The Black Angels

Brooklyn, New York - Etats Unis d'Amérique [Luna Lounge] - dimanche 08 avril 2007

Depuis ma récente découverte de The Black Angels, ces derniers n'ont cessé de me hanter. Alors que je m'apprêtais à les voir à nouveau sur scène, je me suis demandé si mes sensations seraient comparables au choc que constitua leur prestation à Paris, en première partie des Black Keys, il y a quelques semaines.

C'est dans le quartier musical de Williamsburg à Brooklyn que se situe le Luna Lounge, salle à l'acoustique parfaite dont l'esthétique rappelle étrangement le Nouveau Casino.
Le folk des Cave Singers montre un certain potentiel, le chant ne laisse pas indifférent tant il paraît "écorché vif" mais leur son devient en fait rapidement lassant. Les compositions pêchent par leur manque de production.
Vietnam, formation folk elle aussi, se révèle le groupe le plus prétentieux et le plus soporifique que j'ai vu ces dernières années. D'ailleurs, m'interrogeant sur la pertinence du nom de groupe, j'en ai déduit que leur son affligeant pourrait faire autant de victimes que la guerre du Vietnam...
Une fois l'épreuve de résistance achevée, les Black Angels effectuent eux-mêmes les balances et cela suffit à me mettre l'eau à la bouche.
Rectification par rapport à ma chronique de l'album Passover, il s'agit en fait d'un sextet et non d'un quintette puisqu'un clavier percussionniste s'est joint à la troupe. Le deuxième opus du groupe est en cours et il nous en offrira cinq titres prometteurs de part leur originalité et leur intensité conjointes. Si l'effet de surprise est légèrement émoussé par rapport à la première fois, la puissance hypnotique des morceaux que je connais désormais par coeur demeure intacte. Une fois la machine lancée, je me laisse emporter dans ce trip sonore, tenue en haleine par la voix brûlante et rageuse d'Alex Maas, éblouie par les riffs bombastiques de Christian Bland et sa Rickenbacker, bercée par la drone machine de Jennifer Raines.
Des pulsions m'envahissent pendant "Young Men Dead", "Black Grease" et "Manipulation". En l'espace d'un morceau, j'ai la sensation que mon corps se retrouve lacéré puis reçoit la plus suave des caresses.
Durant le rappel, c'est le bassiste Nate Ryan qui prend le micro pour interpréter "Wanna Be Your Dog". Les anges noirs sont parfaitement multi-instrumentistes, comme en témoigne le guitariste qui s'installe à la batterie et la batteuse qui passe à la basse. Cette reprise est la meilleure que j'ai entendu à ce jour car elle possède le même impact brut que la version initiale tout en y conférant une touche psychédélique enivrante.

Ces Texans n'ont décidément pas fini de nous émoustiller. J'attends avec impatience la sortie de leur second album et leur prochaine tournée...


Parfait   17/20
par Lady Godiva


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