Foo Fighters

Concrete And Gold

Concrete And Gold

 Label :     RCA 
 Sortie :    vendredi 15 septembre 2017 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Je sens que je vais encore avoir le mauvais rôle... Alors ça y est, les Foo Fighters ont commis un nouvel album, un de plus. Comment dire... Comment, tout en restant poli, vous dire que cet album, Concrete And Gold, est une sombre bouse ? Qu'il n'y a rien à sauver ?
Ok, allons-y : c'est bien simple, y'a pas d'âme ! Rien, nibe, walou. J'ai beau secouer l'album dans tous les sens, rien n'en sort. Pourtant papa Grohl voulait nous gratifier d'un nouvel opus bien béton, très rock et tout le toutim, pour tout dire l'album de la renaissance, quoi ! Mais non, c'est une caisse vide.
Pourtant, quand on les prend tous individuellement, c'est du sérieux, une rythmique d'enfer, un trio de guitare tout droit issu du hardcore pur jus (Germs, No Use For A Name, Scream), mais quand on les met ensemble depuis une grosse dizaine d'année, plus rien ne marche. Chacun individuellement est parfait pour le poste, avec des qualités de musiciens supérieures à la moyenne (pas le sommet non plus, faut pas déconner) mais on dirait un de ces vieux groupes qui font la tournées des stades avec des set-lists tellement mainstream que même ma défunte grand-mère pourrait twerker dessus. La production est léchée, c'est hyper propre, totalement calibré. Ya pas une poussière, c'est aseptisé : de la musique d'hosto.
Au son, on retrouve Greg Kurstin, le type qui était aux commandes pour Shakira, kily Minogue, Adèle, Sia (et j'en passe, puisqu'il faut bien trouver un coupable). Et puis parlons-en des guests : Justin Timberlake sur Make It Right ! Ça envoi du lourd, ça fait rêver, hein ? Papy Macca qui tapote gentiment sur Sunday Rain. J'me pince... Non, zut, je ne rêve pas. À ce train-là, le prochain album sera un album de reprise de Dolly Parton ? Un truc Country ? Un album de noël avec des boules et des guirlandes sur la pochette ?
Hier, j'ai essayé de pousser le volume pour voir si ça y faisait quelque chose, les vu-mètres de mon ampli sont restés collés sur zéro. Quant à y trouver de l'inspiration ou un supplément d'âme, c'est bien simple, le plus mauvais album des Ramones (les pires musiciens de groupe culte du monde) End Of The Century, me fait encore aujourd'hui plus d'effet que ce Concrete And Gold.
Je prie pour que ça soit le dernier.


Insipide   7/20
par Palikao


 Moyenne 11.50/20 

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Posté le 07 décembre 2017 à 22 h 20

Quand on apprend que Greg Kurstin a été choisi pour produire le nouvel album des Foo Fighters, notre première réaction peut être de se dire "merde, c'est un producteur Pop ce mec, il va en faire des bisounours à la solde des radios...", j'ai moi-même eu cette idée dans un coin de ma tête ; Concrete And Gold est sorti et j'ai fermé ma gueule... Pourquoi ? Bon, je le fais rarement, mais allez, c'est parti pour du track-by-track.

"T-Shirt" : Intro acoustique qui pourrait paraître gnangnan puis BOOM.

"Run" : Single extrêmement efficace avec une intro tout en montée en puissance jusqu'à l'explosion sonore qui ne redescendra pas avant plusieurs minutes et plusieurs pistes, et c'est là que je dis merci Greg Kurstin d'avoir insisté sur la puissance sonore que possède cette formation ; qu'on ne vienne pas me dire que le son est "poli" / "lisse" / "trop propre", non vraiment, c'est impossible qu'on puisse penser ça en entendant ce single – encore plus en écoutant ce qui va suivre. Petite réserve, c'est peut-être un poil répétitif sur la dernière partie du morceau, un petit près-refrain/refrain en moins aurait pu donner un impact plus important à la chanson. Et cette batterie putain !!

