The Arcade Fire
Landgraaf - Pays-Bas [Pinkpop Festival - 3FM Stage] - lundi 09 juin 2014 |
La météo nous avait prévenu, il ferait chaud sur le Benelux en ce lundi de Pentecôte. Pour ce troisième jour du festival Pinkpop, qui a déjà vu passer les jours précédents quelques poids lourds comme les Arctic Monkeys et surtout les Rolling Stones, on dépassera les 30°. Le site de Megaland ne disposant de quasiment aucune zone ombragée, autant dire qu'on a eu notre dose de vitamine D pour l'année. Sous le cagnard de l'après-midi, on ne se doutait pourtant pas de ce qui nous attendait.
Si Arcade Fire serait une tête d'affiche sur à peu près n'importe quel festival du monde, c'était sans compter sur la présence le même jour de Metallica dont la légion de fans aura véritablement déferlé sur Landgraaf. A côté, même le plus hype des groupes canadiens passe pour une formation de seconde zone en terme de popularité.
Relégués sur la 3FM Stage, scène en plein air disposant d'une capacité d'accueil nettement inférieure à la Main Stage, les canadiens sont programmés à 19h20 jusqu'à 20h40, heure à laquelle les Four Horsemen doivent débuter.
Après le set du sympathique Jake Bugg, qui semble se faire progressivement un nom ces derniers mois, nous n'attendrons qu'une petite demi-heure, le temps de régler les nombreux instruments et de placer des "réflecteurs" (en gros, des espèces de miroirs en forme de polygone) au dessus de la scène.
Le groupe débarque donc, chacun sur son 31 et comme on s'y attendait, c'est le titre "Reflektor" qui ouvre le bal. Le public connait déjà bien le morceau et on sourit quand on entend quelques néerlandais tenter de reprendre la partie chantée en français par Régine Chassagne. Rien à redire sur le morceau qui envoie du lourd d'entrée de jeu. Le son est bon avec une basse (volontairement) mise très en avant. Les musiciens additionnels (percussions et cuivres) se fondent dans la masse. La belle claque du premier titre est entretenue par deux morceaux de Funeral, album toujours beaucoup joué par le groupe.
Parallèlement, alors qu'il n'est pas 20H, on constate que la luminosité a beaucoup baissé assez soudainement et pour cause, de gros nuages sombres semblent sur le point de survoler le site du festival.
On y prête pas plus attention que cela dans un premier temps. Les canadiens interprètent "Joan Of Arc", peut-être le titre le moins convaincant de leur dernier album, qui passe pourtant bien le cap de la scène. La encore, Régine y va de son complet en français qu'elle viendra chanter à proximité des premiers rangs. Il est impressionnant de constater à quel point elle semble concentrée, voire habitée, à ce moment là.
C'est une des dernières fois que l'on entendra la jolie voix de la québécoise puisque le groupe n'aura pas le temps d'interpréter "Sprawl II" comme prévu.
Pendant ce temps, on voit s'agiter des roadies qui détachent du matériel, notamment des bâches et on se doute qu'ils ont eu des directives.
Pendant "The Suburbs", les écrans indiquent (uniquement en néerlandais, merci pour les étrangers) que le concert de Metallica est suspendu en raison des prévisions météo. On sent le public surpris et un peu flippé, tout le monde ayant encore en tête les événements du Pukkelpop 2011 où plusieurs festivaliers avaient péri suite au passage d'une violente tempête sur le site flamand.
Du coup, tout cela perturbe l'attention de la foule qui va un peu zapper la chanson que Win Butler tente malgré tout de nous faire reprendre, sans succès.
Le groupe qui ne sait peut-être pas encore vraiment ce qui se passe, ne lâche pas malgré tout et relance la machine avec "Ready To Start" puis "Tunnels".
Mais ce qui devait finir par arriver arriva, alors que le vent se lève et que des éclairs commencent à déchirer le ciel, les premières gouttes tombent pendant l'excellent "No Cars Go", seul titre de Neon Bible de la setlist.
Malgré le cagnard qui a régné toute la journée, une bonne partie du public avait prévu le coup et se vêtira de magnifiques ponchos en plastique alors que la pluie va devenir franchement drue quelques minutes plus tard.
