Weezer

Amsterdam - Pays-Bas [Heineken Music Hall] - vendredi 08 avril 2016

 Weezer
Weezer, 8 avril 2016, Heineken Music Hall d'Amsterdam, c'est parti ! Le concert était annoncé à 20h, vers 18h15, on se bouge. Tout le monde avait son billet dans sa poche, ready, go ! On descend dans le métro. On vérifie l'affichage du prochain train, ça roule. On attend. Au bout de 5 minutes, le métro qui nous intéresse n'est plus affiché. On attend encore un peu et puis on va quand même demander à des contrôleurs qui sont sur le quai s'il y a bien un métro qui va partir vers le Heineken Music Hall. Résultat : incident sur la ligne, il faut aller à la station suivante. Coup de speed, on trace. On arrive à la station suivante. Un type est en train de fermer l'entrée du métro avec un bandeau orange. Je me dis : "putain je suis là, à Amsterdam, j'ai jamais fait autant de bornes pour un concert, un groupe que j'écoute depuis 15 ans, on va quand même pas se faire avoir comme des gafets". On décide rapidement de prendre un taxi, logique. Problème on est 5, bon comment on fait ? (y'a que moi qui pense à ça dans le groupe). Je me rappelle pas comment on s'est débrouillé mais en moins de 10 minutes on a trouvé un taxi minibus avec pile 5 places, hourra ! On dit au type qu'on va au Heineken Music Hall et en voiture Simone ! On roule 10 minutes et le taxi nous arrête sur un boulevard en nous indiquant le lieu : pas l'endroit qu'on imaginait. Il avait compris le Heineken Museum (ouais ça existe). Ok, on réexplique et ça roule.

On arrive au Heineken Music Hall qui se situe dans une grosse zone commerciale bétonnée. Bon voilà, comme je me l'étais imaginé, c'est la grosse salle de concert moderne qui ressemble à un zénith, comme toutes ces grandes salles bétonnées dans lesquelles je les ai vus jouer sur des dizaines et des dizaines de bootlegs vidéo depuis Maladroit. Pendant tout le trajet, je me pose des questions existentielles sur l'absurdité de faire tant de bornes pour le concert d'un groupe qui m'a certes beaucoup marqué malgré ses hauts et bas et sur mon rapport à la musique qui a bien changé depuis mes dix-huit ans. Et puis il y a le fait de se retrouver avec des personnes que je connais peu pour certaines, mais avec cette impression de se connaître depuis longtemps. Ça me fait gamberger deux secondes et quand on entre dans le hall de la salle de concert, j'y pense déjà plus. On a un peu discuté de la setlist dans la journée avec les autres. M., S. et moi ne savons rien. Y'a qu'O. et A. qui ont regardé la setlist de Londres, leur date précédente. Et comme ça varie peu....Je connais un peu le mécanisme de leurs setlists donc je m'attends à certains trucs. Pendant toute la journée, M., mère de famille patentée, a chanté les chansons du dernier album. Je l'imaginais moins à fond que ça et elle connaissait déjà les paroles par cœur. C'est une chouette façon de faire rentrer le dernier album dans nos têtes pour les souvenirs ultérieurs et c'est une chouette façon de se mettre dans l'ambiance.

Dans le hall, on s'arrête devant le stand de merch' qui fait 3 km. Ah l'Amérique ! Je me prends un tee shirt parce que je le trouve joli et on s'avance vers la salle par l'étage qui donne sur les gradins, ceci après s'être fournis en boissons nécessaires. On descend se placer devant la scène un peu sur la droite, ce qui veut dire qu'on va être pile devant Scott Shriner. On discute. Autour de nous il y a un autre français et des belges. La première partie entre en scène. C'est Dinosaur Pile Up, un power trio anglais avec des vêtements larges et des cheveux longs (un peu comme les mecs de Diiv) et qui jouent du pop/rock comme plus personne ne le fait. Ils sont super fans de Weezer. Ca manque d'un petit truc pour que ce soit original à mon goût. Ils jouent jusqu'à 21h et ensuite tous les weezer-roadies déboulent. Et qui est-ce qu'on voit s'affairer sur chaque pied de micro ??? Karl Koch et ses faux airs de Bill Gates, fidèle à lui-même mais surtout fidèle archiviste du groupe depuis le début, sweat à capuche et lunettes sur le nez, qui est en train de placer des go-pro pour chaque membre du groupe. Je suis épaté par la fidélité de ce type depuis tout ce temps. Bon enfin, y'a pire comme taf, faut dire !