"Make It Right" : Batterie et riff de guitare bien classe et bien gras, phrasé bien trouvé de la part de Dave Grohl, tout comme les petits effets sonores sur la batterie. Justin Timberlake dans les chœurs... Ah bon ? Sincèrement, Dave ne l'aurait pas signalé, PERSONNE ne l'aurait jamais su, il n'est même pas indiqué dans les crédits sur le livret. Titre complètement addictif.

"The Sky Is A Neighborhood" : Emplie d'une douceur menaçante. Refrain "Stadium-Rock" fait pour être repris à l'unisson durant les concerts, bien efficace, on se fait facilement avoir. Et quand on pense que c'est la fin, que la tempête est passée, ça repars de plus belle – efficace tout simplement ; comment ça je l'ai déjà dit à plusieurs reprises ?!

"La Dee Da" : Basse imposante pleine de distorsion, guitares aux riffs groovy, Dave qui beugle sur le refrain, Alison Mosshart en guest vocal – elle, on l'entend par contre –, Dave Koz en guest Saxophone, batterie solide sur les couplets, excité sur les refrains, on en prend une nouvelle fois plein la tronche ; si c'est les Foo Fighters bien vénère que vous recherchez, vous les avez trouvé !

"Dirty Water" : Le retour des guitares acoustiques et de la voix claire du Grohl accompagné par Inara George, on se calme d'un coup, on souffle après la déferlante des 5 premiers titres, on retrouve un côté folk assez jazzy puis arrive la seconde moitié de la piste et ça se ré-excite dans le studio. Titre mélodiquement parfait, assez classique pour le répertoire récent du groupe.

"Arrows" : Sûrement le titre le moins inspiré de l'album, le côté pop de Kurstin prend un peu plus le dessus et ça donne un titre dans la droite lignée des moins bonnes chansons de Muse. Seuls les moments qui suivent les "Fiiire Awayyyyyy" sont bons à se repasser. D'une manière générale on tourne en boucle pendant les 4min26.

"Happy Ever After (Zero Hour)" : Le genre de petite surprise agréable musicalement parlant, mélodie acoustique avec un petit air latino, ça se la joue à la cool, on est posé dans un coin en train de regarder le monde vivre autour de nous... C'est agréable de temps en temps, c'est une petite récréation ; la seule chose à ne pas faire c'est de se concentrer sur les paroles qui se répètent beaucoup trop – là pour le coup le Dave a été moins inspiré.

"Sunday Rain" : Batterie très simple en guise d'intro, guitares classic-rock et on atterrit dans une ambiance Funk-Rock-Soul avec guitares et basse tout en retenue et Taylor Hawkins en chanteur – et quelle voix ! C'est sexy – putain les Foo Fighters sont sexy – assez dansant, enfin, on tape surtout du pied et on bouge la tête, si vous êtes en voiture en écoutant le disque vous aurez envie d'ouvrir la fenêtre, lunettes de soleil sur le nez, vous vous la péterez en passant devant les piétons avec le son à fond. C'est un titre pour se la péter. Ça se termine par un peu de piano joué rapidement façon saloon... pourquoi ? Aucune idée, une envie soudaine en studio sûrement. Et autre guest présent qu'on ne peut pas deviner si l'on ne feuillette pas le livret : Paul McCartney est derrière les fûts.

"The Line" : Single classique, assez court, rentre-dedans, efficace (encore) ; un autre titre à rajouter à leur setlist de concert et qui en fera bouger plus d'un.

"Concrete And Gold" : Ambiance menaçante (le retour), à croire qu'ils ont voulu foutre leurs pieds dans le Doom, ils n'y vont pas à fond, mais il reste des taches sur le bas de leurs pantalons. Digne d'une piste de clôture, explosion finale puis on laisse le tout retomber petit à petit. Ah et petit conseil, comme pour les films Marvel, restez jusqu'à la dernière seconde... héhé...

Les Foo Fighters récupèrent une puissance sonore bienvenue. Concrete And Gold est un bon mix de riffs rageurs et de mélodies inspirées, Dave se répète un peu au niveau des paroles, mais quand on y fait pas gaffe ça passe tout seul – son chant est toujours aussi bon. On n'évite pas les petits faux-pas, mais ils sont vite rattrapés par les 5 voire 6 premières pistes qui sont l'un des meilleurs enchaînements dans leur discographie, haut la main !
Très bon   16/20







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