Comme si chacun était soulagé que la pluie redoutée tombe enfin (et pas qu'à moitié), tout le monde exulte sur un "Afterlife" apocalyptique qui restera dans les mémoires. Même chose pour un "Here Comes The Night Time" parfait qui prend définitivement de l'ampleur sur scène. La chanson se conclut par un jet massif de confettis qui viendront se coller sur nos visages et dans nos cheveux.
Le groupe et la foule sont totalement galvanisés par les conditions dantesques du concert, néanmoins, et comme on le craignait, l'orga va demander aux canadiens d'abréger leur set.
Régine Chassagne rejoint son clavier, après avoir fait le tour de la plupart des instruments sur scène durant les chansons précédentes, et le groupe lance donc un ultime "Wake Up" qui reste la conclusion parfaite à un concert d'Arcade Fire. Le public reprend aussi fort que possible les fameux chœurs du morceau et le groupe semble décidé à profiter de chaque seconde.
A la fin, Win Butler demande à chacun de faire attention à lui avant d'aller se mettre au sec avec le reste de la troupe.
De notre côté, il s'agit maintenant de parcourir le long trajet qui nous sépare de la voiture alors qu'en traversant Megaland, on s'aperçoit que la foule massive qui attend Metallica n'a pas bougé malgré le déluge qui s'abat sur le site. Une belle marque de fidélité qui sera récompensée puisque les californiens finiront par se produire, 1h30 après l'heure initialement prévue.
Si Arcade Fire n'était donc pas réellement tête d'affiche de cette dernière journée de Pinkpop, le public a néanmoins répondu présent et lui a montré toute son affection en restant devant la scène alors que l'orage s'abattait sur Landgraaf.
On a dans un premier temps eu droit à un bon concert, où la richesse des compositions d'Arcade Fire a été parfaitement honorée par la pléthore de musiciens sur scène, chacun maitrisant parfaitement son sujet. Mais ce qui aurait pu être "juste" un bon concert est devenu un moment dont le public comme le groupe devraient se souvenir pendant un moment, et ce "grâce" à des conditions météo catastrophiques qui auront étrangement "électrisé" (uniquement au sens figuré heureusement) l'ensemble des acteurs présents ce soir là.
Si Arcade Fire serait une tête d'affiche sur à peu près n'importe quel festival du monde, c'était sans compter sur la présence le même jour de Metallica dont la légion de fans aura véritablement déferlé sur Landgraaf. A côté, même le plus hype des groupes canadiens passe pour une formation de seconde zone en terme de popularité.
Relégués sur la 3FM Stage, scène en plein air disposant d'une capacité d'accueil nettement inférieure à la Main Stage, les canadiens sont programmés à 19h20 jusqu'à 20h40, heure à laquelle les Four Horsemen doivent débuter.
Après le set du sympathique Jake Bugg, qui semble se faire progressivement un nom ces derniers mois, nous n'attendrons qu'une petite demi-heure, le temps de régler les nombreux instruments et de placer des "réflecteurs" (en gros, des espèces de miroirs en forme de polygone) au dessus de la scène.
Le groupe débarque donc, chacun sur son 31 et comme on s'y attendait, c'est le titre "Reflektor" qui ouvre le bal. Le public connait déjà bien le morceau et on sourit quand on entend quelques néerlandais tenter de reprendre la partie chantée en français par Régine Chassagne. Rien à redire sur le morceau qui envoie du lourd d'entrée de jeu. Le son est bon avec une basse (volontairement) mise très en avant. Les musiciens additionnels (percussions et cuivres) se fondent dans la masse. La belle claque du premier titre est entretenue par deux morceaux de Funeral, album toujours beaucoup joué par le groupe.
Parallèlement, alors qu'il n'est pas 20H, on constate que la luminosité a beaucoup baissé assez soudainement et pour cause, de gros nuages sombres semblent sur le point de survoler le site du festival.
On y prête pas plus attention que cela dans un premier temps. Les canadiens interprètent "Joan Of Arc", peut-être le titre le moins convaincant de leur dernier album, qui passe pourtant bien le cap de la scène. La encore, Régine y va de son complet en français qu'elle viendra chanter à proximité des premiers rangs. Il est impressionnant de constater à quel point elle semble concentrée, voire habitée, à ce moment là.
C'est une des dernières fois que l'on entendra la jolie voix de la québécoise puisque le groupe n'aura pas le temps d'interpréter "Sprawl II" comme prévu.