Tout est en place et c'est parti. Roulements de tambour intérieurs et ils débarquent. La première sensation que j'ai eu quand ils sont arrivés et qui ne m'a pas quittée pendant le concert entier, c'était cette impression de visiter les lieux de tournage d'un film qu'on a vu et revu. Cuomo avait sa coiffure 50's "raie propre sur le côté" comme dans le clip de "If you're wondering if I want you to", Brian Bell arborait bien une longueur de cheveux improbable (un pacte avec le diable ?), Scott Shriner une veste en cuir, sa moche barbe fine d'imberbe et sa dent en or, et Pat Wilson à l'aise derrière sa batterie avec son tee-shirt adidas. Je m'attends à "My Name is Jonas" pour démarrer... et ben non, ce sera "California Kids". Hyper bien, les gens chantent déjà, mais quand "Jonas" débarque juste après, c'est l'alerte générale niveau 2. Pendant tout le concert, tout le monde chantait vraiment tout le temps. Rien que pour ça c'était banco. Plus ça avançait et même sur les trucs un peu moins bien du genre de Troublemaker, les gens chantaient et tu touches du doigt véritablement que ce sont eux les rois du sing along. Quelques personnes plus jeunes étaient vraiment à fond sur les morceaux de l'album blanc. Moi je cache pas que des trucs comme "back to the shack", ça m'a saoulé, mais saoulé. Tu te demandes pourquoi ce morceau existe alors que quand "The Good life" ou "El scorcho" démarrent, vraiment ça m'a fait un truc. Je crois que c'est "The Good Life" qui m'a vraiment mis sur le cul, j'étais vraiment content d'entendre ça.

Dans l'ensemble Cuomo mettait de la passion dans son chant. Je sais pas s'il était passionné en fait, j'en doute, mais sa voix était vraiment claire et plutôt en forme. Le meilleur exemple c'est l'intro de "Do you wanna get high ?" qu'il a super bien interprété avec énergie : cruuuuush, up the blue.... Les solos sont tous bien joués, tu palpes les influences hard rock de Cuomo à 10 bornes et ça crée un décalage certain avec son attitude figée. On le sait déjà, mais en concert où tu les as en face, c'est frappant. Cuomo avait la tête dans le guidon. Je sais qu'il n'est pas causant, mais vu l'enthousiasme du public, je me suis dit qu'il allait quand même lâcher un petit quelque chose ou esquisser un sourire. Eh ben rien n'a filtré, juste deux mots préparés en néerlandais au bout de trois morceaux et rien de plus. A un moment Scott Shriner a fait une erreur sur une intro, mais pas avec sa basse, il devait jouer un rythme avec des baguettes de batterie. Il a plaisanté de son plantage avec le public, Cuomo ne regardait pas dans sa direction et n'a pas compris. Moi-même j'ai pas bien saisi, mais quand Cuomo a eu compris, j'ai cru qu'il allait en plaisanter aussi et puis non, il a repris sérieusement le début du morceau. Ça m'a fait penser aux rumeurs de l'époque où il retirait du salaire à Brian Bell quand il faisait des fausses notes.
Bon enfin, le concert continue, tube sur tube. En deuxième moitié de set, on a eu une petite surprise avec une face B de Pinkerton, "You Gave your love to me softly" chanté par Brian Bell, qui a fait plaisir à tout le monde autour de moi, mais il faut reconnaître que moins de monde chantait sur celle-là, et encore moins le mec à côté qui attendait tous les morceaux de l'album blanc. La setlist était très classique sinon. Quand c'était un morceau d'un des albums de couleur, l'éclairage prenait la teint correspondant. Le rappel s'est fait sur "Beverly Hills" et "Buddy Holly". Rideau. Voilà, ça ratissait large sur la setlist comme ils font depuis quelques années. A part "You gave your love to me softly", y'a pas eu d'égarement et même sans parler de faces B, l'ossature de la setlist est construite avec quasi que des singles. Ça manquait à mon avis d'entre-coupures avec des chansons plus douces-amères de leur répertoire. "Island in the sun", c'est en roue libre, tu sens qu'ils se font chier, etc, etc... On est resté discuter avec un autre gars qui venait de Paris puis on est rentré. Hasta la vista Weezer.


Bon   15/20
par LaEscoba


  Setlist:
California Kids
My Name Is Jonas
Hash Pipe
Back To The Shack
L.A. Girlz
El Scorcho
Troublemaker
Pork and Beans
(If You're Wondering if I Want You To) I Want You To
Do You Wanna Get High ?
Cleopatra
The Waste Land
Thank God For Girls
Say It Ain't So
The Good Life
You Gave Your Love To Me Softly
King Of The World
Island In The Sun
Undone
Rappel :
Beverly Hills
Buddy Holly

Photo : Marion


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