20
par X_Cosmonaut


 Moyenne 18.00/20 

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Posté le 05 février 2006 à 23 h 09

D'habitude, je réécoute les albums en les chroniquant, pour me remettre en tête les morceaux et émettre un avis objectif. Je ne l'ai pas fait pour ce Last Fair Deal Gone Down, tout d'abord parce que je connais bien assez ce disque, pour l'avoir écouté plus souvent qu'à son tour, et d'autre part parce que je n'ai pas vraiment envie de me suicider ce soir.
Restons un tout petit peu intelligibles : ce disque ne peut avoir que deux publics, ceux qui n'y pénétreront pas, qui resteront à la surface (les bienheureux), qui continueront à mener leur vie comme si de rien n'était, et ceux qu'il touchera au plus profond de leur être, et qui ne s'en remettront pas. Si vous faites partie de la première catégorie, tant mieux pour vous ; de la seconde, je ne peux que vous souhaiter bonne chance.
De quoi s'agit-il ici ? D'une musique, hâtivement classifiée dans le doom metal mélancolique dépressif, qui en réalité se joue de toutes les barrières de genre et parvient à des sommets de beautés. Il n'est pas parfait, certes non ; quelques titres en demi teinte, comme un "We must bury you" monolithique et un "Sweet nurse" un peu pâle déparent dans cet ensemble, mais cela ne suffit pas à infirmer la grandeur de cet album.
Tout en nuances, en manipulations mentales, Katatonia parvient à exprimer ici les plus puissants instincts destructeurs de l'homme, sans pour autant rebuter. Car c'est là que se trouve la puissance majeure de ce groupe, qui transparaît dans ses compositions les plus sublimes, comme "Dispossession" ou "Teargas" : il enserre l'esprit autant qu'il le malmène, le torture tout en le retenant par la beauté déchirante de ces accords quasi inhumains, sans jamais lui laisser de repos. Il ne faut pas se laisser prendre à des chansons comme "Tonight's music" ou "Don't tell a soul", dont les abords rassurants pourraient égarer : c'est là que Katatonia assène ses coups les plus douloureux, et pousse toute sensibilité un peu vive au bord des larmes et du désespoir, voire au-delà.
Amis, n'entrez ici qu'à vos risques et périls. Vous ne vous trouverez plus tel que vous étiez, je ne peux rien vous dire de plus. Au moins aurez-vous été prévenus.
Intemporel ! ! !   20/20







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