Pendant ce temps, on voit s'agiter des roadies qui détachent du matériel, notamment des bâches et on se doute qu'ils ont eu des directives.
Pendant "The Suburbs", les écrans indiquent (uniquement en néerlandais, merci pour les étrangers) que le concert de Metallica est suspendu en raison des prévisions météo. On sent le public surpris et un peu flippé, tout le monde ayant encore en tête les événements du Pukkelpop 2011 où plusieurs festivaliers avaient péri suite au passage d'une violente tempête sur le site flamand.
Du coup, tout cela perturbe l'attention de la foule qui va un peu zapper la chanson que Win Butler tente malgré tout de nous faire reprendre, sans succès.
Le groupe qui ne sait peut-être pas encore vraiment ce qui se passe, ne lâche pas malgré tout et relance la machine avec "Ready To Start" puis "Tunnels".
Mais ce qui devait finir par arriver arriva, alors que le vent se lève et que des éclairs commencent à déchirer le ciel, les premières gouttes tombent pendant l'excellent "No Cars Go", seul titre de Neon Bible de la setlist.
Malgré le cagnard qui a régné toute la journée, une bonne partie du public avait prévu le coup et se vêtira de magnifiques ponchos en plastique alors que la pluie va devenir franchement drue quelques minutes plus tard.
Comme si chacun était soulagé que la pluie redoutée tombe enfin (et pas qu'à moitié), tout le monde exulte sur un "Afterlife" apocalyptique qui restera dans les mémoires. Même chose pour un "Here Comes The Night Time" parfait qui prend définitivement de l'ampleur sur scène. La chanson se conclut par un jet massif de confettis qui viendront se coller sur nos visages et dans nos cheveux.
Le groupe et la foule sont totalement galvanisés par les conditions dantesques du concert, néanmoins, et comme on le craignait, l'orga va demander aux canadiens d'abréger leur set.
Régine Chassagne rejoint son clavier, après avoir fait le tour de la plupart des instruments sur scène durant les chansons précédentes, et le groupe lance donc un ultime "Wake Up" qui reste la conclusion parfaite à un concert d'Arcade Fire. Le public reprend aussi fort que possible les fameux chœurs du morceau et le groupe semble décidé à profiter de chaque seconde.
A la fin, Win Butler demande à chacun de faire attention à lui avant d'aller se mettre au sec avec le reste de la troupe.
De notre côté, il s'agit maintenant de parcourir le long trajet qui nous sépare de la voiture alors qu'en traversant Megaland, on s'aperçoit que la foule massive qui attend Metallica n'a pas bougé malgré le déluge qui s'abat sur le site. Une belle marque de fidélité qui sera récompensée puisque les californiens finiront par se produire, 1h30 après l'heure initialement prévue.
Si Arcade Fire n'était donc pas réellement tête d'affiche de cette dernière journée de Pinkpop, le public a néanmoins répondu présent et lui a montré toute son affection en restant devant la scène alors que l'orage s'abattait sur Landgraaf.
On a dans un premier temps eu droit à un bon concert, où la richesse des compositions d'Arcade Fire a été parfaitement honorée par la pléthore de musiciens sur scène, chacun maitrisant parfaitement son sujet. Mais ce qui aurait pu être "juste" un bon concert est devenu un moment dont le public comme le groupe devraient se souvenir pendant un moment, et ce "grâce" à des conditions météo catastrophiques qui auront étrangement "électrisé" (uniquement au sens figuré heureusement) l'ensemble des acteurs présents ce soir là.
Très bon 16/20 | par Billyjoe |
Setlist :
(Reflektor instrumental outro tape)
Reflektor
Neighborhood #3 (Power Out)
Rebellion (Lies)
Joan of Arc
The Suburbs
The Suburbs (Continued)
Ready to Start
Neighborhood #1 (Tunnels)
No Cars Go
Afterlife
Here Comes the Night Time
Wake Up
(Reflektor instrumental outro tape)
Reflektor
Neighborhood #3 (Power Out)
Rebellion (Lies)
Joan of Arc
The Suburbs
The Suburbs (Continued)
Ready to Start
Neighborhood #1 (Tunnels)
No Cars Go
Afterlife
Here Comes the Night Time
Wake Up
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